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  • Cinquante éditeurs appellent à “boycotter et saboter le monopole” d’Amazon
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/cinquante-editeurs-appellent-a-boycotter-et-saboter-le-monopole-d-amazon/103688

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Son monde est à l’opposé de celui que nous défendons. Nous ne voulons pas voir les villes se vider pour devenir des cités-dortoirs hyperconnectées. Amazon est le fer de lance du saccage des rapports humains et de l’artificialisation de la vie. Nous devons, sans attendre, boycotter et saboter son monopole.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Les conditions de travail dans ses entrepôts et en dehors (bas salaires, précarité, cadences exténuantes, pauses réduites, management électronique, chasse aux syndicalistes), son impact écologique (destruction des invendus, bétonisation, utilisation massive d’énergie pour les frets aériens et routiers), l’enrichissement démesuré de son patron et de ses actionnaires sont autant de marques du cynisme du modèle économique et social défendu par cette multinationale.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Les librairies sont des lieux de rencontre, d’échange critique, de débat, de proximité. Un livre doit pouvoir être défendu auprès de ses lecteurs·rices par un·e libraire, un·e éditeur·rice, un·e auteur·rice et ne pas être invisibilisé par les « meilleures ventes du moment ». Nous ne voulons pas remplacer les conseils d’un·e libraire par ceux d’un algorithme ni collaborer à un système qui met en danger la chaîne du livre par une concurrence féroce et déloyale.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Diffuser de la pensée critique ne peut se faire par ce type de plateforme. Si nous lisons, publions et défendons des textes, c’est pour affûter nos imaginaires et donner corps à nos refus comme à nos convictions. Nous ne sacrifierons pas notre idée du livre pour un compromis financier. Nous ne nous laisserons pas imposer un futur uniforme et impersonnel.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Avatar d’un système global, Amazon représente un monde dont nous ne voulons pas et avec lequel il est grand temps de rompre.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon et appelons l’ensemble des maisons d’édition et acteurs·rices de la chaîne du livre à nous rejoindre dans cet engagement.

    #livres #librairie #amazon #édition

    • Les signataires :

      Hobo Diffusion, Éditions Divergences, La Tempête - Éditions, Nada éditions, Éditions du commun, L’Œil d’Or, Les Éditions sociales, Éditions La Dispute, Éditions Grevis, Editions Ixe, Jef Klak, Panthère Première, Tendance Négative, Revue Audimat, La Lenteur, Le Monde à l’envers, Les éditions des mondes à faire, Les Éditions Du Bout De La Ville, HUBER Éditions, Archives de la zone mondiale, Smolny, Éditions Otium, Ici-bas, Éditions Pontcerq, Premiers Matins de novembre, Faces Cachées Éditions, Serendip-livres, Paon diffusion, Les Éditions libertaires, Gruppen editions, Black star (s) éditions, Le Chien rouge, Rue des Cascades, Éditions Dépaysage, Editions Goater, HumuS, Homo Habilis, Tahin Party, L’atinoir, Éditions Adespote, Éditions Blast, Asinamali, Éditions Daronnes, Les Éditions de la Roue, Éditions Noir et Rouge, Les Nuits rouges, Les Éditions de l’Éclisse, Même pas mal.

  • Le juge confirme : l’emprisonnement de Michael Cohen relève de la censure
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-juge-confirme-l-emprisonnement-de-michael-cohen-releve-de-la-censure/101893?origin=newsletter

    Retourné en prison début juillet, l’ancien avocat de Donald Trump s’était retrouvé dans l’impossibilité de finir un livre à charge contre le président, et criait à la censure. Un juge a conclu que cette détention s’apparentait effectivement à des pressions de la part du gouvernement : il a donc permis à Michael Cohen de définitivement quitter sa cellule.

    Voilà maintenant des mois que Michael Cohen, ancien avocat et soutien de Donald Trump, prépare un ouvrage à charge contre le président. Autrefois proches, ils se sont séparés après la mise en cause de l’homme de loi par la justice, en 2017. Accusé de corruption, Cohen affirme avoir agi sous les ordres du milliardaire et occupe désormais une grande partie de son temps à l’écriture de son manuscrit, qui raconterait son histoire et mettrait en cause son ex-client.

    En prison depuis 2 ans, il avait eu l’autorisation de rentrer chez lui en mai dernier en raison de la pandémie, et c’est à son domicile qu’il comptait terminer son ouvrage. Avec une publication fixée en septembre, il risquait fort de devenir une épine dans le pied du leader des républicains. Mais début juillet, il était renvoyé derrière les barreaux. Celui-ci aurait hésité à signer un accord qui l’aurait laissé libre, mais qui lui interdisait de publier son livre avant les élections de novembre.

    Hier, un juge a statué que la décision d’incarcérer Cohen s’apparentait à des pressions de la part du gouvernement et a ordonné sa remise en liberté. Il devrait revenir dans son appartement de Manhattan ce vendredi et retourner à son manuscrit inachevé.

    #Censure #Donald_Trump

  • Influenceurs littéraires : vers une professionnalisation ?
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/influenceurs-litteraires-vers-une-professionnalisation/101333?origin=newsletter

    Souvent présentée comme une révolution, l’arrivée massive des influenceurs dans les processus de promotion du livre a désormais presque une décennie. Avec le temps, les usages des blogueurs bookstagrammeur et booktubeur se sont codifiés, des réseaux se sont créés et des partenariats durables ont été mis en place avec les maisons. Mais alors qu’en 2019 la rémunération des influenceurs sur Instagram atteint de nouveaux sommets, le travail des chroniqueurs numériques, dans leur immense majorité, reste bénévole. Les influenceurs littéraires pourront-ils un jour prétendre à une professionnalisation ?

