A la une

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  • La BCE : quels intérêts ?
    http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/939-la-bce-quels-interets

    Clément Fontan est chercheur en science politique. Spécialiste de la Banque Centrale Européenne, il critique depuis plusieurs années les gouvernements européens, Frankenstein modernes, créateurs d’un monstre – la banque centrale européenne. Il nous raconte l’histoire de ce colosse « indépendant » dont les actions ne cessent de creuser les inégalités, entre sauvetage des banques, réformes néolibérales et petits arrangements entre amis.

    #En_vedette #Politicaille

  • Quand Lille sort du placard
    http://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/938-quand-lille-sort-du-placard

    Militant de longue date au sein de l’association les Flamands roses et membre du J’en Suis J’y Reste, Bruno a accumulé au fil des années quantité de souvenirs et de documents de travail qui, le temps passant, ont pris une valeur historique. Il organise aujourd’hui des promenades qui donnent à voir une autre histoire de Lille, particulièrement méconnue. Et si on se lançait dans l’histoire d’une autre Lille ?

    #En_vedette #Féminismes

  • Edito N°52 - Histoires à lutter debout
    http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/930-edito-n-52-histoires-a-lutter-debout

    Histoires à lutter debout On vous a laissé.es cet été avec un bon gros numéro sur le travail qui écrase et qui tue. Il n’a pas pris une ride. On dénombre le seizième suicide d’un ancien de Goodyear tandis que les victimes de l’amiante ont été une fois de plus déboutées de leur procès. Cette rentrée ne nous prépare rien de mieux au vu du dézingage du droit du travail désormais tout à fait sur les rails, version XXL de la loi El Khomri. Même si on ne comptait pas sur les contrats précaires pour sauver les droits sociaux, on est tout de même abasourdi.es de voir que la majorité des assos’ locales et pas mal de structures d’aide sociale crèvent de ne plus avoir les contrats aidés pour survivre. Les coupes réglées dans les conquis sociaux s’incarnent très concrètement dans nos quotidiens déjà (...)

    #En_vedette #Éditos

  • Bar La Pirogue : « Dégage sale pédé ! »
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/931-bar-la-pirogue-degage-sale-pede

    Dans le Vieux Lille, La Pirogue est un bar traversant entre la rue de Weppes et la rue Jean Jacques Rousseau. Dans cet établissement ouvert depuis une vingtaine d’années, tous les ingrédients seraient réunis pour passer un bon moment si le personnel n’avait pas la cogne un peu facile, transformant le moment festif en cocktail explosif.

    #En_vedette #Histoire_du_bocal

  • MARC COUCKE, LE MEC QUI RÊVE D’ACHETER LA BELGIQUE
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/928-marc-coucke-le-mec-qui-reve-d-acheter-la-belgique

    Petite cité wallonne de la province du Luxembourg, Durbuy est un lieu entouré de verdure, réputé pour ses activités de détente et pour son centre­ville ayant conservé une allure médiévale. C’est ici que le milliardaire Marc Coucke a décidé d’implanter un projet de tourisme de luxe, Adventure Valley Durbuy, sans considération aucune pour la population locale et l’environnement. Malgré le combat inégal, l’association SOS Durbuy s’organise depuis plus d’un an pour y résister.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • SUBLIMES UBER OU LES MULTIPLES VIES
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/926-sublimes-uber-ou-les-multiples-vies

    À l’heure où l’on nous prône les bienfaits du travail indépendant par rapport à la rigidité du statut de salarié, il nous a semblé important de jeter un œil en arrière : petit retour sur l’histoire du salariat depuis le XIXe siècle pour mieux comprendre les contradictions d’aujourd’hui.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Entreprise libérée, salarié.e perfusé.e
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/925-entreprise-liberee-salarie-e-perfuse-e

