https://www.letelegramme.fr

  • L’ex-porte-avions « Foch » sur le point d’être coulé dans l’Atlantique
    https://www.lepoint.fr/societe/l-ex-porte-avions-foch-sur-le-point-d-etre-coule-dans-l-atlantique-31-01-202

    L’ancien porte-avions français Foch, vendu au Brésil en 2000 qui l’a rebaptisé São Paulo, serait sur le point d’être sabordé ou torpillé dans l’océan Atlantique. Désarmé en 2018 par la marine brésilienne qui n’a jamais réussi à l’admettre réellement au service actif, le navire contient des substances toxiques et devait être démantelé en Turquie, au chantier naval Sok Denizcilik qui l’avait racheté en 2021 pour sa ferraille. Mais le pays a finalement refusé l’accès à ses eaux territoriales, alors que la coque passait déjà le détroit de Gibraltar.

    De retour au large de l’Amérique du Sud, le Brésil lui a interdit de quitter ses eaux tout en lui refusant l’accès aux ports militaires et civils. Cet imbroglio n’est pas sans rappeler les dernières années de son navire-jumeau, le Clémenceau, entre 2003 et 2010.

    « Un colis toxique de 30 000 tonnes »

    Depuis la fin de l’année 2022, le fantôme du porte-avions Foch erre donc, remorqué par une compagnie néerlandaise payée par le chantier turc. Celle-ci a dû envoyer en décembre un second remorqueur relever le premier, arrivé au bout de ses réserves de carburant et de vivres. L’attelage a fait un nombre incalculable de ronds dans l’eau, au large du Brésil, dans l’attente d’une décision. Coup de théâtre début janvier : alors que le remorqueur venait de commencer à s’éloigner sans autorisation des côtes avec l’ex-porte-avions, l’agence environnementale de Brasilia a demandé une intervention de la marine brésilienne, laquelle a annoncé avoir repris le contrôle de son ancien navire, sans donner plus de détails.
    La coque de 266 mètres de long contient notamment de l’amiante et des peintures toxiques. Selon plusieurs organisations de défense de l’environnement, la marine brésilienne s’apprête à saborder ou à torpiller le navire, comme elle l’avait déjà fait en 2020 avec le cargo minéralier Stellar Banner. Le Basel Action Network redoute « un crime environnemental majeur en mer », perpétré « en utilisant une fausse excuse ». Le fait que les autorités brésiliennes aient déjà souligné le danger que représente la présence de la coque jugée en mauvais état près de leurs eaux territoriales indique peut-être qu’elles vont s’appuyer sur cette déclaration pour s’en débarrasser au plus vite. « C’est inquiétant d’avoir en mer un colis toxique de 30 000 tonnes dont on ne connaît pas le destinataire », s’inquiète l’association Robin des Bois.

    « Nous demandons au président Lula [élu en janvier 2023, NDLR], en tant que commandant en chef de la marine brésilienne, d’intervenir immédiatement et de donner l’ordre de ramener le São Paulo à Rio de Janeiro », réclame pour sa part l’organisation Shipbreaking Platform.

    • article d’il y a 3 jours (28/01/2023) qui évoque les différentes hypothèses pour le navire fantôme qui fait des ronds dans l’eau, tiré par un remorqueur néerlandais (c’est ça qui devrait provoquer la décision : ça coûte cher…) avec une analyse de l’imbroglio (en portugais)
      Vender, voltar, afundar ? Qual destino terá o porta-aviões que ninguém quer - 28/01/2023 - UOL Nossa
      https://www.uol.com.br/nossa/colunas/historias-do-mar/2023/01/28/vender-voltar-afundar-qual-destino-tera-o-porta-avioes-que-ninguem-quer.htm

      Vender, voltar, afundar? Qual destino terá o porta-aviões que ninguém quer

      Le remorqueur, sous pavillon néerlandais, Alp Guard fait des ronds dans l’eau devant Recife (état de Pernambouc). Marine Traffic lui donne comme destination Le Cap en Afrique du Sud, date prévue (?) 06/02/2023… Sa position est transmise par l’intermédiaire de l’AIS du port de Suape (Pernambouc)

    • Òccasion de se rappeler de la baie de Guanabara (la baie de Rio de Janeiro) où le cimetière marin ne fait que croître et embellir (hum, hum !)
      https://seenthis.net/messages/265103
      (2014, déjà…)

      Cimetière d’où s’est échappé le Saõ Luiz un vraquier (céréalier) le 14/11/2022, parti à la dérive et venu percuter le pont Rio-Niterói, heureusement, sans faire (trop) de dégâts…

      Un navire à la dérive heurte le pont Rio-Niterói et le ferme dans les deux sens ; Voir
      https://www.netcost-security.fr/science/129221/un-navire-a-la-derive-heurte-le-pont-rio-niteroi-et-le-ferme-dans-l

      Ce lundi (14), vers 18h25 (heure de Brasilia), un navire à la dérive a percuté le pont Rio-Niterói et l’a bloqué dans les deux sens. Sa libération n’a eu lieu qu’à 21h33 (heure de Brasilia).

      video « en direct »…
      Navio colide com ponte Rio-Niterói e via é fechada nos dois sentidos ; vídeos mostram incidente - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=PXWYGe_AVMc

    • L’ancien porte-avions Foch a été coulé par le Brésil dans l’Atlantique - Porte-avions Foch : fin de vie au large du Brésil - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/porte-avions-foch-fin-de-vie-au-large-du-bresil/l-ancien-porte-avions-foch-a-ete-coule-par-le-bresil-dans-l-atlantique-

      L’ancien porte-avions Français Foch, passé sous pavillon brésilien en 2000, a officiellement été coulé dans l’océan Atlantique, a annoncé la marine brésilienne dans la nuit de vendredi à samedi.

      La marine brésilienne a annoncé, vendredi, avoir coulé dans l’océan Atlantique l’ancien porte-avions Foch rempli d’amiante, de peintures et autres déchets toxiques, une décision critiquée par plusieurs organisations de défense de l’environnement. Le « naufrage planifié et contrôlé s’est produit en fin d’après-midi » vendredi, à quelque 350 km des côtes brésiliennes, dans une zone d’une « profondeur approximative de 5 000 mètres », a indiqué la marine dans un communiqué.

      Plus tôt dans la semaine, elle avait estimé ne pas avoir d’autre choix vu l’état très dégradé de cette vieille coque de 266 m de long, qualifiée de « colis toxique de 30 000 tonnes » par l’association Robin des Bois. « Face aux risques qu’implique le remorquage et en raison de la détérioration de la coque (…), la seule solution est d’abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée », avait expliqué, mercredi, la marine dans un communiqué conjoint avec le ministère brésilien de la Défense.

      Le ministère public fédéral du Brésil (MPF), qui a tenté d’arrêter l’opération en multipliant les recours devant les tribunaux, a alerté sur les conséquences, soulignant cette semaine que le porte-avions « contient actuellement 9,6 tonnes d’amiante, une substance au potentiel toxique et cancérigène, ainsi que 644 tonnes d’encres et d’autres matières dangereuses ». Il y a un « risque de graves dommages environnementaux (…) notamment parce que la coque est endommagée », a fait valoir le ministère public.
      […]
      Empêcher cette opération serait « probablement inutile », étant donné « l’imminence d’un naufrage spontané de la coque, ce qui n’apporterait rien à l’environnement et serait susceptible de mettre en péril la vie de l’équipage impliqué dans le remorquage », a pour sa part écrit le juge du tribunal fédéral de l’État du Pernambouc (nord-est), selon le site internet G1.

