L’actualité Société avec Libération

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  • « Parfois, on a l’estomac un peu tordu face à certaines situations » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/01/07/parfois-on-a-l-estomac-un-peu-tordu-face-a-certaines-situations_971263

    On est au cœur du système d’attribution des HLM. Ce matin-là, comme tous les jeudis, les membres de la Commission d’attribution des logements (CAL) de Lille métropole habitat, l’office de HLM de la communauté urbaine, se retrouvent dans le cadre très austère d’une salle de réunion : murs blanc et gris clair, carrelage violet foncé, tables en mélaminé disposées en fer à cheval autour desquelles sont assises une dizaine de personnes. Ce jour-là, 45 logements, du studio au F5 en passant par quelques maisons individuelles, doivent être attribués.

    #logement_social

  • Airbnb : les proprios pris la main dans le palier - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/20/airbnb-les-proprios-pris-la-main-dans-le-palier_1313444

    La mairie de Paris mène campagne contre la prolifération des #meublés_touristiques_illégaux, qui réduisent l’offre de #logement.(...)

    En 2014, 20 propriétaires détenteurs de 56 meublés illégaux ont été condamnés à 567 000 euros d’amende. C’est en passant au peigne fin les annonces sur les divers sites internet spécialisés comme Airbnb, Paris Holidaydays, Housetrip, ou Wimdu, ou grâce au signalement de voisins que les services municipaux repèrent en amont les immeubles méritant une inspection. Pour engager des poursuites contre les bailleurs, la publication d’une ou plusieurs annonces ne suffit pas. La mairie doit démontrer que l’infraction a été commise, autrement dit que l’appartement est effectivement loué pour de courtes périodes à des touristes. D’où ces missions de contrôle confiées à un corps qui compte 20 inspecteurs. Ce qui est peu comparé au nombre de meublés illégaux.(...)

    Au cours de la seule matinée de mercredi, les trois équipes de contrôleurs établiront dans le Marais « trente présomptions d’infractions », selon Ian Brossat, l’adjoint (PCF) au maire de Paris en charge du logement. Avant qu’ils ne lancent leur opération coup-de-poing, l’élu a rappelé que les Parisiens « qui louent leur propre appartement pendant leur absence [vacances…] » ne sont en rien concernés. « On est en période de crise. Si les gens peuvent mettre un peu de beurre dans les épinards en louant leur appartement quand ils partent en vacances, tant mieux, ajoutait-il. Seuls les multipropriétaires qui achètent des appartements pour les transformer en cash machine » sont visés par la #ville.

    #tourisme

    • Frissons garantis dans les catacombes avec Airbnb et la Mairie de Paris
      http://www.latribunedelart.com/frissons-garantis-dans-les-catacombes-avec-airbnb-et-la-mairie-de-p

      Dans notre série qui pourrait s’appeler « un scandale par jour (ou presque) », on apprend aujourd’hui que la mairie de Paris va louer les catacombes. Et son partenaire n’est autre – on aura vraiment tout vu – qu’Airbnb, la société internet de location d’appartements contre laquelle Hidalgo n’avait, naguère, pas de mots assez durs. Depuis que cette compagnie a décidé de payer la #taxe_de_séjour, elle semble être devenue un partenaire pour la Mairie de Paris, qui lui offre donc d’utiliser la nécropole parisienne comme chambre à coucher pour la nuit d’Halloween…

      La société donne rendez-vous « dans la plus grande tombe de Paris » avec un jeu concours où les candidats devront expliquer « pourquoi [ils] pense[nt] avoir le courage de dormir dans les catacombes de Paris ».
      Contre – selon nos informations - 350 000 €, la Ville de Paris transforme un #cimetière en chambre à coucher, d’ailleurs décorée avec le meilleur goût, comme le montrent certaines photographies. Mais cela pose évidemment de nombreuses questions, qui ne sont pas que patrimoniales. (...)

  • « Elle avait 17 ans et elle a été violée par 40 soldats »
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/15/elle-avait-17-ans-et-elle-a-ete-violee-par-40-soldats_1310075

    Disparus de la mémoire de la Libération, les viols de masse commis au printemps 1944 par les troupes françaises restent une plaie ouverte dans le cœur des Italiens du Latium. Sept décennies plus tard, la France ne s’est jamais excusée et les victimes n’ont pas oublié. Source : Libération

  • Abolir la fessée, c’est une étape vers plus de démocratie - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/19/abolir-la-fessee-c-est-une-etape-vers-plus-de-democratie_1312453

    A contrario, l’arrêt des châtiments corporels a des effets positifs. En Suède, une quinzaine d’années après la loi les interdisant et apportant un soutien aux parents, aucun enfant ne serait plus mort des suites de #violence familiale, le nombre de procès pour maltraitance d’#enfants a diminué, ainsi que le pourcentage de jeunes condamnés pour vol (-20%), pour viol (-48%) et la fréquence des suicides (-20%). Et les parents suédois ne sont pas devenus plus permissifs. L’interdiction des châtiments corporels constitue une prévention efficace des violences graves envers l’enfant.