    Lorsque le travail se fait rare, sa valeur sociale et symbolique explose. Un principe économique de base sur lequel l’"entreprise libérée" trouve un terrain de choix pour grandir. L’illusion sempiternelle d’un avenir incertain et dangereux permet à cette doctrine de surfer sur une conception du travail comme ultime valeur refuge suprême, qui parviendrait presque, à terme, à masquer les rapports de pouvoirs. Ici, l’entreprise se propose de devenir la nouvelle famille des employé.es, de leur apporter bonheur et liberté et tout ça, au nom de la productivité. Analyse du machin par des salarié.es libéré.es.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Entreprise libérée, salarié.e perfusé.e
    http://labrique.net/index.php/numeros/925-entreprise-liberee-salarie-e-perfuse-e

    Lorsque le travail se fait rare, sa valeur sociale et symbolique explose. Un principe économique de base sur lequel l’"entreprise libérée" trouve un terrain de choix pour grandir. L’illusion sempiternelle d’un avenir incertain et dangereux permet à cette doctrine de surfer sur une conception du travail comme ultime valeur refuge suprême, qui parviendrait presque, à terme, à masquer les rapports de pouvoirs. Ici, l’entreprise se propose de devenir la nouvelle famille des employé.es, de leur apporter bonheur et liberté et tout ça, au nom de la productivité. Analyse du machin par des salarié.es libéré.es.

    #En_vedette #Numéros

  • Guerre des sexes sur les campus

    https://www.franceculture.fr/emissions/rue-des-ecoles/guerre-des-sexes-sur-les-campus

    C’est très très très très bien cette émission.

    Dans le contexte actuel d’une libération de la parole et des énergies pour dénoncer et lutter contre le harcèlement sexuel, Rue des écoles enquête sur le harcèlement sexuel à l’université et élargit ses investigations à la question de la place des femmes et des minorités sexuelles dans les campus.

  • Gens du voyage. La relégation des indésirables
    http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/923-gens-du-voyage-la-relegation-des-indesirables

    En 2015, La Brique rencontrait des femmes issues de la communauté Gens du voyage, organisées en collectif et bien décidées à faire reconnaître les pollutions générées par deux usines installées autour de leur aire d’accueil. Nous découvrions alors les zones de relégation dans lesquelles sont installé.es les Gens du voyage.

    #En_vedette #Droit_à_la_ville

  • Affaire Hermant : Trafic d’armes, un procès sous très haute surveillance à Lille 11 septembre 2017 - Lakhdar Belaïd
    http://www.lavoixdunord.fr/216128/article/2017-09-11/trafic-d-armes-un-proces-sous-tres-haute-surveillance-lille

    À partir de ce lundi, et toute la semaine, le tribunal correctionnel de Lille se penche sur l’affaire Hermant. Cette figure de l’ultra-droite identitaire est soupçonnée d’avoir alimenté le marché parallèle en armes de guerre. Lui assure avoir travaillé pour des services de sécurité qui l’auraient finalement « lâché ». Dans un dossier où plane le fantôme d’Amedy Coulibaly, Hermant annonce des révélations fracassantes à l’audience. Info ou intox ?

    Claude Hermant passe difficilement inaperçu. Géant au crâne rasé, cet ancien militaire est également doté d’une voix qui porte. Avec Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, ses avocats, Hermant, 53 ans, a fait convoquer cinq gendarmes, dont un colonel, pour une explication publique face au président Marc Trévidic. Quelques policiers devaient visiblement également faire partie de la liste. Ils ont finalement été écartés.

    Déclarations « évolutives »
    Le 20 janvier 2015, la douane interpelle une jeune femme. Elle a réceptionné un colis expédié de Slovaquie et contenant des pistolets-mitrailleurs CZ neutralisés. L’affaire Hermant débute. Avec sa femme, ce responsable d’une friterie rue Solférino à Lille, la Frite rit, s’occupe également de la société Seth Outdoors. Celle-ci est en lien avec une compagnie slovaque, AFG, spécialisée dans le négoce d’armes de guerre d’Europe de l’Est démilitarisées.

