Cet article est intéressant mais son analyse est radicale (le Comité international de la Quatrième Internationale se donne une mission révolutionnaire ). La politique américaine serait volontairement catastrophique et non du seul fait de l’incompétence des experts et des responsables américains et de leur crasse ignorance des autres pays et des autres cultures.
►https://www.wsws.org/fr/articles/2015/mai2015/pers-m14.shtml
Le lire me donne envie d’en discuter. (Je ne suis pas opposée à toutes les formes d’économies marchandes et de capitalismes). Pour faire court, pour moi la question est le contrôle du profit ou du surplus, pas sa genèse. La mondialisation financière a considérablement limité ce contrôle. Mais, malgré cela, j’ai du mal à concevoir que le pouvoir politique d’une société où l’on vote (Etats-Unis comme Iran) soit devenu totalement cynique, et « hors-sol » par rapport aux intérêts de ceux qui l’élisent. Il y a un côté trop manichéen dans cet article de Patrick Martin, qui pose pourtant de très réelles questions, pour ne pas avoir envie d’échanger dessus. Maintenant je ne sais pas si Seenthis est le lieu pour ça ...
Extrait de l’un des passages qui m’interroge le plus :
Depuis les attaques terroristes de 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, la politique étrangère et intérieure américaine est fondée sur le mensonge de la « guerre contre le terrorisme ». Selon ce scénario, des terroristes brutaux ont attaqué l’Amérique de manière totalement imprévisible, tuant près de 3000 personnes, ce qui a obligé le gouvernement américain à réagir en leur déclarant la guerre.
Ce mensonge a été nécessaire pour cacher les véritables origines des attaques du 11 septembre, dans le recrutement et la formation par la CIA de terroristes fondamentalistes – y compris Oussama ben Laden – pour la guerre en Afghanistan contre l’occupation militaire soviétique. Il a fallu dissimuler les connexions en cours entre les agences de renseignement américaines et Al-Qaïda, qui ont refait surface en Libye et en Syrie, où les forces d’Al-Qaïda sont un élément clé dans les opérations soutenues par les É.-U. pour des « changements de régime ».
Les attaques du 11 septembre ont fourni le prétexte non seulement pour les guerres américaines à l’étranger, mais pour l’énorme accumulation de pouvoirs d’État policier aux États-Unis : la création du département de la Sécurité intérieure ; du Northern Command du Pentagone ; la vaste expansion d’espionnage sur les télécommunications et l’Internet ; et les répétitions générales pour la dictature militaro-policière comme la répression qui a suivi l’attentat du marathon de Boston.
Toutes ces actions sont entraînées par la crise sociale, économique et politique grandissante du capitalisme américain et mondial. Il est impossible de maintenir des formes démocratiques de gouvernement dans une société où une fraction infime de la population monopolise pratiquement toute la richesse. Mais la poussée constante vers une dictature de l’oligarchie financière, dirigée contre les droits démocratiques du peuple américain, est présentée comme un effort pour protéger les Américains ordinaires de la menace du terrorisme.