  • Mort de Zyed et Bouna : dernier jour de procès blessant pour les familles - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/03/20/mort-de-zyed-et-bouna-dernier-jour-de-proces-blessant-pour-les-familles_1
    http://md1.libe.com/photo/725042-zyed.jpg?modified_at=1426879321&width=750

    La décence aurait voulu que Me Billaud s’efface. Quelques minutes auparavant, les familles Benna et Traoré avaient assisté à la plaidoirie de Daniel Merchat, avocat des policiers Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein. Au lieu de quoi, Me Billaud s’égare dans de longs souvenirs personnels, disserte, seul, de tout et de rien, puis remercie la procureure, Delphine Dewailly, « dont les réquisitoires [prônant la relaxe, ndlr] furent lumineux et impartiaux ». Ensuite, se tournant vers les prévenus : « Je salue votre courage et vous dis combien la République serait démunie sans sa police. » Un temps, on se demande s’il ne va pas qualifier de héros les fonctionnaires incriminés… Etait-il besoin d’humilier un peu plus des familles pendues à l’attente d’un procès depuis dix ans ?

  • A lire dans Libération aujourd’hui :
    L’idée d’assistance sexuelle me choque

    Je suis handicapé moteur. Je fais partie de ces personnes qui “ne peuvent pas avoir accès à leur corps”. Dans ce débat, je suis un des premiers concernés ! Et pourtant, l’idée même d’assistance sexuelle me choque. Tous les arguments que je peux entendre autour de cette question, c’est de la charité à la sauce judéo-chrétienne.

    Je trouve cette idée violente, discriminatoire. L’idée même de fournir un service spécialisé, c’est reconnaître que les corps handicapés ne feront jamais envie ! Qu’ils ne peuvent pas plaire. Le préjugé n’est pas de dire que les personnes handicapées n’ont pas de sexualité, mais de considérer qu’elles sont condamnées à désirer. Que le plaisir de faire l’amour ne serait pas partagé ! Moi j’affirme que le seul besoin que nous avons, c’est, valides ou pas, d’avoir l’opportunité de se reconnaître dans le regard de l’autre, de se rencontrer.

    Alors que nous venons de passer le cap des dix ans de la loi pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, et avant de valoriser des proposition bankable, assurons-nous que le minimum vital soit bien mis en œuvre pour qu’elles puissent vivre de façon autonome et libre. Il faut que les établissements soient plus ouverts, que l’on permette d’y accueillir des personnes de l’extérieur et qu’elles puissent y dormir. Que les personnes en situation de handicap vivant chez elles bénéficient d’aides pour ne pas rester cloîtrées et puissent accéder à la vie en commun et aux rencontres ! Et, pour ceux qui n’ont pas "accès à leur propre corps”, pourquoi des ergothérapeutes ne travailleraient pas à des sex toys adaptés pour vivre des moments d’extase en toute autonomie ? La sexualité ne peut être entendue comme un besoin spécifique hors de l’idée d’un accès à l’éducation, à la prévention, à l’intimité et à la liberté.
    Rémi Gendarme

    Assistanat sexuel : passer le handicap - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/13/assistanat-sexuel-passer-le-handicap_1309002


    #handicap #Rémi_Gendarme #accompagnement_sexuel #politique #libération #Anne-Claire_Genthialon

  • Miracles et mirages du « crowdsourcing » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/07/miracles-et-mirages-du-crowdsourcing_1297262

    La plateforme d’Amazon permettrait de faire réaliser des tâches pour très peu cher, avec une bonne qualité de résultat, par des gens pour lesquels il s’agit d’un hobby. La réalité est plus proche de la mine de charbon que de la mine d’or.