    Claude Hermant est soupçonné d’en avoir importé pour ensuite les remettre en état avant de les proposer sur un marché occulte, celui des truands. Entre son interpellation et son procès, Hermant, qui rappelle volontiers avoir été membre du DPS, le service d’ordre du Front national, évolue dans ses déclarations. Selon nos informations, quand le suspect admet des remilitarisations, avant de se rétracter, c’est, dit-il, pour aider les autorités à infiltrer le milieu.

    Un ajournement ?
    Assurée par la police judiciaire de Lille, l’enquête est d’autant plus sensible que le fantôme d’Amedy Coulibaly planera sur le prétoire lillois. Cinq armes passées par le Nord ont été retrouvées auprès du tueur de l’Hyper Cacher à Paris (9 janvier 2015). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les avocats de Claude Hermant entendent réclamer un ajournement du procès.

    Deux enquêtes en cours, dont l’une implique deux femmes interpellées à Roubaix, creusent la piste des fournitures au terroriste parisien. Mes Moulin et Ghestem ne comprennent pas pourquoi le cas de leur client est traité à part.

    À compter de ce lundi, le palais de justice de Lille sera bunkerisé, avec double portique, etc. Le contenu des débats sera, lui aussi, scruté à la loupe.

    Où sont donc passées les armes ?
    En décembre 2013, la Sûreté urbaine de Lille investit un appartement de la rue Jules-Guesde, dans le quartier lillois de Wazemmes. Les policiers récupéreront des stupéfiants, un pistolet-mitrailleur Skorpio et deux chargeurs. Selon nos informations, l’ADN de Claude Hermant aurait été trouvé sur l’arme.

    En décembre 2014, la police judiciaire intercepte un véhicule sur le parking du supermarché Match de Tourcoing et met la main sur quatre fusils-mitrailleurs et des munitions. Selon nos informations, le numéro de téléphone d’Hermant aurait été trouvé dans le répertoire de l’un des interpellés et les armes auraient été commandées en novembre 2014 par Seth Outdoor.

    L’une des questions du procès sera : jusqu’où les armes importées se sont-elles propagées ? Soupçonné d’avoir notamment préparé l’attaque d’un centre fort (qui détient des espèces), Samir L., défendu par Cherifa Benmouffok, rétorquerait avoir simplement envisagé le rachat de la Frite rit, snack désormais célèbre de la rue Solférino.

    #Claude Hermant #Amedy_Coulibaly #attentats #Lille #ultra-droite #extrême-droite #identitaire #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo

    • Agents de l’ombre ou ombre sur les agents ? de police 10 Septembre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/216124/article/2017-09-10/agents-de-l-ombre-ou-ombre-sur-les-agents

      Les échanges dans la grande salle du palais de justice devraient tourner sur le trafic d’au moins 150 armes, peut-être 250, du pistolet au fusil d’assaut. Un tel négoce clandestin (entamé en décembre 2013) a-t-il été couvert par les services de sécurité ?

      Des échanges de mails démontreraient que Claude Hermant a bien travaillé pour des enquêteurs de la gendarmerie, étant même enregistré comme tel en 2013. L’un de ses anciens correspondants aurait farouchement nié avoir donné l’ordre à Hermant d’acheter des armes et très fermement certifié n’avoir jamais été informé de ces opérations. L’ex-responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande (aujourd’hui fermé) assurerait, lui, le contraire. Cette semaine, il sera question des relations entre Hermant et Samir L. Ce Roubaisien de 32 ans est soupçonné d’avoir livré des armes à Amedy Coulibaly. Hermant a-t-il « traité » Samir L. pour le compte des gendarmes ? Sur cette question, le face-à-face gendarmes-prévenu risque d’être animé.