    Aujourd’hui la majorité des influenceurs littéraire se retrouvent sur Instagram, leur compte servant pour beaucoup de vitrine à leur ancien blog. Les chroniqueurs 2.0 ont su trouver leur place, proposant leurs contenus à un public différent de celui auquel s’adressent les journalistes professionnels. Ces prescripteurs numériques savent animer une rencontre auteur, monter et partager des vidéos, gérer une communauté parfois importante et faire découvrir des ouvrages à travers des formats propres aux réseaux. Pour la plupart, le temps passé à lire et à travailler leur contenu s’ajoute à des études ou à une profession plus traditionnelle. Enfin, un certain nombre d’entre eux sont en relation avec plusieurs éditeurs et affirment recevoir des pressions pour rendre des chroniques en temps et en heure.

    Entre ces compétences acquises et les exigences de certaines maisons, il ne semble pas complètement aberrant de parler travail pour qualifier l’activité de ces créateurs de contenus. Et tout travail mérite salaire.

    #Influenceurs #Edition

  • En Allemagne, après s’être attaqué aux écrivains Khaled Barakat, Kamila Shamsie et Achille Mbembe, aux musiciens Talib Kweli et Nirit Sommerfeld, au directeur de musée Peter Schafer, aux militants Stavit Sinai, Ronnie Barkan, Majd Abusalama et au mouvement BDS en général (rappels ci dessous, en en remontant que jusqu’en 2019), voilà que l’ancienne ministre israélienne #Tsipi_Livni, poursuivie pour crimes de guerre pendant la guerre de Gaza en 2008-2009, reçoit un prix en Allemagne, et pas n’importe lequel, le Brückepreis, remis « à des individus qui ont dédié leur vie à la démocratie et à l’entente pacifique entre les peuples » !!!

    Une israélienne qui fuit des poursuites pour crimes de guerre reçoit un prix allemand de la paix
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 17 juin 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/06/22/une-israelienne-qui-fuit-des-crimes-de-guerre-recoit-un-prix-al

    #Palestine #Allemagne #israel #crimes_de_guerre #prix
    ================================
    377 universitaires et artistes signent leur opposition à l’usage croissant en Allemagne de critères décisionnels de nature politique dans leur champ d’expertise
    le 11 mai 2020
    https://nopoliticallitmustests.wordpress.com/plus-de-360-universitaires-et-artistes-signent-leu

    Une artiste israélienne mise en garde en Allemagne contre le soutien à BDS
    Ali Abunimah, The Electronic Intifada, le 4 octobre 2019
    https://www.aurdip.org/une-artiste-israelienne-mise-en.html

    Censure : Walid Raad se voit dénier le Prix Aachen pour ses opinions politiques
    Lunettes Rouges, Le Monde, le 2 octobre 2019
    https://www.lemonde.fr/blog/lunettesrouges/2019/10/02/censure-walid-raad-se-voit-denier-le-prix-aachen-pour-ses-opinions-politique

    German Museum Will Give Artist Walid Raad Prize Despite City’s Objection
    Hakim Bishara, Hyperallergic, le 2 octobre 2019
    https://hyperallergic.com/520414/german-museum-will-give-artist-walid-raad-prize-despite-citys-objecti

    Walid Raad Denied Art Prize for Refusing to Denounce BDS Movement
    E-Flux, le 1er octobre 2019
    https://conversations.e-flux.com/t/walid-raad-denied-art-prize-for-refusing-to-denounce-bds-movement/9426

    250 auteurs avec Kamila Shamsie, privée d’un prix pour un soutien à la Palestine
    Camille Cado, Actualitté, le 24 septembre 2019
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/250-auteurs-avec-kamila-shamsie-privee-d-un-prix-pour-un-soutien-a-la-palestine/96996

    Open Letter to the die Jury of the Nelly-Sachs-Prize
    Le 24 septembre 2019
    https://www.juedische-stimme.de/2019/09/24/open-letter-to-the-die-jury-of-the-nellie-sachs-prize

    Dénoncer les exactions d’Israël peut coûter un prix littéraire en Allemagne
    Nicolas Gary, Actualitte, le 15 septembre 2019
    http://www.france-palestine.org/Denoncer-les-exactions-d-Israel-peut-couter-un-prix-litteraire-en-

    Talib Kweli explique pourquoi il a été désinvité du festival allemand Open source
    Steve Bramucci, Uproxx.com, le 9 juillet 2019
    http://www.chroniquepalestine.com/talib-kweli-explique-pourquoi-il-a-ete-desinvite-du-festival-all

    Comment l’influence israélienne écrase la liberté d’expression en Allemagne
    Shir Hever, Middle East Eye, le 9 juillet 2019
    http://www.pourlapalestine.be/comment-linfluence-israelienne-ecrase-la-liberte-dexpression-en-alle

    Barakat en appel contre l’interdiction que lui impose l’Allemagne
    Quds News Network (Berlin), le 6 juillet 2019
    http://www.pourlapalestine.be/barakat-en-appel-contre-linterdiction-que-lui-impose-lallemagne

    Le retrait de Talib Kweli de la programmation du festival fait partie de la tendance à la censure anti-palestinienne
    Lettre ouverte de plus de 100 artistes et personnalités, dont Peter Gabriel, Naomi Klein, Judith Butler, Eve Ensler, Reem Kelani, Tariq Ali, Avi Mograbi, Eyal Sivan, Eyal Weizman, Danielle Alma Ravitzki, Aki Kaurismäki, Mike Leigh, Ken Loach, Brian Eno, Roger Waters, Robert Wyatt, Tom Morello, Thurston Moore, Boots Riley, Mark Ruffalo, Patrisse Cullors, Marc Lamont Hill, Ali Shaheed Muhammad du groupe A Tribe Called Quest, Ben UFO, The Black Madonna, The Guardian, le 2 juillet 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/07/03/le-retrait-de-talib-kweli-de-la-programmation-du-festival-fait-