    #turc_mécanique #travail #exploitation

    sur le sujet @lazuly avait écrit ça en 2006 mais #paywall
    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/08/LAZULY/13745

  • Quand les #fascistes Bretons s’en prennent aux squatters - #migrants ou non - à #Rennes : l’affaire Maryvonne Thamin, galerie de portraits
    http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/2015/05/dossier-laffaire-maryvonne-thamin-quand-les-fascistes-sen-prennent

    Ouest France relaie #grave : « Maryvonne, à la porte de sa maison à cause de squatteurs »
    http://www.ouest-france.fr/sa-maison-squattee-maryvonne-ne-peut-plus-rentrer-chez-elle-3364084

    L’octogénaire est à la rue [sic...] car sa maison, à Rennes, est illégalement occupée. Il faudra des semaines de procédure avant d’expulser la quinzaine d’occupants que la loi protège. (...) Largement de quoi provoquer des insomnies. « Depuis des jours, je ne mange plus, pleure Maryvonne. Comment peuvent-ils avoir tous les droits sur ma maison ? Quand je pense qu’ils ont tout cassé… » La façade est taguée. Les arbres dans le jardin ont été abattus. Des cloisons ont été détruites. Les squatteurs étant insolvables, la rénovation sera à la charge de la propriétaire. « C’est la loi, soupire-t-elle. Mais les pouvoirs publics pourraient peut-être me dépanner pendant quelques semaines et m’offrir un #logement ? »

    Les habitants du « #Squat de la rue de Châtillon » répondent avec force détails, dont un témoignage de voisin plutôt marrant
    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=rsUI2BHeRm0

    #propriété #milices

    • La vieille dame bien digne, reçu par mel.

      Maryvonne et le mensonge fasciste

      Elle l’affirme devant les caméras de France 2 : « ça fait deux ans que ça dure », et elle est au bord des larmes. Elle voudrait seulement récupérer son bien, une maison de la rue de Châtillon à Rennes, mais elle en est empêchée par des « squatteurs » qui y ont élu domicile. Fort heureusement, de bons citoyens veillent. Sincèrement scandalisés devant le spectacle de cette dame qui, à les en croire, se retrouve presque « à la rue », ils décident d’organiser un comité de soutien. La situation de la pauvre Maryvonne fait alors la une de la presse locale, puis les médias nationaux s’emparent eux aussi de l’affaire, et surtout Maryvonne obtient le procès des occupants des lieux, prévu le 22 mai. La victoire de la morale et de la citoyenneté paraît toute proche.
      Bien sûr, tout cela n’est qu’une fiction montée de toute pièce. Ce qui se passe en réalité est beaucoup plus trouble. D’un côté, une histoire d’héritage ordinairement sordide – après la mort du compagnon de Maryvonne, les enfants du défunt réclament la part qui leur est due pour la maison de la rue Châtillon. C’est d’ailleurs depuis ce moment-là seulement, et non « depuis deux ans » comme elle le laisse entendre, que Maryvonne s’est manifestée. De l’autre, tout un jeu politique local qui va mobiliser les militants les plus radicaux des environs. La radicalité à l’extrême-droite, on le sait, est faite de coups de poings américains, de ratonnades et de menaces. Le comité de soutien à Maryvonne a organisé une manifestation devant les lieux le premier mai. Ne trouvant personne avec qui en découdre, ses membres sont allés faire un tour en ville en tabassant une personne trouvée sur leur passage – le journaliste de Ouest France qui les accompagnait n’a pas jugé bon de mentionner l’incident. Sans doute avaient-ils attendu au moins cela d’une si belle journée, de sorte qu’ils ne voulaient pas rentrer chez eux sans s’être exercés à ce qu’ils préfèrent : se battre à trente contre un – leur courage a cette forme particulière. Ils n’ont pas pour autant oublié les « squatteurs », qu’ils menacent de mort chaque jour, et encore moins leur avocate, qui subit une pression particulièrement forte.
      C’est donc désormais de notoriété publique : les membres du comité de soutien à Maryvonne font partie de groupuscules de l’extrême-droite locale. (Pour les lecteurs vraiment pressés, voir sur ce point l’article de Libération : http://www.liberation.fr/societe/2015/05/08/maryvonne-la-proprietaire-delogee-par-des-squatteurs-qui-excite-l-extreme. Pour ceux qui veulent des informations plus précises, il y a le dossier constitué par le Collectif Antifasciste Rennais : http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/2015/05/dossier-laffaire-maryvonne-thamin-quand-les-fascistes-sen-prennent). Les principaux acteurs du tapage médiatique autour de l’affaire à un niveau local sont eux aussi des militants connus, en particulier Yann Vallerie, responsable du site Breizh Info, organe de la droite radicale fière de sa radicalité, à distance du trop conciliant FN. Mais il faut également citer l’auteur des premiers articles et reportages du respectable journal Ouest France, Samuel Norah, qui a manifestement des accointances de plus en plus affichées avec la mouvance d’extrême-droite bretonne. Et mentionner enfin la participation active de militants qui se sont fait connaître dans le mouvement populiste-droitiste des « Bonnets rouges ».

