https://asialyst.com

  • Coronavirus au Vietnam : « Le port du masque est obligatoire sous peine d’une amende » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/11/vietnam-coronavirus-port-masque-obligatoire-amende

    Jean-André Santoni : Une série de mesures ont été prises pour contrôler la propagation de l’épidémie mais nous ne sommes pas confinés. La frontière avec la Chine a été fermée très tôt. Les rassemblements ont été progressivement interdits. Les lieux publics pouvant accueillir plus de 30 personnes sont désormais fermés. Les restaurants donnent de la nourriture à emporter mais il n’est plus possible d’y rester. J’en ai d’ailleurs fait l’expérience il y a quelques jours, les consignes n’étaient pas très claires : je suis allé dans un restaurant et la police est venue pour faire sortir les clients. Le port du masque est obligatoire dès la sortie du logement. Si on ne respecte pas cette consigne, on peut recevoir une amende équivalente à 12 euros. Il en faut aussi un pour rentrer dans les magasins. Par ailleurs, un membre du personnel prend la température à l’entrée et du gel hydroalcoolique est mis à disposition pour se laver les mains à l’entrée et à la sortie. Il n’y a pas de problème d’approvisionnement, sauf pour certains produits importés comme le fromage.

    Pour ceux qui pensent être contaminés ou avoir été en contact avec des gens contaminés, les consignes sont très strictes. Ils ont l’obligation de se déclarer au comité de quartier et sont mis en quarantaine dans des lieux gérés par le gouvernement, qui se charge de les héberger gratuitement, le plus souvent dans des casernes. J’ai eu des témoignages d’étrangers mis en quarantaine dans ces casernes, qui jugent les conditions d’hébergement très correctes. Ceux qui ne se déclarent pas ou n’obéissent pas à leur quarantaine risquent de lourdes peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. La police est très présente et surveille en permanence. Une application pour téléphone mobile appelée NCOVI a été diffusée vers le 10 mars dernier. Elle permet à la population de fournir des informations sur tous ceux qui présentent un risque de contamination (proches, voisins, contacts si on est soi-même contaminé ou s’il y a un soupçon de contamination). Cette application a eu un très gros succès.

    Les Vietnamiens sont en général très critiques à l’égard de leur gouvernement, en particulier dans le sud du pays. On y considère que ce sont les Vietnamiens du Nord qui gouvernent et le Sud qui fait tourner l’économie du pays. En ce qui concerne le coronavirus, le consensus national est fort. La politique du gouvernement est plébiscitée car elle donne manifestement de bons résultats. Le traçage des premières contaminations a été très rapide. Un village dans le Nord a été mis en confinement dès le début de l’épidémie parce qu’une Vietnamienne, revenue de Wuhan, était atteinte. Sur les chiffres officiels, quelques doutes s’expriment sur les réseaux sociaux mais ils sont très minoritaires. Je n’ai vu circuler aucun chiffrage alternatif.

    Une gestion de la crise sanitaire qui a l’air pas mal et ressemble aux pistes de déconfinement actuelles.

  • Littérature indienne : les mots des femmes - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/inde-litterature-indienne-mots-femmes

    Les femmes ont été de toutes les manifestations qui agitent l’Inde depuis décembre, quelles que soient leurs générations, confessions et classes sociales. Ces anonymes sont en première ligne, dans les facs, les veillées, sur les places publiques, comme organisatrices et participantes, mais aussi journalistes risquant leurs vies pour couvrir les violences notamment à Delhi. Leurs voix et leur présence viennent érailler un peu plus la société indienne patriarcale. Elles rappellent aussi que les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu social, aucun pays. En écho à ces voix du quotidien, deux ouvrages récemment traduits en langue française nous emmènent au sud de l’Inde, se répondent et nous bouleversent. A lire d’urgence.

