• #Alexandre_Jacob, l’honnête cambrioleur » Le Procès Jacob
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2012/12/le-proces-jacob

    Conçu comme un journal de propagande à l’occasion et à l’approche du procès des Travailleurs de la Nuit (voir article : Le journal du peuple et d’Alexandre), Germinal ne cesse de présenter Jacob et ses co-accusés comme des vengeurs sociaux. Ce sont aussi des victimes de l’ordre bourgeois et du capital. La feuille libertaire amiénoise ne manque pas non plus, à l’instar de la presse nationale et régionale, de rendre compte longuement des débats, souvent houleux, dans la salle d’audience du palais d’injustice de la cité picarde. L’article relatant le procès Jacob s’étale sur deux pages dans le numéro 11 en date du 19 au 25 mars 1905. Il est signé A.B. et reflète bien l’esprit individualiste de l’équipe du journal qui n’a pas eu le droit d’entrer dans le tribunal pour assister au spectacle. Le papier reprend alors les informations (dialogue, déclarations, réparties, etc.) données par Le petit parisien ou Le petit journal mais il en tire des conclusions spécifiquement anarchistes. De fait, les discussions ne peuvent tourner qu’à l’avantage de l’honnête cambrioleur même si ce dernier est expulsé au début de la 6e audience, le mardi 14 mars, après une manœuvre estimée inique du président Wehekind. Le prévenu ne pourra donc placer sa fameuse déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?. Mais Germinal, qui la publie en Une, n’hésite pas à souligner que la prestation du criminel Jacob ainsi que la propagande active que l’équipe du journal mène en dehors du tribunal finissent par porter leurs fruits. L’arsenal policier, chargé d’assurer la sécurité dans une ville en état de siège, ne parviendrait pas, en effet, à contenir une foule désormais acquise aux illégalistes. Remarquons l’évidente contradiction avec l’article Au peuple souverain de Jules Ouin dans le même numéro qui, justement, s’en prenait à une foule moutonnière désespérément soumise et réclamant son lot de sang. Les sources policières montrent alors, elles aussi, le retournement de situation … et les cris de A mort ! sont désormais vite étouffés par eux de Vive Jacob ! ou Vive l’anarchie !. Des incidents finissent même par éclater au passage des fourgons cellulaires ramenant les inculpés à la prison de Bicêtre le lundi 13 mars. Germinal peut ainsi être content de l’actif travail de propagande accompli. Mais, bien sûr, le journal anarchiste ne se fait aucun doute quant au verdict à venir.

  • Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur » Salut à Toi camarade
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2012/05/salut-a-toi-camarade

    Il avait connu Mauricius, Jacob, Lecoin, Faure et plein d’autres encore ; il était la mémoire de cette idée libertaire venue de la fin du XIX et du XXe siècles ; il avait l’âme ouverte sur les hommes et sur l’anarchie ; il avait une maîtrise parfaite de la langue française alors qu’il n’avait pas usé ses fonds de culotte bien longtemps sur les bancs de l’école républicaine ; un coeur gros et des yeux qui pétillent sans pour autant se faire d’illusion sur la nature dégueulasse de nos sociétés modernes ; nous l’avions rencontré trois fois et éprouvé immédiatement une indéfectible amitié, un profond respect devant cette sagesse bonhomme, cette finesse sans dieu ni maître, cet esprit libre ; il nous avait raconté son ami Marius ; Suzanne nous servait du café et nous avions causé, chez lui au pied de la Butte à Paris ; il avait 100 ans et il est mort le 6 mai dernier. Salut #Pierre-Valentin_Berthier. Tcho l’ami.

  • Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur » Archive du blog » Marius et l’illégalisme
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2012/04/marius-et-lillegalisme

    La revue Solidarité met Marius Jacob dans une espèce d’impasse dialectique. Pouvons-nous reprocher à un article sur Marius Jacob et l’illégalisme le fait de s’appuyer en 2006 sur les biographies existantes à l’époque ? Certes non. On peut toutefois relever le manque de recul face aux extraordinaires aventures du voleur Jacob développées dans les dits ouvrages à prétention historique. Dommageable est cette perspective parce qu’elle nuit à l’intéressante interprétation des actes que produit en deuxième partie le papier paru dans le n°26 de la revue trimestrielle Solidarité du SIA de Caen en novembre 2006. L’analyse ouvre un débat : celui de la pertinence du vol comme acte révolutionnaire. Elle le clôt hélas aussi : ce ne serait qu’un moyen parmi tant d’autres.

  • Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur » Archive du blog » Où trouver Jacob ?
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2012/04/ou-trouver-jacob

    La question peut paraître farfelue mais restreindre la réponse au seul boulevard des allongés de Reuilly dans l’Indre n’apporterait quasiment aucun élément de compréhension sur l’homme. Il se pourrait même que la vision que l’on en ait puisse être déformer par les propos d’historiens locaux ou prétendus tels. Il nous a semblé utile, au bout de quatre années d’investigations jacobiennes, de donner au visiteur du blog de l’honnête cambrioleur une liste, plus ou moins complète, de lieux et de livres où l’on est presque sûr d’aborder l’illégaliste, le bagnard et le marchand forain. Ecce Alexandre Marius Jacob.

  • Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur » Archive du blog » Tintin au pays du voleur
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2012/03/tintin-au-pays-du-voleur

    Nous savons nuisible la lupinose parce qu’elle déforme l’image de l’illégaliste Jacob, devenant un aventurier hors norme, le faisant inspirateur du gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc. Qu’en est-il de la Tintinite que nous avons récemment découvert, grâce aux bons soins de Marianne et Laurent, dans le journal d’expression libertaire de la région Nord-Picardie, L’Aminoir ? La feuille, sortie à environ un millier d’exemplaires des imprimeries Vere à Lille, boulevard Victor Hugo, ne connait que 4 numéros de mars 1980 à janvier 1981. Elle renait au printemps 1982 (1 numéro) et à l’hiver 1983 (1 numéro). Dès le n°2, de mai - juin 1980, les 22 abonnés peuvent découvrir les 3 premières planches d’une bande-dessinée narrant la vie édifiante de l’honnête cambrioleur. Alexandre Jacob, prénommé ici Marius, revêt les traits du célèbre héros de BD imaginé par Hergé. Mais nous ne saurons pas la fin des aventures de Tintin au pays du voleur. La 4e planche paraît dans le 4e et dernier numéro, celui de janvier 1981, de L’Aminoir.

  • Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur » Archive du blog » Du vol légal en cour d’assises
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2011/11/du-vol-legal-en-cour-dassises

    Germinal
    N°11
    Du 19 au 25 mars 1905
    Explications nécessaires
    Pour l’utilité des débats, la manifestation de la lumière, il est indispensable que les jurés aient connaissance de la provenance des objets volés.
    Il est indispensable que chaque témoin accusateur, chaque témoin cambriolé expose, explique et justifie la provenance des objets dont il s’arroge la propriété.
    Je voudrais qu’on expliquât d’où viennent ces milliers de kilos d’argenterie, d’orfèvrerie, de pierres précieuses, et comment il se fait que des hommes, nés plusieurs milliers d’années après la terre, possédassent une partie de cette terre.
    Je ne puis supposer qu’ils l’ont achetée car alors il faudrait dire à qui Est-ce, à Dieu ou aux hommes ?
    Avec quoi l’auraient-ils achetée ?
    Quand j’achète un pain, je donne .six sous, et on me traiterait en voleur si, possesseur du pain, je possédais encore les six sous.
    Comment se fait-il donc que ceux qui disent posséder la terre possèdent encore tout l’or ?
    Mystère !!!
    Je voudrais aussi qu’on expliquât au tribunal pourquoi et comment un homme peut posséder une peau de bête. Il l’a achetée, dit-il, à qui ? aux forêts vierges d’Amérique ? aux déserts d’Afrique ?
    Je voudrais enfin qu’on expliquât au Tribunal pourquoi et comment des hommes sont propriétaires de produits industriels fabriqués grâce au génie de Newton, Pascal, Galilée, Toricelli, Archimède, Arago, Papin, Descartes, etc., alors que d’autres qui y ont tout autant droit, sont obligés de payer à ceux qui se servent des inventions et découvertes de ces grands hommes, une contribution qu’on leur prend de force au besoin.
    Toutes ces questions seraient intéressantes et jetteraient la lumière sur les débats du procès des assises.
    De telles explications sont donc nécessaires
    Maurice Lucas.