      Le magistrat a autorisé l’opération bien qu’il l’ait considérée comme une solution « tragique et regrettable », selon G1. Une zone située à quelque 350 km au large des côtes brésiliennes, avec 5 000 m de profondeur, a été considérée comme étant « la plus sûre » pour ce sabordage, selon le communiqué du ministère brésilien de la Défense et de la marine.

    • Relève la gueule, je suis la, t’es pas seul

      https://www.youtube.com/watch?v=Q2tusw6gKXs


      Antisocial

      Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
      Tu masques ton visage en lisant ton journal,
      Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro,
      Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas,
      Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle,
      Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balle.
      Tu voudrais donner des yeux a la justice
      Impossible de violer cette femme pleine de vices.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.

      Écraser des gens est devenu ton passe-temps.
      En les éclaboussant, tu deviens gênant.
      Dans ton désespoir, il reste un peu d’espoir
      Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
      Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
      Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
      Relève la gueule, je suis la, t’es pas seul
      Ceux qui hier t’enviaient, aujourd’hui te jugeraient.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.

      Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
      Tu masques ton visage en lisant ton journal,
      Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro,
      Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas,
      Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle,
      Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balle.
      Tu voudrais donner des yeux a la justice
      Impossible de violer cette femme pleine de vices.

      Antisocial, tu perds ton sang froid.
      Repense a toutes ces années de service.
      Antisocial, bientôt les années de sévices,
      Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      Qu’on ne rattrape plus.
      ...
      Antisocial

      M’enfin ce n’est pas vraiment un manifeste révolutionnaire.
      Ils ont été beaucoup plus authentiques quand ils jouaient les ACDC francais ...

      Ride On
      https://www.youtube.com/watch?v=b8vOQoA0n9w

      Bon Scott : So tragisch starb der Sänger von AC/DC
      https://www.rollingstone.de/bon-scott-todesursache-ac-dc-saenger-1886817

      Im Februar 1980 befanden sich AC/DC in London. Auch im globalen Rock-Zirkus waren sie angekommen. Angus und Malcom Young arbeiteten am 15. Februar an den ersten Songs für „Back in Black“, „Have a Drink On Me“ und „Let Me Put My Love Into You“. Bon Scott stieß zur Session und brachte seine Ideen ein, allerdings eher am Schlagzeug als am Gesang. Wenige Tage zuvor besuchte Scott die Franzosen von Trust, die ebenfalls in der englischen Hauptstadt an neuem Material arbeiteten. Die dort aufgezeichnete Jam-Session ist die letzte Aufnahme, auf der Scott zu hören ist.

      L’histoire s’est passée il y exactement 42 ans et un mois.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bon_Scott

      Ronald Belford Scott, dit « Bon Scott », né le 9 juillet 1946 à Forfar, en Écosse, et mort le 19 février 1980 à Londres

      .

      Le connard, il m’a fait rater son concert à Berlin en 1980 où il a déjà fallu le remplacer par Angus Young. C’était bien quand même. On ne peut pas tout avoir dans la vie ;-)

      #musique #hard_rock #ACDC

  • Vols de cuivre : comment Orange a trouvé, en Bretagne, une parade - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/vols-de-cuivre-comment-orange-a-trouve-en-bretagne-une-parade-11-01-202

    C’est un fléau qui prive régulièrement de communications des dizaines de milliers d’usagers en France. Contre les vols de câbles en cuivre, Orange déploie en Bretagne les grands moyens : des mouchards, mis au point par deux salariés bretons. Depuis, les malfrats tombent comme des mouches.

    Et de cinq. Cinq équipes de voleurs de câble en cuivre mises hors d’état de nuire en quelques semaines. « Depuis quinze jours, on n’a plus aucun vol en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. On souffle ! », sourit Frédéric A. Avec son collègue Stéphane T., ces « managers incidents » de chez Orange semblent avoir trouvé une parade aux vols de câbles en cuivre qui se sont multipliés en 2022. Depuis le Morbihan où ils sont basés, ils ont mis au point des mouchards permettant de détecter et tracer des portions volées de câble souterrain.
    Au moins 2 000 € en 10 minutes chrono

    « En général, les sections entre deux points d’accès mesurent 300 m. Cela représente un poids compris entre 500 kg et 1 200 kg (et une valeur oscillant actuellement entre 4 000 € et 10 000 €, moitié moins à la revente en réseau illégal), facilement dissimulable dans un simple fourgon », rapportent les deux salariés. Orange détecte en temps réel les coupures de réseau. Mais quand les forces de l’ordre arrivent sur site, il est souvent trop tard. « Les voleurs bouclent leur forfait en dix minutes chrono », précisent les deux spécialistes.

    Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris une ampleur sans précédent « depuis 2020 et la fin des confinements ». L’explication ? En 2008, le kilo de cuivre se négociait autour de 3 €. Cinq en 2019. Et dix euros en septembre et octobre derniers !

    33 km volés en 2022 et un préjudice « colossal »

    Résultat : 82 vols enregistrés en Bretagne en 2022 (74 pour les Pays-de-la-Loire), pour 33 km dérobés. À 9 000 € la tonne en 2022, le préjudice pour Orange a franchi le million d’euros pour la seule Bretagne. « Ce chiffre ne prend pas en compte les désagréments causés à 10 500 usagers privés de téléphone, d’internet, de TV (téléalarmes aussi), les travaux de réparation (compter deux semaines en moyenne), les mesures d’aide, et le préjudice subi par les entreprises. Une étude est en cours pour estimer ce coût. Il est colossal », observe un responsable d’Orange. D’autres régions, comme le Centre-Val-de-Loire (148 vols en 2022), sont encore plus touchées.
    Généralisation espérée sur tout le territoire

    Il y a un an et demi, las de ces vols à répétition, Frédéric et Stéphane, qui gèrent les gros incidents réseaux pour la Bretagne et les Pays-de-la-Loire, proposent à leur direction régionale de mettre au point des parades. « On nous a dit banco ». Les deux Géo Trouvetou se mettent au travail. Achètent dans le commerce des systèmes qu’ils détournent de leur usage et qu’ils adaptent. Ici, un système d’ouverture de volets, là un GPS, etc. « On a commencé à déployer nos propres mouchards en octobre. » Les premiers voleurs tombent dans la foulée. Cinq petites équipes dans les Pays-de-la-Loire. Et une autre, en ligne de mire. « Beaucoup tombent en région parisienne en ce moment », savourent les deux experts, qui espèrent une généralisation de leurs dispositifs sur tout le territoire national. « Nous multiplions déjà les conventions avec la gendarmerie. Demain, les alertes pourraient leur parvenir directement. C’est à l’étude ». Simples comme une notification sur un téléphone mobile, avec géolocalisation.

    Objets connectés et intelligence artificielle

    Et si les voleurs trouvent un mouchard ? « D’autres, pratiquement indétectables, sont peut-être également dissimulés et les confondront. Nous disposerons à terme d’une dizaine de dispositifs différents, avec des technologies différentes : objets connectés, intelligence artificielle, etc. »

    Pour les Bretons, si les malfrats devaient malgré tout trouver une parade, reste un espoir : en 2026, l’immense majorité des communications devraient passer par de la fibre optique. Sans valeur pour les voleurs.
    Plus de 40 000 trains concernés et 20 M€ de préjudice pour la SNCF en 2022

    La SNCF, elle aussi touchée par le phénomène de vols de métaux (plomb et cuivre), multiplie les mesures pour tenter d’enrayer le phénomène. En vain jusqu’à présent. Chaque année, la SNCF recense « plus de 10 000 intrusions sur le réseau ferré national (60 % pour commettre des actes de malveillance) », avec près de 1 500 spécifiquement relatives à des vols qui exposent leurs auteurs, malgré les consignes de sécurité, à des accidents. Ces actes « fragilisent le réseau et impactent lourdement le trafic ferroviaire : plus de 40 000 trains concernés en 2022, pour plus de 20 M€ de préjudice », pour la SNCF.