      Occuper l’espace de l’ennemi
      Ce que l’extrême-droite attaque tout d’abord, c’est la loi sur le Droit au logement opposable du 5 mars 2007. En vertu de cette loi, si les occupants d’un lieu ne sont pas expulsés dans les 48 heures (qui correspondent à la notion assez floue de « flagrant délit »), ils peuvent revendiquer l’habitation de ce lieu. Il n’est pas difficile à l’heure actuelle de faire fond sur le ressentiment à l’égard de ceux ou celles qui seraient « privilégiés » du fait même de leur statut de précaires. C’est pour le moins un paradoxe – appelons cela le paradoxe du « précaire privilégié ». L’image du précaire privilégié est abondamment utilisée par l’extrême-droite poujadiste, que reprennent aujourd’hui aussi bien les militants radicaux comme Yann Vallerie que les journalistes qui y trouvent la recette éprouvée pour susciter le scandale et l’indignation. C’est ce fond poujadiste français qui est mobilisé par les différentes formes prises par l’extrême-droite – du FN aux groupuscules radicaux dont il est question dans cette affaire.
      Mais, là comme ailleurs, le problème est plus profond. Car il ne s’agit pas seulement des stratégies de quelques groupuscules fascisants, couverts par un ou deux « intellectuels ». Il s’agit d’une collusion entre ces groupuscules, la police et les instances politiques nationales. La police est en effet intervenue pour « protéger » les occupants de Châtillon, mais cette protection a pris la forme particulière de l’absence lorsqu’une menace réelle pèse sur les lieux ; et celle, plus curieuse encore, d’ajouter à la pression et aux menaces à l’encontre des habitants par le biais des zélés de la BAC. Quant aux élus locaux, il semble qu’ils aient aussi leur mot à dire : ainsi une élue UMP a accepté de donner une interview sur le site de Breizh Info.
      Cette collusion rappelle bien des éléments que l’on pouvait déjà trouver dans les situations récentes. Pensons seulement à Sivens : des militants de la FNSEA, ouvertement apparentés au FN pour certains d’entre eux, viennent déloger les occupants de la ZAD, et molester (coups, voitures retournées ou brûlées) celles et ceux qui voudraient leur apporter de l’aide. Tout cela sous les yeux bienveillant de la police, et avec la bénédiction tacite des dirigeants locaux et nationaux (du côté du PS, cette fois-ci). Ces faits qui n’ont été que peu relayés dans la presse nationale ont un air déjà vu : on ne va pas faire semblant de s’étonner d’une telle collusion, qui est évidente pour tous ceux qui ont été engagés dans des combats politiques au cours du siècle passé. Mais on sent bien aussi, à regarder l’espace politique qui se dessine aujourd’hui, qu’ils ont aussi, ces faits, quelque chose de tout à fait nouveau, au moins dans le contexte actuel. Et cette nouveauté est bien celle d’un espace politique de plus en plus façonné par les valeurs et les réflexes de l’extrême-droite. La droitisation des instances dirigeantes, incarnée exemplairement par Manuel Valls, est un effet de la dérive qui, depuis quelques années, déporte l’espace politique tout entier vers la droite.
      Il serait bien naïf de ne voir là qu’une triste évolution des « mentalités ». Ce qui est en jeu ici est en réalité une stratégie. Peu importe de savoir jusqu’à quel point et à quel degré elle est concertée. L’important est qu’une cohérence se dessine à partir des intérêts attachés aux différents groupes concernés (des groupes de radicaux aux élus qui font leur niche dans le jeu parlementaire).
      Cette stratégie peut se résumer ainsi dans ses grandes lignes : il s’agit d’occuper les lieux et les formes de lutte qui étaient investis par les ennemis (les « gauchistes ») et de les retourner contre eux. C’est ce qui se passe en particulier avec la revendication du « territoire » : à Sivens, comme en d’autres endroits, la défense d’un territoire menacé a été mise en avant par les activistes qui sont venus occuper le site. Mais les militants de la FNSEA et leurs acolytes ont répondu en disant « le territoire, c’est nous », c’est-à-dire ceux qui se lèvent tôt pour travailler et qui habitent depuis des générations dans la région (on fermera les yeux sur le fait que nombre de ceux qui ont joué les gros bras sont précisément venus d’autres régions).
      C’est quelque chose d’analogue qui se produit en ce moment à Rennes, par le biais de « l’affaire Maryvonne ». Le « droit au logement » : voilà qui semble être, énoncé comme tel, un combat pour l’extrême-gauche. Mais il suffit de retourner la manière de l’entendre pour se retrouver au côté d’ADSAV : le « droit au logement », alors, c’est celui du bon propriétaire qui réclame ce qui lui est dû (et ici, on fermera les yeux sur le fait que Maryvonne, en tant qu’usufruitière, n’a aucun droit à demander l’expulsion).
      Il faut donc bien parler d’une stratégie d’ensemble qui vise à réduire l’espace politique de l’ennemi (à quoi participent autant les lois sur « l’anti-terrorisme » que celles sur la gestion des précaires). Or, les ennemis ne sont pas la « gauche », mais les militants activistes et les précaires qui tentent de s’organiser. Comme par hasard, les habitants de la rue de Châtillon sont les deux à la fois.