      Claude Hermant aurait aussi été indic des douanes. Dix personnes sont convoquées devant les magistrats. Parmi elles, la femme de Claude Hermant. Ou encore un douanier, défendu par Emmanuel Riglaire. Le fonctionnaire serait un adepte du survivalisme, pratique chère à Claude Hermant. Durant les débats, le douanier rétorquera visiblement avoir rejoint cette doctrine pour… infiltrer le cercle d’un Hermant jugé au final peu fiable, par ses services, en tant que « collaborateur ». L’agent poursuivi se retrouve aujourd’hui soupçonné d’acquisition et de détention d’armes de guerre. Enfin, au moins un autre prévenu dans ce dossier aurait été informateur de la police avant d’être radié. Pour sa part, Claude Hermant assurerait avoir réalisé des vidéos de ses rencontres. Ces films auraient aujourd’hui disparu.

    • Lille : Les identitaires  : Le « beau bar » de Génération identitaire La Brique

      Chaque vendredi soir, à partir de 19 h, les client.es-membres du bar La Citadelle sirotent des bières dans un décor rustique : feuilles de houblon suspendues au-dessus du comptoir, drapeaux flamands, tables en bois et statue de Jeanne d’Arc. Sept mois après l’ouverture officielle de ce local affilié extrême droite, petit retour sur quelques uns des agissements sur lesquels le bar construit son réseau via la figure centrale de son boss, Aurélien Verhassel.
       

      Officiellement, le patron du 8 rue des Arts, Aurélien Verhassel, prétend qu’il est consultant en com’ politique pour « des élus à l’aile droite des Républicains » et qu’il fait copain-copain avec des « jeunes UMP ».
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      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/894-le-beau-bar-de-generation-identitaire

    • Premier jour du procès Claude Hermant Par Lakhdar Belaïd - 11/09/2017

      http://www.lavoixdunord.fr/216369/article/2017-09-11/premier-jour-du-proces-claude-hermant-sous-un-feu-roulant

      Le procès s’annonçait riche en surprises. Certaines ont vraiment pris les observateurs… par surprise. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison Flamande, homme qui se présente volontiers comme ex-membre du DPS, service d’ordre du FN, comparait pour la vente de (au minimum) 246 armes de guerre entre 2013 et 2015.

      Depuis plus de deux ans, ce colosse de cinquante-quatre ans assure avoir travaillé en tant qu’agent infiltré au profit de la gendarmerie, avant d’être lâché. Visiblement, jure Hermant, après que les attentats de Paris ont provoqué une panique générale parmi les services de sécurité.

      Tout le miel des échanges est là
      Voici donc un Claude Hermant et ses avocats faisant convoquer des gendarmes (présentés comme d’ex-officiers traitants). À la barre, le colonel des mêmes militaires réclame une audition à huis clos pour ses hommes. Question de « sécurité ». Et, au lieu de protester, de tempêter, Guillaume Ghestem, l’un des défenseurs d’un suspect jurant pourtant vouloir confondre ces ex-contacts, se lève et annonce, laconique : « Nous ne nous y opposons pas… » Finalement, le tribunal présidé par Marc Trevidic, optera pour un huis clos partiel. Seule la presse sera admise lors de ces interrogatoires. La « vérité » annoncée par Hermant aura quelques témoins sans robe noire.
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      La deuxième défend Samir L., un Roubaisien à qui le leader de l’ultradroite est censé avoir fourni des armes par colis entiers. « C’est la première fois que vous évoquez une fourniture d’explosifs à mon client », relève Me Benmouffok face aux juges, sourire sarcastique aux lèvres. Fureur de son adversaire.
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      Avec son client privilégié, le Roubaisien Samir L., Hermant était censé prendre des rendez-vous sur le parking du Decathlon Campus de Villeneuve-d’Ascq.

      « Les gendarmes m’ont dit qu’ils s’étaient mis d’accord avec la sécurité du magasin pour récupérer les bandes de la vidéosurveillance  », annonce le patron de la Frite rit, rue Solferino à Lille. Stupeur du président Marc Trevidic, ex-juge antiterroriste. « Ça paraît léger, grimace le magistrat. On parle de 146 armes. » On imagine mal des enquêteurs sous-traiter ce genre de dispositif.

