Ibn Taymiyya, mauvais génie des djihadistes ?

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  • Ibn Taymiyya, mauvais génie des djihadistes ? - Laurent Bonnefoy
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    Dans la quête des fondements idéologiques de la « barbarie islamiste » contemporaine, Ibn Taymiyya, théologien sunnite mort à Damas en 1328, apparaît souvent comme un coupable désigné. Ses écrits constituent pour beaucoup la principale source employée par les djihadistes pour légitimer leurs opérations contre les « mécréants » et autres « croisés ». Cela fait-il de lui pour autant le précurseur de l’organisation de l’État islamique ? Les limites d’une lecture « idéologisante » qui croit trouver dans des textes (...)

  • Au sujet d’Ibn Taymiyya « mauvais génie des djihadistes » @orientxxi @bonnefoy http://orientxxi.info/magazine/ibn-taymiyya-mauvais-genie-des,0872

    « les débats entre théologiens musulmans et dans les cercles académiques sur la place d’Ibn Taymiyya et sur son influence dans les rangs djihadistes constituent un symbole de la vivacité, souvent ignorée, des controverses qui secouent les intellectuels musulmans. Ces discussions signalent combien le mythe d’un monde musulman qui aurait fermé les portes de l’ijtihad (interprétation) du texte coranique et resterait figé dans des approches moyen-âgeuses est contestable. Signaler, comme le font ceux qui analysent l’apport d’Ibn Taymiyya, que les textes sont sujets à une grande diversité d’interprétations et ne peuvent être décontextualisés incarne un espoir. Celui-ci est certes une goutte d’eau dans un océan de polarisation sectaire entre sunnites et chiites, d’attentats révoltants et d’incompréhension mais il constitue une perspective plus que nécessaire. »

  • Ibn Taymiyya, mauvais génie des djihadistes ?
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    Les limites d’une lecture « idéologisante » qui croit trouver dans des textes anciens les racines de phénomènes de violence politique contemporaine sont manifestes. Relations de domination, héritages historiques et coloniaux, répression, occupation militaire, expériences de torture, « bombardements alliés » et parcours individuels de radicalisation apparaissent en effet comme de bien meilleures variables explicatives des accès de violence qui, de Tunis à Alep en passant par Paris, secouent le monde en 2015.