      Pauvre propriétaire !
      Comment comprendre la nouvelle force des idées de droite en France ? S’il est vrai que le glissement du PS vers une politique de droite de plus en plus extrême n’en est qu’un effet (le PS n’a jamais rien fait d’autre que suivre le courant), il faut tout de même voir que la politique de gauche des dernières décennies a rendu possible la recomposition de l’espace politique de droite. Car en ne gardant de la politique de classe que la défense du « travail » ; et en le traduisant, dans le sens du courant, en « emploi » et en « croissance », la gauche à fait disparaître toute différence entre elle et ses ennemis d’origine. Les cortèges pour le moins bigarrés de la lutte des bonnets rouges en 2013 en Bretagne sont un exemple de cette nouvelle confusion. La gauche, même extrême, en se sentant engagée à montrer patte blanche à ceux qui la désignaient comme constituée de dangereux révolutionnaires, a fini par acquiescer au modèle de nos adversaires : celui de la citoyenneté et de la morale, où « chaque un » désigne finalement un travailleur aspirant à la tranquillité chez lui avec sa famille.
      Les promesses de Marx sont repoussées tellement loin, que pour ceux pour qui la purge de la « crise » est synonyme de plus de précarité quotidienne, il n’est plus si aisé de voir un recours à gauche. Il n’est plus très visible que, lorsqu’il s’agit de penser le changement socio-économique qui est en cours, il y a bien une alternative. Certains choisissent de voir dans l’extrême-droite le rassemblement des vrais anticapitalistes, qui vont faire la révolution contre les profiteurs en tous genres (multinationales délocalisatrices autant que précaires hors-normes) : une révolution nationaliste, pour la famille, le travail, la propriété. Une révolution pour défendre « le petit commerce de proximité qui vivote à l’ombre de Carrefour », une révolution pour que surtout rien ne change. Voilà comment l’extrême droite peut prétendre défendre à la fois les pauvres et les propriétaires. En l’occurrence, les pauvres propriétaires contre ces profiteurs de squatteurs précaires.
      La force d’un espace politique s’appuie sur les divisions qu’il met en avant. Tant que les termes des débats et les pensées de la situation se posent à partir de cette division, l’espace politique nous est retiré. Et il est alors possible pour l’extrême droite d’occuper les termes qui étaient les nôtres. Ce n’est qu’en affirmant sans embarras la division entre le peuple de l’égalité et le peule de la propriété que nous pourrons tisser un espace politique propice.

      #égalité

  • Cérémonie des Molières : Sébastien Thiéry interpelle Fleur Pellerin en costume d’Adam - Libération
    http://www.liberation.fr/video/2015/04/28/ceremonie-des-molieres-un-comedien-en-costume-d-adam-devant-la-ministre_1

    Un homme blanc en france, il est à poil à la télé, il s’adresse à la ministre de la culture. Il est applaudi.

    http://www.liberation.fr/societe/2015/04/28/une-jupe-longue-braque-la-direction-d-un-college_1274811

    Le lendemain, une adolescente musulmane se fait exclure de son collège car sa jupe est trop longue.

    Logique.(Permalink)

  • #Femmes en #politique, un match contre les machos | on ne change pas une équipe qui gagne...
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/04/femmes-en-politique-un-match-contre-les-machos_1289649

    Le Canard enchaîné a récemment raconté que le député PS du Nord Bernard Roman avait demandé à la ministre de la Santé, Marisol Touraine : « « Qu’est ce qui dure le plus longtemps ? Une minute de fellation ou une minute de sodomie ? (...) Laisse-moi deux minutes et je t’explique ». La ministre lui a lancé son verre d’eau à la figure. « Tout le monde l’a félicitée. Mais peu après, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, lorsqu’elle a pris la parole, on a entendu des "Marisol deux minutes", "Marisol deux minutes" et c’était de jeunes députés PS qui criaient », raconte, effaré, un de leurs collègues de la majorité.

