Travail : peut-on résister aux injonctions paradoxales sans péter un boulon ?
►http://www.telerama.fr/idees/travail-peut-on-resister-aux-injonctions-paradoxales-sans-peter-un-boulon,1
J’ai la réponse sur le bout de la langue, là.
Travail : peut-on résister aux injonctions paradoxales sans péter un boulon ?
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Option numéro un : développer des mécanismes de défense pour ne pas virer dingue. Enfermer ses doutes dans les profondeurs de son inconscient, ne plus penser par soi-même, rationaliser, se noyer dans le travail, refouler son moi et faire « comme si »… Quand une partie de soi accepte de se couler dans le moule tandis que l’autre se cache pour ne pas se laisser capter, « les psys parlent de personnalités "as if". Ce symptôme de psychopathologie est aujourd’hui devenu un phénomène social », avance Vincent de Gaulejac.
C’est en tout cas un jeu risqué qui peut même déboucher, dans les cas extrêmes, sur un sentiment de schizophrénie. Pas vraiment satisfaisant, donc, quoique moins coûteux à court terme qu’une résistance qui mobilise une énergie de tous les instants…
Option numéro deux : résister activement. Pour ne pas se laisser piéger, il faut pouvoir mettre à distance la violence institutionnelle par l’humour ou la dénonciation. Rire entre collègues de sa « médaille en chocolat », de « chiffres hystériques » ou d’« évaluation au doigt mouillé ». Désinvestir psychiquement le travail ou réinvestir des métiers qui font sens. Vénérer la lenteur plutôt que la vitesse, préférer la tranquillité au mouvement, renoncer à vouloir se dépasser…
#management #barbarie
sur ce thème voir ▻http://resurgences.net/une-alternative-au-management-la-mise-en-expression