    L’écrivain et militant palestinien Khaled Barakat censuré et interdit de toute activité politique en Allemagne !
    Collectif Palestine Vaincra (Toulouse), le 23 juin 2019
    https://palestinevaincra.com/2019/06/lecrivain-et-militant-palestinien-khaled-barakat-censure-et-interd

    Appel à la solidarité avec l’écrivain palestinien Khaled Barakat
    Samidoun, le 27 juin 2019
    http://www.pourlapalestine.be/samidoun-lance-un-appel-a-la-solidarite-avec-lecrivain-palestinien-k

    Germany puts BDS activists on trial for disrupting Israeli MK
    Oren Ziv, +972, le 11 mars 2019
    https://972mag.com/germany-puts-pro-bds-activists-trial-disrupting-israeli-mk/140509

  • États-Unis : Google apportera les livres des bibliothèques par drone
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/etats-unis-google-apportera-les-livres-des-bibliotheques-par-drone/101213

    Franchement, drone ou bus... ce devrait pourtant être simple d’éviter la mainmise du ciel par les drones pour des activités inutiles. Le seul intérêt de Google est que le ciel ne connait pas encore d’embouteillages. Donc leur IA s’y retrouve encore.
    Autre question : l’individualisation d’un service collectif... on poursuit la route de la Silicon Valley pour laquelle n’existent que les individus, les relations un-un et les « services ». La pensée du collectif leur échappe, car elle est plus difficilement monnayable.
    C’est assez dramatique que des bibliothèques participent à cette entourloupe et servent de cheval de Troie.

    Wing, filiale du groupe Alphabet, derrière lequel on trouve la multinationale Google, assurera la livraison d’ouvrages des bibliothèques aux enfants de l’État de Virginie, dans le sud-est des États-Unis. Un service inédit dans le pays, que Wing met en place à la demande d’une bibliothécaire convaincue par ce mode de livraison : les jeunes usagers pourront ainsi commander des ouvrages tout en respectant la distanciation sociale.

    En ces temps de distanciation sociale et de mesures de sécurité liées à la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, la solution de livraison de Wing, société sœur de Google dans le groupe Alphabet, est apparue comme une évidence pour Kelly Passek. Bibliothécaire au sein d’un établissement scolaire, elle se demandait comment assurer l’accès aux livres aux élèves en pleine pandémie.

    « Je pense que les enfants seront ravis d’être parmi les premiers dans le monde à recevoir des ouvrages de la bibliothèque par drone », s’est réjoui Kelly Passek auprès du Washington Post. Elle a littéralement milité depuis l’année dernière auprès de la société Wing pour que cette dernière accepte de prendre en charge des lots de livres : elle-même utilisatrice du service de livraison par drone pour des repas ou des biens.

    La société du groupe Alphabet a reçu l’autorisation d’effectuer des livraisons par drone dans l’État de Virginie l’année dernière, et ses machines volantes peuvent transporter des paquets pesant jusqu’à 1,5 kilo environ.

    Le nombre de commandes ne devrait pas être si élevé, puisque Passek assurera elle-même, seule, l’empaquetage des ouvrages et leur acheminement sur le lieu du décollage des drones. Les retours des ouvrages ne se feront qu’à la rentrée.

    Pour la fin de l’année scolaire, ce sont des bus qui assuraient la livraison des repas et des ouvrages nécessaires aux enfants, au cours de tournées.

    #Drones #Google #Bibliothèques

  • Éditer (modestement) dans la tourmente
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/quel-avenir-a-l-industrie-le-capitalisme-n-anticipe-rien-il-detruit-tout

    Ce texte, Éditer (modestement) dans la tourmente, est diffusé gracieusement – défense de le modifier cependant ! Il « brasse des questions relatives à l’édition et à la chaîne du livre, contextualisée, mais pas exclusivement », nous indiquent ses auteurs. Mais le panorama, lucide, juste, importe moins que le mordant du propos.

    Après tout, en période de crise, on a moins de pudeur et de réserve : la parole devient plus franche. Ce texte le démontre. D’abord, parce que la maison se défie de « l’aumône faustienne des pouvoirs publics ». Et qu’après une vingtaine de pages de ce manifeste, hautement politique, hautement humain, on se rend compte qu’il existe bien deux éditions.

    Celle, industrialisée, capable de dire des libraires qu’ils sont le maillon faible – celui-là même que dans une célèbre émission d’abrutissement télévisuel, on excluait ipso facto ? – et une autre, qui a gardé un lien avec les réalités.

    #édition #livre #covid19

  • Amazon a désormais interdiction de vendre des livres en France
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/amazon-a-desormais-interdiction-de-vendre-des-livres-en-france/100240

    Le jugement de ce 14 avril aura des répercussions. Le tribunal de Nanterre, qui devait trancher entre la santé des salariés et la liberté de commerce, a donné tort à Amazon. L’assignation déposée par Sud-Solidaires réclamait la fermeture de tous les entrepôts de l’Américain. Il n’en sera rien, mais la productivité sera largement réduite.

    « C’est une bombe sanitaire et sociale qui est en train d’exploser et qui concerne plus de 10 000 travailleurs directs, mais aussi une armée d’intérimaires et de livreurs », indiquait le syndicat qui réclamait un arrêt de l’activité. Ou à défaut, que l’on impose à Amazon Logistique France de ne plus livrer que les marchandises essentielles — soit 10 % de son actuel débit.