    #sexisme #culture_du_viol #la_honte_doit_changer_de_camp

  • France : « Il y a un trop grand nombre d’immigrés » affirme Ménard interrogé sur les fichiers d’enfants « musulmans » - Libé http://www.liberation.fr/societe/2015/05/05/fichage-des-enfants-musulmans-le-parquet-ouvre-une-enquete_1291250?xtor=r -

    Une enquête est ouverte pour « tenue illégale de fichiers en raison de l’origine ethnique ».
    « Dans ma ville il y a 64,6% des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles. » C’est ce qu’a déclaré le maire de Béziers Robert Ménard (élu avec le soutien du Front national) lundi soir dans Mots Croisés sur France 2, consacrée à la guerre ouverte au Front national. Mais d’où sortent ces chiffres ? « Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire », répond tout naturellement Robert Ménard à la question posée en toute fin d’émission par la journaliste Anne-Sophie Lapix, relayant une question posée par plusieurs internautes. Et Robert Ménard de s’enfoncer un peu plus en ajoutant : « Les prénoms disent les confessions. Dire l’inverse, c’est nier une évidence ». (à écouter à 1’23)

    Problème : les statistiques ethniques ne sont pas autorisées en France. C’est inscrit dans la Constitution : toute « distinction de race, de religion ou de croyance » entre citoyens est bannie. Un principe décliné dans la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, qui interdit la collecte et le traitement de « données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ». La loi prévoit seulement quelques dérogations, notamment pour les travaux de recherches étudiées au cas par cas par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Une enquête pour « tenue illégale de fichiers en raison de l’origine ethnique » a donc été ouverte ce mardi et une perquisition a été menée par la SRPJ de Montpellier à la mairie de Béziers.

    Mais l’édile se défend et récuse l’idée de fichage. Il n’y a « aucun fichier, aucune fiche informatique ou manuscrite en mairie de Béziers » s’est justifié Robert Ménard lors d’une conférence de presse ce mardi. Mais lorsque les journalistes lui demandent d’expliquer comment il peut avancer un pourcentage aussi précis sur le nombre d’enfants « musulmans » dans les écoles de sa ville, le maire répond « Je réserve cette réponse au juge d’instruction. Vous croyez que j’ai là la liste des enfants ? […] J’ai de la mémoire. » Robert Ménard affirme, sans sourciller, vouloir des statistiques ethniques en France pour le bien des enfants : « Ce n’est pas pour montrer du doigt les gens. J’ai juste envie de les aider ». Quelques minutes plus tard, il finit par admettre qu’il y a selon lui « un trop grand nombre d’immigrés » et que l’intégration est « impossible » en France.

    Midi Libre rapporte que le maire n’a fait que confirmer des propos qu’il avait déjà tenus dans les pages du quotidien régional le 3 janvier dernier. Dans cet article, le maire de Béziers parle d’un changement de population dans sa ville, s’appuyant là aussi sur un pourcentage sorti de nulle part : « Dans le vieux Béziers, avec 80% de femmes voilées, tu ne vois que ça » affirme alors le maire.

    Ces révélations ont provoqué de vives réactions, dont celle de François Hollande. Pour le chef de l’Etat, le fichage d’élèves est « contraire à toutes les valeurs de la République ». Le Premier ministre Manuel Valls a également réagi sur Twitter ce mardi :

    « Ficher des enfants selon leur religion, c’est renvoyer aux heures les plus sombres de notre histoire », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. La ministre de la justice Christiane Taubira fait le même parallèle.

    La ministre de l’Éducation Najat Valaud Belkacem a elle aussi rappelé que le fichage des élèves « musulmans » sur la base de leur nom est « illégal » et « profondément anti-républicain ». Deux membres du Conseil national du PS, Mehdi Ouraoui et Naïma Charaï, ont annoncé de leur côté avoir saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et le Défenseur des droits Jacques Toubon. L’ancienne secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts Cécile Duflot a elle appelé à la suspension du maire de Béziers lors des questions au gouvernement à l’Assemblée.

    Face à ces accusations, Robert Ménard dénonce « l’hypocrisie monstrueuse » de la gauche en rappelant que Manuel Valls, alors député PS, avait annoncé en 2009 vouloir déposer une proposition de loi préconisant le recours aux statistiques ethniques.

    Si le fichage d’enfants est avéré, le maire de Béziers peut être sanctionné par la CNIL et être poursuivi en justice. Le profilage communautaire est passible d’une peine de cinq ans de prison et de 300 000 euros d’amende.

