Comment aborder la question du statut des femmes en Inde sans tomber dans le travers des clichés faciles ? De son statut d’éternelle mineure placée sous l’autorité de son père puis de sa belle-famille, de la valorisation de l’héritier mâle à l’#infanticide des filles, de la célèbre miss monde #Aishwarya_Rai aux tâcheronnes croisées sur les chantiers de Shining India, des petites filles privées de scolarisation à #Indira_Gandhi, qui accéda à la plus haute fonction de l’État dès 1966, et #Pratibha_Patil présidente de la République depuis 2007... que choisir dans ces tableaux opposés mais pourtant contemporains ? Si l’exception confirme la règle, il faut se garder de qualifier la #condition_féminine indienne en fonction des critères qui sont les nôtres, et surtout en fonction d’un modèle que nous considérons comme un objectif à atteindre : nous savons qu’il n’est pas réalisé ici mais observons la situation des femmes ailleurs comme s’il l’était. Si les valeurs de l’égalité, de la liberté et de la sécurité en constituent les fondements, sont-elles appliquées en Occident (ici) à toutes et en toutes circonstances ? De surcroît, il nous faut garder à l’esprit que notre mémoire est souvent « défaillante », notamment lorsque nous nous indignons du sort réservé aux femmes non occidentales... Les Françaises n’ont-elles pas obtenu le droit de vote qu’après la seconde guerre mondiale, bien longtemps après que les mouvements d’émancipation avaient fait leur apparition et si peu avant que les femmes indiennes l’obtiennent ! La question est délicate, prise entre les différentes dérives idéologiques possibles, les réalités pour autant qu’on puisse les établir et les illusions prophétiques à la Margaret Mead
▻http://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2008-1-page-57.htm.
#genre