Interview assez surréaliste (et qui verse quand même un poil dans la pédanterie, même si on peut comprendre l’idée de l’usage de la citation pour porter une parole collective) du Comité invisible, à l’occasion de la traduction d’ A nos amis en allemand.
Le Comité invisible donne (presque) une interview à un journal allemand - Rue89 - L’Obs
Depuis 2007, et malgré ses succès littéraires, le Comité invisible s’est toujours gardé d’apparaître publiquement ou de répondre à la moindre interview. Cette mise en retrait, au prétexte qu’ils ne seraient pas des « auteurs » mais une simple « instance d’énonciation stratégique pour le mouvement révolutionnaire », leur a cependant valu d’être la cible d’une des plus ahurissantes enquête de police de ces dernières décennies.
Making of
Sept ans après la publication de « L’Insurrection qui vient », le Comité invisible a signé cet automne un nouvel ouvrage, « A nos amis ». L’interview (très référencée...) accordée à Die Zeit est la seule prise de position publique du groupe à ce jour, en dehors de ses livres. Le site Lundi matin, lancé en décembre, nous a aimablement autorisés à republier la version française. Le titre et les liens ont été choisis par la rédaction. Rue89
Certains s’en souviendront, Michelle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, s’était ridiculisée en commanditant une improbable opération antiterroriste contre une commune de Corrèze. Malgré de nombreuses années d’enquête et l’audition du directeur de leur maison d’édition, l’élite de la police française n’est pas parvenu à arrêter ces « scribes » et dû relâcher l’un de leurs plus éloquents lecteurs, Julien Coupat.
Comme de nombreux confrères, Lundi matin avait déjà fait parvenir une demande d’interview aux éditions La Fabrique, en vain.
C’est donc à notre plus grand surprise, alors que nous consultions négligemment la presse allemande, que nous découvrîmes dans l’édition de Die Ziet du jeudi 23 avril une interview du Comité invisible. C’est, semble-t-il, à l’occasion de la parution en allemand de « An Unsere Freunde » ( « A nos amis ») que les pages culture du journal sont parvenus à transmettre leurs questions.