INDE • Ces ouvriers « indisciplinés » qui voulaient un syndicat

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    http://www.courrierinternational.com/article/2011/10/25/ces-ouvriers-indisciplines-qui-voulaient-un-syndicat

    Désormais, à l’usine de Manesar, le règlement recense 103 types de « fautes » - « passer trop de temps aux toilettes » et « bavarder » en sont deux exemples. Au cours d’une journée de travail, les ouvriers ont droit à deux pauses de sept minutes trente et à 30 minutes pour déjeuner (ou dîner). Mais la durée des pauses peut être réduite. « Cela ne me laisse pas le temps d’aller aux toilettes, de me changer et de courir à la cantine qui se trouve à 450 mètres, pour revenir à mon poste avant que la chaîne de montage ne se remette en route, » raconte Pradeep Kumar. Sur les postes de Maruti Suzuki, les ouvriers doivent exécuter leur tâche en 40 secondes.

    Sur les bulletins de salaire de Naresh et de la trentaine d’autres travailleurs suspendus apparaît ainsi en négatif la somme de 3 800 roupies, qui sera déduite du salaire suivant. « Par comparaison, la rémunération annuelle du PDG est passée de 4,73 millions de roupies [68 400 euros] en 2007-2008 à 24,5 millions [355 000 euros] en 2010-2011, soit 419 % d’augmentation », soulignent deux chercheurs, Prasenjit Bose et Sourindra Ghosh. C’est le contraste saisissant entre les aspirations d’une nouvelle génération de travailleurs et la montée en flèche des revenus de Maruti Suzuki qui a débouché sur la confrontation et la multiplication des grèves.

    #travail