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  • À Redon, après la rave, un rassemblement devant la sous-préfecture - Affrontements violents lors d’une rave party à Redon - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/affrontements-violents-lors-dune-rave-party-a-redon/a-redon-apres-la-rave-un-rassemblement-devant-la-sous-prefecture-26-06-


    Erwan Miloux

    Ce samedi matin, environ 400 personnes étaient rassemblées devant la sous-préfecture et la mairie de Redon, afin de protester notamment contre « la répression » après la rave party organisée sur la commune le week-end dernier.

    Les manifestants, répondant à l’appel du collectif « Pays de Redon en lutte », souhaitent marquer leur soutien « à la danse, à la joie et à la liberté » et dénoncer « la répression de toutes les contestations et formes de vie qui ne sont pas celles du pouvoir ». Ce mouvement de protestation intervient alors qu’il y a une semaine, dans la nuit de vendredi à samedi, des teufeurs avaient convergé vers la ville, afin de s’installer pour « danser et rendre hommage à Steve Maia Caniço ».

    Les forces de l’ordre étaient intervenues pour empêcher la tenue de cette rave party. Des heurts avaient alors éclaté et les secours sur place avaient dénombré au total 23 victimes, neuf teufeurs, dont l’un a eu la main arrachée, et quatorze parmi les gendarmes. Les manifestants pointent ainsi du doigt une intervention musclée des forces de l’ordre au cours de laquelle également « le matériel a été saccagé à grands coups de masses et de haches ».


    Des projectiles des forces de l’ordre ramassés par des teufeurs lors des affrontements, le week-end dernier.
    Erwan Miloux

    Après s’être rassemblés, vers 11 h, devant la préfecture, pour des prises de paroles, les participants à ce rassemblement sont regroupés, dans le calme, devant la mairie au rythme de la musique techno.

  • Rave de Redon : l’observatoire des libertés recueille des témoignages - Affrontements violents lors d’une rave party à Redon - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rave-de-redon-l-observatoire-des-libertes-recueille-des-temoignages-24-


    Des centaines de gendarmes mobiles ont empêché la tenue d’une rave dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juin à Redon. un jeune homme a eu la main arrachée.
    Le Télégramme/Claire Staes

    Dans une lettre ouverte au préfet d’Ille-et-Vilaine et au ministère de l’Intérieur, l’observatoire Rennais des libertés publiques demande des comptes.

    Un tag sur un immeuble de Rennes. « Une main arrachée pour avoir dansé, la vengeance sera ». L’inscription est signalée par l’observatoire Rennais des libertés publiques (Orlib), dans une lettre ouverte au préfet d’Ille-et-Vilaine et au ministre de l’Intérieur suite aux affrontements entre jeunes et forces de l’ordre la rave party de Redon, le week-end dernier. Des pensées pour le jeune homme « dont la vie entière va se trouver bouleversée », et une longue série de questions pour lesquelles l’observatoire demande « des réponses claires ».

    « Était-il nécessaire et indispensable d’inonder de gaz lacrymogène la prairie occupée par ces jeunes ; de lancer des grenades de désencerclement (qui était encerclé ??) dont la dangerosité n’a cessé d’être dénoncée depuis les premières manifestations de Gilets Jaunes au cours desquelles il y a eu une multitude de mutilations graves ? » interroge l’observatoire, en rappelant que la Ligue des droits de l’Homme n’a cessé de prôner la désescalade depuis la mise en place du Schéma national du maintien de l’ordre.

    Votre responsabilité est engagée
    Le regroupement d’associations et de syndicats interroge les pouvoirs publics sur les objectifs assignés aux forces de l’ordre ce soir-là. « Etaient-elles là pour assurer la sécurité sanitaire et physique des participants ou pour contraindre ces jeunes « à se tenir sages », y compris en détruisant le matériel de son ? ». Et de rappeler les propos du président de la République à destination d’une jeunesse enfermée depuis 18 mois, les enjoignant à s’amuser face à l’impact de la crise.

    « Les jeunes présents à Redon sont nos enfants […] et si nous leur disons « Ne cherchez pas la vengeance et ayez confiance en la justice ! » y compris sur ce volet, votre responsabilité est engagée, notamment en facilitant toutes les démarches qui permettront de reconstituer la chaîne de commandement ayant abouti à un tel désastre, et en apportant toute la transparence sur l’enquête diligentée », poursuit l’observatoire, qui précise recueillir de son côté des « témoignages et des documents », et ne « manquera pas de transmettre ceux qui lui paraîtront de nature à éclairer la justice ».

  • Tension en mer Noire : tirs de semonce russes contre un navire britannique, la Royal Navy dément - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/tension-en-mer-noire-les-russes-effectuent-des-tirs-de-semonce-contre-u


    Le HMS Defender, destroyer britannique, serait entré dans les eaux territoriales russes en mer Noire.
    EPA

    Moment de tension, ce mercredi, en mer Noire : un destroyer britannique a été visé par des tirs de semonce de la Russie parce que le navire serait entré dans les eaux territoriales russes.

    Un avion Su-24 et des navires russes ont tiré des coups de semonce mercredi contre un destroyer britannique qui, selon Moscou, était entré dans les eaux territoriales russes en mer Noire, un incident rare dans cette zone. Il intervient à quelques jours des manœuvres Sea Breeze 2021 (28 juin - 10 juillet) impliquant les États-Unis, d’autres pays de l’Otan et l’Ukraine en mer Noire et que Moscou voit d’un très mauvais œil.

    « Le destroyer (britannique HMS Defender) a reçu un avertissement que des armes seront utilisées en cas de violation des frontières russes. Il n’a pas réagi à l’avertissement », a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes. Un « navire de patrouille frontalière » russe a donc « tiré des coups de semonce » et un avion Su-24M a effectué un « bombardement de précaution le long du parcours du destroyer » britannique, selon la même source.

    Le Royal Navy dément
    Le navire britannique a ensuite quitté les eaux russes, mettant fin à l’incident, qui a duré un peu plus d’une vingtaine de minutes mercredi à la mi-journée, selon Moscou. Le ministère russe de la Défense a annoncé dans la foulée la convocation de l’attaché militaire de l’ambassade britannique à Moscou, ont rapporté les agences russes.

    Le navire de la Royal Navy effectue un passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes, conformément au droit international
    L’armée britannique a réfuté tout tir de semonce par l’armée russe contre l’un de ses navires en mer Noire, affirmant que son destroyer effectuait un « passage innocent » dans les eaux ukrainiennes. « Aucun coup de semonce n’a été tiré vers le HMS Defender. Le navire de la Royal Navy effectue un passage innocent dans les eaux territoriales ukrainiennes, conformément au droit international », a déclaré le ministère britannique de la Défense sur Twitter.

    Au large de la Crimée, annexée par la Russie
    Selon un communiqué de la Royal Navy du 10 juin, le navire en question, le HMS Defender, se trouve dans la région pour des exercices de l’Otan et « s’est détaché temporairement du groupe de travail pour effectuer sa propre série de missions en mer Noire ».

    Cet incident a eu lieu au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en mars 2014 par la Russie, qui y dispose d’une base navale et dont les eaux ont déjà fait l’objet de plusieurs incidents par le passé. Les accrochages impliquant des avions ou des navires aux frontières russes ne sont pas rares, surtout en période de tensions avec les Occidentaux, mais le tir de coups de semonce est une première pour ce genre d’incidents.

  • Rave party de Redon : le mystérieux ordre donné aux gendarmes de détruire le matériel des fêtards - Affrontements violents lors d’une rave party à Redon - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/affrontements-violents-lors-dune-rave-party-a-redon/rave-party-de-redon-le-mysterieux-ordre-donne-aux-gendarmes-de-detruire


    Des fêtards tentent de discuter avec les gendarmes mobiles pendant que ces derniers détruisent les murs de son
    Suzanne Bruneau/Le Télégramme

    Samedi, l’évacuation de la rave illégale de Redon s’est accompagnée de la destruction du matériel des fêtards par les gendarmes. Inédit, ce procédé n’a pas été ordonné par le Parquet, ni par le préfet. Personne ne se bouscule pour défendre une initiative que plusieurs avocats jugent totalement illégale.

    « Pourquoi vous faites ça ? Saisissez-les mais ne les détruisez pas ! Ça n’a pas de sens ! C’est illégal ! » Face à un cordon de gendarmes mobiles, l’un des participants à la rave party sauvage de Redon s’agace. Protégés par leurs collègues, au second plan, une vingtaine d’entre eux fracassent, à coups de tonfa, de pieds, voire de masse et de hache, tout le matériel entreposé sous une tonnelle dressée sur le site choisi par les teufeurs pour ce rassemblement illégal, à proximité de l’hippodrome de la petite sous-préfecture d’Ille-et-Vilaine. Quelques instants plus tard, la tonnelle siglée de la marque d’une grande boutique de motocross en ligne est lacérée à coups de cutter.

