Une loi impose aux supermarchés de recycler leurs invendus alimentaires

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  • Une loi impose aux supermarchés de recycler leurs invendus alimentaires
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    Fait rarissime, les députés ont adopté à l’unanimité le 21 mai au soir, des amendements au projet de loi sur la transition énergétique qui visent à limiter le gaspillage alimentaire. Il sera désormais interdit aux distributeurs du secteur alimentaire de rendre leurs invendus impropres à la consommation. « Voir de l’eau de Javel déversée sur les poubelles des grandes surfaces avec des aliments consommables, ça scandalise », a souligné le député socialiste Guillaume Garot, auteur d’un rapport sur ce thème en (...)

    En bref

    / #Alimentation, #Société_de_consommation, #Politique

    • La loi n° 2016-138 du 11 février 2016 contre le gaspillage alimentaire votée à l’initiative d’élus, dont le conseiller municipal de Courbevoie Arash Derambarsh, contient plusieurs dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, notamment en les inondant d’eau de javel (lire notre article Lutte contre le gaspillage alimentaire : la loi du 11 février 2016)

      La loi de 2016 prévoit donc :

      – inscription dans le code de l’environnement d’une hiérarchie de la lutte contre le gaspillage alimentaire, allant de la prévention à la #méthanisation ;
      – obligation de recourir à une convention pour les dons réalisés entre un distributeur de denrées alimentaires et une association caritative ;
      – obligation pour les surfaces de plus de 400 m² de proposer, dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la loi, une convention de don à une ou plusieurs associations pour la reprise de leurs invendus alimentaires encore consommables ;
      – interdiction de la javellisation des invendus ;
      – information et éducation à la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les écoles ;
      – intégration de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans le reporting social et environnemental des entreprises.

      C’est ainsi qu’un distributeur du secteur alimentaire qui rendrait délibérément impropres à la consommation les invendus alimentaires encore consommables, sans préjudice des dispositions réglementaires relatives à la sécurité sanitaire, est désormais puni d’une amende de 3 750 €. Il encourt également la peine complémentaire d’affichage ou de diffusion de la décision prononcée, dans les conditions prévues à l’article 131-35 du code pénal.