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  • Racisme, violence policière, droit de manifester… La France pointée du doigt par Amnesty International | Le Télégramme
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    Dans son apport annuel sur les droits humains, la secrétaire générale d’Amnesty International signale, ce mercredi, de graves restrictions et abus en France en 2023 notamment en ce qui concerne le droit de manifester et les droits de l’enfant. Revue de détails.

    « Recours à une force abusive, ainsi qu’à des pratiques de maintien de l’ordre discriminatoires ». L’ONG Amnesty International, qui lutte pour le respect des droits de l’Homme dans le monde, alerte, dans son rapport annuel publié ce mercredi sur certaines pratiques menées en France en 2023.

    « Des arrestations arbitraires »
    Après l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre et les représailles menées par Israël à Gaza, plusieurs manifestations pro-palestiniennes ont été interdites en Europe, et notamment dans l’Hexagone. « Des restrictions illégales » pour l’ONG menant à « des arrestations arbitraires ». « L’Allemagne, l’Autriche, la France, la Hongrie, la Pologne et la Suisse ont interdit par anticipation de telles manifestations en 2023, sous de vagues prétextes de risques d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale et, parfois, sous l’influence de stéréotypes racistes », estime Amnesty International.

    L’ONG dénonce aussi la violence dans le maintien de l’ordre lors de rassemblements : « le matraquage aveugle, a souvent été utilisé en premier recours » pour disperser des manifestations.

    L’organisation ajoute, qu’en sus, « des médias et des responsables politiques ont fréquemment tenu des propos déshumanisants envers les Palestiniens, diffusant des stéréotypes racistes et pratiquant l’amalgame entre musulmans et terroristes ».

    Des ONG dissoutes « en dehors de toute procédure régulière »
    Des manifestations en faveur du climat ont aussi été, comme à Sainte-Soline, « sévèrement réprimées par les autorités. Des militants du climat se livrant à des actes pacifiques de désobéissance civile ont fait l’objet d’arrestations collectives, de poursuites judiciaires pour des chefs d’inculpation graves et de campagnes de dénigrement ». Des blessés, parfois graves, ont aussi été déplorés.

    La France est aussi accusée par Amnesty International d’avoir cherché à dissoudre, en 2023, plusieurs ONG ou des collectifs comme les Soulèvements de la terre, « en dehors de toute procédure régulière », nuisant ainsi à la liberté de réunion.

    Le racisme et l’homophobie trop présents
    Le racisme et la xénophobie restent encore très prégnants dans l’Hexagone, exacerbés encore plus par le conflit à Gaza. Toute l’année dernière, des mosquées, synagogues et cimetières ont été les cibles de tags et de vandalismes…
    Amnesty relève aussi la pratique « courante » du « profilage ethnique par les responsables de l’application des lois ». Alerté notamment par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HDCH), le Conseil d’État a effectivement reconnu, en octobre, des contrôles discriminatoires menés par la police mais sans que des solutions soient proposées pour lutter contre ce phénomène.

    Moins contrôlées au faciès que les hommes, les femmes musulmanes sont, toutefois, « particulièrement visées par certaines restrictions en matière de sport et d’enseignement », pointe l’ONG. Pour exemple, la Fédération française de football interdit

    Aux joueuses musulmanes portant un couvre-chef religieux de participer à des matchs en compétition. Dans le milieu scolaire également, le port de l’abaya et du qamis à la rentrée 2023 fait débat.

    Les personnes LGBT ne sont pas épargnées : une hausse des violences à leur encontre est relevée, notamment « des attaques et des actes de vandalisme contre des centres d’accueil en métropole et en outre-mer ».

    Les droits de l’enfant pas toujours respectés
    Enfin, les droits de l’enfant sont aussi menacés dans l’Hexagone d’après Amnesty. Alors que la France a enregistré un nombre record de sans-abri en 2023, en juin, le Comité des droits de l’enfant s’est dit préoccupé par le nombre croissant de familles vivant sous le seuil de pauvreté.

    Le Comité contre la torture s’est aussi inquiété des multiples refus de la France de rapatrier des femmes et enfants français retenus dans des conditions déplorables dans des camps du nord-est de la Syrie.

    Enfin, la nouvelle loi votée sur l’immigration porte « atteinte aux droits à la vie familiale, au logement et à la santé », estime le rapport. La rétention de familles demandeuses d’asile avec enfants, ainsi que de mineurs non accompagnés, est aussi source d’inquiétudes.

  • Éolien en mer : la Bretagne dans un océan d’incertitude | Le Télégramme
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    Ministère de l’économie

    L’État a concocté une carte des zones susceptibles d’accueillir des nouveaux parcs d’éoliennes en mer. Combien ? Et à quelles conditions ? Les élus du conseil régional de Bretagne, réunis ce vendredi en session, ont dit tout haut leur frustration.

    La zone, en forme de cerf-volant, s’étend au large des Côtes-d’Armor et du Finistère. Là, à l’horizon de la Bretagne-nord, se trouve le principal site susceptible d’accueillir, d’ici dix ans, les prochains parcs bretons d’éoliennes en mer. S’il était entièrement recouvert de géants d’acier, on pourrait produire jusqu’à 11 GW/h, soit près de la moitié de l’objectif national pour 2030. Mais rassurez-vous, explique-t-on en haut lieu, tel n’est pas le projet. Un ou deux parcs supplémentaires ici - le chiffre évoqué aujourd’hui - seront suffisants pour déclencher bien des tempêtes.

    Ces « zones propices au développement des éoliennes en mer » étaient à l’ordre du jour du conseil régional ce vendredi. Une carte concoctée par l’État et soumis au débat public qui a lieu en ce moment sur toutes les façades maritimes de l’Hexagone. Dans cette affaire, l’avis des élus bretons est donc purement consultatif. D’où la fâcheuse impression que « tout est joué d’avance », s’exclame le député Marc Le Fur, également conseiller régional du groupe droite et centre.

    La Région pose des conditions
    Malgré les critiques sur la méthode, le président Loïg Chesnais-Girard redit le soutien ancien de la Région au développement des énergies marines renouvelables. Gage, à ses yeux, de la sortie du pétrole et de l’indépendance énergétique de l’Europe. Mais il pose ses conditions. La première : « l’acceptation par les acteurs bretons de la mer ». À commencer par les pêcheurs. « Nous devons conjuguer les éoliennes avec l’activité maritime mais aussi le respect de la biodiversité ».

    Premier point d’achoppement : ni la pêche ni la biodiversité ne figurent dans les critères retenus pour dessiner ces cartes, souligne notamment Ronan Pichon, conseiller régional écologiste. Le Secrétaire général aux affaires régionales, interlocuteur des élus côté État, tente de rassurer. « Le débat avec le monde de la pêche est engagé depuis longtemps. Et il n’est pas question de sacrifier la biodiversité. »

    Les élus bretons réclament aussi de réelles retombées économiques. Et là aussi, le bât blesse, s’alarme l’autonomiste Aziliz Gouez. Aujourd’hui, le prix de l’électricité est prépondérant lorsque l’État choisit les entreprises chargées de l’exploitation des éoliennes. Au détriment d’autres critères, comme le recours au tissu économique local. L’inquiétude est partagée par l’exécutif breton, qui redoute de voir arriver des entreprises, certes mieux-disantes côté prix, mais se fournissant en dehors de l’Europe. Pas vraiment en ligne avec cette « souveraineté énergétique » tant souhaitée par le gouvernement.

    Questions sans réponses
    Autre question : comment raccorder au continent ces futurs parcs éoliens de Bretagne-nord ? À eux seuls, les câbles marins et la mise au niveau des ports coûteront cher. Sans parler des travaux majeurs nécessaires sur le réseau, pas taillé pour transporter autant d’électricité. Qui paiera ? « C’est un sujet important en Bretagne et on progresse », répond le représentant de l’État. « Mais la vraie question est plutôt de savoir si on prend en charge ce coût maintenant ou si on le laisse aux générations futures. La réponse est toute trouvée. »

    Ces interrogations en suspens laissent en tout cas un goût de trop peu à bien des conseillers régionaux. « Comment se prononcer dans ces conditions ? », s’agace Isabelle Le Callennec, la cheffe de fille de la droite. L’affaire, en tout cas, est censée aller vite. Fin du débat public le 26 avril, validation des zones à l’automne 2024 et premiers appels d’offres en 2025. Une rapidité qui laisse songeur Daniel Cueff, vice-président à la mer. « La précipitation peut nous conduire à des erreurs majeures d’appréciation. Mais depuis le temps que la Bretagne sollicite ce déploiement, on ne va pas tergiverser maintenant. »

  • À Brest, le projet de fusion entre l’Institut polaire et l’Ifremer fait débat | Le Télégramme
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    L’institut polaire fusionnera-t-il avec l’Ifremer installé à quelques centaines de mètres, à Plouzané ? La réflexion est ouverte avec un objectif affiché au 1er janvier 2025.
    Photo Le télégramme/Claude Prigent

    Un projet d’intégration de l’Institut polaire (Ipev) à l’Ifremer est imaginé au 1er janvier 2025. Les deux structures sont invitées faire leurs propositions en juin. Un syndicat dénonce « une fusion à marche forcée ».

    L’institut polaire Paul Émile Victor (Ipev), basé à Plouzané avec ses 50 personnels, sera-t-il absorbé par l’Ifremer, dont le siège est situé à quelques centaines de mètres, sur le site de la pointe du Diable. Le 27 novembre dernier, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait demandé aux présidents de l’Institut polaire français (Ipev) et de l’Ifremer, de réfléchir à un rapprochement de leurs instituts respectifs.

    Le 29 mars, Claire Giry, directrice générale de la recherche au ministère, faisait le même déplacement à Plouzané pour annoncer aux personnels de l’Ipev que le rapprochement demandé se ferait sous forme d’une dissolution administrative du groupement d’intérêt public (GIP) Ipev, pour une intégration à l’Ifremer à la date du 1er janvier 2025. Et que les deux instituts avaient jusqu’au mois de juin pour préparer le terrain.

    Rénovation des bases en Antarctique
    L’objectif annoncé de cette restructuration est de faire bénéficier l’Ipev des fonctions support de l’Ifremer pour la réalisation des projets d’envergure à venir (rénovation des bases en Antarctique), l’Ipev étant jugé sous-dimensionné pour la réalisation de tels projets.