    48 h après la fin de la rave party illégale, plusieurs questions demeurent sur les conditions des opérations menées par la gendarmerie entre le début du rassemblement, vers 0 h dans la nuit de vendredi à samedi, jusqu’à son évacuation, samedi, en fin d’après-midi. Le bilan de cet épisode de violences est lourd. Dimanche, le SDIS 35 relevait 23 victimes au total. Neuf fêtards ont été blessés. Parmi eux, un Rennais de 22 ans a eu la main arrachée (une enquête est ouverte). Quatorze gendarmes ont aussi été pris en charge « en urgence relative ». Quatre d’entre eux ont été conduits à l’hôpital.

    Le site grenadé par hélicos
    Parmi les questions posées : celle de la légalité de la dégradation par les gendarmes du matériel utilisé par les teufeurs lors de l’évacuation du site, samedi. Une procédure inédite en pareil cas.

    Tout a débuté vers 16 h. « Deux hélicoptères sont arrivés et ont noyé le site de lacrymo, raconte Julien 27 ans. Ils ont visé les sound-systems. C’était irrespirable. On a dû aider des gens qui étaient par terre et n’arrivaient plus à bouger tellement c’était irrespirable. Dix minutes après cette pluie de lacrymo venue du ciel, les gendarmes sont arrivés sur le côté et se sont mis à tout casser. »

    Dans la loi, rien n’autorise à détruire du matériel qui n’est qui plus est ni dangereux, ni illégal..

    « Volonté de tout détruire »
    Plusieurs témoignages attestent de ces destructions qualifiées de systématiques, « avec une vraie volonté de tout détruire ». La scène a été constatée par une journaliste du Télégramme, sur place, recoupée auprès de multiples sources et largement documentée sur les réseaux sociaux.

    Côté teufeurs, des responsables de l’organisation contactés font part de leur volonté de porter plainte. Tous s’attendaient à des poursuites mais pas à la destruction de leur matériel. Selon des sources au sein du collectif d’organisation, les dommages s’élèveraient à 200 000 €. « Tout a été éclaté, regrette Guilhem. Les amplis cassés à la masse, les membranes des haut-parleurs lacérées au cutter, les câbles coupés avec des pinces. Même un groupe électrogène a été saboté ».

    La communication du ministère de l’Intérieur a fini de jeter le trouble. Dimanche, le compte Twitter de celui-ci a posté plusieurs images de gendarmes exhibant du matériel dégradé avec une légende : « Sur place, les forces de l’ordre ont procédé à la saisie provisoire des matériels utilisés, notamment les appareils de sonorisation ». « Non le matériel n’a pas été saisi, il a été détruit », s’indigne Guilhem.


    Deux gendarmes mobiles s’acharnent sur un bloc électrogène peu après 17 h sur le site de la rave illégale de Redon, samedi 19 juin.
    Suzanne Bruneau/Le Télégramme

    « Rien dans la loi rien n’autorise à casser du matériel, assure Marianne Rostan, une avocate qui défend les sound systems. Le matériel doit être saisi. Puis, une enquête est faite pour savoir à qui il appartient et pourquoi il est là. Une fois placé sous scellé, le procureur ou le juge d’instruction peut décider de le détruire mais on le notifie au propriétaire qui peut faire un recours. En plus, quand on détruit du matériel, c’est qu’il est dangereux, ou illégal ou nuisible. Là, l’action des forces de l’ordre s’est déroulée en toute illégalité. Clairement, ce qui s’est passé à Redon interroge. »


    Les forces de l’ordre ont noyé le site du teknival sauvage sous les gaz
    Claire Staes/Le Télégramme

    Olivier Pacheu, un avocat rennais qui intervient souvent dans des dossiers de maintien de l’ordre, confirme : « Dans la loi, rien n’autorise à détruire du matériel qui n’est, qui plus est, ni dangereux, ni illégal… ».

    « Ne pas inverser les rôles »
    « Pour désamorcer le rassemblement, plutôt que d’aller à l’affrontement, décision a été prise de neutraliser une partie du dispositif sonore », commente Bertrand Cavalier. Ce général de division (2S) dans la gendarmerie, spécialiste du maintien de l’ordre (il a quitté le service actif en 2011) rappelle « qu’il faut repasser tout le film et ne pas inverser les rôles ». « Les gendarmes ont été pris à partie dès leur arrivée par plusieurs centaines de personnes qui n’avaient pas le profil habituel des teufeurs, explique-t-il. On parle de 300 personnes à l’idéologie qui se rapproche de celle observée à Notre-Dame-des-Landes ou dans les manifestations très violentes de Nantes. On ne vient pas à ce genre d’événement avec des fusées de détresse, des boules de pétanque, des mortiers, des cocktails molotov ! »

    « Dès que la musique a été neutralisée, les personnes se sont dispersées, juge le général Cavalier. Si on ne possède pas toutes ces explications, on peut effectivement se montrer interrogatif face à ces images de destructions. Tout cela reste cependant à clarifier. Et il y a toujours la possibilité de suites contentieuses. »

    Le Parquet a ordonné des saisies
    « Qui a donné un ordre susceptible de déboucher sur des suites contentieuses » ? Personne ne se bouscule au portillon pour répondre à cette question. En tout cas, ce n’est pas le procureur de la République. Le magistrat a indiqué au Télégramme que « les gendarmes ont procédé sur instruction du parquet à la saisie conservatoire d’une platine, trois tables de mixage et de trois amplificateurs dans le cadre de l’enquête diligentée par la brigade de recherches de Redon portant sur l’organisation de la free party. Aucune instruction du parquet de Rennes n’a été donnée au-delà. »

    L’ordre ne serait pas venu du préfet non plus. Sous pression après la rave sauvage de Lieuron lors du nouvel an, Emmanuel Berthier s’est félicité que l’évacuation de celle de Redon se soit déroulée « en 45 minutes », lors de son point presse, samedi.

    Une évacuation qui a « permis la neutralisation de l’ensemble des dispositifs de diffusion du son présent sur le site », a aussi indiqué le haut fonctionnaire. Dans quel cadre juridique l’opération de destruction s’est-elle déroulée ? « Je n’ai donné aucun ordre de destruction de matériel, a indiqué le préfet au Télégramme ce lundi soir. La Justice se prononcera, si elle est saisie d’éventuels contentieux ».

    Contactés, le ministère de l’Intérieur et la direction générale de la Gendarmerie n’ont pas donné suite à nos sollicitations.

    • Rave party de Redon : le ministère de l’Intérieur n’a pas ordonné (non plus) la destruction du matériel des fêtards - Affrontements violents lors d’une rave party à Redon - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/rave-party-de-redon-le-ministere-de-l-interieur-n-a-pas-ordonne-non-plu


      Des affrontements ont émaillé la rave sauvage de Redon durant 7 heures dans la nuit de vendredi à samedi dernier
      Claire Staes/Le Télégramme

      Après le préfet et le Parquet, c’est au tour du cabinet de Gérald Darmanin d’assurer qu’aucun ordre émanant du ministère de l’Intérieur n’a été donné aux gendarmes pour procéder à la destruction du matériel des fêtards réunis, samedi à Redon, pour une rave illégale.

      Samedi, l’évacuation de la rave illégale de Redon s’est accompagnée de la destruction du matériel des fêtards par les gendarmes. Inédit, ce procédé interroge sur sa légalité (lire notre enquête). Les fêtards font connaître leur volonté de porter plainte estimant le préjudice à 200 000 €.

      Qui a donné un tel ordre ? Lundi, le Parquet et le préfet ont assuré que la consigne ne venait pas d’eux. Depuis, tous les regards se tournent vers le ministère de l’Intérieur. Interrogé par nos soins ce mardi matin, le cabinet de Gérald Darmanin dément également être à l’origine de cet ordre et nous renvoie vers « les autorités locales ». Affaire à suivre donc…

      Des affrontements très violents ont émaillé cette rave illégale dans la nuit de vendredi à samedi dernier à proximité de l’hippodrome de Redon. Dimanche, les sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine avaient relevé 23 blessés, dont quatorze gendarmes. L’un des fêtards, un Rennais de 22 ans, a eu la main arrachée (une enquête est ouverte).

  • #Covid-19 : plusieurs cas de variant Delta détectés en #Bretagne et des suspicions

    Plusieurs cas de #variant_Delta (indien) ont été officiellement détectés en Bretagne. Ce sont les tout premiers cas dans la région. D’autres suspicions sont également signalées. Ce variant devrait devenir majoritaire dans la région à très court terme.

    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/premier-cas-de-variant-indien-detecte-en-bretagne-cinq-autres-suspicion

  • Procès Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/proces-bygmalion-six-mois-ferme-requis-contre-nicolas-sarkozy-17-06-202

    Six mois de prison ferme ont été requis contre Nicolas Sarkozy dans le procès Bygmalion, sur ses dépenses lors de la campagne présidentielle en 2012.

    Une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et 3 750 euros d’amende ont été requis ce jeudi à l’encontre de Nicolas Sarkozy, jugé devant le tribunal correctionnel de Paris dans le procès Bygmalion, visant les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

    À la fin d’un réquisitoire à deux voix, les procureurs ont souligné la « totale désinvolture » de l’ex-chef de l’État dans la gestion des finances d’une campagne « en or massif », qui a coûté près du double du plafond autorisé. Nicolas Sarkozy était absent à l’audience.