    Voilà des semaines qu’en France, en Italie, aux États-Unis, la question de la sécurité sanitaire de l’entreprise était au cœur des discussions — et des protestations. Dans Le Parisien, ont faisait état d’un absentéisme de l’ordre de 40 à 60 % selon les sites français…

    Déjà, sous la pression des syndicats américains, Amazon avait été contraint de fermer un premier entrepôt le 26 mars. « Je peux comprendre qu’ils maintiennent le flux pour des fournitures médicales et de la nourriture, mais ce n’est pas le cas ici. Quelqu’un en quarantaine aurait-il vraiment besoin de nouvelles chaussures à porter chez lui », interrogeait un employé ?

    Un million € d’astreinte par jour

    Et voici que le jugement du tribunal judiciaire vient de tomber : Amazon France dispose d’un délai de 24 heures pour « restreindre l’activité de ses entrepôts aux seules activités de réception des marchandises, de préparation et d’expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux, sous astreinte, d’un million d’euros par jour de retard et par infraction constatée », révèle Le Parisien.

    Cette décision sera applicable durant un mois, et le juge attend une évaluation des risques réels encourus, pour les salariés, sur la totalité des entrepôts. Et dans un même temps, que les mesures de sécurité décrites dans l’article L 4121-11 du Code du travail soient mises en œuvre.

    Le référé du 8 avril n’aura donc pas traîné et le syndicat ne boude pas son plaisir :

    DÉLIBÉRÉ @AmazonFrance : le juge ordonne de limiter, dans les 24 h et sous astreinte de 1 million par jour de retard, l’activité aux marchandises essentielles dans la période dans l’attente d’une évaluation des risques épidémiques en y associant les représentants du personnel !
    — SUD Commerce (@sudcommerces) April 14, 2020

    “Certains géants du ecommerce profitent
    de la situation d’une manière éhontée”

    Le tribunal a été d’autant plus vigilant qu’il a qualifié avec une certaine précision le fret autorisé. Et ce, pour s’assurer qu’Amazon comprenne bien qu’il n’en fera pas qu’à sa tête...

    Amazon France qui avait enfumé tout son monde en assurant qu’il se contentait de livrer des produits essentiels, sur des critères qu’il était seul à connaître, se retrouve le bec dans l’eau. En effet, ActuaLitté avait démontré que, faute de stock dans ses entrepôts, le cybermarchand avait mis en place une stratégie pour continuer de vendre des livres, même quand il n’avait plus les exemplaires en propre.

    Sa marketplace lui permettait de pallier ce contretemps, au mépris des auteurs, des éditeurs, des salariés — mais pour le plus grand plaisir des consommateurs…

  • Amazon : la stratégie cynique du bouc émissaire pour s’acheter une virginité
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/amazon-la-strategie-cynique-du-bouc-emissaire-pour-s-acheter-une-virginite/100074

    Vice News vient de mettre à jour les réels centres d’intérêts de l’entreprise : attaquer Christian Smalls, un employé récemment licencié dans des circonstances plus que douteuses. L’idée est de le faire passer pour inepte et nuisible, dans une stratégie de relations publiques méticuleuse.

    Communiquons, c’est un gros mot ?

    Viré sans autre forme de procès en fin de semaine dernière, Christian Smalls incarne la résistance des salariés contre les méthodes d’Amazon. Quand les premiers se plaignent de conditions de travail désastreuses, sans aucun respect de règles sanitaires pour les prémunir contre le coronavirus, le second assure que ses entrepôts sont désinfectés.

    Or, l’avocat David Zapolsky estime qu’il est préférable de focaliser l’attention sur Smalls, plutôt que de ressasser la manière dont les travailleurs seraient (ou pas) protégés.

    Au cours d’une réunion ce dimanche 29 mars, le vice-président Jay Carney précise la manière dont il s’exprimera auprès de CNN : « Nous passons en revue les évolutions dans le monde avec nos employés, nos clients et nos entreprises. Nous prenons également beaucoup de temps pour réfléchir à ce que nous pouvons faire d’autre sur le Covid-19. »

    Pour cela, l’objectif serait d’acheter des millions de masques — Amazon en a obtenu près de 10 millions à cette heure, et 25 millions seraient en cours d’acheminement.

    Amazon sous le feu des critiques

    Mais Smalls deviendrait le bouc émissaire idéal dans une vision plus globale : au motif qu’il n’avait pas respecté la quarantaine, après avoir été en contact avec une salariée positivement testée, l’ancien directeur adjoint du centre de Staten Island a dont été renvoyé.

    Discréditer, pour redorer son blason

    « Nous devrions consacrer la première partir de notre réponse à expliquer clairement pourquoi la conduite de cet homme était immorale, inacceptable, et sans doute illégale. Ensuite, seulement, nous pourrons reprendre les points de discussions habituels avec eux », reprenait l’avocat. « Faites de lui la partie la plus intéressante de l’histoire et si possible, qu’il incarne le visage de l’ensemble du mouvement syndical. »

    Parce qu’en le plaçant en position de représentant, ce serait tout le mouvement de protestation qui serait discrédité : si un des hommes ne respecte pas la quarantaine, alors aucun des syndicalistes ni de ceux qui les suivent ne la respecte. Un syllogisme simple à faire rentrer dans la tête du public, avec le soutien des médias.

    Un travailleur Amazon de Lauwin-Planque (LIL1) vient d’être admis à l’hôpital dans un état grave. Un autre employé de Brétigny (ORY4) s’y trouve toujours.

    Et Christian Smalls (New-York, JFK8) vient de se faire licencier par @amazon parce qu’il dit la vérité. @Shut_downAmazon ! pic.twitter.com/RjZuZMu86d
    — Jean-Baptiste Malet (@jbaptistemalet) April 2, 2020

    Évidemment, l’avocat contacté par Vice News fait brusquement marche arrière, évoque des propos personnels, et plaide que ses émotions ont guidé sa pensée.