      Au moment de l’enquête, Claude Hermant a assuré avoir visité un atelier de remilitarisation d’armes à la Madeleine. À la barre, il explique finalement avoir repris à son compte le récit de l’un de ses proches. Motif : protéger ce « témoin » . Les deux procureurs de l’audience n’hésitent pas non plus à titiller le principal prévenu sur un point crucial. Pourquoi, au moment des attentats de Paris de 2015, a-t-il spontanément soupçonné Samir L. d’avoir apporté des armes à Amedy Coulibaly ? Là, le ton monte. Suite des débats ce mardi.

      #Decathlon #Marc_Trevidic

    • Mardi 12 Septembre 2017

      Avocate d’un jeune Roubaisien soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, Muriel Cuadrado dévoile un courriel de cet ancien collaborateur de la Frite Rit, le snack lillois d’Hermant. Anthony D. s’y décrit en « gros facho passant son temps à se battre » . Et Me Cuadrado d’insister sur les fréquentations d’un homme qui finira par débarquer dans les locaux de la police judiciaire pour dénoncer un trafic d’armes orchestré par son ancien mentor : Claude Hermant. « Vos amis sont skinheads, ou membres de Troisième Voie ou de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, non ? », insiste Cuadrado, désireuse de « visiter Facholand » et évoquant des mouvements réputés d’extrême droite.

      Défenseure de Samir L., jeune Roubaisien censé s’être largement approvisionné chez Hermant, Cherifa Benmouffok prend le relais. « Hermant a visiblement une réputation de trafiquant e longue date. Pourquoi ne dénonce-t-il pas ses autres clients ? » « Ce sont ses amis » , explique Anthony D. Samir L. ? « Lui, c’est le bon client », reprend le prévenu. « Parce qu’il est arabe et de Roubaix ? », insiste Me Benmouffok. « C’est un peu ça, oui »,

      http://www.lavoixdunord.fr/217161/article/2017-09-12/au-deuxieme-jour-du-proces-hermant-petite-escapade-facholand

      #Facholand #balance #lacunes dans l’enquête, il manque les clients amis

    • Les rouages de la machine Pôle emploi ont besoin d’hommes et de femmes pour les faire tourner correctement. Pas de potiches ânonnantes, petites sentinelles du rendez-vous de suivi mensuel, tout juste aptes à intervertir deux lignes dans ton CV. Ou transformer une lettre de motivation en torchon flagorneur, mièvre, convenu, mais tellement conforme aux canons en vigueur chez les cadres recruteurs, cuistres formatés, cerbères du sanctuaire branlant consacré à l’emploi.

    • Le site de Recours Radiation a été piraté ce qui nécessite une intervention en urgence pour le « nettoyer » et effectuer des mises à jour.

      Nous avons donc décidé de fermer le site pendant deux mois : août et septembre 2017 pour finaliser les travaux commencés.

      L’existence de Recours Radiation repose sur les adhérents et bénévoles mais la majorité de nos actions passe par le site et le forum et, si nous voulons continuer à les faire fonctionner, il nous faut assumer les frais que cela impose.

      Nous avons obtenu un soutien de la Région Rhône Alpes pour créer notre site en 2008, depuis, nos seules ressources proviennent des adhésions et des soutiens.

      Aujourd’hui, sans une solidarité effective se pose la question de notre survie.