    #littérature #Inde #patriarcat #femmes

  • Coronavirus : l’Inde pourra-t-elle contenir la pandémie ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/coronavirus-inde-contenir-pandemie

    Le 24 mars, les autorités de ce pays six fois plus étendu et vingt fois plus peuplé que la France ont décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. En Europe, cette annonce n’a pas fait la une des journaux… Sur les réseaux sociaux, et Twitter en particulier, le traitement de l’information était quant à lui partiel, plus à charge qu’autre chose, les vidéos les plus vues en relation avec ce sujet montrant des policiers indiens usant de leurs lathis (longues matraques en bois) pour juguler les mouvements de foules…

    Quelle a été la stratégie retenue par New Delhi ces derniers mois ? Les autorités indiennes ont instauré fin janvier le contrôle thermique de tous les passagers en provenance de Chine et de Hong Kong. Le 4 février, ce contrôle est devenu obligatoire pour tous les passagers arrivant de Singapour et de Thaïlande. À cette date, 21 aéroports indiens avaient contrôlé près de 100 000 passagers arrivant sur le sol indien. Aujourd’hui, cette volumétrie concerne 1,5 million de passagers ; des contrôles stricts sont en place dans la totalité des 34 aéroports internationaux desservant ce pays sous-continental*. Alors que les touristes et les voyageurs (d’affaires notamment) de retour d’Asie propageaient silencieusement – contre leur gré et sans le savoir, bien sûr – le virus en Europe, l’Inde, la Malaisie, les Philippines ou encore Singapour cessaient dès le 2 février de délivrer des visas à cette catégorie de voyageurs. Outre ces mesures, l’Inde a établi de nombreux centres de quarantaine gérés par le gouvernement dans les villes disposant d’aéroports internationaux et recevant des passagers en provenance de pays touchés par le coronavirus.
    Ce 4 avril, l’Inde recense 3 082 cas positifs de Covid-19 et 86 décès. Une volumétrie peu élevée qui s’expliquerait selon les spécialistes par le faible taux de dépistage. Comme pour nombre de nations – à commencer par la France -, la patrie de Gandhi a été confrontée à une pénurie de kits de dépistage, contraignant New Delhi à passer commande d’un million d’unités et à solliciter séparément l’OMS pour un million de kits supplémentaires. Cette assistance extérieure bienvenue autant que nécessaire se couple, comme dans l’Hexagone, d’un effort national visant à développer en parallèle la capacité indigène de production. Une entreprise de Pune, Mylab Discovery Solutions, a récemment mis au point le premier kit de test « Made in India ». Cette dernière serait à court terme en situation de produire 150 000 unités par semaine.

  • La Chine après le coronavirus : la longue marche vers la reprise économique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/05/chine-apres-coronavirus-longue-marche-reprise-economique

    La production industrielle a diminué de 13,5 % au cours des deux derniers mois, les investissements d’actifs fixes de 24,5 % et les ventes au détail de 20.5%. Les exportations libellées en yuans ont chuté de 15,9 %, tandis que les importations se sont contractées de 2,4 %. En plus de la baisse de l’indice des directeurs des achats des fabricants chinois, l’indice des prix à la production a baissé en moyenne de 5,3 % durant les deux premiers mois de 2020. Mis ensemble, ces deux index signalent une hausse substantielle des coûts/prix pour les consommateurs*.
    L’économie de la Chine était donc, et est probablement encore, en contraction. Cela pose problème pour le Parti-État qui dépend de la croissance économique constante ainsi que de sa capacité à produire des biens sociaux (fruits de cette croissance) pour maintenir sa légitimité politique auprès de sa population.

    #après ?

  • Coronavirus : Hong Kong s’isole face à la seconde vague de contamination en Asie - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/03/28/coronavirus-hong-kong-isole-face-seconde-vague-contamination-asie

    Riche d’une population prompte à se mobiliser ensemble contre le coronavirus, Hong Kong est souvent citée comme modèle en matière de contrôle de l’épidémie de Covid-19. De fait, la région administrative spéciale a jusqu’ici été relativement épargnée par la pandémie avec seulement 4 décès. Mais ce vendredi 27 mars, l’ancienne colonie britannique a répertorié 65 nouvelles personnes contaminées dans les dernières vingt-quatre heures, portant le total à 615 cas confirmés depuis janvier. Ces quinze derniers jours, le nombre de malades a triplé. En début de semaine, l’exécutif hongkongais a donc durci sa politique d’isolement en interdisant l’entrée du territoire aux visiteurs venant de l’étranger.

    Deuxième vague de l’épidémie, HK adopte des mesures de quarantaine des ressortissant·es rentrant de l’étranger et refusent les non-résident·es. Petite panique.