    Sauf que le reste des notes est à l’aune : par exemple, tester ou ne pas tester l’ensemble des salariés ? En effet, du temps gagné, et des ressources mieux concentrées sur les efforts à fournir, en somme. « Cela peut présenter des avantages à la fois pour le système et pour nos employés », indiquait… Zapolsky.

    Sachant que la firme envisage de se refaire une virginité et une image de marque, en offrant les masques excédentaires aux hôpitaux, par exemple. « Si nous pouvons obtenir des masques en quantité, c’est un cadeau fantastique que de faire ce don stratégique », continuait l’avocat. De même : offrir mille masques à chaque commissariat du pays. « Cela rappelle aux gens que ce ne sont pas uniquement les soignants qui en ont besoin. »

    Mais encore faut-il disposer des stocks nécessaires. Peut-être en faisant produire des masques chirurgicaux en tissus, par les sous-traitants avec qui collabore Amazon ?

    Sauf que la cargaison qui devait arriver de Chine n’aboutira pas : « [Ils] ont considéré les masques N95 comme stratégiques. Ils les conservent au cas où. Et ils souhaitent également s’en servir comme outil diplomatique. Les masques de Chine que nous pensions avoir ont probablement été reroutés vers d’autres. »

    Amazon aurait trouvé plus cynique qu’Amazon ?

    #Amazon #Syndicalisme #Communication

  • Rapport Racine : des mesures au bruit de pétard détrempé
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/rapport-racine-des-mesures-au-bruit-de-petard-detrempe/99312

    « C’est consternant », nous déclare Katerine Louineau, déléguée au comité des artistes auteurs plasticiens. « Comme si le ministère avait validé que tout ce qui dysfonctionne aujourd’hui méritait de continuer tranquillement. » Et il est juste de constater qu’à l’exception d’un directeur d’OGC particulièrement enthousiaste, les mesures du ministre ont fait l’effet d’un soufflé ayant trop attendu les invités. « Même l’IRCEC est conforté dans son rôle... »

    • C’est le même ministre qui ne voyant pas de problème à avoir un agresseur sexuel comme directeur des ressources humaines - comme tous et toutes les autres ministres de la culture depuis plus de 10 ans.

      Nous l’appellerons Marie. Elle a 32 ans, deux enfants et développe des projets culturels dans la région Grand Est. Elle est l’une des 200 victimes de Christian N., sous-directeur déchu du ministère de la Culture, poursuivi sur la base d’une enquête du parquet de Paris ouverte en janvier dernier pour « agressions sexuelles par personne ayant autorité », « violences aggravées », « administration de substances nuisibles » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ».

      Chargé des ressources humaines rue de Valois, cet énarque, aujourd’hui révoqué de la fonction publique, ne se contentait pas de filmer sous la table, avec son téléphone portable, les jambes des jeunes femmes qu’il recevait en entretien d’embauche. Après leur avoir proposé un café, dans lequel il dissolvait un comprimé de furosémide, un puissant diurétique prescrit pour traiter les insuffisances rénales, il les invitait à une promenade patrimoniale dans le seul but de les éloigner des cafés ou des lieux publics où elles auraient pu se soulager lorsque l’envie de passer aux toilettes, pressante et souvent violente, les saisissait. Le haut fonctionnaire prenait alors un malin plaisir à les voir uriner, sur elles ou devant lui, en pleine rue ou dans son bureau, dans des postures toujours humiliantes.

      Dans son édition du 8 novembre, Libération a publié une longue enquête sur les « entretiens pervers » que cet administrateur civil hors classe a pu conduire, le plus souvent à Paris, entre 2009 et 2018, année où il fut suspendu, puis révoqué « dans l’intérêt du service ». Le Point a recueilli le témoignage d’une de ses victimes, avec cette particularité que les faits se sont déroulés cette fois à Strasbourg (Bas-Rhin), où le DRH quinquagénaire avait été muté (exfiltré ?) en 2016, au poste de directeur adjoint de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Grand Est.

      https://www.lepoint.fr/societe/urophile-et-voyeur-le-drh-de-la-culture-a-aussi-sevi-a-strasbourg-18-11-2019

      Christain N dont le nom est toujours protégé et tenu secret, privilège que n’a pas obtenu la victime de l’exhibitionniste sexuel Griveaux.

      edit - il semblerait qu’il s’agisse de Christian Nègre
      qui est simplement sous contrôle judiciaire et mise en examen mais il est toujours libre car 200 agressions sexuelles avec empoisonnements c’est une peccadille.
      #ministère_de_la_culture_du_viol

      https://de-de.facebook.com/cultureveille/videos/682277401975224

    • https://www.cgt-culture.fr/le-temps-nattenue-ni-la-peine-des-victimes-ni-la-responsabilite-du-minis

      Le 20 janvier 2023 sept femmes, victimes de Christian N., devant le refus du ministère de la Culture de les dédommager du préjudice subi du fait de sa faute, étaient présentes au tribunal administratif auprès duquel elles avaient engagé une procédure pour dénoncer l’attitude du ministère.

      Elles étaient accompagnées par leurs avocates de la fondation des femmes. D’autres victimes, des amis, des conjoints et des représentants du personnel des organisations syndicales du ministère de la culture étaient également présents à cette audience. Cette affluence inhabituelle a d’ailleurs nécessité la réquisition d’une plus grande salle.

      Le rapporteur public, dans ses conclusions, a réfuté la responsabilité du ministère. Il a néanmoins demandé « d’engager la responsabilité de l’État pour faute personnelle de l’agent N. commise à l’occasion du service ». Il a proposé, pour réparation du préjudice morale, d’indemniser les sept victimes présentes en leur versant de 22000 à 29 000 Euros.