      Nous faisons donc appel à vous et vous demandons de nous apporter votre soutien :

      http://www.recours-radiation.fr/23-actualite/94-fermeture-du-site-et-du-forum-de-recours-radiation-pendant-les-

  • Calais, capitale des barbelés
    http://labrique.net/index.php/thematiques/immigration/920-calais-capitale-des-barbeles

    Octobre 2016, l’État ordonne l’évacuation du bidonville de la lande de Calais. Installées progressivement depuis 2015, 10 000 personnes ont tenté de construire sur cette zone un semblant de ville avec son école, ses commerces, ses restaurants, ses lieux de culte, etc. La situation était d’une extrême précarité, mais la vie s’était tout de même à nouveau organisée. En trois jours, tout a été rasé à coups de bulldozers. Et Hollande de déclarer : « J’assure aux Calaisiens qu’il n’y aura pas de réinstallation sur la lande. Elle est évacuée. Elle sera sécurisée ». Voilà comment se traduit la politique d’accueil de la France : militarisation de l’espace, invisibilisation des réfugié.es, extension de la violence policière, zéro installation sur le territoire français.

    #En_vedette #Immigration

  • La fin du travail, le nerf de la guerre, Philippe Escande
    « Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont anticipé la société à venir dans des livres vendus à des milliers d’exemplaires. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : la destruction des emplois par la technologie. »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/18/la-fin-du-travail-le-nerf-de-la-guerre_5174023_4415198.html

    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur de La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

    Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.

    Il est déconcertant de constater qu’un débat lancé il y a plus de vingt ans ait refait surface, en France, lors de la campagne présidentielle de 2017. Bien des idées du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, résonnent étrangement avec celles proposées par Rifkin : les robots vont tuer l’emploi, un revenu universel est nécessaire et il faut renforcer un tiers secteur non marchand. L’Américain a multiplié ses disciples.

    Vendu à 125 000 exemplaires aux Etats-Unis – ce qui est loin d’en faire un best-seller –, le livre a connu une belle carrière internationale. Traduit en dix-sept langues, il a lancé la carrière de son auteur et l’a installé dans le fauteuil confortable de prophète d’un monde nouveau, marqué par la triple révolution numérique, biologique et écologique. (

    Papy débonnaire
    Son ouvrage précédent, Au-delà du bœuf (Beyond Beef, Dutton Adult, 1992), plaidoyer d’un végétarien convaincu qui dénonce la consommation de viande et l’élevage bovin, ne laissait pas prévoir qu’il allait s’attaquer aussi abruptement à l’un des fondements de l’activité humaine. Douceur du regard, calvitie de notaire et moustache de sergent-major, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

    Un révolutionnaire se cache pourtant derrière Jeremy Rifkin, ce papy débonnaire aux costumes soignés et aux pochettes de soie assorties. Son premier engagement, celui qui déterminera tout le reste, a lieu en 1967 quand, jeune diplômé en droit, il organise la première manifestation nationale contre la guerre au Vietnam. Plus tard, il épouse la cause de la lutte contre les manipulations génétiques. Il trouble, avec ses camarades, les cénacles de l’Académie des sciences, en déployant ses banderoles et en chantant « Nous ne voulons pas être clonés », sur l’air de l’hymne aux droits civiques (We Shall not Be Moved).

    En 1977, dans le Library Journal, le critique Ken Nash presse le destin de ce jeune homme qui n’avait pourtant produit qu’un seul livre (Own Your Own Job, Bantam Books, 1977) : « Le socialisme de Rifkin est aussi américain que la tarte aux pommes, écrit Nash. Il est peut-être notre plus talentueux vulgarisateur d’idées radicales. » La France va adorer.

    Multiples retirages

    Quelques mois après la publication de The End of Work, le sociologue français Alain Caillé dévore le livre et rêve d’une édition française. Théoricien du don et militant de l’anti-utilitarisme, alternative humaniste au libéralisme et au marxisme, il retrouve ses thèmes dans l’ouvrage de Rifkin : l’impasse de l’économie marchande qui exclut de l’emploi et la nécessité d’encourager l’économie solidaire.

    Il fait le siège de son éditeur, La Découverte, pour le convaincre de le publier. « Ça ne se vendra pas », le prévient François Gèze, le patron de la maison. A tort : il a vendu plus de 30 000 exemplaires la première année de sa sortie, sans compter les multiples retirages, qui élèvent le nombre à 57 000. « Et il s’en vend toujours aujourd’hui », pointe l’éditeur. Il faut dire qu’il avait réussi à convaincre son ami Michel Rocard de préfacer l’ouvrage.