  • Léon Pélissard - La Diane du prolétaire - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article87

    Depuis que le vieux temps et la belle nature
    Ont enfanté le monde et notre humanité ;
    Depuis que le soleil fait naître la verdure,
    Prolo tu n’as jamais connu la liberté !
    Les siècles aux pas lourds, apesenti par l’âge
    Ont passé sur le seuil de ton triste réduit
    Mais toujours ils ont vu dans leur pèlerinage
    Les prolos affamés dans le soleil qui luit.
    Ne sortiras-tu point de cette léthargie
    Où tu restes courbés sous le fardeau des lois ?
    Ne dresserais-tu point un trône à l’anarchie,
    Ecrasant à jamais la race des bourgeois ?
    Cette race de loups, qui t’impose et t’opprime,
    Exerce sur les tiens ses sales passions ;
    S’abreuve de ton sang, se vautre dans le crime,
    Asservit tes enfants, fusille tes garçons.
    Plus rien ne t’appartient dans le grand héritage
    Du banquet de la vie, hélas ! pauvre exilé.
    L’existence pour toi n’est qu’un cruel outrage
    Et la plainte soupire en ton souffle exhalé.
    O fils de l’astre d’or qui te chauffe et t’éclaire,
    Sache qu’il luit pour toi ce globe radieux.
    Apprends qu’à tous les pas que tu fais sur la terre
    Tu marches sur ton bien, le bien de tous les gueux.
    Assouvis en ce jour la vengeance et la haine
    Qui depuis si longtemps envahissent ton coeur
    Que ta puissante main, prête pour la bataille
    Porte partout la mort aux rangs des oppresseurs !
    Frappe ! Frappe ! Toujours d’estoc et de taille
    Jusqu’à l’extinction de tous tes affameurs.
    De tous ces vils bourgeois égorgés dans les villes
    Offre en l’hécatombe aux vivaces corbeaux
    Que toutes les prisons, infernales bastilles
    S’écroulent pour toujours sur leur corps en lambeaux
    L’anarchie aujourd’hui doit éclairer le monde,
    Au feu de la révolte allume son flambeau !
    Qu’elle règne partout sur la machine ronde,
    Dans le sang des tyrans colore son drapeau.

    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/wp-content/uploads/la-diane-du-proletaire.mp3

  • Léon Pélissard - Conseil à un pègre - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article88

    Aux audacieux, dit-on, la fortune est promise.
    Ce vieux dicton sera désormais ta devise.
    Mais, pour que ton travail soit bien exécuté,
    Tu diras « la prudence est mère de sûreté ».
    Cette prudence dit qu’à moins d’un cas extrême
    Tu ne dois te fier à d’autres qu’à toi-même.
    D’un voleur équivoque, évite le concours :
    Il est trop courageux et lâche tour à tour.
    Pour pégrer proprement et avec assurance,
    Il faut que tes plans soient bien tirés d’avance.
    Si les difficultés te tiennent en éveil,
    Passe une nuit dessus : la nuit porte conseil
    Pour la guerre aux châteaux tu ne seras pas chiche
    Respecte le prolo, dévalise le riche
    Comme un vrai chevalier du levier monseigneur
    Dépouille le bourgeois ce cynique voleur.
    Voilà en peu de mots la règle indispensable
    Qu’il te faut observer en pègre raisonnable.
    Pour faire ta fortune, ajoute à ce traité
    De la persévérance et de la volonté.

    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/wp-content/uploads/conseils-a-un-pegre.mp3