      Le ministère, lui, par la voix de son avocat, est toujours dans le déni.
      Personne n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a parlé….
      Les courriers d’une des victimes adressés à Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, jamais retrouvés !
      L’alerte à la médecine du travail, jamais relayée.
      Les allées et venues de Christian N., incontrôlables. À ce propos, le personnel du ministère de la Culture sera heureux d’apprendre qu’un haut fonctionnaire n’a à justifier ni de son temps ni de son activité.
      Les entretiens de recrutement menés par Christian N., alors qu’aucun poste n’était vacant, n’ont alerté personne.

      Les questions légitimes des victimes n’ont toujours pas de réponse et, à notre connaissance, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée par le ministère de la Culture pour comprendre comment un haut fonctionnaire a pu, en toute impunité, pendant plus de 10 ans, faire plus de 200 victimes au sein même du ministère et pendant son service.

      Le jugement étant mis en délibéré, nous vous informerons de la décision dès qu’elle aura été rendue.

      Si vous avez été victimes ou connaissez des victimes, n’hésitez-pas à contacter les organisations syndicales du ministère.

      Paris, le 23 janvier 2023

    • De nombreux éléments montrent en effet que la direction du ministère de la culture pouvait difficilement ignorer le profil problématique de ce haut fonctionnaire. La plupart des femmes au sein de son service étaient averties dès leur embauche qu’il fallait s’en méfier. « Tout le monde le surnommait “le photographe” et toutes les femmes avaient pour consigne de se mettre en pantalon lorsqu’elles avaient des réunions en sa présence », témoigne Sandra*, une ancienne salariée du ministère. Un témoignage largement confirmé en interne. 

      Le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance.

      Des victimes devant le tribunal administratif

      « Lors d’une réunion en 2009 ou 2010, il jouait avec son téléphone sur ses genoux. C’est là que j’ai vu que l’appareil était en mode photo. En face de lui était assise une femme en jupe. À partir de cet épisode, tout le service le surnommait “le photographe” », racontait Thierry à Libération. Contacté de nouveau par Mediapart, cet ancien salarié du ministère ne retire pas un mot. Christian N. enchaînait les entretiens avec des jeunes femmes et partait régulièrement à l’extérieur avec elles sans le cacher à sa hiérarchie. « Comment comprendre que ses supérieurs l’aient laissé faire ? Si je partais une heure chaque jour avec une jeune fille, on me demanderait rapidement des explications », lâche un salarié du ministère. 
      Des alertes restées lettre morte 

      En 2016, Marie, une autre victime, avait fait parvenir deux courriers aux ministres de la culture d’alors, Fleur Pellerin, puis Audrey Azoulay, signalant les agissements de Christian N. Sans jamais obtenir de réponse. Plus troublant encore, une autre salariée du ministère assurait avoir alerté la médecine du travail la même année lorsque l’une de ses proches avait passé un entretien. Elle dénonçait le « comportement déplacé » de Christian N. et révélait qu’il lui avait « proposé d’uriner sur la voie publique ». Aucune suite n’avait pourtant été donnée. 
      © Document Mediapart

      Interrogé après les révélations de ce scandale en 2019, Franck Riester, alors ministre de la culture, temporisait pourtant et s’en remettait à la justice pénale, sans jamais vouloir interroger la responsabilité de ses propres services. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais évidemment atterré, c’est absolument scandaleux. La justice va prendre les décisions qui s’imposent », déclarait-il sur Europe 1. Lors d’un discours prononcé en interne une semaine après, il se félicitait même : « Les faits ont pu être signalés à la fois parce qu’une prise de conscience s’est produite dans la société, et parce que le ministère s’est résolument engagé à mieux accompagner les victimes. »

      Pourtant, aucune enquête interne n’a été diligentée depuis. Aucune des nombreuses victimes et aucun des salariés du ministère disant avoir dénoncé à de nombreuses reprises le comportement de Christian N. n’ont été auditionné·es. En clair, aucune instance administrative n’a tenté de savoir si cet agent a pu être couvert. « Je n’ai jamais entendu parler d’une enquête interne et je n’ai jamais été sollicitée, confirme une représentante du personnel du ministère. Et c’est aberrant ! On a plus de 200 victimes sur dix ans, de nombreuses alertes et pas d’enquête pour savoir qui savait et qui n’a rien fait ? » 

      Sollicité par Mediapart, le ministère de la culture n’explique pas pourquoi aucune investigation poussée n’a été menée. « En décembre 2019, une mission d’audit et de conseil a été confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles portant sur les procédures de prévention, d’identification et de traitement des situations liées aux agissements sexistes et aux violences sexuelles », se contente-t-il de répondre. 
      Le rapporteur public reconnaît seulement le préjudice moral

      Si quatre ans après l’enquête pénale patine, ce n’est pas le cas pour la procédure engagée devant le tribunal administratif. Dénonçant l’attitude du ministère de la culture, sept victimes ont formé en 2020 une demande préalable indemnitaire pour réparer le préjudice subi du fait de la faute du ministère. Ce dernier ayant refusé de les dédommager, les victimes, accompagnées par la Fondation des femmes, ont toutes sollicité l’annulation de cette décision auprès du tribunal administratif et demandé des dommages et intérêts avoisinant les 100 000 euros. 

      Le personnel du tribunal administratif était d’ailleurs un peu déstabilisé ce vendredi, les audiences de l’institution étant d’habitude bien plus confidentielles. La Fondation des femmes a en effet tenu à marquer le coup et à venir en force investir le bâtiment installé dans le IVe arrondissement de Paris. Les cinq avocates (Mes des Ligneris, Chamberland-Poulin, Toloudi, Delrieu et Kurz) et une quinzaine de victimes attendaient avec impatience ce premier rendez-vous judiciaire. 

