Pour la révolution… Marier la carpe technophile au lapin technophobe |La revue du Cube

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  • Pour la révolution… Marier la carpe technophile au lapin technophobe |La revue du Cube
    http://www.cuberevue.com/revolution-marier-carpe-technophile-au-lapin-technophobe/4083

    Quelle farce ! En 2015, même le plus technophile des niais de l’âge digital ne peut décemment accorder quelque crédit aux promesses paradisiaques des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) et de leurs émules en culottes de start-up.

    L’affaire semble classée, et La Revue du Cube renvoyée à ses chères études numériques. Et pourtant non. Car une ritournelle ne cesse de musiquer dans nos esprits, même les plus sceptiques. Et si l’addition de deux termes en pratique « négatifs », comme « révolution » et « positive », était susceptible d’aboutir à un résultat « positif » ? Et si l’on prenait cette « révolution positive » comme l’opportunité pour nos sociétés de muter sans violence de la destruction hypercapitaliste de la Terre et des âmes à une société post-capitaliste reposant sur le partage et le faire ensemble ? Et si l’enjeu était moins d’avaler a priori la pilule de la « révolution positive », par nature indigeste dès lors qu’elle est consommée aveuglément, que d’agir a posteriori pour qu’il y ait quelque chance que se concrétise peu à peu le rêve d’un futur meilleur ?

    #veille #GAFA

  • Pour la révolution… Marier la carpe technophile au lapin technophobe
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    Autrement dit : se donner les moyens de construire une autre société suppose à la fois la lucidité critique d’un Éric Sadin et le romantisme pragmatique d’un Michel Bauwens. Oui, au-delà de ses postures de prophète de l’Histoire, Éric Sadin a raison de nous alerter sur le conformisme tranquille de la « vie algorithmique »2 telle que nous la concoctent les GAFA et tous les soldats de chair et de logiciels de notre quotidien intégralement connecté, numérisé, mesuré, fiché, classé, estampillé et au final sans qualité, triste et insipide comme une armée de 0 et de 1. Oui, tout à l’inverse de Sadin et au risque d’une apparence de naïveté, le fondateur de la P2P Foundation Michel Bauwens a raison de nous éclairer sur le potentiel littéralement post-capitaliste du « peer to peer » au sens le plus large, des fablabs au crowdsourcing en passant par le logiciel libre, Wikipédia, les micro-usines, les hackers et les makers, etc.

    #Bernard_Stiegler #Michel_Bauwens #Numérique #Pair_à_pair #Politique #Économie_numérique #Éric_Sadin