    De dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis ont été requis à l’encontre des 13 autres coprévenus. Les procureurs ont demandé trois ans de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour l’ex-directeur adjoint de la campagne, Jérôme Lavrilleux, seul à avoir reconnu la fraude. Contre les trois ex-cadres de Bygmalion qui ont admis avoir accepté la mise en place du système de fausses factures, dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.

  • Allocation adulte handicapé : vives tensions à l’Assemblée, des députés quittent l’hémicycle - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/allocation-adulte-handicape-vives-tensions-a-l-assemblee-des-deputes-qu


    Débats houleux, jeudi 17 juin, à L’Assemblée nationale sur l’allocation adulte handicapé.
    Lionel Le Saux/Le Télégramme

    Les débats à l’Assemblée autour de l’allocation adulte handicapé ont tourné au vinaigre, ce jeudi. Les députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle après le recours au vote bloqué par la majorité.

    Le sujet sensible du calcul de l’Allocation adulte handicapé (AAH) pour les personnes en couple a mis l’Assemblée nationale sous très haute tension jeudi, la majorité se divisant et le gouvernement devant recourir au vote bloqué.

    Portée par les oppositions de droite comme de gauche ainsi que par le groupe Agir allié de la majorité, la mesure d’individualisation de l’AAH, sans tenir compte des revenus du conjoint, n’a ainsi pas pu être adoptée. Via le vote bloqué, le gouvernement a choisi le texte et n’a pas permis la mise au vote de leurs amendements.

    Voté bloqué sur un article clé
    Au cœur de la proposition de loi portant « diverses mesures de justice sociale » débattue en deuxième lecture dans le cadre d’une « niche » du groupe communiste, cette « déconjugalisation » devait permettre de ne pas pénaliser certains allocataires. Mais gouvernement et groupes LREM et MoDem s’y sont opposés et ont fait voter une mesure qu’ils jugent « plus redistributive » : un abattement forfaitaire de 5 000 euros sur les revenus du conjoint. Plus de 60 % des 150 000 couples dont le bénéficiaire de l’AAH est inactif doivent conserver ainsi leur AAH à 903 euros, au lieu de 45 % des couples aujourd’hui.

    Après ce vote bloqué sur cet article clé, les députés de droite comme de gauche ont quitté l’hémicycle, et c’est sans leurs voix que la proposition de loi a été validée. Elle doit maintenant repartir au Sénat. La majorité « marche sur les débris de la démocratie », a tonné le patron des députés PCF André Chassaigne dans l’hémicycle. « C’est une atteinte très grave à la démocratie parlementaire et j’en ai honte pour vous », a-t-il lancé à la secrétaire d’État aux Personnes handicapées.

    « Vous êtes en train de tout gâcher »
    « Ils obligent les handicapés à choisir entre la bourse et le cœur. Ils marchent sur la démocratie. Maintenant il faut les sanctionner dans les urnes » dimanche au premier tour des élections régionales et départementales, a ensuite appelé François Ruffin (LFI) dans les couloirs du Palais Bourbon.

    L’air grave, la secrétaire d’État Sophie Cluzel a pour sa part assuré face à plusieurs députés manifestement émus et en colère : « je suis totalement respectueuse de tout le monde ». Alexandre Holroyd (LREM) a pointé le caractère « extraordinairement anti-redistributif » d’une individualisation de cette allocation, car ainsi « elle bénéficierait aux couples avec les revenus les plus élevés, sans améliorer la condition des allocataires les plus fragiles ».

    Auparavant, ces parlementaires s’étaient élevés contre le recours au préalable à la réserve des votes sur plusieurs amendements, qui permet le report de scrutins. « Vous êtes en train de tout gâcher », avait notamment lancé Marc Le Fur pour LR.

    Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. Elle est versée sur des critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd’hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 sont en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros.

  • À Marseille, l’institut du professeur Raoult a été perquisitionné - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/a-marseille-perquisition-en-cours-a-l-institut-du-professeur-raoult-14-


    La perquisition se déroule dans les bureaux de l’IHU Méditerranée.
    Archives Sébastien Nogier/EPA

    Ce lundi matin, à Marseille, une dizaine de policiers ont procédé à une perquisition dans les locaux de l’IHU Méditerranée, dirigé par le professeur Didier Raoult.

    L’IHU Méditerranée a été perquisitionné ce lundi matin, selon les informations de France Bleu Provence. Depuis 9 h 30, une dizaine d’enquêteurs se sont rendus dans les bureaux de l’institut marseillais dirigé par le professeur Didier Raoult. Ils étaient « accompagnés d’un procureur de la République » de Marseille, selon une source judiciaire.

    Selon LCI, cette opération visait à « récupérer des documents permettant d’étayer des soupçons de prise illégale d’intérêt et de possibles détournements de fonds publics ».

    La perquisition est terminée. « Nous avons transmis les documents dont (les enquêteurs) avaient besoin », a expliqué l’IHU au Parisien.

  • Covid-19 : la nouvelle stratégie pour traquer les mutations - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-la-nouvelle-strategie-pour-traquer-les-mutations-10-06-2021-12

    La traque aux variations de la covid-19 s’améliore en France, avec le déploiement cette semaine d’une nouvelle stratégie de dépistage.

    Finis les « variants », place aux « mutations » : pour traquer de façon « plus précise » et « plus réactive » la progression de formes préoccupantes du coronavirus sur le territoire français, la stratégie change à partir de cette semaine.

    « Aujourd’hui on observe une variété croissante de variants, qui font que rechercher spécifiquement un, deux ou trois variants ne répond plus au besoin de surveillance de la problématique "variants du Sars-CoV-2" », a expliqué jeudi une responsable de Santé publique France, lors d’un point presse en ligne. « Tout test positif doit toujours donner lieu à un criblage », mais l’idée est désormais « de suivre des mutations d’intérêt qui sont retrouvées dans un nombre important de variants », a poursuivi Sibylle Bernard-Stoecklin de la direction des maladies infectieuses de l’agence publique.

    Des résultats plus rapides
    Le criblage consiste à utiliser des kits de dépistage particuliers, qui passent au « crible » les tests PCR positifs pour savoir si le patient est porteur d’une forme préoccupante du virus Sars-CoV-2. Cette méthode a été mise en place en janvier, pour repérer l’émergence du variant « Alpha », identifié pour la première fois au Royaume-Uni en décembre 2020 et désormais majoritaire dans les cas positifs en France. Les kits utilisés ont ensuite été adaptés pour détecter les variants préoccupants « Bêta » (repéré pour la première fois en Afrique du Sud) et « Gamma » (qui a émergé au Brésil), avant l’arrivée du variant « Delta » (sous-lignée venue d’Inde).

    Si cette stratégie permet d’obtenir des résultats plus rapidement que par le séquençage, qui consiste à analyser l’ensemble de l’ARN du virus, elle comporte de nombreuses limites. D’abord, les laboratoires d’analyse français sont équipés de kits différents, qui ne détectent pas tous les mêmes mutations. Ensuite, un résultat positif signifie la « suspicion » de la présence d’un variant préoccupant, mais seul un séquençage permet de s’en assurer. Enfin, une même mutation pouvant être présente sur plusieurs variants, un même résultat de criblage pouvait être attribué à des variants différents selon les laboratoires.

    Nouvelle méthode lancée ce jeudi
    Par exemple, le variant responsable d’un cluster à Bordeaux fin mai, s’apparentant au variant « Alpha » mais ayant acquis plusieurs mutations supplémentaires, dont la E484Q, pouvait être répertorié abusivement comme variant « Bêta » ou « Gamma », ou en « variant indéterminé » ou en « absence de variant ». Ces dernières semaines, Santé publique France avait averti que les pourcentages de répartition des différents variants préoccupants étaient « à interpréter avec précaution ».

    Depuis fin mai, les laboratoires ont commencé à s’équiper avec les nouveaux kits de criblage, qui deviendront les seuls autorisés à partir de la mi-juin. Et Santé publique France cesse dès ce jeudi de publier la répartition des variants sur le territoire selon l’ancienne méthode, pour passer à la nouvelle nomenclature.

    Trois mutations ont été retenues, appelées E484K, E484Q et L452R. Présentes notamment sur les variants « Bêta », « Gamma » et « Delta », elles sont considérées « d’intérêt » car elles peuvent avoir un impact sur l’échappement immunitaire, la transmissibilité ou encore la gravité de l’infection. La liste se limite à trois car « plus on ajoute de mutations dans un kit de criblage, plus la sensibilité diminue », a souligné Sibylle Bernard-Stoecklin.

  • Macron demande un tour de vis sur l’expulsion des étrangers irréguliers - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/macron-demande-un-tour-de-vis-sur-l-expulsion-des-etrangers-irreguliers

    Au cours d’une réunion, mercredi, Emmanuel Macron a réclamé une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière.

    Emmanuel Macron a réuni mercredi plusieurs ministres pour réclamer une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière, encore mal appliquées, alors que l’exécutif s’attend à un afflux d’arrivées post-covid, a indiqué l’Élysée.

    Cette réunion s’est déroulée en présence du Premier ministre Jean Castex et des ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangers) et une représentante du Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

    « Les demandes d’asile sont de plus en plus détournées : les étrangers demandent systématiquement l’asile en sachant que l’examen de leur dossier dure plusieurs mois et qu’ils sont pris en charge de manière très avantageuse », a commenté un conseiller.