      Les sept victimes estiment en effet que « le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance » et souhaitent que sa faute soit reconnue. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Les différents dossiers administratifs consultés par Mediapart montrent en effet comment le ministère de la culture a tout fait pour se protéger avant de protéger, accompagner et soutenir les victimes. Lorsque Libération révèle l’ampleur de l’affaire, des dizaines de femmes se découvrent victimes à la lecture de l’article et contactent la rédaction pour savoir quoi faire et qui contacter. Le ministère de culture, lui, n’a jamais cru bon de lancer un appel à victimes et a tardé à mettre en place une cellule d’écoute. Celle-ci s’adressait principalement aux agentes du ministère et s’est d’ailleurs montrée largement défaillante. « Je travaille encore aujourd’hui au ministère et je n’ai jamais été mise au courant d’une cellule. J’ai du solliciter une association d’aide aux victimes pour m’épauler », explique par exemple Lisa* à Mediapart. 

      Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère.

      Alizée, l’une des 250 victimes de Christian N.

      C’est en réalité l’une des victimes, Alizée, qui a supporté pendant des mois la charge de devoir recenser, rassurer et aiguiller les autres victimes. « Le ministère avait mis en place une cellule d’écoute sans jamais la relayer. Cela n’avait aucun sens puisque les principales victimes sont des femmes qui venaient de l’extérieur pour passer un entretien d’embauche, explique-t-elle à Mediapart. J’ai donc dû faire l’intermédiaire pour les aiguiller. » 

      Très en colère contre le ministère, elle estime que les plus de 250 victimes de Christian N. ont été « totalement abandonnées ». « Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère. On est victime et on se retrouve seule à devoir se débrouiller pour trouver des psys, des avocats et les payer à nos frais. »

      Devant le tribunal administratif, la Rue de Valois dit aussi avoir proposé « à toutes les victimes » une protection fonctionnelle, à savoir le remboursement des frais de justice pénale et civile. En réalité, très peu de femmes avaient cette information puisqu’elle n’a circulé qu’en interne. Surtout, le ministère oublie de préciser que cette aide ne concernait que les salariées du ministère. « Pour les autres victimes, si elles n’y sont pas éligibles, nous les accompagnerons vers des associations spécialisées », précisait à l’époque une communication interne de Franck Riester que l’avocat de l’institution s’est bien gardé de mentionner à l’audience.

      « On m’a d’abord refusé une protection fonctionnelle parce que j’étais stagiaire au moment des faits. Il a fallu que j’insiste pour finir par l’obtenir, mais la plupart des victimes avec qui je suis en lien n’ont pas eu cette chance et n’ont aucune protection fonctionnelle », dénonce Alizée. Une autre victime s’est vue refuser sa protection en juillet dernier. D’après nos informations, seules 14 victimes sur plus de 200 en bénéficient. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Une pseudo-cellule d’écoute 

      Avertie de l’existence d’une cellule d’écoute, la jeune femme envoie tout de même un mail détaillé pour « se signaler en tant que victime ». Elle raconte les séquelles psychologiques immenses qu’elle a depuis cette agression et avant de savoir qu’elle avait été intoxiquée. « J’éprouve aussi depuis cet incident de grandes difficultés à quitter mon domicile ou un endroit que je connais par peur de me retrouver dans la situation de ne savoir où uriner (en voiture également…). J’ai d’ailleurs, à plusieurs reprises, déclenché des crises d’angoisse quand je me suis retrouvée dans cette situation », peut-on lire dans ce mail envoyé à la cellule. Elle explique aussi se sentir « très isolée », pense que « personne ne peut vraiment comprendre ce qu’elle a traversé », dit souffrir « de ne pas avoir d’informations officielles sur l’avancement de l’enquête » et demande en quoi cette cellule pourrait l’aider. 

      En guise de réponse, elle reçoit un simple mail type de la cellule, supposée psychologique, de la société Audiens. On l’invite à renvoyer un mail... à la cellule. Elle ne sera jamais recontactée. « C’était tellement violent de recevoir ce pauvre mail, dénonce-t-elle. Que le ministère de la culture ose aujourd’hui dire qu’il a mis en place une cellule me rend furieuse. » Et d’ajouter : « Presque trois ans après, une dépression, un arrêt de travail de six mois, un traitement anxiolytique et antidépresseur, c’est édifiant mais j’espère que leur responsabilité sera prouvée et que tout cela n’aura pas été en vain. »

      Auprès de Mediapart, le ministère n’en démord pas et estime que « l’information relative aux dispositifs d’accompagnement mis en place a été mise en ligne sur le site du ministère de la Culture et largement diffusée ». Sa responsabilité « ne saurait être engagée à raison d’une quelconque carence fautive. »

      Comme de nombreuses victimes, elle regrette une hiérarchisation des victimes. « Le ministère a immédiatement réagi lorsqu’une sous-préfète a été prise en photo. Il a aussi proposé une protection fonctionnelle à ses agents. Et puis pour toutes les autres, les simples candidates à des postes ou aux stagiaires, il n’y a rien eu. On a toutes été ignorées », ajoute-t-elle. En partant du tribunal ce vendredi, Lisa ne parvient pas à retenir ses larmes : « Depuis le début, le ministère prend cette affaire à la légère. Il n’y a pas de viol, on parle d’urine, donc rien n’est grave. Les gens minimisent et rient de notre histoire. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

  • Lewis Carroll, un photographe avant tout
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/lewis-carroll-un-photographe-avant-tout/60168

    (...) Mais son penchant pour les portraits d’enfants, qu’il a fait poser nus à plusieurs reprises, conduit certains critiques à le soupçonner de #pédophilie.