  • Olivier Da Lage : « L’Inde est déjà un régime autoritaire » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/09/17/olivier-da-lage-inde-deja-regime-autoritaire

    Comment est-il possible juridiquement d’exclure de la citoyenneté des Indiens musulmans qui sont des citoyens comme les autres ?
    Je vais faire une comparaison qui va peut-être vous surprendre. Quand la France a introduit la carte d’identité sécurisée, biométrique, un grand nombre de personnes âgées ont découvert qu’il leur fallait prouver qu’elles étaient françaises en cherchant des papiers très anciens. La France ne connaît pas les tremblements de terre, les inondations, les incendies qui détruisent les mairies, donc c’était une situation difficile mais pas inextricable. En Inde, où tous ces genres de catastrophe peuvent arriver et où l’état-civil ancien n’était pas tenu, beaucoup de gens ne seront tout simplement pas en mesure de prouver leur citoyenneté. Elles ne sont donc pas exclues parce qu’elles sont musulmanes ou parce qu’elles ne sont pas considérées comme de « bons citoyens », mais parce que l’examen ne permettra pas de prouver que ces personnes-là sont citoyens indiens. Donc, d’un manière douce en quelque sorte, une politique en réalité extrêmement brutale risque d’être mise en œuvre. Sur le terrain, beaucoup d’autorités locales comprennent très bien dans quelle direction on va. On sera indulgent pour certains et pas pour d’autres.
    Le pays se dirige-t-il vers une chasse aux musulmans généralisée ?
    Oui, et elle est encouragée de façon extrêmement ouverte par toute une série de personnalités dans les journaux, sur les réseaux sociaux, dans des déclarations lors de meetings. Je ne dis pas que cette chasse aura lieu. Il se peut que la Cour suprême et d’autres autorités judiciaires arrivent à restreindre les excès. Il se peut aussi que certaines personnes résistent. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que dans l’Inde d’aujourd’hui, tout ne vient pas d’en haut. Des instincts qui ont longtemps été bridés justement parce que les autorités véhiculaient d’une façon pas toujours sincère une image de laïcité et de respect du droit, eh bien aujourd’hui, les messages qui sont envoyés d’une manière directe ou subliminale, c’est : « Vous pouvez y aller ! On vous couvre ! » Et quand vous voyez les lynchages qui ont eu lieu sans être condamnés par les autorités ou qui n’ont été condamnés qu’un ou deux ans après, on peut comprendre vers quoi on va.

    Ça me rappelle un truc, ces élites et ce populo qui glissent ensemble...

    Un grand nombre d’Indiens se rappellent que le Congrès a terminé comme un parti corrompu avec des scandales épouvantables et qui veulent bien voir dans le gouvernement Modi certains excès mais avant tout, des gens très pragmatiques qui savent faire des affaires et même des politiques bonnes pour l’économie. On verra si cela fonctionne car pour l’instant, les réalités économiques ne sont pas au rendez-vous.

    Tous les voyants sont au rouge. Les derniers sont les chiffres de la croissance, qui ne sont que la résultante de tous les autres. Les investissements étrangers ont chuté après avoir été décollé de façon assez spectaculaire après l’arrivée au pouvoir de Modi en 2014, et sa campagne du « Make in India ». La démonétisation de 2016 a été un échec. Les autorités se défendaient en affirmant avoir lutté contre la corruption. Or tous les billets qui avaient disparu sont revenus dans le circuit. En revanche, cela a considérablement déstabilisé l’économie informelle qui compte énormément dans les productions indiennes.

    Le coup d’accélérateur sur la politique nationaliste n’est-il donc qu’une diversion pour faire oublier cette réalité économique mauvaise ?
    Ce n’est pas seulement une diversion parce que cela correspond à des convictions profondes du parti au pouvoir. Mais c’est en effet utilisé comme une diversion pour cacher des résultats économiques décevants. C’est pour cette raison qu’il y a une accélération de l’agenda idéologique, puisque si Modi avait pu faire campagne sur des résultats économiques très satisfaisants, je pense qu’il l’aurait fait davantage en 2019.

    C’est pas un article tout récent. #Inde

    • Et celle-là encore :

      Donc on est déjà dans un pays autoritaire, « illibéral » pour reprendre un terme qui a connu un succès depuis quelques années. Je comparerais Modi à Recep Tayyip Erdogan en Turquie. La démocratie n’est pas remise en cause, mais elle change de nature. Celui qui a la majorité a tous les pouvoirs. La démocratie n’est alors plus le respect des minorités mais le droit de la majorité.