    Mais pour le syndicat SNTRS-CGT, les contours de cette fusion restent flous. « Les deux instituts ont jusqu’à ce mois de juin pour établir la feuille de route, sans connaître ni les contours ni les moyens humains et financiers qui doivent nécessairement accompagner un tel changement. Le ministère fait reposer sur les deux instituts, dont les capacités sont déjà largement surexploitées, la charge de définir eux-mêmes la solution à un problème qu’ils n’ont pas posé ! » regrette le syndicat.

    De son côté, le directeur de l’Ipev, Yan Ropert-Coudert est moins catégorique. « Rien n’est acté, rien n’est décidé. Nous sommes dans une phase d’étude des options. Nous ferons tout pour garder une certaine autonomie administrative et de donneur d’ordre ».

    Sur fond de manque de moyens
    Selon le SNTRS-CGT, « l’annonce de ce rapprochement entre deux structures, différentes dans leurs fonctions et leurs missions (déjà très éprouvées financièrement et moralement par l’insuffisance chronique des moyens alloués au regard des missions attribuées et des ambitions polaires et maritimes affichées) interroge et inquiète. Cette restructuration impacterait lourdement la cinquantaine de salariés permanents de l’Ipev (pour moitié CNRS, pour moitié contractuels de droit privé), les salariés d’Ifremer déjà durement éprouvés par des moyens constamment en baisse.

    Les contractuels déployés sur le terrain (180 personnes pendant les campagnes d’été) verraient leurs contrats être changés en cours de campagne et, plus généralement, les nombreux acteurs de la recherche polaire dont la réussite des programmes dépend très largement du soutien et du savoir-faire unique des opérateurs de l’Ipev. Compte tenu des impacts psychosociaux, juridiques et d’organisation que fait courir un tel rapprochement, il est hors de question d’accepter un calendrier aussi serré ; il est inconcevable pour les personnels de l’Ipev de devoir changer de cadre d’emploi pendant la campagne d’été ».

    « Restructuration à marche forcée »
    « De plus, un tel rapprochement nécessite des moyens humains et financiers supplémentaires qui n’ont, à ce jour, pas été annoncés. » Le SNTRS-CGT s’insurge contre cette restructuration à marche forcée, « sans moyens dédiés ni études sérieuses d’impact humain et de faisabilité ».

    « Quelle que soit la solution que le ministère et nos directions préconiseront, le SNTRS-CGT s’opposera à tout passage en force, revendiquera des conditions salariales, statutaires favorables aux personnels de l’Ipev, et se battra pour que les personnels des deux instituts puissent assurer leurs missions dans de bonnes conditions de travail », complète le syndicat.

    « S’il y a intégration, il faudra trouver la meilleure formule possible », rassure le directeur qui a eu le loisir d’échanger longuement avec la ministre, au cours d’un déplacement récent, sur le terrain, au Svalbard.

  • Assurance maladie du Morbihan : une offensive sur les fraudeurs rapporte 4,6 M€ | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/assurance-maladie-du-morbihan-une-offensive-sur-les-fraudeurs-rapporte-
    L’article commence par la présentation du cas d’une salariée dont « l’arnaque » est qualifiée de « perle ».

    […]
    Cette arnaque est l’une des « perles » que l’équipe de contrôle de la CPAM a débusquées en 2023. Une année record dans le Morbihan : l’administration a détecté et stoppé un montant de fraudes de 4,6 M€, contre 2 M € en 2022. Dans le cas de cette assurée, la caisse a récupéré le montant total des IJ versées (12 500 €) et a prononcé une pénalité financière de 4 000 €.

    Portée par une réglementation qui se durcit, la caisse participe à l’offensive nationale contre les arnaques, qui, dans le Morbihan, émanent des assurés dans 63 % des cas. Un chiffre trompeur car ce sont de petits resquilleurs, qui représentent 10 % des sommes détournées.

    Portée par une réglementation qui se durcit, la caisse participe à l’offensive nationale contre les arnaques, qui, dans le Morbihan, émanent des assurés dans 63 % des cas. Un chiffre trompeur car ce sont de petits resquilleurs, qui représentent 10 % des sommes détournées.[…]

    Le gros des fraudes, 90 % des sommes, provient des professionnels, des fournisseurs de services et de matériel médical et des établissements de santé. Depuis trois ans, l’arnaque au 100 % santé a la cote. Des escrocs vendent des prothèses auditives défectueuses, ou fabriquent de fausses ordonnances, pour toucher le remboursement à 100 % de l’Assurance maladie.

    Et un nouveau type de fraude occupe également la caisse du Morbihan : les « kits » clé en main vendus en ligne, principalement pour de faux arrêts de travail. « Ils sont directement proposés sur les réseaux sociaux, regrette Gaspard Lallich. C’est de plus en plus pratiqué, l’accès à la fraude est démocratisé ». Deux nouveaux délits sont créés, cette année, pour cibler ces fournisseurs de kits, dont un « délit de facilitation à la fraude sociale ».

    • c’est bien pour cela que l’offensive (médiatique) se concentre sur les petits resquilleurs

      « On a un meilleur échange de données avec les impôts, le parquet, l’ARS, la gendarmerie, les organismes sociaux, etc. On a aussi des outils prédictifs qui nous permettent de cibler des comportements de consommation de soins ou de prescription atypiques ».

    • Les flics de la CPAM auront une médaille pour avoir parfaitement médiatisé la récupération de 102% du montant des fraudes de la multitude des petits arnaqueurs * qui n’ont que ce qu’ils méritent, il faut sauver notre système de santé.

      En anglais, on parle de low hanging fruits 🍑

      * soit 10% du montant total de la fraude, suggestion de présentation, un crédit vous engage, document non contractuel, ne pas jeter sur la voie publique, le société décline toute responsabilité

    • En guise de diversion aussi, pointer des fraudes exceptionnelles effectuées au bas de l’échelle évite de mettre en lumière l’ordinaire de la fraude issue du coeur du système de santé et des soignants les plus gradés. Comme dans le cas de l’infirmière voyoute mais mégalomane et peu prudente qui vient cacher la forêt des arrangements rémunérateurs effectués au quotidien (labos et autres structures capitalistiques inclus).

      Fraude à l’Assurance-maladie : une infirmière condamnée pour avoir facturé des actes fictifs pour plus de 1,5 million d’euros
      https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/04/18/l-esclavage-dans-les-mondes-musulmans-de-m-hamed-oualdi-tordre-le-cou-aux-cl

      #CPAM #santé #fraude

  • À Saint-Avé, des cours d’école repensées pour limiter les conflits | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/saint-ave-56890/a-saint-ave-des-cours-decole-repensees-pour-limiter-les-conflits-656361
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    En Belgique, elles sont nombreuses ; en Bretagne, elles commencent à essaimer. Saint-Avé (56) a équipé ses deux écoles publiques de cours régulées. Des aménagements pensés pour que chacun trouve sa place.

    « Avant, il y avait tout le temps des disputes autour des histoires de ballon, maintenant c’est fini », confie Emmanuel, l’un des 150 élèves de l’école Anita-Conti, à Saint-Avé. La cour de cet établissement, comme celle de l’autre école publique de cette ville de 12 000 habitants, est désormais régulée. Elles ont été inaugurées cette semaine.

    Derrière ce terme, un principe simple : à chaque espace de la cour, ses règles d’usage. La zone bleue est dédiée au ballon, la zone jaune constitue une zone dynamique où les enfants ont le droit de courir, la zone verte est devenue un lieu réservé aux activités calmes, pour s’asseoir, lire et discuter. Des signalétiques de couleurs ont été apposées.

    « Plus de place aux filles »
    L’idée s’est développée dans des pays du nord de l’Europe, notamment en Belgique. C’est justement une conférence de Bruno Humbeeck, psychopédagogue, de l’université de Mons, en 2018, qui avait suscité de l’intérêt pour ce concept chez les élus avéens. « La question de l’évitement des conflits grâce à la délimitation des zones nous avait intéressés », raconte Julie Magdelaine-Le Tailly, adjointe chargée de la politique éducative. « L’intérêt est de faire en sorte que tous les enfants trouvent leur place ».

    On pensait qu’à la récréation, les enfants avaient surtout envie de courir et se défouler. Mais il est aussi légitime qu’ils puissent se poser.


    Le foot, en star des cours de récréation, a toujours sa place dans la cour régulée, mais circonscrit à un périmètre défini et entouré de barrière, il laisse de la place aux autres activités. « On ne prend plus de ballons sur la tête », se réjouit une enseignante.
    (Le Télégramme/Fanny Coconnier)

    Quand les cours classiques s’organisent souvent autour du ballon, les cours régulées délimitent son usage. « Ce type de cour donne plus de place aux filles », souligne l’élue. À Anita-Conti, le terrain de foot a été délimité par des barrières. Et les propositions d’activités se sont multipliées. Une slackline (une sangle pour jouer les funambules), des modules d’escalade ont été installés. Mais aussi des bancs et des chaises, pour les zones plus calmes. « Le midi, on peut dessiner, jouer au Uno, discuter tranquillement entre amies », apprécie Laly, élève de CM2. Certaines propositions émanent des enfants. Ils ont eu voix au chapitre lors des réunions préparatoires, demandant des hamacs ou des nichoirs. « On pensait qu’à la récréation, ils avaient surtout envie de courir et se défouler, se remémore Marine Vinson, enseignante et directrice de l’école par intérim. Mais il est légitime aussi qu’ils puissent se poser ». Des malles de jeux calmes sont ainsi mises à disposition des écoliers. « On amène plus de propositions d’activités », souligne Marine Coué, directrice générale adjointe en charge du pôle services aux habitants à la mairie de Saint-Avé.


    L’aménagement de la cour de l’école Anita-Conti a été facilité par sa taille. Avec le retour du soleil, Emma, Thalia, Gabriel et Norane profitent des espaces naturels pour jouer avec des bâtons dans la terre.
    (Le Télégramme/Fanny Coconnier)

    « Des récréations plus apaisées »
    Ce vendredi matin, un groupe de filles discute - et règle un conflit - autour d’une table en bois, des filles et des garçons jouent les acrobates sur la slackline, un autre groupe partage un colin-maillard et un autre, mixte, joue au ballon dans la zone réservée. « C’est plus facile à surveiller, estime Marine Vinson. Il y a moins de chahut, les récréations sont plus apaisées ». Les enseignants espèrent que ces zones permettent aussi des rencontres entre des enfants qui se trouvent des centres d’intérêt communs.