  • Ménard revendique le #fichage des #enfants #musulmans de Béziers
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/05/05/quand-robert-menard-fiche-les-enfants-des-ecoles-de-beziers_4627511_823448.h

    « Ce sont les chiffres de ma #mairie. Pardon de vous dire que le maire a les noms, classe par classe, des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit, mais on le fait. » Robert Ménard persiste : « Les prénoms disent les confessions. Dire l’inverse, c’est nier une #évidence. »

    #ordure

  • « Nous, femmes journalistes politiques et victimes de sexisme... » - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/04/nous-femmes-journalistes-en-politique_1289357

    Tant que la politique sera très majoritairement aux mains d’hommes hétérosexuels plutôt sexagénaires, rien ne changera. Nous aurions adoré pouvoir toutes signer ce texte sans avoir à se retrancher derrière l’anonymat. Mais certaines d’entre nous sont dans des situations professionnelles compliquées et n’ont pas besoin qu’on rajoute de la discrimination à des conditions de travail délicates. Ne pas subir le machisme pour l’avoir dénoncé, en quelque sorte. En 2015, ce que nous aurions vraiment aimé, c’est de ne pas avoir à écrire cette tribune.

    • Et donc la suite en réponse @sabineblanc
      http://www.liberation.fr/societe/2015/05/05/sexisme-en-politique-faut-il-donner-les-noms_1292176

      Mais nous souhaitions dénoncer un climat ambiant, pas focaliser l’attention sur les dix ou quinze auteurs des comportements que nous décrivons dans le texte. Si nous avions donné dix noms, on n’aurait parlé que d’eux pas d’un phénomène général, fréquent à tous les échelons et dans tous les partis, auquel beaucoup plus d’élus participent par leurs habitudes, leurs manières de faire. »
      « Au bout de six signalements, on dénonce »

      Pour Julien Bayou, co-porte-parole d’EE-LV, la pertinence des actions collectives n’est plus à prouver. Il a déjà pratiqué le « name and shame », notamment au sein du collectif Génération Précaire. « Il est utile au débat d’"outer" les sexistes, mais de manière éthique. Imaginons, dans le cas des femmes journalistes, que vous vous signaliez les noms des députés qui vous harcèlent. Au bout de 5, 6 signalements, y’a pas photo : on dénonce. La dénonciation collective évite à la victime de se sentir seule, de culpabiliser. Cela permet aussi de ne pas être dans quelque chose qui ressemble à de la vengeance personnelle. Il faut cibler les caricaturaux. Si vous prenez les pires, je peux vous dire que les autres vont sentir le vent du boulet passer. »

      Les militantes du collectif féministe La Barbe, qui débarquent sans prévenir dans les colloques universitaires ou les assemblées générales d’entreprise trop uniformément masculins avec leurs postiches, diffusent régulièrement sur les réseaux sociaux les noms des entreprises et des participants à ces raouts d’hommes. Pour Sophie, une militante « barbue » qui ne tient pas à donner son nom de famille, « c’est comme un jeu de massacre : une quille tombe et en emmène d’autres avec elles. Il ne s’agit finalement jamais d’une simple affaire individuelle, mais de toute une organisation masculine qui est dévoilée. »

    • Je pense qu’il y a un principe moral de présomption d’innocence qui joue, et porter des accusations nominatives c’est aussi s’exposer à être attaqué en diffamation, et ça peut faire très mal quand on est isolée … car c’est de cela dont il s’agit quand une minorité de la minorité ose s’exprimer : ne pas se retrouver ostracisé= devoir se taire une seconde fois.

      Il est vrai que devoir attendre 5 ou 6 témoignages avant de nommer l’agresseur et agir, ça fait quand même beaucoup de temps durant lequel d’autres femmes auraient pu être épargnées.

  • #Surveillance : le flou du spectacle
    http://www.liberation.fr/societe/2015/05/03/surveillance-le-flou-du-spectacle_1287003

    Avant le vote des députés, mardi, peu de réponses ont été données aux détracteurs du projet de loi. Cinq importantes zones d’ombre subsistent :
    – Quelles pratiques seront légalisées ?
    – Des militants de la Manif pour tous ou de Notre-Dame-des-Landes pourront-ils être surveillés ?
    – Qui développera l’algorithme chargé de détecter « une menace terroriste » ?
    – Quels critères détermineront un comportement suspect ?
    – Combien y a-t-il d’Imsi-catchers en service et combien coûtent-ils ?

    #pjlrenseignement

  • More than 500 British-bound migrants set up camps in the heart of Paris where they openly admit trying to stow aboard Eurostar trains to London

    More than 500 British-bound migrants have set up two camps in the heart of Paris.

    Many have reached the French capital after perilous journeys on traffickers’ boats from Libya - in which hundreds have drowned in recent weeks.

    They are now living in two squalid encampments near Austerlitz station and beside the Gare du Nord Eurostar terminal that runs trains to Britain.

