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  • Intervention policière à La Rabière : « Les flics braquaient les parents, les enfants »
    http://larotative.info/intervention-policiere-a-la-962.html

    Jeudi 16 avril, à Joué-lès-Tours. Vers 15h45, un important dispositif policier s’est mis en place à La Rabière, aux abords de l’arrêt de tram. Tir de flashball, charges, menaces... Un contrôle ordinaire ?

    4 ou 5 fourgons de policiers en tenue anti-émeute, des voitures de la Brigade Anti Criminalité (BAC), des flics de la brigade canine... D’après plusieurs témoins, près d’une quarantaine de policiers se sont déployés autour du centre commercial du quartier en milieu d’après-midi. « Un effectif de malade », décrit un habitant. « Ils sont venus en mode Robocop » témoigne un autre. Avec boucliers, flashballs, et parfois le visage masqué.

    Une habitante qui rentrait de sa formation raconte :

    « J’ai eu peur tellement les policiers étaient nombreux, j’ai cru qu’il y avait eu un meurtre. Quand on m’a dit que c’était un contrôle, je n’y ai pas cru. Ils étaient sur la défensive, comme s’ils attendaient que ça dégénère. »

    Effectivement, le motif de cette démonstration de force était apparemment de réaliser des contrôles d’identité sur réquisition du procureur de la République de Tours [2]. C’est en tous cas ce qu’un gradé a expliqué à un militant du conseil représentatif des associations noires (CRAN), tout en refusant de lui communiquer son numéro de matricule. Sans préciser ce qui rendait nécessaire un tel déploiement. Beaucoup y ont vu une provocation.

    D’ailleurs, ça a bien failli dégénérer. Le ton est monté pendant le contrôle d’un homme handicapé, qui s’est plaint des conditions du contrôle. Son fils s’est interposé, avant de fuir sous la menace des policiers. Un flic a tiré avec son flashball, apparemment sans toucher sa cible, avant que retentisse un cri : « Chargez, allez, on se met en rang ! »

    Un jeune habitant du quartier raconte : « La BAC est resté professionnelle, mais les flics en tenue braquaient les parents, les enfants, en criant "Rentrez chez vous". Ils ont tiré sans raison ». Pour ce jeune homme, ce « rentrez chez vous » devait plutôt s’entendre dans le sens « rentrez dans votre pays »....

    Un autre témoin : « A l’heure de la sortie de l’école, alors que le square était plein, ils auraient pu faire des blessés ». Une habitante : « Les flics ont chargé, puis avançaient en braquant leurs armes vers les mères. Les gens fuyaient ».

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=2goamtP91tk