    L’ambition du dispositif est aussi d’éviter les situations de harcèlement. Les cours régulées s’inscrivent ainsi dans le programme Phare, programme de lutte contre le harcèlement à l’école. Saint-Avé a obtenu 80 000 € de financements du ministère de l’Éducation nationale, pour des aménagements à hauteur de 175 000 €. Le rectorat accompagne plusieurs écoles bretonnes sur ce type de projets. Un seul regret pour Djulian : « On ne peut plus faire de loup géant dans toute la cour ».

  • Achat d’Euronews : l’ombre de Viktor Orban | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/achat-deuronews-lombre-de-viktor-orban-6563527.php

    Des entités proches du premier ministre hongrois Viktor Orban ont secrètement participé à l’achat de la principale chaîne d’information européenne Euronews, selon une enquête réalisée par des médias hongrois, français et portugais.

    Officiellement, c’est le fonds d’investissement Alpac Capital, dont le siège est au Portugal, qui a acquis une part majoritaire dans Euronews, en juillet 2022, pour un montant d’environ 170 millions d’euros. La transaction avait été validée, en mai 2022, par le ministère français des Finances, Euronews, qui a son siège à Lyon, étant une entreprise de droit français dans un secteur stratégique, celui des médias.

    45 millions d’euros d’un fonds hongrois
    Or, au moins un tiers des fonds proviennent de sources liées à Viktor Orban, ont révélé, jeudi, le site internet d’investigation hongrois Direkt36, le quotidien français Le Monde et l’hebdomadaire portugais Expresso.

    Le fonds hongrois Szechenyi, un organisme sous la tutelle, au moment de la transaction, d’une fondation présidée par le ministre de l’Économie Mihaly Varga, a apporté une contribution de 45 millions d’euros, selon des documents internes.

    Une présentation PowerPoint, « strictement confidentielle », obtenue par Direkt36, suggère que des considérations d’ordre politique ont joué un rôle dans la décision. L’opération visait notamment à atténuer « le #biais_de_gauche » dans les médias, Euronews étant « influente sur les politiques de l’UE ».

    Le directeur d’Alpac Capital, Pedro Vargas David, est, par ailleurs, le fils de l’ex-député européen Mario David, un ancien conseiller et ami personnel de M. Orban. Le principal partenaire dans les opérations de communication du gouvernement hongrois, New Land Media, a, pour sa part, accordé un prêt de 12,5 millions d’euros à une filiale hongroise d’Alpac Capital impliquée dans cet achat, a confirmé son propriétaire Gyula Balasy à Direkt36.

    Une source interne citée par le média a déclaré qu’il était évident que l’ordre de financer l’investissement venait « d’en haut ».

    « Pas au courant »
    Depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, le paysage médiatique a été profondément remanié : les médias publics sont devenus le relais de la politique officielle, tandis que des proches du pouvoir ont acheté des pans entiers du secteur des médias privés. Euronews, Szechenyi Funds et New Land Media n’étaient pas joignables dans l’immédiat.

    Interrogé par l’AFP, l’attaché de presse de Viktor Orban, Bertalan Havasi, a affirmé que le gouvernement hongrois n’était « pas au courant » de l’accord. Pour l’heure, les journalistes d’Euronews contactés par Le Monde n’ont pas constaté d’influence éditoriale sur les sujets hongrois ou européens. Les syndicats ont cependant dénoncé les contrats publicitaires signés avec des pays comme l’Azerbaïdjan et l’Arabie Saoudite qui, selon eux, affectent les contenus.

    Chaîne d’information continue, lancée en 1993 par une vingtaine de chaînes de télévision européennes, Euronews diffusait, à l’origine, à partir de Lyon, en 15 langues avec une rédaction de 400 journalistes.

    Fournissant des informations à plus de 400 millions de foyers dans 160 pays, elle a connu, depuis 2020, une série de restructurations, avec des effectifs réduits de moitié et une rédaction redéployée à Bruxelles, au plus près des institutions européennes.

  • À Marseille, une enquête ouverte pour soupçons de corruption au sein de l’Office anti-stupéfiants | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/a-marseille-une-enquete-ouverte-pour-soupcons-de-corruption-au-sein-de-

    Une enquête a été ouverte pour des soupçons « notamment de corruption » visant des enquêteurs de l’Office anti-stupéfiants de la police judiciaire à Marseille, où l’IGPN, la police des polices, a mené une perquisition le 4 avril, a-t-on appris de sources policières.

    Interrogée par l’AFP, la communication de la police judiciaire de Marseille s’est bornée à confirmer que l’antenne marseillaise de l’Ofast avait été perquisitionnée début avril par l’Inspection générale de la Police nationale, comme l’a révélé Le Parisien.

    Cette perquisition, qui s’est déroulée alors que la police est ultra-mobilisée par les opérations antidrogue « place nette XXL », a permis de saisir des téléphones et ordinateurs, indique le quotidien.

    Pas de garde à vue
    Selon une autre source policière, qui a requis l’anonymat, l’enquête est partie d’un signalement de la direction de la très respectée police judiciaire marseillaise elle-même : « C’est la hiérarchie qui a remonté des choses qui méritent vérification », « on ne cache rien, c’est plutôt salutaire », a insisté cette source.

    Cette enquête ouverte en janvier, notamment pour corruption, vise un groupe d’enquêteurs « à la suite de choses qui ont paru étranges » au cours d’une enquête, a précisé cette source. « S’il y a eu dérive, il faut voir de quel ordre et ça ne peut être qu’individuel », ajoute-t-elle.

    À ce stade, il n’y a pas eu de garde à vue dans ce dossier. Contacté par l’AFP, le parquet de Marseille n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire.

    • version papier un peu différente – et complétée d’un contexte de sensible augmentation du nombre d’enquêtes pour corruption…

      Soupçons de corruption
      au sein de l’Office anti-stupéfiants de Marseille

      Des enquêteurs de l’Office antistupéfiants (Ofast) de la très respectée police judiciaire à Marseille sont dans le viseur de la police des polices pour des soupçons de corruption. Une affaire qui tombe mal en pleine opération « Place nette XXL » contre les trafics de drogue qui gangrènent la ville.

      Pas de garde à vue
      Le parquet de Marseille n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire sensible, sur laquelle il a ouvert une enquête, dès janvier. La communication de la police judiciaire de Marseille s’est bornée, elle, à confirmer que l’antenne marseillaise de l’Ofast avait été perquisitionnée, début avril, par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), comme l’a révélé Le Parisien.
      Une autre source policière, qui a requis l’anonymat, a pour sa part souligné que « c’est la hiérarchie qui a remonté des choses qui méritent vérification », « on ne cache rien, c’est plutôt salutaire ».
      L’enquête, ouverte, notamment, pour soupçons de corruption, vise un groupe d’enquêteurs « à la suite de choses qui ont paru étranges » sur une affaire, a précisé cette source : « S’il y a eu dérive, il faut voir de quel ordre et ça ne peut être qu’individuel ». À ce stade, aucune garde à vue n’a eu lieu dans ce dossier.
      De 2021 à 2022 (derniers chiffres disponibles), le nombre d’enquêtes pour corruption menées par l’IGPN a quasiment doublé, passant de 30 à 56. Cela peut s’expliquer par « une meilleure détection mais aussi, il ne faut pas le nier, une augmentation objective des faits », avait déclaré la cheffe de l’IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, en janvier, dans une interview au Monde.

  • Une demande de permis de recherche minière à Hennebont, Kervignac, Languidic et Nostang | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/un-projet-de-permis-de-recherche-miniere-a-hennebont-kervignac-languidi


    (Le Télégramme)

    Une demande de permis exclusif de recherche minière a été présentée, samedi 6 avril, aux conseils municipaux de quatre communes du Morbihan : Hennebont, Kervignac, Languidic et Nostang.

    Les communes d’Hennebont, Nostang, Languidic et Kervignac intéresseraient-elles l’industrie minière ? Une société, Breizh Ressources, a, en tout cas, déposé une demande de permis exclusif de recherche (PER) portant sur plusieurs ressources minérales sur le territoire de ces quatre communes morbihannaises, annonce la préfecture du Morbihan dans un communiqué daté du 6 avril, qui précise que « cette demande a été présentée aux maires de ces quatre communes le 22 février, puis à leurs conseils municipaux réunis ce samedi 6 avril ».

    Des substances pour le numérique et l’électroménager recherchées
    « Il s’agit d’exploration pas d’exploitation », précisent, d’emblée, Michèle Dollé, maire d’Hennebont, et Élodie Le Floch, maire de Kervignac. La préfecture précise : « Le PER ne permet pas d’ouvrir ou d’exploiter une mine mais de connaître le potentiel géologique d’une zone donnée », confirme la préfecture.

    La société Breizh Ressources, fondée par un Suisse, Keith Barron - entrepreneur minier « avec 27 ans d’expérience », peut-on lire sur internet - a engagé la démarche fin 2023. La demande a été nommée « PER Epona » et a une durée de vie de trois ans. Elle « vise un ensemble de substances minérales utilisées pour différents usages, notamment numériques et électroménagers ». Les substances mentionnées dans le PER Epona sont : antimoine, argent, bismuth, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, tantale, tungstène, platine, métaux de la mine de platine, plomb, zinc, terres rares et substances connexes).

    Un projet à évoquer en conseil municipal
    Le PER va maintenant être évoqué lors des conseils municipaux des communes concernées. « Ce n’est pas une obligation mais le préfet du Morbihan trouve légitime que les conseils puissent échanger sur le sujet », explique Michèle Dollé. « Ce n’est pas du tout décisionnaire mais cela permettra au préfet de s’appuyer sur ces observations pour remonter un avis au ministère de l’Économie », complète Élodie Le Floch. C’est le ministre de l’Économie qui se prononcera, ensuite, sur « l’octroi du permis exclusif de recherche Epona, expose la préfecture. À l’issue du PER, qui peut être renouvelé, si les recherches étaient concluantes et que le titulaire souhaitait à l’avenir exploiter les sous-sols étudiés, d’autres procédures intégrant des phases de consultations du public et la prise en compte des enjeux environnementaux seront à réaliser ». La demande sera prochainement soumise à une consultation nationale du public, par voie électronique.