      #macronisme indien ?

  • Coronavirus : la loi de la rumeur, de la contestation au racisme - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/02/08/coronavirus-chine-france-loi-rumeur-contestation-racisme

    En Chine, il est assez facile de constater qu’une information, dans la plus grande confusion, peut être jugée comme une rumeur ou une fake news, ce qui constitue une déformation et devient une désinformation. De ce fait, le gouvernement chinois décrète que l’inventeur d’une rumeur comme son diffuseur risquent d’être punis par la loi. Un exemple tout récent illustre bien l’application de cette politique de contrôle.
    Remontons la chronologie de cette épidémie de coronavirus :
    • Le 8 décembre 2019, le tout premier cas confirme une pneumonie aiguë provoquée par une infection inconnue à Wuhan.
    • Le 22 décembre, la municipalité organise une grande fête populaire au centre-ville avec plus de vingt mille participants.
    • Le 31 décembre, les autorités sanitaires de la capitale du Hubei confirment pour la première fois 27 cas d’infection avérée qui ont eu un contact direct avec le marché de fruits de mer de Huanan, dont 7 cas sévères. Selon les analyses biologiques, c’est une pneumonie virale.
    • Le 1er janvier 2020, le marché est fermé sur ordre municipal.
    • Dans la même journée, sur la plateforme de microblogs Weibo, le compte officiel de la police de Wuhan annonce l’arrestation de 8 personnes soupçonnées d’avoir diffusé des fausses informations. Ces personnes, dont on connaît l’identité aujourd’hui, ont écrit dans les différents groupes de discussion réservés aux chercheurs et aux médecins : « L’hôpital X a reçu une famille de 3 personnes qui ont les mêmes symptômes que ceux du SRAS » ; « 7 patients manifestent une infection semblable à celle du SRAS de 2003 dans l’Hôpital Y » ; « une autre épidémie de SRAS probable ».
    Ces 8 personnes sont toutes des médecins de formation. Certains exercent dans le service des maladies infectieuses à l’hôpital de Wuhan. Ces messages alarmants pourraient être interprétés comme la première analyse de ce nouveau virus dont à l’époque nul n’aurait osé imaginer une telle propagation : au moins 37 198 personnes contaminées et 811 morts pour la seule Chine ce 8 février – contre 348 morts et 5 900 cas de SRAS dans le pays en 2002-2003.

    Dans la ville de Wuhan, la transformation en rumeur des discussions privées entre les professionnels est un acte collectif signifiant le refus du silence du gouvernement et la colère contre l’absence d’intervention des autorités.

    L’OMS a attendu le 30 janvier pour qualifier l’épidémie de coronavirus d’urgence de santé publique de portée internationale. Mais bien avant cette décision très attendue par les Chinois, une autre décision, celle de mettre la ville de Wuhan en quarantaine à partir du 23 janvier, a suscité une méfiance envers les habitants ou les personnes originaires de la capitale provinciale du Hubei. Il faut même parler de diabolisation, le mot étant clairement utilisé sur les réseaux sociaux. Faciles à trouver, des photos prises par les habitants même des villes ou villages avoisinants montrent la construction de barricades en pierres ou en tronc d’arbre géant sur les grands axes routiers, comme si l’interruption totale de la circulation empêchait la propagation du virus. Plus encore, de nombreux témoignages attestent d’une méfiance croissante dans les autres grandes villes en Chine. Exemple à Pékin où un hôtel a refusé d’accueillir un client dont la carte d’identité indiquait son origine du Hubei. Il faut préciser que les internautes chinois sont révoltés de voir ces actes irrationnels dans leur pays, d’autant plus que la situation est analogue partout dans le monde.

    Les minorités ethniques sont souvent la cible de discrimination et de racisme. Depuis quelques années, les personnes originaires d’Asie vivant en France dénoncent un racisme sous-jacent au quotidien. Certains en font fi. Le vécu récent des Français issus de l’immigration montre clairement que le racisme y trouve un exutoire, et la crise sanitaire sa justification.

