• The sexting scandal no one sees - The Washington Post
    http://www.washingtonpost.com/news/the-intersect/wp/2015/04/28/the-sexting-scandal-no-one-sees/?postshare=511431345671065

    For female victims, sexting coercion was more traumatic even than “traditional forms of partner aggression,” like verbal abuse and physical violence. That toll makes sense to Cindy Southworth, the executive vice president of the National Network to End Domestic Violence, who points out that a nude picture lives in eternity — it’s an artifact of trauma, and an object of blackmail, that never goes away.

    #harcèlement #violence

    • You’re welcome, @philippe_de_jonckheere.

      Je supputais ces phénomènes depuis un moment, connaissant des jeunes plus âgés que ma fille et ayant noté leur manque total d’appréhension du concept d’intimité.
      L’intimité n’est pas ce que l’on a à cacher, mais ce qui est du ressort du personnel, de ce qui ne peut pas être rendu public. Je vois des gamins se faire de grandes déclarations d’amour sur Facebook sans avoir conscience du nombre de témoins. La virtualisation de leurs relations est une sorte d’extension de leur intimité sur la voie publique sans qu’ils en aient conscience alors même qu’ils ne saisissent pas encore toutes les représentations sociales cachées qui restent fortement implantées sous les discours émancipateurs.
      Le #sexisme a la peau dure dans les imaginaires et les gamines découvrent rapidement à leur dépend que leur liberté est très surveillée par une morale que l’on pensait disparue.

      Très difficile de parler de ces dissonances à quelqu’un qui entre dans l’âge des possibles. Encore plus difficile quand je lui ai donné une éducation libertaire et que je vois à quel point les vieux schémas hiérarchiques sont toujours dominants.
      Lui apprendre aussi à ne pas se faire manipuler dans sa naïveté sans la rendre cynique.

      Les gamines un peu plus âgées qu’elle sont clairement soumises à des codes moraux dissonants et écrasants à la fois : genre, la sodomie n’est pas optionnelle quand le petit mec dopé au porn l’exige, mais elle doit garder par ailleurs sa réserve pour ne pas passer pour une pute.
      C’est à peu près n’importe quoi.

    • Il y a trois ou quatre ans j’avais tant de mal à expliquer à ma charmante aînée que son utilisation de facebook m’apparaissait comme prématurée à la seule vue de ses pages qui contenaient à la fois des photographies d’elle et de ses amies pré pubères et celles nettement plus corsées de ses « amis » et autres contacts, pas tous clairement identifiables, qui étaient des contenus de personnes déjà un peu plus âgées. C’est curieux parce qu’une récente discussion justement sur le sujet m’indique que les conversations d’il y a cinq ans ne portent leurs fruits qu’aujourd’hui quand ma charmante aînée m’explique que parmi ses plus jeunes « amies » de Facebook, il y a sur leur profil des trucs qui ne sont pas nécessairement de leur âge.

      Du coup je me dis qu’il est largement temps que je lui parle aujourd’hu de choses qui risquent de la concerner prochainement, en m’y prenant avec un peu d’avance, ma démarche connaîtra peut-être le succès.

      Et de ce fait, je regrette déjà de devoir déflorer certains sujets. Ce n’est pas le moindre des désagréments de ce travail de déminage.

      Quant à la dernière partie de ton mesage sur le jeunes gens dopés à la pornographie, c’est un peu hors sujets, mais la chose est tout partculièrement épouvantable lorsque les jeunes gens sont apr aileurs handicapés mentaux et n’ont absolument aucun filtre entre ce qu’ils voient sur internet et la vie de tous les jours. J’ai récemment visité un établissement spécialisé dans lequel certains propos complètement à côté de la plaque de jeunes gens handicapés mentaux en disaient long sur le caractère obsessionnel de la pornographie dans leur esprit et l’impossibilité pour eux de s’opposer à la contagion de telles images sur la quotidien.