    La SNCF aussi s’organise pour trouver la parade : « tournées préventives à proximité des lieux de stockage par la Sûreté ferroviaire, déploiement d’alarmes fixes ou mobiles, de trackers GPS, et de drones survolant les emprises ferroviaires ». « Malgré toutes ces dispositions, le nombre de vols est en recrudescence sur l’ensemble du périmètre », déplore la SNCF.

    En Bretagne, celle-ci constate une hausse de 16 % des faits, « avec cependant un poids national plutôt faible de l’ordre de moins de 10 % ». Le réseau ferré national compte aujourd’hui plus de 33 000 km de voies que la SNCF juge « impossible à surveiller entièrement et/ou en temps réel ». « Il faudrait au moins un agent tous les deux kilomètres, 24 h/24 h, pour empêcher les vols de métaux ».

  • La casse sociale de la réforme de l’assurance-chômage enfin chiffrée | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-eco/reforme-assurance-chomage/la-casse-sociale-de-la-reforme-de-l-assurance-chomage-enfin-chiffree-775894

    Unédic Les inscrits à Pôle emploi ne sont plus qu’un tiers à recevoir une indemnisation, dont le montant moyen a diminué de 16 %, d’après une étude d’impact sur la réforme Borne de 2021.

    #chomage #paupérisation #mensonge

    • Dans Les Échos ce soir :

      Le projet de texte, qui a été transmis ce vendredi aux partenaires sociaux, confirme que la durée d’indemnisation - actuellement d’un jour indemnisé pour un jour travaillé - baissera de 25 % avec un plancher à 6 mois et un plafond à 24 mois dans quelque 5 semaines, les paramètres actuels étant restaurés si le taux de chômage, aujourd’hui de 7,3 %, revient au-dessus de 9 %.

      Mais il va plus loin puisqu’il annonce qu’une marche supplémentaire pourrait être descendue si la conjoncture continue de s’améliorer. Si le taux de chômage descend à 6 %, la durée d’indemnisation baissera de 40 % par rapport à la situation actuelle, soit un taux de conversion du nombre de jours cotisés en nombre de jours indemnisés de 0,6 et non plus de 0,75, comme ce qui est prévu au 1er février.

      La régression sociale, un art dans lequel Macron & le #gouvernement_Borne excellent…

    • étude interne… qui a l’air de circuler pas mal dans les médias

      Réforme de l’assurance-chômage : le montant de l’allocation a baissé de 16 % en moyenne - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/reforme-de-l-assurance-chomage-le-montant-de-l-allocation-a-baisse-de-1

      L’Unédic, qui gère le régime d’assurance-chômage, en a analysé les effets et publié ses résultats dans des documents diffusés en interne, que nous avons pu consulter.

      Premier enseignement, la précédente réforme a généré une baisse moyenne de 16 % des allocations journalières. L’Unédic note toutefois que les allocataires impactés par la réforme ont connu une augmentation de trois mois de leur durée potentielle de droits, la portant à 18 mois.

      L’organisme paritaire constate également une baisse de 20 % du nombre d’ouvertures de droit entre juin 2019 et juin 2022. Elle est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans (-26 %), les personnes sortant de CDD ou de période d’intérim (- 30 % et - 37 %). Les cadres et les plus de 55 ans sont les moins touchés (- 5 % et - 8 %).

      La part des inscrits à Pôle emploi indemnisés par l’assurance-chômage a aussi baissé, passant de 40,4 à 36,6 % entre décembre 2021 et juin 2022. À noter aussi que, désormais, 11 % des allocataires ont ouvert un droit avec une allocation journalière inférieure au RSA socle de 19 euros par jour, contre 7 % en 2019.

  • Manuel de rhétorique à l’usage du repas de Noël
    https://www.socialter.fr/article/manuel-de-rhetorique-a-l-usage-du-repas-de-noel

    Jean-Michel, c’est ton oncle pas vraiment climato-négationniste, mais un peu écolo-sceptique. Son problème, c’est qu’à force de regarder les talk-shows sur CNews, son intérêt pour l’écologie en a pris un sacré coup. À qui veut l’entendre, il répète qu’il n’a aucune intention d’infléchir son mode de vie. Le repas de Noël est alors devenu pour lui une sorte de tribune annuelle, une occasion sublime pour fracasser la paix familiale en sortant sur un ton bourru quelques énormités. D’habitude, tu te servais un autre verre en soupirant. Cette année, tu as décidé que c’était à ton tour d’aller ferrailler avec Jean-Michel. Mais, aussi, de ne pas tomber dans son jeu : le laisser te hérisser le poil, te faire sortir de tes gonds et abandonner toute argumentation au profit d’anathèmes à réchauffer un marron glacé. L’esprit de Noël, c’estaussi ça : les miracles arrivent… et Jean-Michel peut se laisser convaincre que le combat écologique est l’enjeu du siècle.

  • Traitement anti-covid : Xenothera arrête son essai européen, malgré des résultats positifs [Interview exclusive] - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/traitement-anti-covid-xenothera-arrete-son-essai-europeen-malgre-des-re

    Xenothera, la start-up nantaise qui a développé un traitement contre la covid-19, a dû stopper son essai clinique européen, le 12 décembre. Dans une interview exclusive au Télégramme, sa présidente, Odile Duvaux, se dit néanmoins « confortée dans l’idée que (son) produit est intéressant ».

    Vous avez décidé de mettre un terme prématuré à votre essai clinique européen de phase 3 et donc à la possibilité d’obtenir un feu vert européen pour votre traitement anti-covid, le XAV-19. Pour quelles raisons ?
    Oui, malheureusement, nous sommes obligés d’arrêter cet essai clinique, à l’instar de beaucoup d’autres entreprises qui travaillent, elles aussi, sur la covid-19. Il est en effet de plus en plus difficile de recruter des patients. Dans les premiers mois de notre essai Euroxav (ouvert depuis fin avril 2021 en Espagne, Grèce, Bulgarie, Roumanie et Turquie), nous avons inclus 200 patients. Puis, voyant que nous en recrutions moins de 20 en six mois sur un total nécessaire de 700, nous avons constaté que ça ne fonctionnait pas et qu’il fallait que nous arrêtions. Il nous aurait fallu plusieurs années pour conclure l’essai et ce n’était pas acceptable d’un point de vue éthique pour les patients.

    Pourquoi a-t-il été si difficile de recruter des patients pour votre essai ces derniers mois ?
    Le recrutement se faisait au niveau de l’hôpital. Or, on compte moins de personnes hospitalisées pour covid-19, et tant mieux. Mais nous avons surtout été confrontés au ralentissement de l’épidémie et à une moindre motivation des gens. Ils sont désormais moins inquiets, considérant qu’en l’absence de comorbidité particulière, la covid-19 ne représente pas un risque immense.

  • Pesticides : le « tour de passe-passe » pour rendre l’eau potable
    https://reporterre.net/Pesticides-le-tour-de-passe-passe-pour-rendre-l-eau-potable

    Cette soudaine amélioration n’est en réalité qu’illusoire. Le métabolite est bien toujours présent dans l’eau. Générations futures souligne qu’il existe de nombreuses alertes sur le potentiel cancérigène et reprotoxique de la molécule mère, le S-métolachlore. En juin dernier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classait cette dernière comme cancérigène suspecté.