    #coronavirus #Chine #racisme #rumeur #censure

  • Podcast : « Xinjiang : quel avenir pour la population ouïghoure ? » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/11/23/podcast-xinjiang-quel-avenir-ouighours

    « Système orwellien », « région la plus surveillée du monde », « laboratoire du contrôle social chinois »… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la situation politique dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
    Située dans l’Extrême-Ouest chinois, frontalière de huit pays (dont le Pakistan et l’Afghanistan), la zone a toujours a fait l’objet d’une surveillance massive des autorités chinoises. Mais la pression sur les communautés musulmanes turcophones, principalement composées de Ouïghours (environ 10 millions d’habitants), semble atteindre un niveau jamais vu. L’utilisation de technologies de pointe (fichage génétique, recours massif à l’intelligence artificielle) s’associe à la mise en place d’un immense système de camps d’internement. Jusqu’à 1 million d’habitants, majoritairement ouïghours, pourrait y être détenus selon le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale. Depuis les « Xinjiang Papers », ces documents confidentiels impliquant Xi Jinping et révélés par le New York Times le 16 novembre dernier, le projet concentrationnaire de la Chine contre les Ouïgours ne peut plus être nié. Officiellement, Pékin, qui ne donne pas de chiffres, les décrit comme des « centres de formation professionnelle » destinés à combattre le séparatisme et l’Islamisme.

    #vidéo #documentaire #conférence #Chine #Ouïghours

  • Hong Kong : « Nous sommes tous au front » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/11/09/hong-kong-nous-sommes-tous-au-front-frontliner

    La police de #Hong_Kong a annoncé ce samedi avoir arrêté trois parlementaires pro-démocratie et a demandé à quatre autres de se présenter au commissariat pour être placés en état d’arrestation. Tous sont accusés de violences lors d’échauffourées au Conseil législatif en mai dernier, au moment où la dirigeante tentait de faire adopter en urgence une loi autorisant les extraditions vers la #Chine populaire. Depuis, la cheffe de l’exécutif hongkongais a retiré son texte, mais les #manifestations ont continué. La confrontation avec la #police s’est installée dans une violence systématique. David Bartel s’est entretenu avec un « frontliner », parmi ceux qui montent en première ligne au contact direct des forces de l’ordre.

  • Tuberculose : l’Inde face au fléau de l’antibiorésistance - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/10/26/inde-tuberculose-fleau-antibioresistance

    Le 9 octobre dernier s’ouvrait la conférence internationale du Fonds mondial contre le paludisme, le sida et la tuberculose. On le sait peu, mais c’est aujourd’hui cette dernière qui tue le plus dans le monde. Alors qu’elle concentre 27 % des malades, l’Inde fait face à un phénomène aggravant : la bactérie a muté et résiste aux antibiotiques. Enquête au cœur de cette nouvelle menace à Bombay.

    #santé #antibiotiques #Inde #it_has_begun

  • La Chine maritime et navale (7/7) : les touristes chinois sur tous les océans - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/10/12/chine-maritime-navale-7-7-touristes-chinois-sur-tous-oceans

    Le plus étonnant dans le tourisme maritime des Chinois, ce n’est pas seulement qu’ils inondent les plages de Qingdao à Phuket. Mais c’est à quel point la hausse du niveau vie et l’émergence d’une classe de super riches en Chine populaire ont fait exploser toutes les limites des océans. Du tourisme « patriotique » sur les îles disputées de la mer de Chine du Sud au tourisme en Antarctique, seul compte le besoin d’expérience ultime mêlé à la recherche de l’air le plus pur.

    Un article intéressant sur le #tourisme, cette manière de dépenser son fric quand on bénéficie d’une distribution inéquitable des richesses. (Détail : ça parle de la #Chine.)

    #mer_de_Chine aussi

  • Luttes pour la défense de l’environnement : les mômes font le job ... et se laissent manipuler.

    Lilly, 11 ans, veut débarrasser la Thaïlande du plastique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/07/05/lilly-11-ans-veut-debarrasser-thailande-plastique

    « Le directeur de Central a été le premier à m’écouter, raconte Lilly tout sourire. L’année dernière, il a accepté de mettre en place des « journées sans plastique », une fois par mois, pendant lesquels il ne distribue aucun sac jetable. Maintenant, ces « journées sans plastique » auront lieu une fois par semaine et l’enseigne ne donnera plus systématiquement de sac à la caisse. C’est génial ! » Dans la foulée de cette annonce, fin mai, d’autres grandes enseignes ont pris le pas comme Big C ou Villa. La petite fille ne compte néanmoins pas s’arrêter là. « Mon objectif maintenant, c’est de les convaincre de supprimer les sacs plastiques complètement ! »

