Hen : Sverige får officielt ord uden køn

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  • Hen [pronom] : en suédois, désigne indifféremment un homme ou une femme - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/04/20/hen-pronom-en-suedois-designe-indifferemment-un-homme-ou-une-femme_125393

    Mercredi dernier, le pronom neutre « hen » a fait son entrée dans le dictionnaire de l’Académie suédoise - la même qui attribue chaque année le Nobel de littérature. Ni « il » (« han » en suédois) ni « elle » (« hon »), « hen » est un pronom neutre qui désigne une personne sans s’embarrasser de son sexe.

    Le mot – une pure invention linguistique - apparaît dans les milieux féministes des années 60. Ce néologisme pourrait avoir été inspiré du « hän » finnois, une langue qui possède, elle, un pronom neutre signifiant « il ou elle ». Il s’agit alors de simplifier la langue (en ne recourant plus aux formules plus lourdes « il/elle » ou « il ou elle ») et d’éviter d’utiliser le genre masculin, qui s’applique par défaut comme en français, dans les cas où le sexe des personnes que l’on veut désigner n’est pas connu ou pas pertinent. Comme dans les phrases administratives du genre : « L’électeur devra signer la feuille d’émargement. » « Le candidat à cette offre d’emploi devra parfaitement parler l’anglais. »

    Rhâââ, « une pure invention linguistique » ! Comme si le langage n’était pas une invention... ah mais si c’est les féministes qui font évoluer le langage, c’est une pure invention (un truc un peu décalé) dans l’invention (celle qui fait tourner le monde) ! #grrr (après on a droit au quartier bobo)

    La France, elle, est loin d’avoir fait le cheminement suédois. « Pourtant la question de la langue est effectivement essentielle, souligne Anne-Emmanuelle Berger directrice de l’Institut du genre et chercheuse au Laboratoire d’études sur le genre et la sexualité (LEGS) du CNRS. Les inégalités et discriminations entre hommes et femmes ne sont pas seulement économiques et sociales, elles sont aussi culturelles et symboliques. Pour les corriger, il faut cesser d’invisibiliser les femmes dans la langue. » La chercheuse est plutôt optimiste : « Beaucoup d’universitaires par exemple ont, à l’écrit, adopté la forme "il/elle". »

    Mais aucun pronom sans genre ne s’est encore incrusté dans notre langue. Le pronom neutre « on » n’a pas cette fonction de déminage sexuel - sauf dans le livre L’opoponax, prix Medicis 1964, de la féministe Monique Wittig). Certain-e-s romancier-e-s, poètes, philosophes ou linguistes - français ou belges - ont avancé des propositions de pronoms communs. Dans Cyborg philosophie, penser contre les dualismes, Thierry Hoquet, prof de philosophie à Lyon III, invente ainsi le pronom indéterminé « ille » (illes ou pluriel) (1). D’autres ont proposé « iel », « yel » ou « ol », « celleux » (pour celles/ceux).

    #langage #neutralité_du_sexe #genre #féminisme

    • d’accord avec toi sur le caractère sexiste de « pur invention linguistique ». Cela étant il y bien une différence entre l’évolution du langage impliqué par le féminisme et les autres évolution : la première est conscientisé et volontaire, les autres sont inconscientes et invonlontaires.

    • Heu, depuis quand l’évolution d’une langue c’est l’évolution d’un dictionnaire ? L’évolution d’une langue c’est l’évolution des emplois du vocabulaire et de la grammaire dans les discours oraux et écrits de tout sorte qui sont produits (fictions, argumentations, conversations courantes etc.).

      Prenons un exemple trivial d’évolution linguistique : la tendance à supprimer le passé simple au profit du passé composé, y compris dans des contextes où son emploi était auparavent d’usage. Par exemple dans les récits. Il n’y a personne qui un jour s’est dit « tiens on va supprimer le passé simple pour telle ou telle raison ». Des gens ont pu le soutenir mais après coup, voyant que le passé simple devenait moins fréquent.

      De même les évolutions du sens d’un mot, d’une orthographe, d’une prononciation. Les crases, élisions et autre évolution morphologique… ne sont pas des actes conscientisés.

      En grec le η a eu avec le temps tendance à se prononcer de la même manière que le ι, ou d’une manière similaire. Et les scribes ont eu tendance à inverse les 2 lettres dans leur manuscrits. Il y a eu évolution de la langue … non porté par un actes volontaires.

      L’évolution du sens des mots est sans doute ce qui se rapproche le plus souvent du volontaire… mais c’est encore une cas assez rare.

    • Un article un peu moins sexiste et un peu plus sérieux qui explique bien les enjeux et les origine de ce pronom.

      En danois, donc gogol translate, et moi je traduirais quand j’auri le temps.

      Hen : Sverige får officielt ord uden køn | Nyhederne

      http://nyhederne.tv2.dk/udland/2015-04-11-hen-sverige-faar-officielt-ord-uden-koen

      Svenskerne er nu officielt ikke længere begrænset til at kendetegne mennesker som enten « han » eller « hun ».

      Svenskerne har nu tre muligheder, når de omtaler en person, efter at det kønsløse pronomen « hen » er blevet optaget i det svenske sprog.

    • Tiens, je tombe sur le papier de Politiken, encore beaucoup beaucoup mieux :
      Svenskerne vil ikke længere sige ’han’ eller ’hun’ - Politiken.dk

      http://politiken.dk/kultur/ECE1566463/svenskerne-vil-ikke-laengere-sige-han-eller-hun

      Mens vi i Danmark lever relativt fredeligt med at sige ’han’ om nogen, der både kan være en han og en hun, kører der lige nu en heftig debat i Sverige om, hvorvidt man i stedet bør bruge det kønsneutrale ’hen’.

      I løbet af de seneste måneder er der udkommet to kønsløse bøger. Nemlig romanen ’Selvpornografi. Akt 1’ af forfatteren Åsa Maria Kraft, der har afskaffet ’hun’ og ’han’ og i stedet bruger det neutrale ’hen’ om sine hovedpersoner.

    • a non, l’article porte sur 2 choses. 1) l’entrée dans un dictionnaire 2) le sens et l’emploi du terme « hen ». Ce qui relève de deux choses différentes.

    • et de fait l’article parle (certes avec bcp de biais) de l’emploi effectif du mot avant l’entrée dans le dictionnaire...et donc bien de l’évolution de la langue.