    « La confiance dans l’eau potable a pris une claque, affirme pour sa part Régis Taisne, chef du département Cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). 10 à 12 millions d’habitants ont été informés que leur eau n’était pas conforme. Et aujourd’hui, on leur explique qu’elle le redevient. Les usagers peuvent se poser des questions. »

  • Eoliennes : Shell abandonne son projet au large de Belle-Ile | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/eoliennes-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle-ile-1878950

    Ce projet d’un montant de 300 millions d’euros mené par le consortium qui rassemble Shell, la CDC et le chinois CGN devait préfigurer la filière d’avenir aux côtés des fermes pilotes en construction en Méditerranée. La hausse des coûts, la crise de l’énergie et les difficultés des fournisseurs ont eu raison du modèle économique du projet.

    Si l’éolien en mer est promis à un bel avenir au large des côtes françaises, les débuts sont difficiles. En atteste la décision récente du pétrolier Shell et de ses partenaires la Caisse des dépôts et le chinois CGN vis-à-vis du projet de ferme pilote qui devait voir le jour au large des iles de Groix et Belle-île-en-mer (Bretagne).
    Selon nos informations, après plusieurs années de développement, le consortium a décidé de jeter l’éponge. Lauréat de l’appel d’offres lancé par l’Etat en 2016 pour déployer l’une des quatre fermes éoliennes pilotes (les trois autres sont situées en Méditerranée), ce projet à 300 millions d’euros visait la construction de trois éoliennes flottantes en 2022 afin d’éprouver les technologies, procédures et autres infrastructures nécessaires au lancement de la filière en France.

    Peut-être que la suite de l’article, sous #paywall, le précise, mais Shell est l’un des dix « lauréats » admis à déposer un projet. Il en reste donc neuf en lice. Pour le moment ?…

    • rectification, ce n’est pas du projet Bretagne Sud dont Shell se retire, c’est du projet pilote ex-Groix-Belle-Île, ex-EOLFI

      Le projet de ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Ile abandonné - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/le-projet-de-ferme-pilote-d-eoliennes-flottantes-au-large-de-belle-ile-

      Une ferme pilote d’éoliennes flottantes devait voir le jour au large de Belle-Ile, mais Shell, qui menait ce projet, a décidé de jeter l’éponge.

      Un consortium composé de Shell, la Caisse des dépôts et le Chinois CGN projetait d’installer au large de Belle-Ile un site pilote d’éoliennes flottantes. Mais le pétrolier a décidé d’abandonner ce projet de 300 millions d’euros en raison de la hausse des coûts et de difficultés liées aux fournisseurs, selon une information des Échos.

      Cette ferme pilote devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer car permettant d’installer des parcs plus en profondeur, donc notamment plus loin des côtes, que les éoliennes rivées dans le plancher marin.

      General Electric et Naval Group se retirent
      Le projet morbihannais s’est en effet heurté à deux écueils : le retrait du turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW) mais s’est recentré sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants, puis du fabricant de flotteurs Naval Group, qui a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      Shell avait repris le projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant. Trois autres fermes pilotes flottantes sont annoncées en France, toutes en Méditerranée.

      du coup, pas de retour d’expérience du projet pilote pour celui de Bretagne Sud

    • Coup dur pour l’éolien en mer : Shell abandonne son projet au large de Belle-Île-en-Mer – La Tribune
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/coup-dur-pour-l-eolien-en-mer-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle

      Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire au cours de laquelle le chef de l’Etat avait manifesté la volonté d’accélérer le développement de l’éolien en mer tricolore, Shell qui, avec deux partenaires, devait installer un site pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Île-en-Mer, a décidé d’abandonner.

      Le parc d’éoliennes flottantes qui devait émerger au large de Belle-Ile-en-Mer, ne verra finalement pas le jour. Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire, le groupe pétrolier Shell, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et le chinois CGN, ont décidé d’abandonner leur projet de site pilote d’éoliennes flottantes, selon nos informations confirmant celles des Echos, Les raisons invoquées : une hausse des coûts et des difficultés liées aux fournisseurs.

      Ce projet de 300 millions devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, une technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer, car elle permet d’installer des parcs plus en profondeur, notamment plus loin des côtes que les éoliennes rivées dans le plancher marin. Shell avait repris ce projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant.

      Mais deux déconvenues ont eu raison de ce parc. D’une part, le turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW), s’est détourné du projet, se recentrant sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants. Autre obstacle : le fabricant de flotteurs Naval Group, qui devait participer également au projet, a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      De quoi ralentir les ambitions de la France qui compte sur la technologie flottante pour pouvoir répondre à ses ambitions : quelque 40 gigawatts (environ 50 parcs) d’ici 2050. Lors de l’inauguration du parc éolien de Saint-Nazaire fin septembre, le président de la République avait dit vouloir aller « deux fois plus vite » sur la mise en service de projets d’énergie renouvelable. « Le tout ENR (énergies renouvelables, ndlr) ne marche pas, le tout nucléaire ne marche pas », avait justifié Emmanuel Macron, souhaitant accélérer en même temps sur le nucléaire face aux besoins en électricité du pays qui vont augmenter de 40% d’ici 2050.

      Parc pilote d’éoliennes flottantes en Méditerranée
      Si le site breton d’éoliennes flottantes ne verra pas le jour, un autre est cependant bien engagé en Méditerranée. Trois flotteurs, destinés à accueillir un parc pilote d’éoliennes flottantes au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), à l’horizon 2023, ont été dévoilés lundi. Une fois ces flotteurs mis à l’eau débutera la phase d’assemblage, puis l’installation sur le site, à 17 km au large, prévue l’été prochain, selon EDF Renouvelables, porteur du projet.

      Ces flotteurs, construits sur le site d’Eiffage Métal, à Fos-sur-Mer, seront reliés à 100 mètres de profondeur par des lignes tendues, plus stables que les ancrages caténaires utilisés jusqu’à présent dans l’éolien flottant, a détaillé Stéphanie St-Hill, directrice commerciale énergies renouvelables pour la société SBM Offshore. Cela permettra en outre d’avoir une empreinte au sol très réduite pour ce projet, dont les impacts sur la faune marine et les oiseaux ont été anticipés comme limités et seront suivis, a assuré Philippe Veyan, directeur de l’action territoriale et des autorisations chez EDF Renouvelables.

      Les trois éoliennes devraient produire 25 MW dans cette zone industrialo-portuaire balayée par le mistral et la tramontane, soit de quoi fournir en électricité l’équivalent d’une ville de 45.000 habitants. Financé en partie par des fonds publics, ce projet à 300 millions d’euros, est voué à rester pilote afin de tester les flotteurs et les impacts notamment environnementaux pour affiner les appels d’offres commerciaux à venir, notamment en France. En Méditerranée française, on attend dans l’immédiat trois fermes pilotes : outre Provence Grand Large, le projet EolMed au large de Gruissan (Aude) et les éoliennes du golfe du Lion.

  • Cinq choses à savoir sur les câbles sous-marins - Les câbles sous-marins au coeur des tensions internationales - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/les-cables-sous-marins-au-coeur-des-tensions-internationales/cinq-choses-a-savoir-sur-les-cables-sous-marins-27-10-2022-13208604.php

    2 Les Gafam à la manœuvre
    Toujours plus de cloud, de streaming, de données… Cela exige une bande passante de plus en plus importante. Les Gafam, géants de l’internet, posent désormais leurs propres câbles plutôt que de louer de la bande passante aux opérateurs. Depuis dix ans, plus de 70 % des câbles sont financés par leurs soins. Montant total de l’investissement ? 90 milliards de dollars.