    #storytelling #plastiques

  • Sommet Trump-Kim au Vietnam : un vague accord de paix à la place de la dénucléarisation ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2019/02/23/sommet-trump-kim-vietnam-vague-accord-paix-denuclearisation

    Du reste, son patron, que l’on a connu à maintes reprises plus exalté sinon ouvertement inconséquent, semble se montrer inhabituellement plus mesuré. « J’espère, a déclaré Donald Trump, que nous serons aussi chanceux que lors du premier sommet [de Singapour]. Mais, je ne suis pas pressé [vis-à-vis des avancées de la dénucléarisation du régime nord-coréen]. Nous ne voulons simplement plus qu’il y ait d’essais [nucléaires, balistiques]. »* Le président américain est bien loin de ses positions maximalistes entrevues un an plus tôt. Moins un sursaut de lucidité que l’évidence de devoir rabattre ses improbables prétentions face à un interlocuteur sur lequel le monde extérieur possède toujours fort peu de prises. Kim, de son côté, semble se targuer d’une position allant tranquillement en se renforçant. Selon Siegfried Hecker, professeur à Stanford et parmi les meilleurs spécialistes du dossier nucléaire nord-coréen, Pyongyang pourrait – sur la base de la production toujours en cours de matières fissiles – avoir fabriqué l’équivalent de sept armes nucléaires supplémentaires en 2018 alors même que le régime négociait sa « dénucléarisation » avec les États-Unis

    #vietnam #Corée #Géopolitique #nucléaire #trump

  • Chine : le pari de la voiture autonome, rêve ou cauchemar ? - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2019/01/07/chine-pari-voiture-autonome-reve-ou-cauchemar

    Super article très informatif.

    En Chine, les champions du numérique se livrent à une course de vitesse pour tester sur les routes leurs véhicules autonomes. Malgré la circulation engorgée et chaotique des mégalopoles chinoises, les investissements s’accélèrent avec le soutien du gouvernement. Le premier marché automobile de la planète pourrait bien, d’ici quelques années, mettre un logiciel dans le siège du conducteur. La route chinoise s’en trouverait transfigurée : pour les optimistes, l’automatisation favorisera les transports en commun et réduira les émissions de gaz à effet de serre. Pour les pessimistes, elle pourrait saturer les villes de voitures et aggraver une urbanisation déjà frénétique.

    #mobilité #transport #voiture_autonome #automobile

  • Kazakhs et Ouïgours dans l’enfer du goulag chinois
    https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/28/au-xinjiang-dans-l-univers-concentrationnaire-des-camps-chinois_5402864_3210


    Une femme tient le portrait d’un de ses proches disparu en Chine, dans les locaux de l’association Atajurt, à Almaty (Kazakhstan), le 4 décembre 2018.
    ROMAIN CHAMPALAUNE POUR LE MONDE

    Le régime chinois déporte en masse ces minorités dans des camps. « Le Monde » a pu recueillir les rares témoignages d’anciens détenus.

    En rangée, deux par deux, ils sont 500 détenus, que des gardes font monter dans des bus, cagoule sur la tête. Au bout du trajet, ils découvrent un nouveau camp d’internement, assez similaire à celui d’où ils viennent :
    « Il y avait des bâtiments neufs, et d’autres qui n’étaient pas finis. Il devait y avoir 3 000 personnes, beaucoup de Kazakhs comme moi, qui étaient nés en Chine et à qui on disait qu’ils n’auraient pas dû changer de nationalité. Des gens qui avaient utilisé WhatsApp. D’autres qui avaient dit “Assalamu alaykum” [“Que la paix soit sur vous” en arabe]. »

    Orinbek Koksebek, 38 ans, a passé cent vingt-cinq jours en détention en Chine début 2018 – mais il est incapable de dire combien dans l’un et l’autre des deux camps où il a été envoyé, à Tarbaghatay (Tacheng, en chinois), une sous-préfecture de l’ouest de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, là où la frontière chinoise avec le Kazakhstan fait un angle droit.