    « Or, le taux d’acceptabilité de l’immigration dans notre pays est de plus en plus bas », a-t-il relevé.

    « Nous avons un problème d’éloignement »
    Aussi, le chef de l’État a-t-il demandé aux ministres « d’activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur » et d’intensifier les négociations avec les pays d’origine pour qu’ils acceptent le retour de davantage de leurs ressortissants.

    Sur environ 120 000 demandeurs d’asile par an, 20 000 obtiennent le statut de réfugiés, 20 000 repartent et 80 000 se maintiennent illégalement sur le territoire.

    « Nous avons un problème d’éloignement », a reconnu la présidence, « notre système est très difficile à activer pour des raisons politiques, diplomatiques et médiatiques », même si le taux d’exécution des décisions d’expulsion s’est amélioré d’un tiers.

    Fin 2020, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait estimé devant le Sénat que le taux d’exécution moyen d’une décision d’expulsion est de 30 % en Europe mais chute à « 13, 14 % pour la France », alors que l’Élysée avance le chiffre de 15,3 %.

    Le chef de l’État, qui au début de son quinquennat évoquait l’objectif d’un taux d’exécution de 100 %, a demandé mercredi des mesures « opérationnelles très rapidement », en ciblant en priorité l’expulsion des étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation ainsi que ceux ayant commis des crimes et délits et autres infractions graves.

    L’objectif est de les emmener directement à l’aéroport dès leur sortie de prison, grâce à une coordination des administrations.

    Sur 1 115 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation, 514 sont encore sur le territoire - souvent parce qu’ils sont incarcérés - dont 400 sont sous surveillance et 601 ont quitté le territoire. Environ 250 étrangers relevant de cette catégorie pourraient être expulsés dans les semaines qui viennent, selon l’Élysée.

    « Négociations diplomatiques »
    Les étrangers irréguliers ayant commis des crimes et délits feront aussi l’objet d’expulsions systématiques. « Il s’agit essentiellement de personnes venant du Maghreb - Algérie, Maroc, Tunisie - mais aussi de Russie et d’Afrique ».

    La France compte insister auprès de ces pays pour qu’ils accordent davantage des laisser-passer consulaires qui permettent les retours. Elle veut aussi obtenir que le test PCR désormais exigé soit effectué non pas au départ de France mais à l’arrivée.

    « On ne peut pas les obliger à subir ce test PCR exigé au départ et ceux qui soutiennent leur cause leur disent que le meilleur moyen de rester en France est de refuser le test », a souligné l’Élysée.

    « Le président a demandé que les négociations diplomatiques soient engagées de manières très volontaristes. Avec l’Algérie, avec qui les discussions sont plus difficiles, nous envisageons des mesures plus drastiques et nos demandes seront portées à leur connaissance très rapidement », a averti la présidence française sans autre détail.

  • La situation paradoxale de Brest face à la covid-19 invite à la vigilance [Vidéo] - Brest - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/la-situation-paradoxale-de-brest-face-a-la-covid-19-invite-a-la-vigilan


    Le Pr Éric Stindel, Ivan Bouchier (sous-préfet de Brest), Florence Favrel-Feuillade (directrice générale du CHRU de Brest) et Jean-Paul Mongeat (directeur départemental dans le Finistère de l’ARS Bretagne).
    Le Télégramme/Catherine Le Guen

    « Rester vigilant », est le mot d’ordre des autorités sanitaires face à la covid-19, à Brest. Le taux d’incidence reste plus élevé qu’ailleurs, même si les hospitalisations sont rares.

    Si le Finistère présente un taux d’incidence de 55 nouveaux malades pour 100 000 habitants, en revanche, à Brest, les résultats se situent encore sur un plateau, entre 129 et 127 depuis le 18 mai. Le virus de la covid-19 continue à bien circuler à Brest. Ce plateau haut est ce qui inquiète les autorités à l’approche du Tour de France qui va drainer des centaines de spectateurs à Brest, le samedi 26 juin.

    Ce mercredi, le directeur finistérien de l’Agence régionale de santé de Bretagne, Jean-Paul Mongeat, a fait état des derniers chiffres lors d’un point presse à l’hôpital Morvan, en présence de Florence Favrel-Feuillade (directrice générale du CHRU de Brest), du Pr Éric Stindel (président de la commission médicale d’établissement) et d’Ivan Bouchier (sous-préfet de Brest).

    Immunité collective moindre
    « Sur sept jours, le taux d’incidence en Bretagne est passé de 113 à 56. Mais la ville de Brest reste à 127, tandis que les Abers sont à 74 et le pays d’Iroise à 61 », note Jean-Paul Mongeat, ajoutant que le taux est même de 131 chez les Brestois de 15 à 35 ans. Il s’inquiète aussi d’une immunité collective moindre, puisque le département du Finistère et Brest a été plutôt épargné par l’épidémie. « Dans les régions les plus touchées, jusqu’à 20 % de la population a contracté le virus et se trouve donc protégée, contre 2,5 % en Finistère et 6 % en Ille-et-Vilaine. On doit donc vacciner davantage ici pour atteindre les 70 % d’une immunité collective. Nous avons demandé des doses supplémentaires pour accélérer la vaccination ».

    Cependant, les hospitalisations ont bien diminué, grâce à la vaccination. « Le système hospitalier respire. Mais attraper la covid-19 n’est jamais anodin, même chez les jeunes qui peuvent rester plusieurs semaines sans le goût et l’odorat », prévient le Pr Éric Stindel. Ces derniers jours, le nombre de patients covid-19 hospitalisés a oscillé entre zéro et cinq au maximum et un ou deux, en réanimation.

    Tests rapides aux Restos du cœur et rue de Siam
    « Alors que nous arrivons à une nouvelle étape du déconfinement, paradoxalement, la situation n’est pas aussi bonne à Brest. La population a fait des efforts et nous avons été épargnés. Mais cela laisse un réservoir d’expression au virus et l’on observe du relâchement et des fêtes, sans mesures barrières. Nous serons vigilants sur le respect des règles », prévient le sous-préfet Ivan Bouchier.

    Sept clusters sont surveillés en Finistère en association sportive, en famille, entreprise… Se faire dépister reste important. Des médiateurs de lutte anti-covid proposeront des tests antigéniques rapides et des autotests ce jeudi, de 13 h 30 à 16 h 30, aux Restos du cœur, au 27, rue Salengro ; ce vendredi, de 15 h à 20 h, rue de Siam et au port du Moulin-Blanc, et de 10 h 30 à 18 h, à la salle communale de Daoulas.

    • L’ex-star des yé-yé Hubert Robiou est décédée : à Vannes, les Vénètes en deuil - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/l-ex-star-des-ye-ye-hubert-robiou-est-decedee-a-vannes-les-venetes-en-d


      Les Vénètes, lors de leurs retrouvailles en avril 2013, à l’occasion du 50e anniversaire du groupe. De gauche à droite ; Alain Legrand, Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu, et Hubert Robiou.
      Le Télégramme/Photo d’archives

      Les Vénètes, le groupe star de la scène rock et yé-yé des années 60, est en deuil. Hubert Robiou, bassiste des Fab Four Vannetais, a quitté la scène, à l’âge de 78 ans.

      « C’est une très grande peine ». Le jazzman Alain Legrand a le cœur gros. Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juin, « le copain » Hubert Robiou s’est éteint, au retour d’un voyage, à l’hôpital de Vannes. « Ça fait mal », glisse le batteur qui avec Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu et Hubert Robiou a formé durant les sixties Les Vénètes, le band le plus illustre de la scène musicale vannetaise.

      Tout commence en 1963. Alors que « Love me do » lance dare-dare la Beatlemania, les Fab Four Morbihannais battent leurs premières mesures avec entrain. Nourris de Sydney Bechet, mais aussi d’Elvis ou Fats Domino, ils ne sont pas longs à électriser un peu plus que le club musique du lycée Saint-François-Xavier de Vannes.

      « Dans les années 60, les Vénètes étaient les grandes « stars » rock de la région, se souvient le journaliste Patrick Mahé, qui ravive le souvenir de « La Biscorne », la « réputée et rare boîte de nuit de Port-Navalo ». « On jouait aussi à La Vigie, à Port-Blanc, à la Caliorne (Saint-Goustan) » glisse Alain Legrand qui, entre deux reprises du « What’d I say » de Ray Charles, y croise à l’époque Tabarly, Kersauson, Glenmor…

      « L’histoire de copains de bahut », en quête de swinging London, s’accélère un soir de 1964. Les Vénètes remportent le concours du premier festival international de Variétés de Rennes, l’ancêtre des Transmusicales. À l’entracte, un certain Pathé-Marconi glisse sa carte au pianiste-chanteur Claude-Michel Schönberg (qui n’est pas encore le compositeur reconnu des comédies musicales « Les Misérables » ou « Révolution française »). S’ensuivent « trois 45 tours et 70 000 disques vendus », sourit Alain Legrand.