  • Cinq choses à savoir sur les câbles sous-marins - Les câbles sous-marins au coeur des tensions internationales - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/les-cables-sous-marins-au-coeur-des-tensions-internationales/cinq-choses-a-savoir-sur-les-cables-sous-marins-27-10-2022-13208604.php

    4 L’exception Ellalink
    Inauguré le 1er juin 2021, Ellalink a été la première autoroute européenne directe (en passant par Madère et le Cap Vert) à relier le Vieux continent à l’Amérique du Sud. D’un coût de 150 millions d’euros, ce câble sous-marin portugais relie le port de Sines à celui de Fortaleza, au Brésil. Jusqu’ici, les données transitaient par les États-Unis. Ellalink rompt cet axe et sa logique n’est pas uniquement commerciale : une partie de sa bande passante sera réservée aux organismes de recherche européens et latino-américains, sur les thèmes de la recherche nucléaire, astronomique, environnementale ou médicale. Ellalink, premier jalon d’un cyberespace préservé des intérêts privés…

    tiens, pas trace ici…, je découvre

    • EllaLink - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/EllaLink

      EllaLink is an optical submarine cable linking the European and South American continents. It has currently the lowest latency (<60 ms round-trip delay time between Portugal and Brazil).

      For more than 20 years there was no practical direct data transfer routes between Europe and South America. The only cable linking the two continents was Atlantis-2, which was not used for internet data transfer due to its limited capacity.

      One of the project’s goal is to circumvent the United States as route to connect with Europe, due to the power this man-in-the-middle position gives to spy Brazilian communications by intelligence agencies, such as the National Security Agency. In that regard, the then President of Brazil, Dilma Rousseff, said the EllaLink would be central to “ensure the neutrality” of the internet, showing her wish to block Brazilian internet traffic against US vigilance.

      article à ce jour uniquement sur WP en, de et pt

    • Alex Jones, fervent partisan de l’ex-président Donald Trump, suivait lui l’audience sur Infowars et la commentait en direct. Il a déclaré qu’il comptait faire appel et qu’il n’avait même pas « deux millions en cash », appelant ses partisans à l’appuyer en achetant des produits sur son site. « Ils veulent nous faire peur pour nous éloigner de la liberté et nous faire peur pour que nous ne remettions pas en cause Uvalde et ce qui s’est vraiment passé là-bas ou à Parkland », a-t-il lancé, en référence à d’autres tueries dans des établissements scolaires. « Devinez quoi : nous n’avons pas peur, nous n’allons aller nulle part et nous n’allons pas arrêter », a-t-il lancé.

      Quand ces délires vont arriver par ici, ça va être quelque chose…

  • Algues vertes : une lettre remise à Rémi Moulin pour dénoncer le refus du tournage à Kerval - Saint-Brieuc - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/saint-brieuc/algues-vertes-une-lettre-remise-a-remi-moulin-pour-denoncer-le-refus-du

    Une lettre a été déposée en mairie de Ploufragan, ce lundi 5 septembre, par le Comité de soutien à la famille Morfoisse et à toutes les victimes des marées vertes. Il y dénonce le blocage rencontré par l’équipe de tournage du film sur les algues vertes au centre de valorisation des déchets de Kerval, dont Rémy Moulin est président.

    #censure #algues_vertes

  • Si tu n’es pas au courant : à #Montpellier la presse locale est extatique. Mais la presse locale de Brest fait un tantinet la gueule…

    Stade Brestois. Brest - Montpellier : une rencontre qui relève, aussi, de l’irrationnel
    https://www.letelegramme.fr/football/stade-brestois-29/brest-montpellier-une-rencontre-qui-releve-aussi-de-l-irrationnel-29-08

    Il y a fort à parier qu’aucun des spectateurs présents à Le-Blé, dimanche - à commencer par les plus jeunes - n’oubliera de sitôt le spectacle proposé face à Montpellier. Si le football est un sport qui parfois ne répond à aucune logique, la rencontre de dimanche a littéralement relevé du scénario catastrophe pour les Brestois, basculant très tôt dans l’irrationnel. Un match où chaque erreur, petite ou grande, s’est instantanément traduite par un but adverse et qui, toutes proportions gardées, n’est pas sans rappeler la demi-finale totalement surréaliste entre le Brésil et l’Allemagne (7-1) à la Coupe du monde 2014. Quand les Auriverde s’étaient eux aussi retrouvés menés par cinq buts d’écart en moins d’une demi-heure : un « truc » de dingue, ni plus ni moins.

    Alors c’est pas que je m’intéresse : c’est que dimanche avec les enfants on était à notre première course camarguaise à Lattes, et au milieu du truc le monsieur au micro a tout interrompu pour annoncer le score du foutcheball, en précisant : « parce que c’est pas tous les jours ».

  • Cyclistes vulnérables et délinquance routière

    J’ai déjà perdu un pote il y a 2 ans, un militant, et son fils de 16 ans.
    Hier soir, un pote FB postait ça  :

    Krec’h Goulifern, sur les hauteurs de la gueule de l’enfer.
    Et en plein dedans. Marianne est allée au pain ce matin, probablement revenait elle avec des croissants et un pain au chocolat pour moi, parce que c’est dimanche.
    Elle n’est jamais revenue.
    Un chauffard l’a tuée.
    Comme le veut la formule, ni fleurs ni couronnes ni visites ni quoi que ce soit.

    Quelqu’un de proche   :

    Marianne et Erwan le Corre ont créé un lieu magique en Bretagne : le Manoir Krec’h Goulifern . Depuis des années nos vies étaient liées par nos projets fous, des utopies bien réelles sur lesquelles nos quotidiens sont souvent mis à rude épreuve. On a partagé joies, fiertés, questionnements, peines et déceptions et tant de beaux moments.
    Ce matin Marianne est allée chercher le pain à vélo et n’est jamais revenue. Un chauffard a pris sa vie.
    Je n’ai pas de mot pour dire la peine immense et la violence de la nouvelle. Marianne était une femme d’une incroyable rélisience, brillante, lucide, attentive, déterminée. Elle avait tant de fois fait face aux défis et épreuves que la vie avait mis sur son chemin, sans se laisser gagner par la haine ou la colère. Sans jamais se détourner de ses valeurs, de ce qu’elle avait tenté de bâtir par dessus tout.
    On avait prévu cette semaine un de ces goûters qu’on aimait tant, l’odeur des crêpes chaudes, les doigts pleins des confitures de leur jardin, à partager en douceur et sincérité les émerveillements, les doutes, les difficultés de l’année écoulée. Il n’y aura plus de goûter, de visite de chantier, de pressées de pommes ou d’atelier de savon. Plus de rire, de débats jusqu’au bout de la nuit sur ce monde qu’on essaie d’inventer face à celui qui part en vrille, plus de larmes et de réconfort mutuel.
    Enfin si, des larmes, des larmes infinies, impossibles à sécher.
    Marianne, Erwan, vous qui avez tant de fois eu les mots pour nous soutenir dans les moments durs, qui avez été notre refuge. Je me sens impuissante à trouver à mon tour les mots justes face à une telle ignominie.
    Il reste tout ce qu’on a partagé, tous ces moments resterons précieusement dans nos cœurs. Personne ne pourra nous l’enlever.
    Et promis, on respectera tes volontés : pas de gerbes de fleurs, de grande cérémonie, pas de chichi, ça ne te ressemblerait pas. Mais au pommé cette année, on chantera pour toi autour du feu et on ravivera dans nos cœurs chahutés la flamme des jours heureux. Pour ne pas oublier, pour ne pas laisser la tristesse gagner... Et bien sûr, tu veilleras sur nous de là haut.
    Ici où tout est triste, on prendra soin de ce que vous avez construit et de notre ami Erwan qui devra vivre avec l’absence infinie, la peine absolue et éternelle de cette journée sans retour en arrière possible. On lui tiendra la main sur le chemin vers l’appétit de la vie, que tu savais tant nous transmettre. Sur ce chemin, je te le promets, on ne le laissera pas seul.
    Repose en paix Marianne, avec tout notre amour