    Lui qui parle très mal le mandarin doit apprendre par cœur trois chansons : La Marche des volontaires (l’hymne national chinois) et deux chants maoïstes, L’Orient est rouge et Sans le Parti communiste, il n’y a pas de Chine nouvelle. Sinon, lui disent ses interrogateurs, il restera cinq ans en détention. A six reprises, il est envoyé au cachot, un espace noir, très étroit, pour vingt-quatre heures, nourri d’un seul beignet, sans eau.

    #paywall

  • #Populisme aux #Philippines : « Duterte est un cas d’école » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2018/12/21/populisme-philippines-duterte-cas-ecole

    Plus de 12 000 morts dans sa « Guerre contre la drogue », un goût pour la vulgarité, une misogynie affichée et des accointances avec Donald Trump… Aux Philippines, Rodrigo Duterte fait figure de stéréotype parmi les populistes asiatiques. Comme Thaksin Shinawatra en Thaïlande, Imran Khan au Pakistan ou Mahinda Rajapaksa au Sri Lanka… J.-W. Müller définit ainsi le populisme : l’attachement d’un dirigeant à se considérer comme le représentant du « vrai peuple ». À l’évidence, c’est l’un des phénomènes politiques dominants aujourd’hui en Asie. Entretien avec David Camroux, enseignant-chercheur à Sciences Po et à l’Université nationale du Vietnam.

  • L’Asie moins exposée aux crises économiques majeures - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2018/11/12/asie-connait-moins-crise-que-reste-du-monde

    ’Asie est moins exposée aux grands chocs que d’autres régions du monde. C’est la conclusion du dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques mondiales publié en octobre dernier. Ce rapport contient une analyse intéressante sur les pays ayant subi les chocs les plus violents au cours des 50 dernières années. L’Asie est, avec l’Europe, la région du monde la moins présente dans ce palmarès des catastrophes économiques.

    #asie #économie #asie-pacifique

  • Rapprochement intercoréen : la diplomatie des agrumes (et des champignons) - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2018/11/13/rapprochement-intercoreen-diplomatie-agrumes-champigons

    Le ballet des hercules C-130 aura duré deux jours. Depuis ce dimanche 11 novembre, ce sont près de 200 tonnes de mandarines sud-coréennes qui ont été livrées à Pyongyang via un pont aérien destiné à renforcer le rapprochement intercoréen. Un échange de bonnes intentions après les deux tonnes de champignons des pins envoyés par le Nord à Séoul en septembre dernier.
    Le palais présidentiel à Séoul.
    Ce sont des fruits dont on retrouve la trace dès le XIIIème siècle à la table des rois de Corée. Un fruit de saison rarement consommé en Corée du Nord, a expliqué le porte-parole de la Maison Bleue
    , et qui n’entrerait pas dans la liste des produits sous embargo de l’ONU. Un avis que ne partagent pas les conservateurs à Séoul. Au total : 20 000 cartons d’agrumes ont été avalés par les avions cargos de l’armée sud-coréenne pour être transportés en Corée du Nord. Une telle quantité s’apparente à de l’exportation, estiment celles et ceux qui voient d’un mauvais œil la politique de rapprochement vis-à-vis du voisin nord-coréen, menée par le président Moon Jae-in, et donc un geste qui violerait les sanctions imposées au régime de Pyongyang.

    #corée_du_sud #corée_du_nord

  • #Cinéma : «Marlina, la tueuse en quatre actes», un western féministe en Indonésie - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2018/11/15/cinema-marlina-la-tueuse-en-quatre-actes-western-feministe-indonesie

    Réalisé par la cinéaste indonésienne Mouly Surya, Marlina, la tueuse en quatre actes a surpris les spectateurs de la Quinzaine des Réalisateurs 2017 à Cannes. Ce western ultra-violent, qui emprunte à Quentin Tarantino et à Sergio Leone, met en scène la vengeance d’une femme sur l’île de Sumba.
    Attention, cet article dévoile des moments-clefs de l’intrigue, notamment la fin du film.

    Une femme seule, à cheval sur une route déserte, portant une tête humaine attachée à la selle. On pense à l’Ouest américain de Sergio Leone, mais c’est en Indonésie que se déroule Marlina, la tueuse en quatre actes, le dernier bijou de Mouly Surya. Sur l’île de Sumba, plus précisément. « Dans cette île à majorité animiste marapu, raconte la réalisatrice dans les médias, les habitants se baladent avec des sabres à la ceinture et la place de la femme est à la cuisine. »

    #cinéma_féministe #indonésie