Représentation du territoire national et circulation des grains : le Système de distribution publique indien

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  • Représentation du territoire national et circulation des grains : le Système de distribution publique indien - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2011-1-page-26.htm

    Plusieurs fois par an, aux moments des récoltes de blé, de riz, mais aussi de canne à sucre, les campagnes de l’Inde sont traversées d’un fourmillement de charrettes, de camions, de négociants en grains, de trains remplis de sacs de jute bourrés de céréales. Marchés « réglementés » au Punjab, huttes construites pour la pesée des grains au Tamil Nadu abritent portefaix, paysans, marchands, transactions multiples, commissions plus ou moins légales, couture à gros fil de sacs de 70 kg. Rien de plus normal, pourrait-on dire, dans un pays où l’agriculture est encore pratiquée par la moitié de la population active. Pourtant, une bonne partie de cette agitation ne reflète nullement les activités du commerce privé et les logiques classiques de l’offre et de la demande : il s’agit en effet, pour un cinquième parfois de la production de blé et de riz, de flux institués à l’instigation de l’État. Une bonne partie des acteurs privés travaille de fait pour constituer des #stocks_publics de sécurité, qui puissent être redistribués à des prix subventionnés à la population indienne. Le système fonctionne parallèlement comme un soutien aux agriculteurs dans les zones de surproduction, qui ont grâce à l’État l’assurance de prix garantis. Certains trains circulent ainsi sur 3 000 km, du Punjab au Kerala, selon des itinéraires rendus complexes par la saturation saisonnière des infrastructures de transport (Landy, 2006).
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    #grains #alimentation #sécurité_alimentaire #redistribution #agriculture

  • Représentation du territoire national et circulation des #grains : le Système de distribution publique indien

    Plusieurs fois par an, aux moments des récoltes de blé, de riz, mais aussi de canne à sucre, les campagnes de l’Inde sont traversées d’un fourmillement de charrettes, de camions, de négociants en grains, de trains remplis de sacs de jute bourrés de céréales. Marchés « réglementés » au Punjab, huttes construites pour la pesée des grains au Tamil Nadu abritent portefaix, paysans, marchands, transactions multiples, commissions plus ou moins légales, couture à gros fil de sacs de 70 kg. Rien de plus normal, pourrait-on dire, dans un pays où l’agriculture est encore pratiquée par la moitié de la population active. Pourtant, une bonne partie de cette agitation ne reflète nullement les activités du commerce privé et les logiques classiques de l’offre et de la demande : il s’agit en effet, pour un cinquième parfois de la production de blé et de riz, de flux institués à l’instigation de l’État. Une bonne partie des acteurs privés travaille de fait pour constituer des stocks publics de sécurité, qui puissent être redistribués à des prix subventionnés à la population indienne. Le système fonctionne parallèlement comme un soutien aux agriculteurs dans les zones de surproduction, qui ont grâce à l’État l’assurance de prix garantis. Certains trains circulent ainsi sur 3 000 km, du Punjab au Kerala, selon des itinéraires rendus complexes par la saturation saisonnière des infrastructures de transport (Landy, 2006).

    http://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2011-1-page-26.htm
    #semences #agriculture #Inde
    cc @odilon