    Perso, j’ai ma voiture dans le garage depuis un an, mais je n’arrive pas à me résoudre à la vendre  : parce que pour l’instant, passer au vélo, même en ville, ça revient à se faire agresser en permanence, à risquer très concrètement sa peau, parce que je n’ai toujours pas trouvé de toubib traitant et que s’il faut, faudra faire 15 ou 20 km pour en trouver un, ce qui est totalement aberrant…

    J’en ai ras le cul de la civilisation de la bagnole…

  • Incendie dans les monts d’Arrée : la chapelle du Mont-Saint-Michel de Brasparts menacée par les flammes - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/monts-d-arree-incendie-en-cours-a-brasparts-18-07-2022-13116227.php


    L’incendie se propage, non loin de la chapelle du Mont-Saint-Michel de Brasparts.
    Photo Lionel Le Saux

    L’incendie s’est déclaré en milieu d’après-midi avant de s’étendre à une prairie.
    Un incendie s’est déclaré ce lundi en milieu d’après-midi dans les monts d’Arrée, au niveau de Brasparts. Le feu a démarré à la maison des artisans et se serait propagé aux champs : il menace désormais la chapelle du Mont-Saint-Michel de Brasparts, et s’étend en direction de Commana à cause du vent.

    Une dizaine de camions de pompiers sont présents sur place, ainsi que Dragon 29 qui survole la zone. Ce feu « va durer », a affirmé un responsable de la Direction départementale de l’équipement (DDE), alors que le Sdis 29 a fait appel à tous les départements bretons.

    Des gendarmes sont également appelés en renforts, car plusieurs tronçons de routes ont été fermés à la circulation sur la D764, D42, D785 et la D30. Une déviation a été mise en place vers Saint-Rivoal.

    • Guipavas (Finistère), 18 juillet 2022.– Quinze départements de la façade atlantique ont été placés, le 18 juillet, en vigilance rouge pour canicule. Et dans l’ouest de la France, plus particulièrement en Bretagne administrative, de nombreux records absolus de chaleur sont tombés, selon Météo-France, dont certains dataient d’il y a plus de 70 ans.

      À Rennes, le thermomètre a atteint 40,5 °C (ancien record de 40,1 °C en juillet 2019) ; à Vannes, 40,2 °C (38,3 °C en août 2003) ; à Lannion, 40 °C (35,8 °C en juillet 2016) ; à Dinard, 40 °C (39,4 °C en août 2003) ; à Saint-Brieuc, 39,7 °C (38,1 °C en août 2003) ; à Brest, 39,3 °C (35,2 °C en juillet 1949) ; à Landivisiau, 39,1 °C (35,3 °C en août 2003) ; à Ploudalmézeau, 38,7 °C (33 °C en juillet 2022) ; à Groix, 37,9 °C (35,6 °C en juin 1976) ; à Ouessant, 31,5 °C (29,3 °C en août 2003). En tout, 35 stations météorologiques bretonnes, sur les 44 disposant d’un historique, ont battu leur record absolu de température.

      La commune de Bléruais (Ille-et-Vilaine), à proximité de la mythique forêt de Brocéliande, a quant à elle pulvérisé le record de température maximale enregistrée dans la péninsule, avec 41,6 °C.

      source : Mediapart

  • Des Bretons vent debout face à la crise du logement - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Des-Bretons-vent-debout-face-a-la

    Confrontés à la flambée des prix de l’immobilier, aux résidences secondaires qui pullulent et à un parc locatif gangrené par Airbnb, de nombreux Bretons galèrent à se loger. Une tendance qui, à moins d’être enrayée par une politique volontariste, n’est pas près de s’inverser. Mais collectifs et organisations politiques préparent la riposte.

    Rassemblement - Action : Stop à la crise du logement en Bretagne !
    http://www.rennes-info.org/Rassemblement-Action-Stop-a-la

    La crise du #logement en Bretagne atteint des niveaux jamais égalés. Il est nécessaire de se mobiliser afin d’obtenir des avancées concrètes. Impossible de passer à côté des nombreux témoignages de désespoir qui remplissent quotidiennement les colonnes de la presse locale.

    #gentrification #dispac'h #cqfd

    • Revendications de la coordination Un ti da bep hini :

      1- Intégrer la Région Bretagne dans la zone dite tendue et permettre ainsi aux communes de la Région Bretagne qui sont exclues de ce dispositif d’avoir accès à toutes les dispositions permises par le classement en zone tendue : mesure de compensation, encadrement et plafonnement des loyers, majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, etc . Les élu.e.s locales doivent prendre position puis se mobiliser pour obtenir ces outils et les utiliser.

      2- Le prélèvement de la taxe d’habitation sur les logements vacants partout où ce n’est pas encore fait à l’échelle intercommunale comme la loi le permet déjà et l’affectation du produit à des services d’hygiène et de sécurité, dotés de moyens pour contrôler la salubrité des logements mis en location. La Région Bretagne doit accompagner les collectivités locales intercommunales sur ce chantier qui palliera les faiblesses de l’Agence Régionale de Santé incapable, faute de moyens de l’État, de remplir sa mission de service public pour faire constater l’insalubrité de nombreux biens mis à la location.

      3- Une régulation forte de la location touristique et en particulier du système des plates-formes de location pour particuliers, au-delà des possibilités déjà existantes, en réservant par exemple ce type de location à la seule résidence principale du loueur.

      4- Un statut de résident.e réservant l’achat de logements ou de terrains aux personnes habitant le territoire depuis un certain temps, à l’échelle des pays, là où les résidences secondaires en excès posent de graves problèmes. Ce statut, sans aucune discrimination d’origine et sur la seule base de la résidence, permettra de faire baisser les prix et de rendre progressivement des pans entiers du territoire à de véritables habitant.e.s.

      5- L’impossibilité du vote des résident.e.s secondaires, qui peuvent représenter un poids électoral disproportionné dans les communes littorales.

      6- Un observatoire public du logement en Bretagne capable de fournir et d’actualiser les données fondamentales sur le logement : prix à l’achat et en location, part des résidences secondaires et logements vacants dans l’année écoulée, part des locations touristiques, vérifications de la légalité des annonces…

      7- L’utilisation du droit de préemption et d’expropriation en urgence pour garantir le droit au logement, là où des personnes sans abri ou mal logées côtoient des logements vides et où aucune autre solution satisfaisante n’existe ; le renforcement des capacités d’action financière de l’Établissement Public Foncier Régional qui aide les communes à préempter et acheter les friches et bâtiments mis en vente. Ainsi que le recours à la réquisition de biens vides à des fins d’habitat.

      8- L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement.

      9- Le calcul des minimas de logements sociaux sur l’ensemble des logements des communes, et non les seules résidences principales (à l’heure actuelle plus une commune compte de résidences secondaires, moins elle doit fournir de logements sociaux).

