Asylums (book) - Wikipedia, the free encyclopedia

/Asylums_%28book%29

  • Les dangers de la #sécurité - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Les-dangers-de-la-securite.html
    A propos du livre Harvey Molotch, Against Security : How We Go Wrong at Airports, Subways, and Other Sites of Ambiguous Danger, Princeton, Princeton University Press, 2012.

    En réalité, la sécurité des passagers est inventée au quotidien par les travailleurs du métro eux-mêmes. Ainsi en va-t-il de ces chefs de stations qui déconnectent les tourniquets à la sortie des classes, pour que les enfants ne s’y trouvent pas coincés. C’est aussi le cas de ce conducteur qui désobéit aux instructions du centre de contrôle et laisse monter les passagers réfugiés sur le quai de la station du World Trade Center le jour des attentats du 11‑Septembre. En effet, les capacités d’invention que les acteurs mettent en jeu dans leur quotidien de travail ne disparaissent pas dans les situations de danger exceptionnel ; elles guident, au contraire, des réflexes souvent salvateurs. Toute politique publique de sécurité devrait donc viser à les préserver, ce qui est l’une des principales recommandations à laquelle aboutit Molotch en conclusion de ce chapitre stimulant.
    L’inquiétante transformation des aéroports

    Le quatrième chapitre prolonge cette réflexion sur la tension entre capacité de résilience des acteurs et les dispositifs bureaucratiques de sécurité en analysant les aéroports. Autrefois symboles de liberté captivant l’imagination populaire, ces lieux ont été transformés en machines de sécurité qui ressemblent à s’y méprendre aux institutions totales décrites par Erving Goffman (1968). Passer les contrôles de sécurité s’apparente aujourd’hui, mutatis mutandis, à entrer dans une prison. Ces mesures incitent les passagers à se conformer aux gestes précis qui sont exigés d’eux, plutôt que d’exercer leurs facultés d’observation sur ce qui se passe autour d’eux. Cette attitude serait pourtant bienvenue d’après l’auteur, dans la mesure où les files d’attentes aux contrôles représentent des cibles molles (soft targets), aisément accessibles pour d’éventuels attentats.

    Au demeurant, ces dispositifs sont à tout le moins injustes et inefficaces. Injustes car ceux qui ont suffisamment d’argent parviennent à se soustraire sans coup férir aux contrôles. Qu’ils soient enregistrés sur un programme de « voyageurs de confiance » (trusted travelers) ou bien qu’ils aient loué les services d’un jet privé, les riches n’ont pas à se soumettre aux fouilles. Injuste également car certains voyageurs sont plus contrôlés que d’autres. Les ressortissants de pays du Proche-Orient, bien sûr, mais aussi ceux qui ont acheté un billet simple, à la dernière minute et en espèces. Inefficaces, ensuite, car ces contrôles de sécurité n’ont joué aucun rôle dans la neutralisation d’attentats ciblant des avions. D’ailleurs, les opérateurs qui scrutent les écrans, par ennui ou lassitude, laissent passer de nombreux objets interdits : liquides, composants de bombes, voire armes à feu oubliées par leurs propriétaires. Et les techniques de profilage sur les comportements « anormaux » sont aisées à déjouer : il suffit de paraître « normal ».

    Ces mesures sont également néfastes. Une étude de l’université de Cornell a montré que ces contrôles de sécurité aux aéroports ont détourné un nombre massif de voyageurs du transport aérien aux États-Unis, surtout dans le corridor nord-est, où la voiture est une alternative plausible à l’avion. Cette étude estime à 2 300 le nombre de tués sur la route qui en a directement résulté pour la seule période 2001‑2002, soit presque l’équivalent du nombre de victimes du 11‑Septembre.

    • Asylums
      https://en.wikipedia.org/wiki/Asylums_%28book%29

      Asylums: Essays on the Social Situation of Mental Patients and Other Inmates is a 1961 book by sociologist Erving Goffman.[1][2] Asylums was a key text in the development of deinstitutionalization.[3] The book is one of the first sociological examinations of the social situation of mental patients, the hospital. Based on his participant observation field work, the book details Goffman’s theory of the “total institution” (principally in the example he gives, as the title of the book indicates, mental institutions) and the process by which it takes efforts to maintain predictable and regular behavior on the part of both “guard” and “captor,” suggesting that many of the features of such institutions serve the ritual function of ensuring that both classes of people know their function and social role, in other words of “institutionalizing” them.

      Ici on trouve quelques extraits du livre :
      http://studymore.org.uk/xgof.htm#Asylums

      #anti-psychiatrie