SOLIDARITÉ AVEC LES #TATARS DE #CRIMÉE, 71 ANS APRÈS LEUR #DÉPORTATION PAR #STALINE
En Crimée, après les persécutions tzaristes, les Tatars restés sur place auront des épreuves autrement plus difficiles à surmonter en plein milieu du XXe siècle. Dans la nuit du 18 mai 1944 quelque 200 000 Tatars furent entassés dans des wagons à bestiaux et déportés en Asie centrale, en Ouzbékistan surtout, sous l’accusation de collaboration avec les nazis, ce qui accélérera la russification de la région, les traces de la présence tatare ayant été progressivement effacées. En 1967, un décret soviétique a annulé les accusations portées contre les Tatars de Crimée, et d’autres peuples. Cependant, ce n’est qu’après le démantèlement de l’URSS en 1991, que les Tatars auront le droit revenir en Crimée, partie intégrante de l’Ukraine depuis 1954. Environ 250 000 aujourd’hui, ils représentent 12 % de la population contre 1 % dans les années 1980 et 20 % en 1938. La prise de contrôle de la péninsule par les autorités russes l’année dernière s’est traduite sur le champ par des pressions et des exactions à l’encontre les responsables culturels, politiques et religieux tatars qui, contrairement à d’autres, ont refusé pour la plupart de quitter les lieux et de se soumettre aux exigences des nouvelles autorités.
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