Le modèle du travail à temps partiel a vécu aux Pays-Bas, Monde

/0219025255-le-modele-du-travail-a-temps

  • Le modèle du travail à temps partiel a vécu aux Pays-Bas, Monde
    http://www.lesechos.fr/journal20150416/lec1_monde/0219025255-le-modele-du-travail-a-temps-partiel-a-vecu-aux-pays-bas-1111691

    Face à l’application, cet été, de nouvelles dispositions protégeant les emplois #précaires, la crainte d’une vague de #licenciements subite, d’ici là, est réelle.
    Les entreprises néerlandaises sont au centre d’une polémique promise à durer jusqu’à l’été. En regard d’une pléthore de dispositions sur la « régularisation » de travailleurs à temps partiel qui entrera en vigueur en juillet prochain, nombre d’#employeurs chercheraient d’ores et déjà à échapper à ce nouveau dispositif.
    Dans les grandes lignes, le futur régime est ambivalent. D’un côté, il facilite la conversion d’un poste précaire en CDI. De l’autre, il contraint l’employeur à verser au salarié #intérimaire ou à temps partiel qui sera licencié une indemnité transactionnelle forfaitaire proportionnelle à sa durée d’emploi cumulée.

    La crainte d’une vague de licenciements subite est réelle après les révélations sur les pratiques mises en place par la banque ING. Sur la base de documents internes divulgués récemment dans la presse, l’état-major de la banque a dû s’expliquer auprès du ministre des Affaires sociales sur ses intentions de mettre fin à des centaines de contrats de travail dans les semaines à venir. « Nous redoublons de vigilance face au risque d’une vague de licenciements avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles », confirme Femke van Zijst, de la confédération syndicale FNV. Malgré tout, les représentants des employeurs du CNV-NCV ont appelé grandes entreprises et PME à faire preuve d’un comportement responsable à la veille de ces réformes quasi révolutionnaires dans le monde du travail néerlandais.

    En effet, le modèle du travail partiel dont s’étaient faits les champions les Pays-Bas a vécu. Dénoncée par tous, la pratique qui consistait à reconduire de facto les contrats de travail pour des postes intérimaires ou à temps partiel, tout en permettant à l’employeur d’y mettre fin du jour au lendemain, a aujourd’hui atteint ses limites.

    Pour remédier à ces excès, un accord conclu entre les partenaires sociaux en 2013 a remis à plat ce régime précaire au moyen des dispositions prévues qui vont entrer prochainement en vigueur. En échange de ces concessions, les employeurs ont obtenu une simplification des procédures de licenciement pour raison économique ou pour absence prolongée. Autre mesure phare promise à réduire les coûts des entreprises : le plafonnement des indemnités de licenciement à 75.000 euros par salarié.