    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3064147/More-500-British-bound-migrants-set-camps-heart-Paris-openly-admit-tryi
    #migration #asile #réfugiés #immobilisation #Paris #SDF #Eurostar #Londres #jungle
    cc @albertocampiphoto

  • Boycott d’un prix : pourquoi 145 écrivains ne sont pas « Charlie » - Libé.fr http://www.liberation.fr/societe/2015/04/30/boycott-d-un-prix-145-ecrivains-ne-sont-pas-charlie_1280002

    6 romanciers au départ, ils sont désormais 145 à boycotter la remise du prix PEN America Center qui doit remettre à l’hebdomadaire satirique français un prix pour « le courage et la liberté d’expression », le 5 mai à New York. Leurs noms sont dévoilés sur le site The Intercept.

    Parmi eux, Wallace Shawn, Craig Lucas, Eve Ensler, Joyce Carol Oates, Michael Ondaatje, Peter Carey ou Francine Prose. Ces écrivains, dont le nombre ne cesse d’augmenter, avaient expliqué leur position ce mercredi, dans une lettre ouverte collectivement signée : « Les caricatures du prophète représenté par Charlie Hebdo peuvent être interprétées comme la cause d’une plus grande humiliation et souffrance » pour une catégorie de la population française qui est « formée par un héritage colonial et dont une large partie est musulmane pratiquante ».

    Les romanciers condamnent l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo mais accusent l’hebdomadaire satyrique de se moquer « d’une partie de la population française déjà marginalisée et victimisée ». Surtout, ils ne comprennent pas la décision du PEN American Center, une célèbre association mondiale d’écrivains, d’honorer l’hebdomadaire : « Il y a une différence entre soutenir une liberté d’expression qui va à l’encontre de l’acceptable et récompenser une telle liberté d’expression. [Charlie Hebdo] semble très sincère dans son dédain de toutes les religions. »

    « L’ARROGANCE CULTURELLE DE LA FRANCE »
    L’Australien Peter Carey qui a remporté deux fois le prestigieux Booker Prize a expliqué au New York Times qu’en décidant d’attribuer cette récompense, la société littéraire allait au-delà de son rôle traditionnel de défense de la liberté d’expression contre la censure gouvernementale. « Un crime horrible a été commis, mais était-ce une question de liberté d’expression pour que PEN America s’immisce là-dedans ? » , s’est interrogé l’écrivain. « Tout cela a été aggravé par l’apparent aveuglement du PEN v is-à-vis de l’arrogance culturelle de la France, qui ne respecte pas son devoir moral à l’égard d’une grande partie de sa population », a poursuivi l’auteur, en référence aux critiques sur les choix éditoriaux du magazine, qui vise trop souvent l’islam et son prophète selon certains.

    Mais la société littéraire se défend : « Si nous approuvions la liberté d’expression seulement à ceux avec qui on est d’accord, la notion même de liberté d’expression serait très limitée », explique Andrew Solomon, président américain du PEN : « La récompense n’est pas nécessairement en accord avec le contenu exprimé ».

    (...)

    Cette polémique avait déjà été sur le devant de la scène aux États-Unis au lendemain de l’attentat du 7 janvier. Certains médias de la presse anglo-saxonnes avaient refusé de publier la une de Charlie où figurait la caricature de Mahomet. Quelques intellectuels n’avaient pas non plus souhaité « être Charlie » comme la romancière américaine Joyce Carol Oates, qui considère le journal satirique comme sexiste et xénophobe.

    Sur @OrientXXI Dossier "Le choc Charlie hebdo" http://orientxxi.info/documents/dossiers/le-choc-charlie-hebdo,0792 Checkpoint Charlie, un trait d’union à sens unique http://orientxxi.info/magazine/checkpoint-charlie-un-trait-d,0791 et « Ils haïssent nos libertés » http://orientxxi.info/magazine/ils-haissent-nos-libertes,0795

    • J’ai cru m’étrangler en lisant les propos de Fourest, je cite :

      La réalité, c’est qu’il existe en France un racisme anti-Arabes résiduel, postcolonial, plutôt présent chez les générations âgées ayant connu la guerre d’Algérie.

      Elle appelle ça résiduel !!! Je ne sais pas ce qu’il lui faut o_O

      Autre perle de la part de Gilles Clavreul, le monsieur antiracisme du gouvernement. D’une part il fustige l’éclatement de la sphère antiraciste en collectifs qu’il juge
      communautaristes mais il ne semble pas trouver contradictoire de dire :

      Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabes et anti-Noirs n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme

      À ce niveau-là de foutage de gueule, je jette l’éponge… et comprends d’autant mieux la petite phrase :

      le sociologue Abdellali Hajjat, qui s’avoue fatigué de devoir encore justifier le terme en 2015