      10- La transparence sur l’impact écologique du tourisme sur la qualité l’eau et les capacités actuelles de traitement, notamment sur le littoral.

      11- La facilitation de l’habitat léger pour celles et ceux qui font ce choix, moins coûteux, écologique et plus facilement réversible que l’habitat en dur.

      12- L’application des droits des gens du voyage.

      13- L’inscription dans les documents d’urbanisme et de planification de la fin du bétonnage pour 2030 au plus tard, l’interdiction immédiate d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation dans les communes comptant plus de 10 % de logements vacants ou de résidences secondaires et dans les territoires les plus urbanisés.

    • À Quiberon, une opération « Plage Morte » contre la hausse de l’immobilier en Bretagne - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-quiberon-une-operation-plage-morte-contre-la-hausse-de-l-immobilier-e


      Des membres du collectif Dispach’, organisateur de la manifestation. Au centre, à gauche, Ewan Thébaud, le porte-parole du collectif.
      Le Télégramme/Emmanuel Aumonier

      Sur la grande plage de Quiberon (56), ce samedi, entre 12 h et 14 h, le collectif Dispac’h’a organisé une manifestation contre la hausse des prix du logement et l’érosion de la vie locale.

  • Covid-19 : la circulation de BA.5 en forte progression en France - Coronavirus - Le Télégramme

    Surprise ! … ou pas…

    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-les-dernieres-infos-en-bretagne-et-en-france-direct-14-09-2020

    Santé publique France ne communique pas le nombre de nouvelles contaminations enregistrées ce vendredi 10 juin, « suite à l’identification d’une anomalie dans le processus de transmission des données en amont ». Le taux d’incidence, lui, n’est pas impacté. Toujours en augmentation, il est ce vendredi 10 juin de 251,59 cas pour 100 000 habitants. 14 028 patients covid sont actuellement hospitalisés, dont 869 en réanimation (7 de moins qu’hier). 39 personnes sont mortes ces dernières 24h en France.

  • La crise du #logement en Bretagne à l’origine d’actions violentes ? - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/la-crise-du-logement-en-bretagne-a-l-origine-d-actions-violentes-27-05-

    En Bretagne, la problématique a été relancée de façon spectaculaire en 2018 par un collectif (Dispac’h) de jeunes touchés par ce phénomène. La radicalisation observée à Caurel « n’étonnerait pas » son porte-parole, Ewan Thébaud. « Ce n’est évidemment pas notre mode d’action, insiste-t-il. Mais on sent bien que le stade de l’exaspération est franchi. De plus en plus de précaires et de jeunes ne parviennent plus à se loger, conséquence de la spéculation immobilière dans notre région. La colère monte face à l’inaction politique pour traiter ce problème. » Dispac’h revendique désormais une cinquantaine de militants actifs « pour une Bretagne libre, socialiste, féministe et écologiste ».

    • Au Pays-Basque, on songe à légiférer. C’est tout de même incroyable qu’on soit toujours obligé d’en appeler à l’arbitrage de l’état pour réglementer la #spéculation ... 🙃

      https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/logement/reportage-au-pays-basque-la-crise-du-logement-electrise-la-campagne-des

      Depuis une trentaine d’années, la côte basque française connaît une pression foncière et immobilière phénoménale, liée à son attractivité touristique toujours plus forte. Ajoutez à cela la démocratisation du télétravail et le retour à la nature post-Covid de nombreux citadins et vous obtenez le cocktail qui a vu les prix de l’immobilier s’emballer, sans que plus personne ne semble en mesure d’enrayer le phénomène. A Biarritz par exemple, un studio de 25 m2 atteint facilement les 250 000 euros à la vente (soit 10 000 euros du mètre carré) ou les 600 euros mensuels en location. Des tarifs comparables à ceux de Paris.

      « Ici, le problème numéro un, ce n’est pas l’emploi, ce n’est pas la santé, c’est de se loger dignement », résume Benat Etchebest, fondateur de la coopérative de logements Etxalde. Et face à cette crise, les Basques sont bien décidés à mettre la pression sur les politiques, alors que les législatives approchent à grands pas (les 12 et 19 juin).

      #logement #loyer #pénurie

  • Né esclave et devenu député, Jean-Baptiste Belley meurt à Belle-Ile-en-Mer - Histoire - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/histoire/ne-esclave-et-devenu-depute-jean-baptiste-belley-meurt-a-belle-ile-en-m


    Sur ordre de Bonaparte, Belley, suspendu de ses fonctions, est transféré sans jugement à Belle-Ile-en-Mer en 1802 où il meurt trois ans plus tard.
    Photo François Destoc/Le Télégramme

    Peu connu de l’Histoire de France, Jean-Baptiste Belley, l’un des premiers députés noirs à la Convention (1793), est mort à Belle-Île-en-Mer, en 1805. Né esclave, il participera à la guerre d’indépendance des États-Unis, et à la Révolution française.

    Destin exceptionnel, et peu connu, que celui de Jean-Baptiste Belley. Député élu à la Convention en 1793, il est né esclave mais on ne sait pas exactement où, ni quand. À Gorée au Sénégal, ou à Saint-Domingue (actuel Haïti) ? En 1746, 1747 ou 1755 ? Les sources varient, et les témoignages du premier concerné également. Il n’en reste pas moins qu’il faisait partie des « nègres libérés » (devenus libres), qui ont connu une ascension sociale à cette époque à Saint-Domingue et qui revendiquaient l’égalité des droits, mais pas l’abolition de l’esclavage. Belley lui-même, une fois libre, a acheté au moins deux esclaves. Il s’est libéré « par son travail » : il est perruquier.

    Son courage salué par un surnom
    Autre fait certain : il participe à la guerre d’indépendance des États-Unis avec un contingent de volontaires noirs libres de Saint-Domingue, en 1777. Il rentre à Cap-Français, aujourd’hui Cap-Haïtien, avec un surnom, « Mars », en référence au dieu de la guerre et au courage dont il a fait preuve au combat. Il semble jouir d’une certaine réputation dans sa communauté. La Révolution française bouleverse la vie des colonies. Colons blancs d’un côté, soutenus par un fort lobby en métropole et qui refusent la diffusion de la Déclaration des droits de l’Homme sur l’île. Désormais libres, les noirs revendiquent l’égalité. Esclaves qui se révoltent massivement en 1791 pour exiger l’abolition. Et lorsque les colons tentent de prendre le pouvoir à Saint-Domingue, avec l’appui des Anglais, le capitaine Belley prend les armes pour aider les commissaires de la République à faire face, victorieusement. Il reçoit six blessures dans ces combats.

    Arrivée triomphale à Paris
    Saint-Domingue élit six députés à la Convention, en septembre 1793. Trois rallient Paris, via les États-Unis, dans des conditions rocambolesques. À Philadelphie, Belley est pris à partie par des colons qui refusent de voir un noir occuper un poste de pouvoir : « Quand on sait sauver les Blancs et les défendre, on peut bien les commander », répond-il.

    L’arrivée des trois députés, un blanc, un métis et un noir, est triomphale à Paris et l’abolition de l’esclavage est votée dès le lendemain. Jean-Baptiste Belley en est devenu un défenseur. Il libère les esclaves qu’il possède alors. Les sources manquent pour connaître l’évolution de ses idées mais la mesure permet aussi d’assurer le ralliement des esclaves à la République, et la défense de l’île de Saint-Domingue face aux puissances étrangères.