  • [Courant d’ère] L’innommable | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/opinions/courant-dere-linnommable-6558922.php
    Opinions de Hervé Hamon

    L’antisémitisme est un chancre, un fléau. Il est de gauche (au XIXe siècle, le mouvement ouvrier voyait en Rothschild et compagnie l’incarnation des ploutocrates qui buvaient le sang du peuple). Il est de droite (au moment de l’affaire Dreyfus, les haut-gradés, leurs complices politiques, les bourgeois n’hésitaient pas à mentir pour expédier le capitaine martyr à Cayenne). Dans les années 30, il constitue le drapeau de ralliement du fascisme qui monte. Et, pendant la guerre, il est la honte d’une France qui collabore avec les artisans de la Shoah.

    Il est partout, relayé aujourd’hui sur les réseaux sociaux, attisé par les conflits du Proche-Orient.

    Mais ces derniers polluent l’esprit. Moi, dont la famille a caché des Juifs tout au long de la guerre, je découvre des anathèmes sans rime ni raison. Parce qu’on critique Israël, on serait complice du Hamas, indifférent aux massacres et aux enlèvements de civils du 7 octobre. Ce terrorisme-là est odieux. Mais la manière dont l’armée israélienne pilonne le ghetto de Gaza, affame les populations, arrose de bombes femmes et enfants sans discrimination, m’est insupportable.

    Est-il possible, par les temps qui courent, de nommer enfin l’innommable ? Est-on libre de soutenir le droit à l’existence d’Israël mais aussi de pointer l’aveuglement cynique de ses dirigeants, le déni phénoménal d’une grande partie de ses citoyens ? A-t-on le droit de dire que les Palestiniens sont humiliés, maltraités, colonisés ? Si un autre État de la planète se comportait ainsi, il serait légitimement mis au ban des nations fréquentables.

    Au lieu de cela, le monde arabe est aux abonnés absents et le monde occidental continue à fournir des armes tout en susurrant quelques murmures de protestation.

    Mes amis juifs sont au désespoir quand ils entendent conter que Tsahal est une « armée éthique », Tsahal qui bombarde les maisons d’habitation, les hôpitaux, qui interdit l’entrée de la nourriture et de l’eau, qui commet « l’erreur » de cibler les organisations humanitaires.

    Sachons choisir nos mots. Dénoncer l’état-major d’Israël, son indifférence aux traités, son aversion proclamée envers l’Onu, n’a rien d’antisémite, au contraire. L’adversaire premier des Juifs, actuellement, s’appelle Netanyahu.

  • Déficit public : la ministre Dominique Faure appelle les collectivités locales à être « solidaires » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/invitee-dextra-local-dominique-faure-appelle-les-collectivites-locales-

    certains parlent de " générosité " (cf. @sombre) d’autre de " solidarité "…

    Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, et Stéphane Junique, président du groupe VYV et vice-président de la Mutualité française, étaient les invités de l’émission Extra Local, le magazine de Territoires TV, ce vendredi.

    Deux invités, ce vendredi, dans Extra Local, l’émission produite par la presse quotidienne régionale en partenariat avec Public Sénat : Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités locales, et Stéphane Junique, le président du groupe mutualiste VYV (11 millions de Français assurés, 45 000 collaborateurs) et vice-président de la Mutualité française.

    En première partie, Dominique Faure est revenue sur le dérapage du déficit public. Et sur la volonté du gouvernement de faire participer les collectivités, par « solidarité », au redressement des finances du pays. « Les collectivités locales sont bonnes gestionnaires, rappelle la ministre. Parce que l’État les a accompagnées, elles sont sorties des crises que nous avons subies ces dernières années avec des comptes extrêmement sains. » Et une épargne : « pas moins de 35 milliards d’euros. »

    Alors que le gouvernement recevra, le 9 avril, les représentants des maires, des départements et des régions, elle s’est voulue rassurante : « On ne va pas leur dire : ‘ Ça va être comme ci ou comme ça ‘. Nous aurons une approche responsable pour voir comment, ensemble, on peut trouver des économies ». Comme Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, elle appelle les collectivités à faire preuve de « solidarité » à l’égard des finances publiques.

    • « On nous asphyxie » : en Mayenne, un maire répond à la ministre des Collectivités territoriales

      Samedi 6 avril 2024, Dominique Faure faisait savoir que les collectivités locales devraient sans doute « par solidarité », soutenir l’État dans sa recherche de subsides. Le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne estime qu’une ministre ne devrait pas dire ça.

      C’est plus un cri de désespoir qu’un cri du cœur qu’adresse Philippe Henry, le maire UDI de Château-Gontier-sur-Mayenne à l’attention de la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. Samedi 6 avril 2024 sur Public Sénat, Dominique Faure faisait savoir que les collectivités locales, qu’elle reconnaît comme « bonnes gestionnaires », devraient sans doute, « par solidarité », soutenir l’État dans sa recherche de subsides.

      Des propos pas acceptables pour l’élu

      « Comment des ministres peuvent tenir de tels propos ! » s’indigne sur le réseau social X (ex-Twitter) Philippe Henry. Rappelant au passage que les collectivités locales, contrairement à l’État, ont l’obligation d’avoir des budgets en équilibre.

      « Première étape : on vous subtilise vos recettes (taxe d’habitation, cotisation foncière des entreprises, etc.) 2e étape : on vous explique que l’État sera garant des compensations. 3e étape : on vous asphyxie. »

      Château-Gontier-sur-Mayenne
      Politique
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/chateau-gontier-sur-mayenne-53200/on-nous-asphyxie-en-mayenne-un-maire-repond-a-la-ministre-des-collectiv

  • Sur les côtes bretonnes, les huîtres menacées par l’acidification des océans | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/sur-les-cotes-bretonnes-les-huitres-menacees-par-lacidification-des-oce

    L’acidification de la mer, conjuguée à d’autres effets du changement climatique, risque de fragiliser les écosystèmes des côtes bretonnes. Notamment les organismes à coquilles.

    Élévation du niveau de la mer et érosion du trait de côte : ces impacts du changement climatique sur notre littoral sont désormais bien identifiés du grand public. On connaît moins, en revanche, le phénomène de l’acidification des océans. Lui aussi pourrait avoir des conséquences importantes, notamment sur les huîtres, les moules ou encore les ormeaux. C’est l’un des enseignements du bilan annuel du Haut conseil breton pour le climat (HCBC), où siègent 20 scientifiques de différentes disciplines.

    La raison est à trouver dans cette particularité des océans : ils absorbent une grande partie du CO2 présent dans l’atmosphère. Sur la dernière décennie, près de 30 % des émissions totales ont été captées au large. Mais le surplus de carbone atmosphérique généré par l’activité humaine modifie, en retour, la chimie des eaux. D’ici à 2100, leur acidité pourrait ainsi augmenter de 30 à 200 %, dans le pire des scénarios. Tout dépendra de la capacité de l’humanité à diminuer ou non ses rejets de dioxyde de carbone.

    Mortalité chez les larves
    « Les conséquences les plus importantes de l’acidification seront probablement observées pour les organismes qui fabriquent leur coquille ou leur squelette à partir [du carbone] présent dans l’eau de mer », détaille le HCBC. Sont avant tout concernés les animaux se déplaçant peu et ayant un cycle de vie long « comme les huîtres plates ou les ormeaux vivants en milieu côtier breton ».

    « Lorsque l’acidité de la mer augmente, ils doivent dépenser plus d’énergie pour fabriquer leur coquille », détaille l’océanographe brestoise Anne-Marie Tréguier, co-présidente du Haut conseil. Au stade de la larve, cela entraîne des déformations importantes et une forte mortalité, notent les chercheurs. Ils constatent aussi des coquilles moins robustes chez l’adulte et, donc, une plus grande vulnérabilité face à leurs prédateurs.

    Ostréiculteurs et conchyliculteurs bretons doivent-ils d’ores et déjà s’inquiéter ? Le HCBC estime probable que le changement climatique impacte la filière. « En 2050, dans un scénario avec beaucoup d’émissions de CO2, l’acidification risque d’apporter un agent stressant supplémentaire pour la filière, qui en subit déjà d’autres, comme la pollution », appuie Sabine Roussel, chercheuse à l’UBO. « Ça ne veut pas dire que tout est compromis, mais ça va encore complexifier les choses. »

    Effet cocktail
    L’acidification n’est pas le seul phénomène à prendre en compte. La hausse de la température moyenne de la mer aura aussi un impact fort, en favorisant notamment l’apparition de maladies. Et cela est vrai pour les huîtres comme pour l’ensemble des écosystèmes marins. Mais, en l’état actuel des connaissances, les scientifiques ne peuvent pas établir avec certitude l’ampleur des conséquences de cet effet cocktail, qui combine une mer à la fois plus chaude et plus acide.

    D’autant que de multiples causes sont aussi à l’œuvre du fait de l’homme, souligne le Haut conseil : surexploitation des ressources, destruction des habitats, espèces invasives, pollution terrestre… « Si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas fortement réduites, une chute drastique de la biodiversité marine risque de se produire », s’alarment les scientifiques. Avant d’en appeler à la réduction de ces « facteurs aggravants » et au renforcement des zones de protection sur nos côtes.

  • L’environnement oublié dans le projet de loi agricole | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/agri-agro/lenvironnement-oublie-dans-le-projet-de-loi-agricole-6557064.php

    Gestion de l’eau et réduction de l’usage d’engrais et de pesticides, notamment, sont absentes du projet de loi d’orientation agricole, présenté ce mercredi.

    Attendu depuis de nombreux mois, retravaillé à la suite de la colère des agriculteurs, le projet de loi d’orientation agricole a été présenté, mercredi 3 avril, en Conseil des ministres. Le texte s’articule autour de trois grands piliers : la transmission, la simplification et la formation. Mais pour les ONG et l’opposition de gauche, il omet les enjeux de rémunération et manque d’ambition pour embarquer l’agriculture dans sa nécessaire transition face au dérèglement climatique : limiter son impact sur la nature, émettre moins de carbone, être plus économe en eau, moins consommer d’engrais et pesticides.

