Les statistiques françaises (rapport Inserm de novembre 2013)
Les Morts Maternelles en France, rapport du Comité National d’experts sur la Mortalité Maternelle 2007-2009
▻http://www.inserm.fr/espace-journalistes/mortalite-maternelle-diminution-de-la-mortalite-par-hemorragies
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extrait de l’avant-propos
Si ce constat général est rassurant, certains résultats doivent nous interpeller. L’excès de décès maternel chez les femmes d’Afrique subsaharienne ou dans la région Ile-De-France pose question dans un pays où l’accès aux soins pour tous reste une priorité. D’autant que la proportion de soins sub-optimaux est plus élevée chez ces femmes et pour les causes principales de décès que sont l’hémorragie du post-partum et l’hypertension artérielle. Ainsi, avec un taux global d’évitabilité aux environ de 50 %, les marges de progression existent.
La mortalité maternelle, même si elle est rare, reste un indicateur de qualité des soins et de la santé dans une population, même dans les pays à fort niveau socio-économique. Il est fondamental que les institutions et les professionnels s’approprient les résultats du CNEMM afin de mettre en place des actions d’améliorations tant à l’échelle de l’organisation des soins que clinique au niveau individuel.
[…]
Il est regrettable que, malgré ces aspects positifs, les difficultés de fonctionnement du CNEMM soient croissantes. Trouver des professionnels pour enquêter sur le terrain dans le respect des principes de confidentialité, obtenir l’accord des cliniciens en charge de la patiente au moment du décès, atteindre une proportion élevée de dossiers examinés sont des objectifs constants recherchés par l’équipe du CNEMM. Dans ce contexte, un soutien indéfectible de nos institutions est indispensable pour garantir la pérennité d’un dispositif qui a prouvé son efficacité dans l’amélioration des soins et de la santé des femmes.
… et de la Justification
Enfin, l’évolution actuelle du contexte obstétrical, notamment en France, en termes de profil sociodémographique et médical des mères (notamment femmes plus âgées, plus souvent obèses), de pratiques obstétricales (notamment plus de césariennes), et d’organisation de l’offre de soins en obstétrique (réduction du nombre et taille croissante des maternités), renforce encore la nécessité de disposer d’un indicateur permettant d’évaluer l’impact de ces
changements sur la santé maternelle. qualitative.