    Écarté par Bonaparte
    Jean-Baptiste Belley ne semble pas avoir eu une activité parlementaire foisonnante, mais il a fait face au lobby des colonies à Paris. Il rallie les Jacobins et survit à la mort de Robespierre dont il défend, cependant, la mémoire. En juin 1797, il retourne à Saint-Domingue où il met ses talents de militaire au service de la République puis du Consulat (1799). Mais Bonaparte, sensible à la pression des colons représentés à Paris par son épouse Joséphine de Beauharnais, annule l’abolition de l’esclavage en 1802. Il écarte les officiers noirs : « Ne pas souffrir qu’aucun Noir ayant eu le grade au-dessus de capitaine reste dans l’île », ordonne-t-il en octobre 1801. Belley est suspendu de ses fonctions, mis à la retraite et transféré, sans jugement, en résidence surveillée à Belle-Île-en-Mer jusqu’au 6 août 1805, date de sa mort. S’il semble avoir bénéficié d’une semi-liberté, il ne pouvait quitter l’île.

    Un portrait de Girodet
    Son portrait de pied, dans son costume de député, peint par Girodet en 1797, reste une référence dans l’Histoire de la peinture, car c’est une des premières représentations d’une personne noire en tant que sujet principal d’une œuvre.

    Jean-Baptiste Belley faisait partie des premiers députés français noirs ou métis.

    Arrivé en France avec un autre député de Saint-Domingue, Jean-Baptiste Mills, un métis, il reste un symbole de l’abolition de l’esclavage. et de fidélité à la République dont il n’a été récompensé ni par Bonaparte, ni par la postérité.

    • Jean-Baptiste Belley, député de Saint-Domingue à la Convention (1747-1805), par Anne-Louis Girodet de Roussy Trioson (1767-1824).

      Jean-Baptiste Belley, député de Saint-Domingue à la Convention | Histoire et analyse d’images et oeuvres
      https://histoire-image.org/fr/etudes/jean-baptiste-belley-depute-saint-domingue-convention

      L’étrangeté du Noir
      Le portrait de Jean-Baptiste Belley, en pied, sur fond de ciel bleu nuageux, devant le paysage de sa circonscription de Saint-Domingue, n’innove pas seulement par son esthétique somptueuse. Anne-Louis Girodet peint, en représentant officiel de la République, ce Noir en costume d’apparat dont le mandat vient de s’achever, alors même que les colons profitent de la réaction royaliste pour évincer tous les députés de couleur des assemblées du Directoire. A 50 ans, le visage sérieux, Belley est accoudé avec aisance au socle du buste de l’abbé Guillaume Raynal, sculpté par Espercieux. L’artiste fait de lui le vivant symbole de l’émancipation des Noirs annoncée par le philosophe.

      La figure de ce Noir, exposée à Paris, en 1797 et en 1798, suscite une véritable fascination dans le public. L’artiste a placé de trois-quarts la tête, objet de la curiosité générale, à cette époque où l’on compare les caractéristiques morphologiques des blancs, des noirs et des singes. Rejetant en arrière des cheveux crépus déjà grisonnants, le visage osseux, au nez aplati, est éclairé par des yeux très vifs ; la mâchoire puissante ne présente aucun prognathisme.

      Le contraste entre le costume, si extraordinairement raffiné qu’il évoque à lui seul la culture européenne, et le faciès sombre du modèle fait ressortir l’étrange différence de cet homme noir. Ce costume de député à la Convention, rappelle aussi que Belley a connu son heure de gloire lors de la première abolition de l’esclavage, en 1794. Les trois couleurs républicaines, qui ceignent la taille et le chapeau sont fondues dans des dégradés pastel et laissent tout le contraste chromatique au rapport entre le noir et le blanc. Les tonalités subtilement dégradées du visage noir de Belley ressortent contre le marbre blanc de la sculpture, comme sa longue main brune sur la culotte claire.

    • Le tableau d’Anne-Louis Girodet : Guillaume-Thomas Raynal et Jean-Baptiste Belley. La réhabilitation du philosophe ? | Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-outre-mers-2015-1-page-103.htm

      […]
      Des trois députés élus dans ce contexte radicalement nouveau, il était le seul Noir, Mills étant mulâtre et Dufaÿ blanc. La présence d’un homme noir parmi les députés siégeant à la Convention nationale à Paris fit grand effet, c’était en quelque sorte la réalisation de la « prophétie » de Sonthonax que personne n’avait prise au sérieux au moment de sa publication dans le Journal de Paris du 25 septembre 1790, où l’on pouvait lire ce passage : « Oui, nous osons prédire avec confiance, un temps viendra, et le jour n’est pas loin où l’on verra un Africain à tête crépue, sans autre recommandation que son bon sens et sa vertu, venir participer à la législation dans le sein de nos Assemblées nationales ».
      […]
      Ainsi, la Révolution des Noirs siégeait désormais au sein de l’Assemblée nationale, elle-même issue de la Révolution des Droits de l’homme commencée en 1789 à Paris. Belley, représenté par Girodet, rompait de façon spectaculaire avec l’image jusqu’alors dominante du Noir esclave, suppliant à genoux les « °Amis des Noirs° » de le reconnaître comme un frère, ou du domestique en livrée tel que présenté sur de nombreux tableaux de la fin de l’Ancien Régime, ou encore à demi-nu dans la nature africaine sauvage. Ici, à l’opposé, il portait les attributs de la souveraineté nationale, ceux du Législateur, incarnation même de la Révolution française, la loi étant désormais « l’expression de la volonté générale ». Assurément, c’était une mutation majeure dans la représentation du « non blanc » .
      […]
      De retour à Saint-Domingue fin 1801 avec l’expédition Leclerc, promu au grade de chef de brigade de la gendarmerie, Belley fut destitué de son commandement dès le 12 avril 1802 en application des instructions secrètes de Bonaparte selon lesquelles on réorganiserait la gendarmerie en appliquant cette consigne : « Ne pas souffrir qu’aucun Noir ayant eu le grade au-dessus de capitaine reste dans l’île ». Arrivé à Brest le 16 juillet suivant, il est incarcéré au fort de Belle-Île le 20 juillet, où il meurt le 6 août 1805. Entre-temps, les armées « indigènes » de Saint-Domingue avaient vaincu les troupes de Bonaparte àVertières, le 18 novembre 1803, et la colonie française avait fait place à la République indépendante d’Haïti, proclamée le 1er janvier 1804.

    • Il y a aussi le père d’Alexandre Dumas, le général Thomas Alexandre Dumas (1762-1806) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Alexandre_Dumas

      L’actuelle exposition du musée Fabre (#Montpellier) consacrée à Louis Gauffier présente son portrait en chausseur avec ses chiens, réalisé en 1801 :

      L’expo ici :
      https://musee.info/Le-Voyage-en-Italie-de-Louis-Gauffier

      et l’audioguide du tableau qui résume sa vie :
      https://musee.info/IMG/mp3/38_gauffier_dumas.wav.mp3

    • Voir aussi le très intéressant Portrait d’une femme noire, par une femme artiste, Marie-Guillemine Benoist, présenté au salon de 1800 :

      Le portrait du député Belley, présenté en 1797 et 1798, a fasciné le public. Pourtant, représenter un Noir n’est pas alors un sujet noble, et semble plus incongru encore de la part d’une femme dont on attend des sujets charmants, familiaux ou intimistes. En présentant ce portrait de femme noire qui renoue avec le style néoclassique, au Salon de 1800, Madame Benoist démontre ses capacités et triomphe du même coup des conventions sur le rôle dévolu aux femmes artistes.