      Fan de Jacques Brel
      Un firmament, qui donne à Hubert Robiou l’occasion de faire la première partie de Claude François ou Sheila. Et de quoi se payer ses longues études de dentaire. Un cursus pareillement suivi par le guitariste Yves Le Neveu. Alain Legrand penchera, lui, pour les études de pharma. « Hubert, c’était un chic garçon. Un amoureux de la chanson française, façon guitare-voix, ce qui lui donnera l’occasion de taper le bœuf, avec Jean Ferrat ». Un fan de Jacques Brel qui sur scène, n’hésitait pas à rendre hommage au maître, « via des réinterprétations de qualité, lors des intermèdes », se souvient encore Alain Legrand. Une passion pour la musique que le futur dentiste transmettra bientôt à ses enfants, eux aussi artistes.

      Les obsèques d’Hubert Robiou seront célébrées jeudi 10 juin, à 16 h, à la cathédrale Saint-Pierre de Vannes.

  • La crocodile Eleanor, qui a grandi à l’aquarium de Vannes, est morte - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/la-crocodile-eleanor-qui-a-grandi-a-l-aquarium-de-vannes-est-morte-08-0


    La crocodile, retrouvée dans les égouts de Paris en 1984, était l’attraction phare de l’aquarium de Vannes.
    Le Télégramme/Bertrand Le Bagousse

    Eleanor a quitté l’aquarium de Vannes en décembre dernier. Que s’est-il passé ensuite ?
    Lorsque nous l’avons récupérée en décembre, tout allait bien. La rencontre avec ses congénères s’était bien passée, nous n’avions pas d’inquiétude. Elle était en âge de procréer et en bonne santé. Puis la période de reproduction, réputée pour être la plus critique, est arrivée en avril. Eleanor était énormément sollicitée par les mâles de l’enclos.

    Elle ne réagissait pas, prenait les avances pour des agressions, elle passait d’un territoire à un autre, cherchant à fuir. Entre les accouplements et à force de vouloir repousser ses congénères masculins, elle s’est épuisée.

    Comment expliquez-vous son comportement ?
    Eleanor a grandi seule et a passé presque toute sa vie sans interaction. On suppose qu’elle n’a pas vraiment compris les sollicitations, parce qu’elle n’avait tout simplement pas les codes. Pourtant, le comportement de reproduction est censé être inné chez ces animaux. Malheureusement, de ce que l’on a pu voir, ce n’est pas le cas, ou alors, ça venait d’elle. C’était trop tard, à 38 ans, d’acquérir les codes sociaux.

    • c’est la question d’après…

      Pourquoi ne pas être intervenu ?
      Pour deux raisons. D’une part, les mâles sont fréquemment agressifs, on ne peut pas intervenir à chaque fois. D’autre part, l’accouplement a lieu dans l’eau. Il nous est donc impossible d’y aller, car c’est trop dangereux, qui plus est dans un enclos de 8 000 mètres carrés, avec 250 spécimens. Enfin, nous ne pensions pas qu’elle était assaillie aussi souvent, nous ne l’avions observée que trois ou quatre fois.

      Dans quelles conditions a-t-elle été retrouvée ?
      Nous étions à la mi-mai. Lorsque l’on a trouvé le corps, elle avait quelques écorchures, mais aucune d’entre elles ne pouvait avoir entraîné sa mort. D’après les analyses, il n’y avait pas non plus de trace d’infection ou de maladie. C’est ce qui nous fait penser qu’elle est morte d’épuisement.

      Avez-vous déjà observé une situation similaire par le passé ?
      Nous avions introduit six femelles quelques années auparavant, mais elles étaient plus jeunes, autour de six ou sept ans, et donc, pas assez mûres pour la reproduction. Elles ont donc eu le temps de se sociabiliser avant d’être en âge de se reproduire.

      Pensez-vous que Eleanor aurait dû rester à Vannes ?
      De ce que l’on m’a dit, ce n’était pas possible. La demande venait de l’aquarium. Et d’un point de vue de l’espace, si son enclos a suffi pendant un temps, il était devenu trop petit pour un spécimen de sa taille. C’est vraiment dommage, car jusqu’ici, tout s’était bien passé. Elle avait du terrain, on attendait avec impatience l’ouverture d’un espace extérieur supplémentaire de 4 000 mètres carrés, où elle aurait pu profiter des rayons du soleil. Malheureusement, elle est décédée avant.

    • Hasard (?) de la mise en page, en plus d’une brève en pages Bretagne, les pages locales de Vannes reprennent l’article reproduit ci-dessus, la page (paire) étant complétée par
      Violences conjugales : le procureur veut plus de moyens
      et la page lui faisant face, sur trois colonnes (sur cinq) :
      En prison pour avoir violenté deux conjointes

    • Bill Balai & the moquettes

      https://www.youtube.com/watch?v=1Hb66FH9AzI

      Well I saw my baby walkin’,
      With another man today,
      Well I saw my baby walkin’
      With another man today.
      When I asked her “What’s the matter?”
      This is what I heard her say.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head,
      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head.
      But the next time that I saw her,
      Reminded her of what she said.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you.”
      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you,
      Won’t you say that you’ll forgive me,
      And say your love for me is true.”

      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.”
      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.
      Don’t you know you really hurt me,
      And this is what I have to say.”

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      See you later alligator, after ’while crocodile,
      See you later alligator,
      So long, that’s all,
      Goodbye.

  • Covid-19 : Macron prêt à des « décisions difficiles » pour sortir par le haut de la crise - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/covid-19-macron-pret-a-des-decisions-difficiles-pour-sortir-par-le-haut

    Emmanuel Macron a prévenu les Français qu’il devrait prendre des « décisions difficiles » pour sortir de la crise de la covid-19.

    Emmanuel Macron a prévenu jeudi qu’il allait devoir prendre des « décisions difficiles » pour la sortie de la crise de la covid-19, tout en appelant les Français à « ne pas avoir une vision catastrophiste » de la situation de leur pays. « Je ne peux pas gérer l’été en pente douce », a déclaré le chef de l’État à Martel, au second jour de son déplacement dans le Lot, première étape d’un « tour de France ».

    À la question : « Serez-vous candidat en 2022 ? », il a répondu : « c’est trop tôt pour le dire », affirmant sa détermination à « faire les choses jusqu’à la fin ». « Je vais devoir prendre des décisions, certaines sur la relance, d’autres difficiles » pour que la dernière année du quinquennat soit « une année utile », a ajouté sans plus de précisions le président. En décembre déjà, il avait dit au média en ligne Brut devoir peut-être « faire des choses dures » qui « rendront impossible » sa candidature.

    Tombant la veste, Emmanuel Macron a balayé l’ensemble des grands sujets d’actualité, de la jeunesse à l’écologie en passant par la vaccination, en répondant aux questions de 30 retraités réunis dans la salle des fêtes de Martel, village touristique de 1 700 habitants. Un exercice qui rappelait le « Grand débat » initié en 2019 pour sortir de la crise des gilets jaunes.

    « On m’a dit "le Président des riches", je m’en fous »
    « On doit prendre le pouls du pays même quand on est pas en campagne », a justifié le président, répondant aux critiques de certains opposants qui lui reprochent d’être entré « en mode élection » à l’approche des régionales et à moins d’un an de la présidentielle. « Il est en campagne. La seule différence entre lui et moi c’est que moi je suis en campagne en respectant les comptes de campagne, lui non », a dénoncé Marine Le Pen, candidate déclarée à l’Élysée, lors d’un déplacement à Saint-Chamond (Loire).

    Pour Emmanuel Macron, la période qui s’ouvre est charnière pour ne pas que la France fasse partie « des pays qui vont sortir de la crise en se repliant ». Adoptant un ton volontariste, il a appelé en particulier les jeunes à être « collectivement vigilants à ne pas avoir une vision catastrophiste ». Car « le moral d’un pays joue aussi sur la façon de voir les choses ».

    Emmanuel Macron n’a pas dévoilé les mesures qu’il compte prendre à l’issue de ce « tour de France ». Ainsi, sur une relance de la réforme des retraites, suspendue depuis mars 2020, « je veux voir ce qu’on est prêt à faire collectivement ». Mais, comme la France « est déjà un des pays où on travaille le moins par rapport à ses voisins », « à un moment donné la question » du financement des retraites « sera posée à la nation », a-t-il averti.

    Est-ce qu’on peut massivement taper les gros contribuables, idée qu’on adore chez nous ? On peut le faire, mais les gros s’en vont !
    Il a également défendu son choix de ne pas augmenter les impôts des plus riches.

    « Est-ce qu’on peut massivement taper les gros (contribuables), idée qu’on adore chez nous ? On peut le faire, mais les gros s’en vont ! », a-t-il affirmé. « On m’a dit "le Président des riches", je m’en fous ». Interrogé sur la garantie jeunes universelle, il a déclaré ne pas croire « à l’idée qu’on donne de l’argent sans condition » car « on a des devoirs et des droits ».

    « Je suis content d’avoir Mbappé »
    Revenant sur sa formule « premiers de cordée », qui avait fait polémique fin 2017, Emmanuel Macron l’a jugée toujours « pertinente » car si « on doit tous être au même niveau, personne ne montera jamais la falaise ». « Il faut bien des gens qui soient au meilleur niveau mondial » et « je suis content d’avoir (le joueur de foot Kylian) Mbappé ». Au cours du débat, il s’est également prononcé pour une « politique d’intégration (des migrants) plus ambitieuse », contre la vaccination obligatoire contre la covid et pour assouplir le non-cumul des mandats des élus. Il a terminé en s’enflammant contre « la cancel culture », qui « est un drame » et à laquelle il prône « une politique de la reconnaissance ».