    Philippe Séguin, à l’époque président de l’Assemblée nationale (1993-1997) et autre amoureux du débat sur le travail, avait décliné car Jeremy Rifkin exerce déjà sur le personnel politique, français comme européen, un attrait indéniable. Comme si ses idées originales ouvraient de nouveaux horizons à des décideurs en panne de solutions nouvelles. Avant la sortie de l’édition française, il était l’invité d’honneur d’une conférence de deux jours organisée par Philippe Séguin à Epinal, son fief des Vosges, rassemblant leaders syndicaux et chefs d’entreprise.

    « Nouvel esprit de paresse »

    Le succès de l’ouvrage est aussi dû à un concours de circonstances exceptionnel : rincés par une crise qui n’en finit pas en ce milieu des années 1990, les Français sont en proie au doute. « Contre le chômage, on a tout essayé », reconnaît, en 1993, le président François Mitterrand. On imagine alors la disparition de l’emploi. Un an avant la traduction de Rifkin, la sociologue et philosophe Dominique Méda publie Le Travail, une valeur en voie de disparition (Alto, 1995). Un tabou saute. La droite hurle à l’Assemblée face à ce « nouvel esprit de paresse ».

    Dans le même temps, la romancière Viviane Forrester fait un tabac avec son Horreur économique (Fayard, 350 000 exemplaires). L’entreprise n’est plus tendance, le débat s’installe à gauche. Mais nous sommes en France, et l’argumentaire économique promu par Rifkin vire à la controverse philosophique.

    Pour Méda, comme pour André Gorz et d’autres penseurs de gauche, la question du progrès technologique n’est pas centrale. Il s’agit d’affirmer que le travail, valeur réhabilitée au XVIIIe siècle avec les Lumières, ne constitue pas l’essence de l’homme et que l’entreprise ne doit pas être son seul horizon. Il convient d’en réduire la durée pour se consacrer à d’autres activités plus épanouissantes : la famille, la communauté, l’enrichissement intellectuel… La conclusion est identique à celle de l’Américain mais prend d’autres chemins.
    « Je ne dis pas que le travail va disparaître, assure la sociologue, mais je souhaite qu’il prenne moins de place. » Une idée que partage également l’économiste Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et qu’il traduit en des termes plus économiques :
    « Augmenter le temps de loisirs est une forme de redistribution des gains de productivité. »

    Déprime des salariés

    A ces données s’ajoutent une déprime des salariés (le plus grand succès des éditions La Découverte à cette époque sera d’ailleurs Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen, en 1998, vendu à 600 000 exemplaires…) et une réflexion à gauche qui s’oriente de plus en plus vers la réduction du temps de travail.

    A la faveur de la dissolution du Parlement par Jacques Chirac en 1997, la gauche, exsangue cinq ans plus tôt, revient au pouvoir. A court d’idées neuves, elle saute sur la réduction du temps de travail, soufflée à Martine Aubry par Dominique Strauss-Kahn. Gilbert Cette intègre le cabinet de la ministre et donne une réalité à ce vieux rêve.
    Jeremy Rifkin ne pouvait imaginer pareille consécration : la plus importante réforme sociale de l’après-guerre en France, mise en route deux ans après la parution de son livre qui en faisait l’apologie ! Pourtant, la destruction des emplois par la technologie, thèse principale du livre, n’a pas abouti à une disparition du travail mais à sa transformation. Le drame que décrivait si bien l’auteur n’était pas celui de la fin du salariat mais de la désindustrialisation.