    « Si le terme de transition agroécologique est récurrent dans le texte, les mesures concrètes pour la mettre en œuvre sont presque inexistantes et certaines d’entre elles entraînent même un retour en arrière », estime dans un communiqué Thomas Uthayakumar, directeur du plaidoyer de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH).

    Une « fuite en avant » du gouvernement
    L’association Agir pour l’environnement dénonce un texte qui « consacre une trajectoire d’industrialisation et de négation de l’urgence environnementale, cédant à toutes les exigences cyniques des syndicats productivistes ». « L’agrobusiness en a rêvé, la FNSEA l’a demandé, le gouvernement l’a fait », tacle Greenpeace. Le syndicat minoritaire Confédération paysanne, classé à gauche, dénonce une « fuite en avant » du gouvernement, qui « utilise les vieilles recettes du passé (…) au profit de quelques-uns et au détriment du plus grand nombre ».

    « Les mobilisations agricoles ne doivent pas être instrumentalisées au profit de reculs sur le plan sociétal et environnemental », reproche encore le collectif Nourrir, qui rassemble une cinquantaine d’organisations en faveur d’une refonte du système agricole et alimentaire. Pour la députée LFI Aurélie Trouvé, cette loi « entérine de graves régressions environnementales, plutôt que d’offrir aux agriculteurs les moyens de faire la bifurcation agroécologique ».

    Le plan Ecophyto toujours attendu
    Le premier article de la loi, ainsi que l’exigeait la FNSEA, consacre l’agriculture, la pêche et l’aquaculture au rang d’« intérêt général majeur en tant qu’elles garantissent la souveraineté alimentaire de la Nation ». Cette disposition est destinée à « nourrir la réflexion du juge administratif » quand il aura à trancher un litige autour d’un projet agricole, selon le cabinet de Marc Fesneau. Autrement dit, quand il faudra mettre dans la balance production de nourriture et impératif de protection de la nature. Le texte vise aussi à réduire les procédures autour des constructions de réserves d’eau pour l’irrigation et de bâtiments d’élevage. L’objectif du gouvernement est de raccourcir les délais du contentieux mais aussi d’atténuer les conséquences légales pour les exploitants en cas d’atteintes à la biodiversité (destruction de haie par exemple).

    Par ailleurs, la version définitive du plan Ecophyto, qui vise à réduire de 50 % le recours aux produits phytosanitaires d’ici à 2030 mais que le gouvernement entend assouplir, est attendue dans les prochaines semaines.

  • Morts d’humanitaires : des ONG dénoncent des atteintes « systématiques » d’Israël contre elles à Gaza | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/morts-dhumanitaires-des-ong-denoncent-des-atteintes-systematiques-disra

    La mort, lundi, dans une frappe israélienne, de sept travailleurs humanitaires symbolise les atteintes « systématiques » d’Israël contre les ONG à Gaza, dénoncent plusieurs d’entre elles en espérant des « actions » fortes de la communauté internationale pour empêcher de nouvelles tragédies.
    […]
    [L’attaque israélienne de lundi] illustre surtout l’incapacité des ONG à travailler en sécurité dans le territoire palestinien dévasté

    (c’est moi qui souligne…)

    • « l’incapacité des ONG », oui, bien sûr, c’est elles qui sont incapables :-)

      Pourquoi ne pas écrire plutôt « l’incapacité de la communauté internationale à assurer la sécurité des travailleurs des ONG sur le territoire palestinien dévasté » ?!?

  • [Édito] Le choc des réalités | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/opinions/edito-le-choc-des-realites-6555362.php

    Notre éditorialiste Stéphane Bugat se penche sur l’endettement public et la précarisation grandissante face à l’enrichissement de quelques-uns.

    Certaines réalités lorsqu’elles s’entrechoquent peuvent avoir un effet délétère, parfois même explosif. N’est ce-pas ce qui s’annonce ? D’un côté, les Français prennent conscience du lourd handicap que représente un niveau d’endettement public sans précédent. Une situation aujourd’hui dénoncée par un ministre des Finances qui, pourtant, depuis sept ans qu’il est aux affaires, y a davantage contribué qu’aucun de ses prédécesseurs. De l’autre, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté ne cesse de croître, au premier rang desquelles des enfants de familles monoparentales. Et l’on sait que ce sont ces mêmes familles qui, avec la fin de la trêve hivernale, vont être concernées au premier chef par les expulsions de leurs domiciles. Sachant que l’État est incapable de faire respecter le droit au logement, pourtant inscrit dans la loi. La précarisation grandissante, même si elle est encore plus prononcée chez la plupart de nos voisins européens, s’oppose ainsi à l’enrichissement de quelques-uns. Le gouvernement exclut cependant de mettre ces derniers davantage à contribution, fut-ce à titre exceptionnel. Il concentre ses pistes d’économies sur les dépenses sociales. Il envisage également de faire main basse sur les réserves financières d’Agirc-Arrco, bien que cette caisse de retraites complémentaires soit gérée paritairement et avec un discernement attesté par les chiffres. On comprend bien que l’urgence, pour l’exécutif, consiste à calmer l’impatience des agences de notation, plus soucieuses des grands intérêts financiers que du bien-être des populations. Surmonter cet obstacle permettra peut-être d’éviter un alourdissement supplémentaire du poids de notre dette. Sans régler aucun des problèmes de fond du pays. Car ce qui est en cause, c’est bien le rôle de la puissance publique, ses structures et l’utilisation qu’elle fait des moyens dont elle dispose, au bénéfice de qui. Un débat qui reste à engager.

    Bruno Le Maire y va tellement fort que la PQR finit par se poser de drôles de questions :
    #au_bénéfice_de_qui s’active la puissance publique ?

  • Les ados sentent la chèvre mais « nous ne le percevons pas » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-ados-sentent-la-chevre-mais-nous-ne-le-percevons-pas-6553895.php

    Les adolescents sentent la chèvre en raison de certains acides présents dans leur transpiration, affirme une étude scientifique. Âge, bactéries, hormones, émotions… À quels facteurs et procédés chimiques nos odeurs corporelles sont-elles dues ?

    Les bébés sentent-ils la rose et les adolescents la chèvre ? C’est, vite résumé, ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs des universités allemandes d’Erlangen-Nuremberg et Dresde, à partir d’échantillons de transpiration comparés de 18 enfants en bas âge et de 18 ados. Selon ses résultats, publiés dans Communications Chemistry et relayés par le New York Times, la sueur, au moment de la puberté, contient des acides carboxyliques caractéristiques du sébum, notamment responsable des points noirs et des cheveux gras de nos grands rejetons. Ces substances qui, rapporte le New York Times, ont un « parfum de moisi, de fromage et de chèvre ». Et qui, au même âge, se combinent aux stéroïdes, porteurs d’une touche « de musc » et « d’urine » !

    La présence de ces composants dans la sueur des adolescents en fait-elle pour autant des êtres puants ?

    Laurent Misery, chef du service dermatologie du CHRU de Brest, nous rassure : « Pour qu’entre humains nous les percevions, il faudrait qu’ils soient présents en quantité ».

    Les animaux, en revanche, les détectent fort bien. Chiens et chats reconnaissent, par exemple, l’odeur de leur maître passé par une pièce, de la même manière qu’ils sentent à distance les phéromones que produit une femelle en chaleur de leur espèce.

    Chacun a une odeur unique
    Notre odorat n’est pas aussi développé que celui de nos amis à quatre pattes. Pour autant, chaque individu possède une signature olfactive unique, tout comme son ADN ou ses empreintes digitales qui lui sont propres. À une différence près : « Cette odeur n’est pas constante mais varie en fonction de l’évolution de notre microbiote cutané », poursuit le Dr Misery. En clair, tout dépend des bactéries hébergées par notre corps, et dont la présence « par milliards » évolue « en fonction de l’âge, des toilettes que l’on fait ou encore des zones de la peau ». Car la sueur elle-même est inodore. « Ce sont les bactéries qui la transforment en composés organiques odorants », illustre le spécialiste brestois. Comme nous n’avons pas tous les mêmes bactéries, la chimie opère différemment. Cela explique que certaines personnes sentent davantage des pieds que d’autres, ou attirent les moustiques quand leur voisin de chambrée, lui, dort peinard.

    Un domaine encore peu exploré
    Et les hormones, dans tout ça ? « Elles donnent le message aux cellules. » Un oral d’examen ou un entretien d’embauche à passer ? Vous êtes bon pour une décharge de cortisol, d’adrénaline et autres hormones de stress qui vous font transpirer illico. Et pof, voilà que vos bactéries s’en mêlent, transformant l’auréole sous vos aisselles en effluve malodorante. Un mécanisme naturel lorsqu’il répond à un pic d’activité ou à une émotion intense (anxiété, peur…), et non à un défaut d’hygiène.

    Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle. « La perception qu’une odeur est désagréable est, par ailleurs, très subjective », suggère-t-il, certain que l’étude allemande ouvre un champ encore peu exploré, celui « du mécanisme qui régule la composition de la sueur et des odeurs chez l’être humain ». Un sujet captivant, quand on voit la faculté qu’ont des chiens entraînés à détecter la covid-19 ou la présence d’un cancer.

    • bizarrement (!), le mot chèvre ne fait pas partie du résumé (abstract) de l’article d’origine…

      Body odor samples from infants and post-pubertal children differ in their volatile profiles | Communications Chemistry
      https://www.nature.com/articles/s42004-024-01131-4


      Target compounds were quantified in the distillates of pooled body odor (BO) and room samples of infants (0–3 years) and post-pubertal children (14–18 years). In total, per age group three pools were analyzed including samples of six children each. Concentrations of (a) 6MHO, (b) GA, and (c) SQ in the BO and room samples of infants and post-pubertal children (see also Supplementary Note 2 Table S3 online); concentration ratios 6MHO/SQ and GA/SQ in BO samples are depicted in d and e. Note that SQ was out of calibration range in the room samples, due to considerably lower abundance than in the BO samples. For results of statistical comparison, see main text.