    Après 14 mois en partie confiné à l’Élysée, Emmanuel Macron a pu être rassuré par l’accueil bon enfant qu’il a reçu dans le Lot, même si certains habitants regrettaient l’omniprésence des forces de l’ordre. À sa sortie, il a été interpellé vivement par un homme reprenant un chant des gilets jaunes et lui lançant : « tu n’en as plus pour longtemps ». Ce déplacement doit se terminer à Cahors par une rencontre avec les élus locaux.

    • « Je vais devoir prendre des décisions, certaines sur la relance, d’autres difficiles » pour que la dernière année du quinquennat soit « une année utile », a ajouté sans plus de précisions le président.

      on est bien d’accord tout ce qui précède était inutile.

      Revenant sur sa formule « premiers de cordée », qui avait fait polémique fin 2017, Emmanuel Macron l’a jugée toujours « pertinente » car si « on doit tous être au même niveau, personne ne montera jamais la falaise ». « Il faut bien des gens qui soient au meilleur niveau mondial » et « je suis content d’avoir (le joueur de foot Kylian) Mbappé »

      Il est toujours frappé du syndrome mcfly et carlito

  • Festival test : l’espoir douché des chercheurs rennais - Rennes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/festival-test-l-espoir-douche-des-chercheurs-rennais-02-06-2021-1276108


    Le public du No Logo BZH avant la pandémie.
    Philippe Delacotte/Le Télégramme

    Le seul projet pour mener une étude scientifique lors d’un festival test, avec 6 000 personnes en plein air, près de Saint-Malo, a été retoqué sans explications.

    Des mois de travail « balayés d’un revers de main ». Alors qu’Indochine est remonté sur scène pour un concert test à Bercy et que la ministre de la Culture a déclaré qu’elle allait « essayer » d’en organiser un autre à Marseille, la Bretagne a le blues. La programmation était prête, les scientifiques du CHU de Rennes aussi. Mais non, il n’y aura pas de festival test en plein air dans le Fort Saint-Père, sur la route de Saint-Malo. « Les instances liées aux ministères de la Santé et de la Recherche avaient approuvé la qualité du projet, mais le ministère de la Culture l’a bloqué sans donner de raison. Ils n’ont retenu que le concert parisien. C’est curieux, comme décision », tacle Michel Jovanovic.

    Depuis le premier concert test en Allemagne, fin août 2020, le directeur du festival de reggae No Logo Breizh n’a pourtant pas cessé de lancer « des bouteilles à la mer ». Contact avec la sous-préfecture dès septembre, recherche de scientifiques pour épauler la démarche, Michel Jovanovic est allé jusqu’à glisser un message écrit à la ministre lors des États généraux des festivals, en octobre, à Avignon. Mais rien n’y a fait. « Les concerts en plein air vont rouvrir de façon arbitraire, avec une jauge de 4 m² par festivalier impossible à mettre en place, et sans des données qui auraient pu être vérifiées avant. C’est dommage ».

    Un choix « plus politique que scientifique »
    Même déception du côté des chercheurs de Rennes, qui ont travaillé avec des équipes de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et de l’Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé (IREPS). « Le choix est d’ouvrir progressivement des vannes sans prévoir vraiment d’évaluation. Il est plus politique que scientifique. Le ministère de la Culture a seulement dit que nous n’étions pas jugés prioritaires. Nous étions pourtant les deuxièmes, en France, à proposer ce type d’étude, juste après Marseille. Pendant longtemps, c’était le seul à se dérouler en plein air. Il n’y avait pas de projet concurrent », explique le Pr Pierre Tattevin.
    Pour le chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes, avoir une idée sur un événement en extérieur avait pourtant son utilité. « En plein air, les conditions de transmission du virus sont différentes, car il est détruit en partie par les rayons UV. Mais le format festival oblige à prendre des repas et à rester une nuit sur place, ce qui ajoute un risque. Nous aurions pu aider les festivals à venir : dire qu’il y a peu de danger si c’est le cas et préciser un mode d’emploi pour un festival sans risque ».

    Celui qui a bloqué n’est pas celui qui allait payer
    « Si nous avions eu le label prioritaire, le financement passait par l’Agence nationale de recherche, qui a un programme dédié pour soutenir la recherche liée à la covid. Celui qui a bloqué n’est pas celui qui allait payer », s’étonne le professeur. « Faire 50 projets ne sert à rien, mais réaliser une évaluation rigoureuse d’un concert en intérieur et d’un autre en extérieur pour mesurer les risques aurait été judicieux », renchérit le médecin. En réalité, le coût le plus important est les tests PCR pour 6 000 personnes avant et après le festival. « Pour prendre l’avion et passer une semaine aux Antilles, les frais de réalisation des tests PCR sont pris en charge par la Sécurité sociale. Mais dans le cadre d’une expérimentation, le projet de recherche doit prévoir le financement de tous les examens », ajoute Pierre Tattevin.

    Contacté par Le Télégramme, le ministère de la Culture n’a pas donné suite. Mais selon Isabelle Chardonnier, directrice des affaires culturelles en Bretagne, le blocage ne viendrait pas de là, mais du Comité ad hoc de pilotage national des essais thérapeutiques et autres recherches sur la covid-19 (CAPNET). Sans autre précision, elle poursuit : « Et puis la ministre de la Culture l’a dit, il y a eu plus d’une centaine de demandes d’opérations-tests. Cela coûte cher, 1 M€ pour chaque concert. L’objectif est d’en réaliser deux premiers, d’en tirer toutes les conséquences et de voir s’il est opportun d’en faire d’autres ». Et d’ajouter que « la Drac n’était pas informée » du projet de festival test à Saint-Malo, mais l’aurait « découvert une fois déposé ».

  • Après 160 prélèvements, la traque du virus dans les eaux usées suspendue dans le Morbihan - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/apres-160-prelevements-la-traque-du-virus-dans-les-eaux-usees-suspendue


    Plusieurs prélèvements ont été réalisés dans les eaux usées du Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2.
    Photo archives François Destoc

    160 prélèvements ont été réalisés dans le Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2 dans les eaux usées. Un seul s’est révélé positif. L’expérimentation est suspendue.

    Depuis le lancement de l’expérimentation, plus de 160 prélèvements ont été réalisés, essentiellement sur les eaux usées en sortie d’établissements hébergeant des personnes âgées. Mais ils ont concerné aussi des services publics, des casernes de pompiers ou de gendarmerie. Ce sont les secteurs du Morbihan qui présentaient le plus fort taux d’incidence qui ont été particulièrement surveillés, à savoir le nord et l’est du département.

    À ce jour, cette surveillance a permis de mettre en évidence un seul résultat positif, attestant de la présence du virus SARS-Cov-2, dans un Ehpad. « Mais il concernait un cas ancien de covid sur un patient dans un établissement de la région de Ploërmel. Ce résultat a conduit à déclencher une opération de dépistage des résidents et du personnel par des tests PCR. Les résultats s’étant révélés tous négatifs, la situation au sein de la structure a été jugée maîtrisée », souligne Arnaud Guignier, directeur de cabinet du préfet.

    Cette surveillance du SARS-Cov-2 dans les eaux usées qui permettait d’anticiper une propagation à bas bruit du virus était menée à titre expérimental. Elle va être suspendue comme prévu à la fin de ce mois de mai. Mais elle pourrait être réactivée cet été et concerner, cette fois, des centres de vacances. À cela s’ajoute le suivi de deux stations d’épuration à Vannes et Lorient. Un dispositif qui pourrait s’élargir à Pontivy communauté, Ploërmel communauté et Auray Quiberon Terre Atlantique.

  • Plein de fioul, le porte-conteneurs incendié au Sri Lanka est « en train de sombrer » - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/risque-de-naufrage-imminent-du-porte-conteneurs-endommage-par-un-incend


    Le porte-conteneurs est remorqué vers des eaux plus profondes.
    Ishara S. Kodikara/AFP

    L’incendie à bord a été éteint mardi, mais le porte-conteneurs MV X-Press Pearl, désormais remorqué plus au large du Sri Lanka, est « en train de sombrer ».

    Le porte-conteneurs MV X-Press Pearl ravagé par un incendie pendant treize jours au large de Colombo sombrait ce mercredi avec plusieurs centaines de tonnes de pétrole dans ses réservoirs menaçant d’accentuer le désastre écologique qu’il fait déjà subir aux côtes du Sri Lanka.

    « Le navire court le risque imminent de sombrer », a déclaré le porte-parole Indika de Silva, quelques heures après le début du remorquage du navire MV X-Press Pearl, immatriculé à Singapour, par la société néerlandaise Smit, afin de l’éloigner des côtes de Colombo.