    Légitimité du débat

    Et si le débat revient aujourd’hui avec la peur de l’avènement des robots, la plupart des spécialistes en rejettent l’idée, de surcroît contredite par les faits : vingt ans après sa prédiction funeste, le taux de chômage mondial est plus bas qu’à l’époque (1 % de moins) ! Vieille opposition du scientifique face au vulgarisateur qui noircit le trait pour mieux vendre son message au risque de le déformer…
    « Monsieur Rifkin est un charlatan ! C’est un consultant qui a eu le flair d’enfourcher, au bon moment, les grandes peurs collectives de notre fin de siècle : les risques liés au progrès technologique et le chômage », lançait Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI et enseignant au MIT, l’un des rares de sa profession qui soit entré dans le débat. Les autres ont préféré l’ignorer.

    Jennifer Hunt est l’une des plus grands spécialistes du travail aux Etats-Unis. Elle fut chef économiste au ministère du travail américain pendant la mandature de Barack Obama. « J’étais professeure à l’université Yale à l’époque, dit-elle. Nous ne le connaissions même pas. En 1995, nous sortions de la récession, c’était le début de la nouvelle économie et la croissance de l’emploi était très rapide. » Tout juste reconnaît-elle qu’il est parfois utile « d’avoir des gens qui ne sont pas contraints par une discipline et par des faits scientifiques ». Pour l’économiste Daniel Cohen, « Ce livre est arrivé à un moment de grande fatigue. Il est faux de dire que le travail disparaît, mais le débat sur la finalité de celui-ci est légitime ».

    Conférences convoitées
    C’est finalement le destin des Rifkin, Attali ou Minc de saisir l’air du temps, de lire beaucoup et de former, à partir de cela, des idées bien plus audacieuses que celles de la communauté scientifique… Et d’en faire commerce. Les conférences de Jeremy Rifkin, réclamées par toutes les grandes entreprises et organisations mondiales, se monnayent entre 20 000 et 40 000 euros.

    Sa société de conseil enchaîne les contrats avec la Commission européenne, le gouvernement allemand, la ville de La Haye, le Luxembourg, la région des Hauts-de-France… Les missions sont facturées entre 350 000 et 450 000 euros – « Le prix d’un rond-point », tempère modestement le prospectiviste –. « Sa notoriété et son charisme nous ont permis de rassembler tous les acteurs de la région autour d’un projet mobilisateur », insiste l’ancien ministre Philippe Vasseur, qui a monté avec lui le projet de « Troisième révolution industrielle » pour les Hauts-de-France.

    La Fin du travail a permis à Rifkin de gagner ses galons de millénariste en chef. Après la fin du bœuf et celle du travail, sont intervenues celles de la propriété (L’Age de l’accès, La Découverte, 2005) et des énergies fossiles (La Troisième Révolution industrielle, Les Liens qui libèrent, 2012). Il prédit maintenant la fin du capitalisme par sa dissolution dans le collaboratif (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Babel, 2016), voire la fin de l’espèce humaine, si l’on ne prend pas de mesure contre le réchauffement climatique.

    Des idées fortes qui retentissent dans une Europe en proie aux doutes existentiels. « Si je devais renaître, j’aimerais que ce soit en France ou en Italie », a coutume de lancer Jeremy Rifkin. Il en est déjà le citoyen de cœur et, avec ses certitudes, il est au moins le prophète d’un monde incertain.

    https://seenthis.net/messages/262461

    #Rifkin #Travail #emploi

  • Service civique, la prépa-précarité
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/919-service-civique-la-prepa-precarite

    Le 2 mai dernier, une marée de vestes à capuche orange vif s’entasse joyeusement dans l’amphi tout neuf d’une école d’ingénieur.es lilloise pour l’AG annuelle de l’association Unis-Cité, l’un des leaders régionaux du service civique. Ce contrat précaire d’un nouveau genre a depuis plus de dix ans alimenté les grosses machines associatives qui profitent d’une main d’œuvre gratuite. La clique du PS local en profite pour arroser ses soutiens à coup de subventions, le tout pour aider nos jeunes à devenir de bon.nes citoyen.nes corvéables à souhait. Le but ? « Construire un monde meilleur ». Rien que ça !

    #En_vedette #Lutte_des_classes