      Abstract
      Body odors change during development, and this change influences the interpersonal communication between parents and their children. The molecular basis for this chemical communication has not been elucidated yet. Here, we show by combining instrumental and sensory analyses that the qualitative odorant composition of body odor samples is similar in infants (0-3 years) and post-pubertal children (14-18 years). The post-pubertal samples are characterized by higher odor dilution factors for carboxylic acids and by the presence of 5α-androst-16-en-3-one and 5α-androst-16-en-3α-ol. In addition to the olfaction-guided approach, the compounds 6-methylhept-5-en-2-one (6MHO), geranyl acetone (GA) and squalene (SQ) were quantified. Both age groups have similar concentrations of 6MHO and GA, whereas post-pubertal children tend to have higher concentration of SQ. In conclusion, sexual maturation coincides with changes to body odor chemical composition. Whether those changes explain differences in parental olfactory perception needs to be determined in future studies with model odors.

    • la liste des composés odorants détectés…
      et leur description olfactive

      | Identified compound                    | Odor attributef                              |
      | -------------------------------------- | -------------------------------------------- |
      | Octanal a, b, c, d                     | Soapy, citrus-like                           |
      | Oct-1-en-3-one a, c                    | Mushroom-like                                |
      | Nonanal a, b, c                        | Soapy, citrus-like                           |
      | Unknown c, d, e                        | Flowery, soapy                               |
      | Decanal a, b, c, d                     | Soapy                                        |
      | (E)-Non-2-enal a, b, c, d, e           | Fatty, cardboard-like                        |
      | Linalool a, b                          | Flowery                                      |
      | Undecanal a, b, c, d, e                | Soapy, citrus-like, coriander-like           |
      | 3-Methylbutanoic acid a                | Cheesy                                       |
      | (2E,4E)-Nona-2,4-dienal a, d           | Fatty, nutty                                 |
      | Dodecanal a, b, c, d, e                | Soapy, coriander-like                        |
      | (2E,4E)-Deca-2,4-dienal a, c           | Fatty, deep-fried                            |
      | α-Isomethylionone a, b, c, d, e        | Violet-like                                  |
      | Geranyl acetone a, b                   | Soapy                                        |
      | Unknown d, e                           | Soapy, coriander-like                        |
      | Polysantol a                           | Sandalwood-like                              |
      | Unknown                                | Fatty, fruity, coconut-like                  |
      | β-Ionone a, b                          | Flowery, violet-like                         |
      | 2-Methylheptanoic acid a               | Fruity, dried plum-like                      |
      | Unknown e                              | Soapy, coriander-like                        |
      | (E)-4,5-Epoxy-(E)-2-decenal a, c, d, e | Metallic                                     |
      | Octanoic acid a, b                     | Musty, coriander-like, fatty                 |
      | p\-Cresol a, c                         | Fecal, horse stable-like                     |
      | Unknown c, d, e                        | Sandalwood-like, perfume-like                |
      | Sandranol a, b, c, d, e                | Sandalwood-like                              |
      | Patchouli alcohol a, c                 | Earthy                                       |
      | Sotolon a, d, e                        | Savory, celery-like                          |
      | Unknown                                | Fecal, earthy                                |
      | 4-Ethyloctanoic acid a                 | Goat-like                                    |
      | Unknown                                | Soap-like, perfume-like                      |
      | γ-Undecalactone a, c, d                | Peach-like, soapy                            |
      | Unknown                                | Fecal, musty                                 |
      | Unknown                                | Soapy, coriander-like                        |
      | γ -Dodecalactone a, c, d, e            | Peach-like, flowery                          |
      | Dodecanoic acid a, b                   | Wax-like, soapy                              |
      | Unknown c, d                           | Vanilla-like                                 |
      | Unknown                                | Vanilla-like                                 |
      | Vanillin a, b, c, d, e                 | Vanilla-like                                 |
      | Myristoleic acid a, b                  | Earthy, green/grassy, green bell pepper-like |
      | Raspberry ketone a, c, d, e            | Raspberry-like                               |
      | 5α-Androst-16-en-3-one a               | Sweaty, urinal, musk-like                    |
      | 5α-Androst-16-en-3α-ol a               | Sandalwood-like, musk-like                   |

      a Compound was tentatively identified by GC-O by comparison of odor quality and retention indices on DB-FFAP and DB-5 of reference compound.
      b Mass spectrum was compared with reference compound/in-house library.
      c Detected in blank unworn cotton pads.
      d Detected in perfume-free shower gel.
      e Detected in perfume-free detergent.
    • Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle.

      Il a jamais mangé d’ail ou d’oignon ou bien ? :-)

  • « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » : Eau et rivières alerte sur la pollution
    https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/le-littoral-morbihannais-croule-sous-le-caca-eau-et-rivieres-alerte-sur

    C’est à la station d’épuration de Landaul (Morbihan), qu’ils ont donné rendez-vous. Pas pour jeter l’opprobre sur cette station, mais parce que ce cas illustre bien le propos. « On prend exemple ici, parce que c’est flagrant. » Ce mardi 26 mars 2024, l’association Eau et rivières de Bretagne lance un cri d’alarme, sur la qualité des eaux en Morbihan. Volontairement provoc : « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » Sont en effet particulièrement visés les problèmes d’assainissement.

    • À Landaul, Eau et Rivières estime qu’« avant de construire, il faut régler la question des effluents » | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/a-landaul-eau-et-rivieres-estime-qu-avant-de-construire-il-faut-regler-


      Débordements de boue à la station d’épuration de Landaul.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Pour Eau et Rivières de Bretagne, « le littoral morbihannais croule sous le caca ». L’association prend pour exemple la station d’épuration de Landaul, derrière laquelle des débordements de boues se retrouvent dans la nature. Comme le Syndicat ostréicole Ria d’Etel, elle a déposé plainte.

      « Sur la plateforme « Sentinelles de la nature » que nous gérons, les citoyens peuvent signaler des dégradations de l’environnement. Nous observons depuis plusieurs mois des indications récurrentes concernant des dysfonctionnements de postes de relevage entre la Laïta et la Vilaine, avec des déversements de boues de station d’épuration en milieu naturel », indique Pierre Loisel, représentant d’Eau et Rivières de Bretagne.

      Ce mardi 26 mars, Eau et Rivières prend pour exemple la situation qui perdure derrière la station d’épuration de Landaul où une mare de boue inonde une zone humide.

      Pas de lotissements sans usines adaptées
      « Parfois quand une situation est signalée, les délégataires en charge du fonctionnement des infrastructures réagissent bien et le problème est résolu. Parfois, rien n’est fait ; l’argent nécessaire à des investissements pour y remédier va sans doute sur d’autres sites », estime Pierre Loisel. Il précise qu’Eau et Rivières a déposé « une demi-douzaine de plaintes » pour ce type de situation, dont « une pour la dégradation de l’environnement observée à Landaul et une pour la pollution dans le golfe du Morbihan signalée le 2 février.

      « Avec les contraintes du Zan, les communes accélèrent les projets de construction. Nous n’allons pas nous opposer à l’urbanisation face aux projections d’augmentation de la population en Bretagne, à condition que les questions d’effluents soient réglées en amont. Il faut avant tout que les stations d’épuration soient adaptées à la population. Les lotisseurs doivent également prendre en compte le traitement des eaux de pluie. Il faut plus d’argent pour refaire les réseaux en piteux état », demandent les représentants d’Eau et Rivières.

      Ostréiculteurs : « Ça fait quatre ans qu’on est sur le dossier »
      Les ostréiculteurs de la ria d’Etel rappellent que cela fait quatre ans qu’ils sont sur le dossier des débordements de la station d’épuration de Landaul.

      « À Noël, nous avons appris par la profession que la situation était catastrophique. Nous avons porté plainte contre X le 25 janvier, comme nous l’avions déjà fait en 2020 », indique Jacques Carrer, président du Syndicat ostréicole Ria d’Etel. « Nous avons également écrit au préfet pour lui demander un moratoire sur les permis de construire de Landaul », ajoute-t-il. Dans un courrier du 20 mars, la préfecture répond que « la commune de Landaul doit veiller à ce qu’une autorisation d’urbanisme ne puisse intervenir que lorsque les conditions de collecte ou traitements des eaux usées sont conformes à la réglementation ».

      « La station de Landaul est bien conforme »
      La communauté de communes Auray Quiberon terre Atlantique (Aqta), compétente en matière d’assainissement, reconnaît que « le 27 décembre 2023, la station d’épuration de Landaul a fait l’objet de dysfonctionnements liés à des épisodes pluvieux importants ».

      Aqta explique qu’« un curage de plus de 40 m3 a aussitôt été effectué par l’exploitant Veolia à la demande d’Aqta, le lendemain. Un protocole de suivi de la qualité de l’eau du cours d’eau a immédiatement été mis en place entre Veolia, Aqta et l’État ».

      Concernant les boues qui restent sur le site, la communauté de communes précise qu’« un état des lieux environnemental a été réalisé en début d’année pour envisager une reprise de la biomasse restante tout en respectant cette zone humide ».

      « La station de Landaul est bien conforme aux réglementations en vigueur et aucun dysfonctionnement n’a été constaté depuis. Dès le mois de décembre, Aqta a demandé à Veolia la mise en œuvre d’un plan d’action technique sur le site pour éviter de nouveaux dysfonctionnements ».

      chez le concurrent de la PQR

    • Si les réseaux de collecte étaient séparés (pluvial d’un coté, assainissement de l’autre) les épisodes de pluies intenses n’auraient pas ces effets.

  • Les atteintes aux droits se banalisent en France | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-atteintes-aux-droits-se-banalisent-en-france-6552427.php

    L’année 2023 a été marquée par « une banalisation des atteintes aux droits » et une fragilisation « préoccupante » de l’État de droit, s’inquiète la Défenseure des droits qui a publié, ce mardi, son rapport annuel.

    « On observe une sorte de banalisation des atteintes aux droits. Cette fragilisation n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit dans une tendance de fond avec une forme d’accélération », déclare Claire Hédon.

    L’autorité indépendante, qui est chargée notamment de défendre les droits des citoyens face à l’administration, a reçu, en 2023, plus de 137 000 réclamations, soit 10 % de plus que l’année précédente.

    Les réclamations traitées par les 600 délégués répartis sur le territoire concernent majoritairement les relations avec les services publics (plus de 92 000 réclamations, en hausse de 12 % sur un an).

    « Pas du tout rassurant »
    « Il y a un fossé qui s’est construit entre les usagers et le service public », relève Claire Hédon. « On nous dit que ça s’améliore, moi ce que je constate, c’est qu’on a de plus en plus de saisines, ce qui n’est pas du tout rassurant. »

    Les autres réclamations concernent la lutte contre les discriminations, les droits de l’enfant, la déontologie des forces de sécurité et la protection des lanceurs d’alerte.