  • Trafic maritime : comment éviter les catastrophes - Mer - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/mer/trafic-maritime-comment-eviter-les-catastrophes-31-05-2021-12759076.php


    Le 23 mars dernier, l’Ever Given se met en travers du Canal de Suez, bloquant une centaine de bateaux sur cet axe commercial hyper fréquenté. Il faudra sept jours pour réorienter le gigantesque porte-conteneurs et trois jours de plus pour désengorger le canal.
    Photo EPA

    Et si l’Ever Given s’était échoué au passage du rail d’Ouessant ou dans le détroit du Pas-de- Calais ? Surveillance, intervention, réglementation : comment les gendarmes de l’autoroute maritime la plus fréquentée au monde anticipent ce risque.

    Le 23 mars, lorsque l’Ever Given s’échoue au beau milieu du canal de Suez, les risques induits par le gigantisme des navires sautent aux yeux du grand public. Arrivant de Chine, ce porte-conteneurs taïwanais de 400 mètres de long, lancé en 2018, était chargé de 20 000 boîtes à destination de Rotterdam (Pays-Bas). Annoncé au port hollandais le 31 mai par le site MarineTraffic, il est encore retenu par les autorités égyptiennes (), qui viennent de revoir à la baisse le montant (550 millions de dollars) des dommages et intérêts réclamés à l’armateur et à ses clients.

    *L’Ever given suivi à la trace dans le rail d’Ouessant
    Les autorités françaises guettent le moment où se dénouera le différend. Elles ont l’intention de suivre à la trace l’Ever Given dès qu’il pointera en vue du rail d’Ouessant (29), la porte d’entrée obligatoire dans la Manche. Aussitôt, il sera pisté par le Cross Corsen, à la pointe du Finistère, puis par le Cross de Jobourg, au Cap de la Hague, et enfin, par celui de Gris-Nez, à l’extrémité du Pas-de-Calais. Leurs opérateurs croiseront les données de l’AIS du navire (son système d’authentification automatique par radio), avec les images de leurs radars, voire les informations émanant des sémaphores côtiers, où l’on scrute aussi la mer à la jumelle.

    75 000 navires par mois en Manche
    Ce réseau de vigies interconnectées surveille en permanence la navigation sur l’autoroute des mers la plus chargée du globe. Un quart du trafic mondial transite en Manche. Ce flux de 75 000 navires par mois doit cohabiter avec la centaine qui assurent quotidiennement les liaisons transManche, avec les pêcheurs aux routes erratiques par nécessité (800 unités répertoriées) et, aux beaux jours, avec les plaisanciers.

    Les conditions sont souvent délicates. Les courants de marées sont les plus importants d’Europe. Les vents dominants d’Ouest/Nord-Ouest, forts un tiers de l’année, poussent les navires vers les côtes françaises, où fleurissent les parcs d’éoliennes marines : cinq sont en cours d’installation et un sixième en projet.

    Préfet maritime de la Manche, le vice-amiral Philippe d’escadre Dutrieux, exerce son autorité du Mont Saint-Michel à la frontière belge : « Avec l’Ever Given, nous serons vigilants, prêts à réagir. Mais nous ne sommes pas particulièrement inquiets. Nous voyons déjà passer des plus gros navires. Le porte-conteneurs CMA-CGM Jacques Saadé, présent au Havre en janvier, emporte 23 000 boîtes ».

    Cela fait dix ans que les « gendarmes » français de cette autoroute liquide réfléchissent aux impacts du gigantisme sur la sécurité, assure le capitaine de frégate Raphaël Fachinetti. Il est le patron du Centre d’expertise des pratiques de lutte anti-pollution (CEPPOL), implanté à Brest, référent de la Marine nationale pour la lutte anti-pollution, l’assistance aux personnes et aux navires en difficulté. L’officier explique : « L’augmentation du tonnage allant de pair avec le renouvellement des flottes, nos interventions sont moins fréquentes. En revanche, les avaries se sont complexifiées. Pour le remorqueur Abeille Bourbon, que l’on pré-positionne dans les parages d’Ouessant, il faudra peut-être quatre à cinq heures, par mer formée, pour installer une remorque sur un très gros navire. Cela laisse en définitive assez peu de marge avant l’échouement ».

    189 avaries au large du Finistère en 2019
    En 2019, dernières statistiques connues, 189 avaries ont été signalées sur les gros navires au large du Finistère, un tiers de moins qu’en 2018. Cela a donné lieu à un remorquage, deux escortes et trois missions à bord des équipes d’évaluation et d’intervention du CEPPOL. Résultat des études menées, la France porte auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI) une résolution obligeant tous les gros navires à imiter les supertankers qui disposent d’un mécanisme de prise en remorque simplifié et capable de résister par mauvais temps (8 mètres de creux, 50 nœuds de vent). Sans plus attendre, CMA-CGM, le troisième armateur mondial, a décidé d’équiper ses mastodontes. Les assureurs ont le pouvoir d’amplifier le mouvement, souligne le CEPPOL. Frappés d’obsolescence, deux des quatre remorqueurs Abeille d’assistance et d’intervention affrétés par la Marine Nationale seront enfin remplacés, en 2023, par des unités capables de tracter les géants des mers et recueillir 300 personnes. Pour cette façade maritime, l’Abeille Languedoc, basé à Boulogne, est concerné.

    L’amiral Dutrieux, qui supervise régulièrement des mises en situation pour éprouver le dispositif général de sécurité, explique qu’une « évolution de la réglementation dans le sens de davantage de transparence dans les chargements est nécessaire car si avant d’intervenir, nous connaissions plus vite la nature des cargaisons, notamment celle des conteneurs, nous gagnerions en efficacité ».

    Les pourparlers entre l’Autorité du canal de Suez (SCA) et le propriétaire de l’« Ever Given » au sujet d’une indemnisation n’avancent pas. La semaine dernière, un tribunal égyptien a confirmé l’immobilisation du navire.

    *Capacités d’interventions ? : notre assurance contre des préjudices sans prix
    Basé à Brest, le remorqueur de haute mer Abeille Bourbon avait réalisé, en mars 2013, un exercice de remorquage avec le porte-conteneurs géant Marco Polo, de la compagnie CMA CGM.
    Dans la nuit du 3 au 4 mai, dans les eaux britanniques, à l’entrée de la voie descendante du rail des Casquets, le câble reliant le remorqueur grec Christos XXIV au Varzuga, un pétrolier russe désarmé, se brise. Le vent souffle à 120 km/h, la mer est formée. Aussitôt, le Varzuga dérive vers l’est en direction des côtes françaises. Le Prémar de Cherbourg met alors en demeure le remorqueur de faire cesser le danger, pour 18 h, le 4 mai. Mais l’équipage grec est dépassé. En fin de journée, la météo s’améliorant, la Marine nationale entre en action. Un hélicoptère Caïman dépose une équipe d’intervention à bord afin de récupérer la remorque lancée depuis l’Abeille Liberté. La menace est enfin neutralisée.

    Coopération franco-brittanique
    L’accord de coopération franco-britannique « Mancheplan » organise la coordination des actions de sécurité maritime dans la Manche. Mais seule la France dispose de véritables capacités d’intervention dédiées. La Marine nationale maintient en alerte permanente trois hélicoptères (deux Caïman marine, à Lanvéoc- Poulmic (29) et Maupertuis, et un Dauphin, au Touquet) et trois puissants remorqueurs Abeille (« Bourbon » à Brest, « Liberté » à Cherbourg et « Languedoc » à Boulogne). Ces moyens sont complétés par deux navires anti pollution (à Brest et Cherbourg), capables aussi de tracter des coques de 200 m. Pour le dispositif relevant du Prémar de la Manche, la facture annuelle s’élève à 23 millions d’euros. Un coût à rapporter à celui du préjudice évité grâce ces moyens, souligne l’amiral Dutrieux : « Une étude annuelle conduite dans ma zone de responsabilité montre qu’un euro investi permet en moyenne d’éviter 240 euros de dommages. Concrètement, chaque mois, nous empêchons deux accidents ». Comme en aéronautique, le facteur humain est souvent la cause des incidents à la mer.

    • Gigantisme des navires : le regard des armateurs - Mer - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/mer/gigantisme-des-navires-le-regard-des-armateurs-31-05-2021-12759160.php

      Le blocage du canal Suez, un grain de sable à l’échelle du trafic maritime. On s’en doute maintenant. L’incident qui a bloqué le canal de Suez du 23 au 31 mars est dû à une combinaison de facteurs. La taille de l’Ever Given n’est pas la seule cause, explique au Télégramme, Antoine Person, le secrétaire général de Louis Dreyfus Armateurs, qui contrôle une flotte de 90 navires. De surcroît, son incidence sur le trafic maritime a été dérisoire à l’échelle du flux planétaire : « En un mois, tout était rentré en ordre. Et si le blocage avait duré, les navires en provenance d’Asie se seraient déroutés au plus tôt vers le cap de Bonne- Espérance, n’allongeant que de sept jours leur route vers l’Europe, l’impact n’aurait pas été durable sur la logistique ».

