Maroc : Les impacts de la crise sur le travail des femmes

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    Généralement, les ouvrières, surtout celles employées dans les champs et les usines d’emballage, ne sont couvertes par aucun contrat de travail. Plus de 80 % d’entre elles n’ont aucune couverture sociale. Même pour celles qui sont inscrites à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale marocaine) l’employeur ne paie pas de prestations de sécurité sociale, le tout dans l’#impunité totale. Ces travailleuses ne bénéficient pas de congés maternité.

    « Dans les champs ou sous les serres, les conditions de travail sont épouvantables »

    À la longueur des journées prestées et à la pénibilité du transport s’ajoute la pénibilité du travail en lui-même. Dans les champs, le ramassage des fraises se fait dans des conditions inimaginables. Les ouvrières avancent courbées le long des rangées de plants, la caisse à remplir juste posée sur leurs dos. Dans le secteur de l’exploitation des tomates, le ramassage se fait sous les serres où la chaleur en fin de saison peut être parfaitement insoutenable. En outre, la collecte des tomates se fait à main nue sans aucune protection contre les pesticides contenus dans les fruits ramassés. De fait, les maladies de peau et les mains crevassées témoignent des dégâts subis par les travailleuses.

    Aux yeux des exploitants agricoles, seule compte la production. Les travailleurs/euses eux/elles ne représentent rien et peuvent travailler jusqu’à épuisement.

    Dans les stations d’emballage, la durée de la journée de travail est flexible et peut se prolonger au-delà des 12 heures. Le repos hebdomadaire n’est pas respecté. A la pleine saison, les ouvrières peuvent travailler 15 jours d’affilée sans pouvoir avoir le moindre jour de repos. De plus, la menace du licenciement sans préavis est constante. Il faut en effet peu de chose pour perdre sa place.
    Ce manque de respect des droits des travailleurs/euses est aussi flagrant en ce qui concerne les repas : il n’y a ni espace aménagé ni endroit propre pour manger et se reposer pendant la pause d’une demi-heure du midi.