    Dans son rapport, la Défenseure des droits pointe du doigt plusieurs réformes législatives ou réglementaires ayant « restreint le bénéfice de certains droits ». Dans son viseur, la loi « pour le plein-emploi », la loi Kasbarian « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » ou encore la loi sur l’immigration.

    « On met encore plus en difficulté des populations déjà très vulnérables », estime Claire Hédon.

    À cela s’ajoutent « des propos et des actes par lesquels des décisions de justice ont été remises en cause ou critiquées », des phénomènes qui « n’ont rien d’anecdotique » et qui « traduisent une fragilisation éminemment préoccupante de l’autorité du juge et, au-delà, de l’État de droit », peut-on lire.

    L’autorité indépendante cite comme exemple « l’instrumentalisation du Conseil constitutionnel à qui il a été demandé de sanctionner des dispositions législatives malgré leur inconstitutionnalité manifeste » dans le cadre de la loi sur l’immigration. « Notre système démocratique n’est pas basé que sur les élections, il est basé sur un équilibre des pouvoirs, sur le fait que les pouvoirs publics sont soumis au droit », insiste Claire Hédon.

    « Des soins discriminatoires »
    Dans son rapport, la Défenseure des droits déplore également « l’inexécution de plus en plus importante des décisions de justice, y compris adoptées par les plus hautes juridictions », que ce soit le Conseil d’État ou la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

    Observée depuis des années, « la non-exécution massive des décisions de justice en matière de droit au logement opposable (Dalo) ou d’accès des étrangers aux préfectures » est, quant à elle, « dans certaines régions, une constante », dénonce-t-elle.

    Les restrictions des libertés d’expression, de manifestation et d’association se sont poursuivies, selon le rapport.

    Au total, l’institution dit avoir été saisie « de près de 170 réclamations mettant en cause la déontologie des forces de sécurité dans le maintien de l’ordre » à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites.

    Ces saisines répétées « peuvent dissuader des personnes d’aller manifester et restreignent ainsi la possibilité d’utiliser la manifestation comme vecteur de contestation des décisions publiques », s’alarme-t-elle.

    Autres sources d’inquiétudes, les mesures de restriction observées en 2023 et qui ont empêché « certaines personnes en situation de précarité d’accéder à leurs droits ». L’autorité indépendante cite notamment en exemple l’arrêté préfectoral pris en octobre 2023 et interdisant dans un secteur parisien pendant un mois toute distribution alimentaire.

    Les personnes précaires doivent également composer avec des « discriminations persistantes », notamment dans le domaine de l’accès aux soins. « Il existe encore aujourd’hui des refus de soins discriminatoires opposés à des personnes qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire », relève le rapport.

    • le communiqué de presse et lien vers le rapport
      https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-annuel-dactivite-2023-la-banalisation-des-atteintes-aux-d

      dont, non couvert dans l’article ci-dessus :

      Lanceurs d’alerte
      2023 a marqué une hausse de 128% des saisines dans le contexte du renforcement de la protection du lanceur d’alerte, issu du nouveau cadre légal de 2022.

      Le Défenseur des droits est désormais compétent pour rendre un avis sur la qualité du lanceur d’alerte et donner une certification qui permet de conforter celui qui le saisit dans sa démarche et de le renseigner. En cas de représailles, après le lancement de l’alerte, l’institution peut produire des observations en justice ou adresser des recommandations en vue de rétablir le lanceur d’alerte dans ses droits. Au vu de la complexité de la législation en vigueur, l’institution a jugé indispensable de réaliser un guide pratique, en français et en anglais, afin de sécuriser les démarches du lanceur d’alerte.

    • je ne sais pas si, au delà du péage, il y a quelque élément qui justifie l’emploi du qualificatif faux pour le satanisme. Proche géographiquement de l’endroit, j’ai rassemblé un certain nombre d’indices non équivoques d’où il ressort une image sans ambiguïtés.

      Localement, c’est l’absence de réponse aux interrogations exprimées à l’époque qui a mis en branle le blocage.

      #paywall

    • le CR de l’audience dans le canard local

      Concert empêché à Carnac : au tribunal, deux membres du groupe catholique intégriste Civitas assument | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/concert-empeche-a-carnac-deux-membres-de-civitas-juges-a-lorient-654341

      En mai 2023, des membres de Civitas empêchaient la tenue d’un concert dans une église de Carnac (56). Ce mercredi 13 mars, deux d’entre eux étaient convoqués devant le tribunal de Lorient.

      À la barre du tribunal de Lorient, ils assument tout. « On ne cherchait pas la violence. On voulait juste s’opposer à la profanation d’un lieu de culte. » Ce mercredi 13 mars 2024, deux membres du groupe d’extrême droite catholique intégriste Civitas étaient poursuivis suite à l’annulation d’un concert de Kali Malone, le samedi 13 mai 2023, dans une église de Carnac. Le premier, un Pluvignois de 30 ans, était jugé pour entrave à la liberté d’expression et organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration. La seconde, une Nantaise, était poursuivie pour avoir violemment empêché l’élue de permanence d’entrer dans l’édifice. Ce soir-là, une trentaine de membres du mouvement catholique - aujourd’hui dissout - avaient bloqué l’accès au public. Le maire de la commune avait pris la décision d’annuler le concert pour éviter tout débordement.

      « Nous étions au pied du mur »
      Questionnés par la présidente, les deux prévenus n’en démordent pas. « Les règles pour la tenue d’un concert dans une église n’ont pas été respectées », lâche l’organisateur de la manifestation. « Mais vous savez qu’il y a des recours pour ça ? », rétorque la présidente. « J’ai écrit une lettre mais je n’ai pas eu de réponse. Nous étions au pied du mur, on a décidé d’agir », lui répond-il, d’une petite voix. À ses côtés, la Nantaise ne bouge pas. Concernant l’altercation avec l’élue, la prévenue explique qu’elle aussi a été bousculée. « La consigne, c’était d’empêcher les gens de rentrer », retrace-t-elle. « Une autre dame m’a aussi poussée. Elle était toute en noir. Elle avait tous les signes du satanisme. »

      « Une idéologie hostile »
      Au moment de plaider, l’avocat de l’artiste américaine Kali Malone ne mâche pas ses mots. « Civitas diffuse une idéologie hostile aux homosexuels, aux juifs, aux femmes. Ces individus sont des ennemis de la République. » Le conseil a d’ailleurs expliqué son regret de ne pas voir tous les membres de Civitas présents ce soir-là face à la justice. La procureure a ensuite requis cinq mois de prison assortis d’un sursis ainsi qu’un stage de citoyenneté pour l’organisateur et une amende de 500 € pour la secrétaire de chancellerie. Le délibéré sera rendu le 25 mars prochain.

    • @lyco disons que, avec ce type de participant, ce type d’événement bénéficie d’un réseau de diffusion spécialisé

      @fil OK, je ressors le dossier (compilé entre mai et juin de l’année dernière, apparemment, les liens cités sont toujours actifs) je n’ai, finalement, pas diffusé le doc dont j’extrais ce qui suit pratiquement sans changement.

      […] qu’annonçait le programme de cette manifestation d’ampleur : You Origin trois jours au cœur des Alignements de Carnac et dans des églises et chapelles de la commune https://www.lechonova.com/concert-exposition-spectacles-vannes/you-origin-stephen-omalley . Des concerts répétés sur différents sites à des moments stratégiques (aube et crépuscule), une procession avec l’Ensemble des Serpents, une marche de la Dénomination des sites. parmi lesquels, le menhir des Serpents.


      Stephen O’Malley et l’organiste Kali Malone lors d’une venue sur le site des alignements de Carnac.
      André Polkowski, Zuulan

      article d’Ouest-France. 08/05/2023
      https://www.ouest-france.fr/culture/a-carnac-un-projet-musical-contemplatif-investit-le-site-des-alignement

      L’ensemble de l’argumentaire évoque clairement l’idée d’un rituel. Ce rituel, peut-on le rattacher à un culte particulier ? Un premier indice vient de la présence répétée de la thématique du serpent. Le compositeur, Stephen O’Malley, se revendique intialement du black metal (cf. sa fiche WP, p. ex. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_O%27Malley ) dont la dimension satanique est clairement assumée pour se situer aujourd’hui plutôt sur du drone metal (metal à bourdon). Dans cette mouvance, il participe à divers groupes, tel Burning Witch dont le premier album s’intitule Crippled Lucifer (Seven Psalms For Our Lord Of Light) ; l’un des musiciens de son groupe Sunn O))) est également membre du groupe Goatsnake (le bouc-serpent…)

      L’artiste Kali Malone qui devait initialement tenir l’orgue à l’église Saint-Cornely, a produit en 2019 un album The Sacrificial Code https://idealrecordings.bandcamp.com/album/the-sacrificial-code

      qui se présente explicitement comme un rituel. Il n’en a été retenu que la pièce Sacer Profanare (avec un latin semble-t-il étrange – nominatif + infinitif ?) pour annoncer qu’elle ne figurerait pas dans la liste des œuvres jouées, laissant de côté le fait que l’ensemble de l’œuvre fait système.

      Bref, suffisamment d’indices pour alerter sur le sous-texte des manifestations programmées. Entendons-nous, je n’ai rien contre les croyances quelles qu’elles soient, satanisme ou pastafarisme,… mais je conçois que des paroissiens, découvrant l’environnement du concert prévu dans l’église paroissiale soient inquiets et indiquent qu’ils ne souhaitent pas qu’un tel événement se déroule dans l’édifice commun. On peut d’ailleurs faire la même remarque pour un autre haut lieu du programme, le tumulus Saint-Michel : faire défiler un Ensemble des Serpents sur un site consacré à l’archange, vainqueur de Lucifer dans le combat final de la Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres et traditionnellement représenté en sauroctone revêt une forte charge symbolique.

      En l’occurrence, le comité dit de discernement en a, semble-t-il, singulièrement manqué. Les inquiétudes des Carnacoises et Carnacois n’ont pas été entendues. Certains d’entre eux ont décidé de se substituer à l’affectataire défaillant et de mobiliser des forces coutumières de ce type d’intervention pour empêcher la tenue de ce qu’ils considéraient comme un scandale public.