      La course au gigantisme ne fait pas débat
      « De quoi parle-t-on ? », interroge Antoine Person. « En 2021, les plus gros navires n’atteignent pas la taille des supertankers de la fin des années 1970. Ces géants jaugeaient 550 000 tonnes de port en lourd (Tpl), soit le double d’un Ever Given ». Pour l’expert, tout conduit au gigantisme car il rime avec économies d’échelles. « Grâce à la poussée d’archimède, la taille des navires n’est bridée par aucune limite physique. Or, la tonne supplémentaire transportée sera toujours meilleur marché que la précédente. Les mastodontes sont à la fois les plus économiques et les plus écologiques. Voilà pourquoi augmenter la fiscalité sur les émissions de CO2 des navires inciterait à accroître leur taille ». Seuls des paramètres externes freinent cette évolution. En Europe, en particulier, les ports ne sont pas extensibles à l’infini. Le coût d’assurance lié au naufrage de navires aussi gros peut constituer un frein important.

      La sécurité n’est pas un frein au gigantisme
      Le nombre d’accidents n’a pas varié en dix ans, remarque Antoine Person. Comment l’expliquer ? « Confrontés une équation sécuritaire plus complexe, les acteurs innovent ». La mise en service des géants de la croisière - le dernier né des Chantiers de l’Atlantique, le MSC Virtuosa, transporte 9 000 passagers - est permise par la norme « #Safe_Return_To_Port » (SRTP). Leur évacuation étant devenue inenvisageable, on a préféré miser sur le fait de garantir le retour du navire à quai. Pour ce faire, les sécurités contre les risques d’incendie et de voie d’eau ont été considérablement renforcées. Simultanément, les équipements des nouveaux navires sont à la fois « plus fiables, plus nombreux, plus performants ». Ils réduisent considérablement les risques liés à la navigation, y compris dans les rails étroits et encombrés. Seul le brouillard résisterait encore à la technologie.

      La cybersécurité, le talon d’Achille des géants ?
      La flotte mondiale compte près de 80 000 gros navires. Elle se scinde en deux catégories, explique Antoine Person. Des « deux-chevaux », encore nombreux, qui sont inaccessibles aux cyber-pirates. Mais de plus en plus de « Tesla » bourrées d’électronique, et donc vulnérables. Pour ces navires, il est « du devoir de l’armateur de s’assurer que les équipements sont cyber- protégés ou de limiter les connexions ».

  • Algues vertes en Bretagne : un rapport du Sénat pointe des actions « insuffisantes » depuis 20 ans - Algues vertes en Bretagne - Le Télégramme
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    Un rapport du Sénat juge inefficace la lutte contre les algues vertes en Bretagne.
    Lionel Le Saux/Le Télégramme

    La lutte contre les algues vertes en Bretagne est jugée inefficace par un rapport du Sénat, qui préconise une refonte du plan financé par l’État.

    Après le rapport de la Cour des comptes, qui pointait déjà la faiblesse de la lutte contre les algues vertes en Bretagne, un rapport du Sénat, publié mercredi 26 mai, enfonce le clou. Dans ce document rédigé par Bernard Delcros, vice-président de la commission des finances du Sénat et rapporteur spécial de la mission budgétaire « Cohésion des territoires », les actions menées depuis 20 ans « demeurent très largement insuffisantes ».

    Les manques
    Le plan de lutte contre les algues vertes en Bretagne, financé par l’État à hauteur de 7 millions d’euros par an, présente des résultats qui « ne sont pas à la hauteur des enjeux : les taux de nitrates dans les eaux bretonnes, responsables de la prolifération des algues, ont certes baissé mais restent encore nettement supérieurs aux objectifs », pointe le rapport du Sénat. Bernard Delcros souligne aussi que « ses financements ne sont pas assez ciblés sur les incitations au développement de pratiques agricoles vertueuses ».

    Les propositions
    Vingt-trois propositions sont formulées dans le document, autour de la mise en place d’un nouveau plan de lutte « plus ambitieux » et d’une réglementation adaptée aux baies « algues vertes » : un meilleur pilotage du plan et de son financement, un meilleur ciblage des projets financés vers la transition des pratiques agricoles et le développement d’outils d’évaluation et de suivi.

    • https://www.eau-et-rivieres.org/decision-TA-040621

      Le tribunal administratif de Rennes vient de rendre une décision historique : il condamne l’État à revoir le plan de lutte contre les nitrates d’origine agricole dans un délai de quatre mois. Une nouvelle victoire à mettre au crédit d’Eau & Rivières de Bretagne.

      Saisi par Eau & Rivières de Bretagne, le Tribunal administratif de Rennes dans un jugement du 4 juin 2021 a condamné le Préfet de la Région Bretagne pour n’avoir pas adopté des mesures suffisantes de prévention des marées vertes.

  • Joe Biden va-t-il fermer la prison de Guantanamo ? - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/joe-biden-va-t-il-fermer-la-prison-de-guantanamo-26-05-2021-12755800.ph


    AFP

    La libération prochaine de trois prisonniers détenus depuis près de 20 ans à Guantanamo a relancé les spéculations sur la possibilité que Joe Biden ferme la tristement célèbre prison militaire américaine.

    Le 17 mai, une commission de la Maison Blanche a approuvé la libération de trois détenus, dont l’homme d’affaires pakistanais Saifullah Paracha, 73 ans et doyen des prisonniers. Arrêtés et transférés à la prison entre 2001 et 2003, ils n’ont jamais été inculpés, comme la plupart de leurs codétenus.

    En 2002, Guantanamo avait été ouverte en territoire américain à Cuba pour détenir des membres d’Al-Qaïda et complices présumés des auteurs des attaques du 11-Septembre. Mais cette prison est devenue une épine dans le pied de Washington, accusé de détention illégale, de violations des droits humains et de torture.

    Elle a compté jusqu’à près de 800 « prisonniers de guerre », la plupart incarcérés malgré des preuves fragiles sur leur implication. Beaucoup ont été torturés dans des sites secrets de la CIA avant leur transfèrement. Seule une dizaine d’entre eux a vu les soupçons américains confirmés.

    Joe Biden était vice-président quand Barack Obama avait ordonné la fermeture de Guantanamo, en janvier 2009, dans l’idée de faire juger les prisonniers par des tribunaux civils. Mais la décision, très impopulaire, avait été bloquée au Congrès.

    Encore 40 détenus
    Sous ses deux mandats, Barack Obama a préféré faire libérer en catimini des centaines de détenus, dont la sortie avait été approuvée par la Commission de révision (PRB) de la présidence. Ces libérations ont été interrompues sous le mandat de Donald Trump.

    Et alors que les États-Unis préparent leur retrait d’Afghanistan pour le 20e anniversaire des attentats, elle abrite encore 40 détenus. « Le président reste engagé dans la fermeture de Guantanamo », a assuré, en avril, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche. « J’ai confiance dans le fait que l’administration Biden va vider Guantanamo dans la mesure du possible », a déclaré l’avocat de Saifullah Paracha, Shelby Sullivan-Bennis.

    Un geste fort de Biden réclamé
    Les organisations de défense de droits humains demandent un acte fort de Joe Biden.

    « Il ne peut pas avoir de vraie crédibilité en appelant les autres pays à respecter les droits humains sans donner la priorité à la fermeture de Guantanamo », affirme Daphne Eviatar, d’Amnesty International.

    Sur les 40 hommes encore détenus, neuf ont déjà reçu leur bon de sortie.

    Douze, dont Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, attendent d’être jugés par une commission militaire, qui n’a émis que deux condamnations en deux décennies. Les 19 autres sont dans les limbes judiciaires, détenus sans inculpation et pas blanchis par la PRB.

    « Changement d’attitude »
    Shayana Kadidal, du Center for Constitutional Rights, qui défend plusieurs détenus, estime que Joe Biden évitera la faute politique d’une annonce publique et pourrait, comme Barack Obama, laisser faire la PRB.

    L’avocat salue un « changement d’attitude » de la commission avec ses dernières décisions, suggérant qu’elle est désormais prête à entendre les cas les plus difficiles : ces détenus souffrant de troubles psychiatriques et ayant été torturés par la CIA.

    Mais il y a d’autres obstacles, comme la nomination d’un émissaire américain pour négocier les rapatriements des détenus dans leur pays de destination, un poste supprimé par Donald Trump. L’autre défi est le sort des 12 prisonniers encore dans le système judiciaire militaire avec six d’entre eux, dont Khalid Sheikh Mohammed, encourant la peine de mort.

    Les actes de torture révélés ?
    Leurs cas avancent lentement, au gré des questions de procédure et des changements de juges ou d’avocats. « La perspective de les voir jugés par des tribunaux civils reste un risque politique pour Joe Biden », estime Shayana Kadidal. Ces procès pourraient révéler les tortures et les violations des droits subis par les prisonniers, et leur valoir la sympathie des juges et des jurés.

    Au Pentagone, l’idée circule aussi que Guantanamo pourrait servir dans les conflits futurs, dit le juriste.

    Être à Guantanamo sans procès est, dans une certaine mesure, préférable à ce qu’ils pourraient vivre ailleurs

    Les avocats des détenus s’inquiètent, eux, des peines capitales que pourraient prononcer ces tribunaux civils. « Ils ont de meilleures conditions (de détention) que dans une prison de haute sécurité et pourraient mourir de causes naturelles à Guantanamo », explique Shayana Kadidal. Pour lui, « être à Guantanamo sans procès est, dans une certaine mesure, préférable à ce qu’ils pourraient vivre ailleurs ».