@vazi merci pour tes illustrations sur les « tâches aveugles » de nous mêmes que permettent de retourner des miroirs.
Ce que je comprends, d’après un autre documentaire que j’ai vu récemment, c’est que notre civilisation a laissé et laisse des traces bien plus profondes dans l’âme et le coeur des autochtones, que ne pourront laisser les autochtones par leur exploration inversée. Les études anthropologiques ont eu un impact important sur la vie des autochtones. Au point que certains peuples qui ont fait l’objet d’études, s’adressent aujourd’hui aux anthropologues devant des caméras en leur disant de ne plus revenir et de rester chez eux. Ces peuples semblent avoir tiré un certain enseignement. A l’inverse, notre civilisation que tire t-elle comme enseignement ?
Le documentaire en question qui était passé sur Arte est celui-là, je ne sais pas si tu l’as déjà vu :
▻http://www.arte.tv/guide/fr/031889-000/yanomami
« Yanomami : Une guerre d’anthropologues »
Origine : ARTE F
Pays : France
Année : 2010
Dans les années 1960, les anthropologues occidentaux fraîchement diplômés partent à la recherche des tribus les plus éloignées. Trente ans plus tard, la révélation des détails de cette rencontre entre deux mondes jette l’opprobre sur les institutions scientifiques...
Dans les années 1960, les anthropologues occidentaux fraîchement diplômés partent à la recherche des tribus les plus éloignées. Le bassin amazonien, qui était privé de tout contact avec la modernité, est alors envahi par un flot incessant de chercheurs et de journalistes. Les Indiens yanomami, qui restent aujourd’hui encore la tribu la plus étudiée au monde, ne voient pas leur arrivée d’un bon œil. Trente ans plus tard, la révélation des détails de cette rencontre entre deux mondes jette l’opprobre sur les institutions scientifiques, particulièrement en France et aux États-Unis : les intrusions en hélicoptères ont détruit de nombreux habitats ; certains chercheurs ont acheté la confiance des indigènes en leur fournissant des armes en tout genre ; leur présence a créé un désordre social et l’émergence de nouvelles maladies…
Le réalisateur brésilien José Padilha tente de faire toute la lumière sur cette sombre histoire en s’appuyant sur de nombreux extraits de films anthropologiques des années 1960, mais aussi sur des entretiens avec les témoins clés. Il a ainsi offert aux chercheurs accusés l’opportunité de se défendre, et a donné la parole aux Yanomami, restés silencieux jusque-là, pour leur permettre de livrer leur propre version. De cette confrontation naît un regard nouveau sur les interactions qui ont eu lieu entre le monde moderne et la culture traditionnelle, et une réflexion sur les limites de la recherche anthropologique.
PS : j’envisage de mettre une copie de ce documentaire sur archive.org ; je pense que c’est légal.