      A posteriori, que peut-on en penser ? Des éléments confirment nettement la lecture ci-dessus de la manifestation ; pour n’en citer qu’un, je ne retiendrai que cette image, extraite du clip vidéo mis en ligne sur le site de la mairie de Carnac



      Personnellement, lorsque j’ai vu ce plan, j’ai ressenti un choc et ne peux que me réjouir qu’un tel symbole n’ait pu pénétrer dans une église à l’occasion d’un concert. Ce que l’on peut en déduire, c’est que la dimension sataniste de l’événement est parfaitement comprise et intégrée par une partie de son public.

      On peut, par ailleurs, évacuer formellement l’hypothèse que le plan ci-dessus soit « fortuit ». En effet, son auteur, qui signe [en son nom, complété de son pseudo] les photos du reportage d’Ouest-France ci-dessus, [était à l’époque] chargé de communication de la ville de Carnac.

      suivaient dans le document quelques reproductions d’œuvres sous ce pseudo, accessibles, à l’époque, sur son site.
      Note : le site est actuellement en reconstruction, certaines pages sont indisponibles pour l’instant avec notamment une refonte sensible de la page d’accueil…

      parmi les pages indisponibles, celle-ci


      Abyss Express, Zulaan

      Vous comprendrez que j’ai un peu de mal avec le « faux » satanisme… Qui, je le répète, ne me dérange pas à condition qu’il respecte les personnes. Certains locaux ont fait remonter leurs inquiétudes et incompréhensions d’abord à la paroisse puis à l’évêché, comme indiqué dans le CR du Télégramme, ils n’ont pas reçu de réponse… Devant l’ineffectivité des voies de recours, une autre méthode a été employée.

      disclaimer je n’ai absolument aucun lien avec les mis en cause, tout ce qui est ci-dessus est dans le domaine public et facilement accessible (était, encore largement après les événements en ce qui concerne les œuvres de Zulaan, je ne sais pas quand il a considéré qu’il valait mieux en mettre certaines entre parenthèses). Le mantra, ouh ! c’est l’extrême-droite, berk ! ce sont des intégristes, ils attaquent la liberté d’expression (cf. propos cités de l’avocat…) est bien commode pour se dispenser d’analyser les événements et évacuer d’autres responsabilités directes de ce fiasco.

  • Liberté des médias : les eurodéputés adoptent une loi inédite pour mieux la protéger | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/multimedia/liberte-des-medias-les-eurodeputes-adoptent-une-loi-inedite-pour-mieux-

    Le texte de « loi sur la liberté des médias » a été largement approuvé, par 464 voix pour, 92 contre et 65 abstentions, ce mercredi, par les eurodéputés.

    « Nous ne devons pas fermer les yeux sur le fait que la liberté de la presse est menacée dans le monde entier, y compris en Europe. Le meurtre de Daphne Caruana Galizia à Malte, les atteintes à la liberté et au pluralisme de la presse en Hongrie, et bien d’autres choses le montrent clairement », a déclaré l’eurodéputée allemande Sabine Verheyen, rapporteure du texte.

    « La loi européenne sur la liberté des médias est notre réponse à cette menace », a poursuivi l’élue, issue du PPE (Parti populaire européen, droite), ce mardi lors d’un débat en session plénière à Strasbourg (France).

    Des difficultés pour les médias en Hongrie et en Pologne
    Ce projet de règlement avait été présenté en septembre 2022 par la Commission européenne pour protéger le pluralisme et l’indépendance des médias, face à une détérioration de la situation dans des pays de l’Union européenne comme la Hongrie et la Pologne, mais aussi aux logiciels espions type Pegasus ou Predator utilisés contre des journalistes.

    « Cela n’a pas été facile d’en arriver là. La loi avait beaucoup d’opposants, si ce n’est d’ennemis », a rappelé la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, chargée des valeurs et de la transparence, alors que des eurodéputés d’extrême droite ont accusé l’UE d’avoir excédé ses compétences en légiférant sur le sujet.

    Le texte porte notamment sur le respect du secret des sources journalistiques et sur l’interdiction de déployer des technologies de surveillance telles que des logiciels espions dans des appareils utilisés par des journalistes.

    Garantir l’indépendance éditoriale
    Pendant les négociations, la France, notamment, avait insisté pour inclure une possibilité d’exception « au nom de la sauvegarde de la sécurité nationale », suscitant l’inquiétude de la profession et des défenseurs de la liberté de la presse. Des possibilités de dérogations sont prévues mais elles ne mentionnent finalement pas la sécurité nationale et sont limitées.

    L’utilisation de logiciels espions dans des appareils utilisés par des journalistes n’est possible que si elle concerne un certain nombre d’« infractions graves » et si elle est autorisée par une « autorité judiciaire ou une autorité décisionnelle indépendante et impartiale », entre autres conditions.

    La législation fixe aux pays de l’UE des obligations pour mieux garantir l’indépendance éditoriale et fonctionnelle des médias publics, notamment par un financement « durable et prévisible ». Le texte contient aussi des garde-fous pour protéger les contenus journalistiques d’éventuels abus dans la modération par les plateformes en ligne.

    Afin d’éviter que ces plateformes ne suppriment ou ne restreignent arbitrairement des articles ou des reportages vidéo, la loi prévoit un traitement à part pour les médias respectant un certain nombre de conditions d’indépendance notamment.

    Une « avancée majeure » pour RSF
    La loi introduit par ailleurs des obligations de transparence sur la propriété des médias.

    Elle prévoit ainsi la création d’un nouveau Comité européen indépendant pour les services de médias, composé des représentants des autorités nationales de régulation des Vingt-Sept. Cet organisme devra assurer un encadrement plus strict des concentrations dans ce secteur : il sera chargé d’émettre un avis – non contraignant — sur ces opérations du point de vue de leur effet sur le pluralisme.

    Reporters sans frontières (RSF) a salué le vote, « une avancée majeure en faveur du droit à l’information au sein de l’Union européenne ».

    « De l’indépendance éditoriale à l’encadrement des concentrations en passant par la publicité d’État et une meilleure protection des contenus en ligne produits par des médias d’information, les propositions de RSF ont été entendues et prises en compte », s’est félicitée Julie Majerczak, directrice du bureau de l’ONG à Bruxelles.

    L’eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld (Renew Europe, centristes et libéraux) a souligné que la législation « ne marcherait que si la Commission européenne s’assure de sa stricte application », en sévissant contre les gouvernements qui exercent des pressions sur des médias. Le texte devra encore être formellement adopté par le Conseil européen (États membres).

  • Niveau de vie, santé : le monde post-covid a rebondi, en oubliant les pauvres | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/niveau-de-vie-sante-le-monde-post-covid-a-rebondi-en-oubliant-les-pauvr

    L’humanité a retrouvé son niveau de développement d’avant la pandémie, mais le record prévu pour 2023 cache un fossé qui, désormais, se creuse entre pays riches et pauvres dans un monde fragile comme un « château de cartes », met en garde l’Onu.

    En 2020 et 2021, pour la première fois depuis sa création il y a plus de 30 ans, l’indice de développement humain, qui prend en compte espérance de vie, éducation, et niveau de vie, avait reculé deux années de suite, revenant cinq ans en arrière en raison d’une superposition de crises sans précédent, dont la covid-19. Mais, depuis, « nous avons vu un rebond », explique Achim Steiner, patron du Programme de l’Onu pour le développement (Pnud) qui a publié le rapport, mercredi.

    « Laissés pour compte »
    « Nous constatons que les segments les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société sont laissés pour compte », alors que les objectifs de développement de l’Onu pour 2030 visent à ce que personne ne soit laissé pour compte, en commençant « par ceux qui sont le plus loin derrière », a insisté Pedro Conceição, responsable du rapport.

    Au sommet de la liste de l’indice de développement se trouvent toujours la Suisse, la Norvège et l’Islande. Comme elles, les autres pays de l’OCDE devraient tous avoir retrouvé, en 2023, leur niveau de développement de 2019. En queue de peloton, la Somalie, le Soudan du Sud et la Centrafrique. Plus de la moitié des pays les moins avancés n’ont pas récupéré des impacts de la pandémie, la plupart sur le continent africain.

    Des pays piégés
    Il y a aussi « un groupe extrême » de pays comme le Soudan, l’Afghanistan ou la Birmanie que « la combinaison de la pandémie, de crises fiscales et de conflits, parfois de guerres civiles, a piégés dans une situation où la reprise n’est pas au programme », déplore Achim Steiner, rejetant le « récit habituel selon lequel le monde est en train de se remettre ».

    Selon le Pnud, l’Afghanistan a, par exemple, perdu dix ans en termes de développement humain, et, en Ukraine, l’indice est à son plus bas depuis 2004.

    Il y a plus de gens qui ont faim, plus de pauvres qu’il y a dix ans
    Et le fossé qui se creuse met encore plus en péril un monde multipolaire, géopolitiquement plus divisé que jamais.

    « Nous vivons dans un monde plus riche que jamais dans l’histoire humaine, au moins en termes financiers (…). Mais il y a plus de gens qui ont faim, plus de pauvres qu’il y a dix ans. De plus en plus de guerres à travers le monde, avec des dizaines de millions de réfugiés », note Achim Steiner. « C’est un monde plus risqué, qui se retourne contre lui-même ».

    Le rapport baptisé « Sortir de l’impasse : réimaginer la coopération dans un monde polarisé », se penche sur les lacunes de la coopération internationale, mettant en avant un « paradoxe démocratique ».

    Ainsi, si la majorité des habitants de la planète disent soutenir les valeurs démocratiques, « le populisme explose », les mentalités du « chacun pour soi » reviennent et les électeurs portent au pouvoir des dirigeants qui « sapent » cette démocratie, relève le Pnud. Plaçant l’humanité à « un carrefour malheureux » où « la méfiance et la polarisation risquent une collision frontale avec une planète malade ».

    À un moment où les pays devraient « travailler ensemble », « nous transformons nos partenaires, dont nous avons besoin, en ennemis », dénonce Achim Steiner. « Nous dépensons des montants excessifs dans les budgets de défense » sans financer la lutte contre « les principaux facteurs de risque du XXIe siècle : inégalités, changement climatique, cybercriminalité, la prochaine pandémie ».