    Des accusations récemment réfutées par Edward Wakeling, ancien président de la #Lewis_Carroll Society, fondée en 1968 afin de promouvoir la vie et les œuvres de #Charles_Dodgson et encourager la recherche à son sujet. Wakeling semble savoir de quoi il parle, puisqu’il s’est lancé, il y a plus de 20 ans, dans le projet de récolter les photographies de l’auteur afin de les compiler dans un livre. Il n’a trouvé que 30 photographies de nus, soit 1 % de la production totale de Charles Dodgson.

    « L’autorisation avait été donnée par les parents, et, dans certains cas, ce sont les parents qui en avaient fait la demande. Dodgson a donné les négatifs aux parents et a conservé un tirage unique pour lui-même, dont il a demandé à ses exécuteurs testamentaires leur destruction à sa mort... Le nombre total de familles impliquées ne dépassait pas huit. Dans son esprit, [Dodgson] voyait la nudité d’un enfant comme étant quelque chose de sacré, une innocente beauté dans un esprit de révérence. Il n’était d’ailleurs pas le seul à avoir ce point de vue ; nombreux Victoriens partageaient cette opinion. Les enfants étaient vus comme angéliques. De plus, le taux de mortalité infantile étant élevée, cela a poussé de nombreux parents à vouloir une image permanente de leur enfant », explique Edward Wakeling.

    tout est parfait dans cet article, le titre, le paragraphe entier pour la défense, contre une phrase pour l’accusation, le petit pourcentage qui va bien, et cerise sur le gâteau, le bon vieux sacré de-à-l’époque ! Matzneff parle de ses actes comme d’une expérience sacrée, aussi, un peu moins de cents ans plus tard. Quel drôle de hasard. #culture_du_viol

    Je tenterais bien #saturnisme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils

    mais c’est déjà pris.

  • Femmes artistes, de l’ombre à la lumière ?
    Rencontres femmes d’histoire 2020 animées par Nassira El Moaddem

    C’était hier. Elle a été question des artistes plasticiennes, photographe et danseuse. @mad_meg aurait dû participer mais a eu un empêchement.

    Nous avons appris à l’ouverture des conférences, qu’à partir de 2021 la Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité ne renouvellera pas sa participation financière aux rencontres au prétexte qu’elles seraient hors sujet. Elles sont pourtant en plein dedans. Pour rappel, les rencontres de l’année dernière avait pour thème les agricultrices https://seenthis.net/messages/755605

    Cela est un coup dur pour l’association alors que la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et hommes et de la lutte contre les discriminations est du Mans (mais Le Mans n’est pas macronien).

    Brouhaha dans la salle. La pause déjeuner a été l’occasion pour les Rosie qui participent actuellement à toutes les manifestations (et dont le groupe s‘étoffe manif après manif) de s’organiser et faire leur performance sur le plateau du palais des congrès avant la reprise de la seconde session.

    Maintenant le programme de la journée

    Une première et brillante présentation de Martine Lacas https://www.babelio.com/auteur/Martine-Lacas/130575) et un retour historique sur les peintres femmes de la fin du XVIIIe au début du XIXe, une période où les femmes avaient une place reconnue.

    Martine Lacas prépare actuellement une exposition, qui aura lieu au musée du Luxembourg, de femmes artistes de cette même période.
    Des questionnements : femme artiste ou artiste femme ?
    Des déconstructions sur le genre et le genre : les « grands » sujets (fresques historiques) et les « petits sujets » (scènes de la vie quotienne) ; les sentiments, la sensualité et l’émotion, etc. Et des exemples qui contredisent les clichés.

    Par ailleurs, elle a cité plusieurs Geneviève Fraisse, qui semble nourrir sa propre réflexion.

    Ensuite, Matylda Taszycha , commissaire d’expo et critique d’art, nous a présenté l’association AWARE dont elle est responsable scientifique. L’association s’est donné pour mission redonner une place aux artistes femmes du XXe siècle.
    Voici le site https://awarewomenartists.com
    Elle a évoqué au passage l’activisme des Guerillas Girls https://www.guerrillagirls.com

    Pour la dernière présentation de la matinée, Aymar du Chatenet , journaliste, éditeur et amateur d’art nous a parlé de Nadia Léger dont il vient de publier une monographie, « Nadia Léger, l’histoire extraordinaire d’une femme de l’ombre » (monographie un peu chère pour les finances d’une femme artiste). https://www.decitre.fr/livres/nadia-leger-9782365901376.html

    Une œuvre impressionnante occultée par celle de son mari.
    Nadia Khodossievitch est née en Biélorussie en 1904. Elle rejoint les suprématistes à Smolensk et part pour Paris avec son mari le peintre polonais Stanisław Grabowski en 1925. Elle y rencontre Fernand Léger, devient son élève puis sa maîtresse, sa femme (après son divorce) et en vient à diriger l’atelier de son mari. À la mort de ce dernier, elle fonde le musée Fernand-Léger où sont exposées les œuvres de Fernand.

    L’œuvre de Nadia recouvre les différentes palettes de l’art moderne, y compris, en fervente communiste qu’elle était, le réalisme soviétique.

    Si la publication de la monographie de Nadia Léger a été très remarquée par les professionnel·les de l’art et les institutions artistiques, aucune rétrospective des œuvres de l’artiste femme n’est à ce jour en projet, pas même au musée Fernand-Léger !

    Ici un entretien avec l’auteur
    https://www.gazette-drouot.com/article/aymar-du-chatenet-la-memoire-de-nadia-leger/9425
    Une question restée sans réponse au moment du débat avec le public, du mari ou de la femme a influencé l’autre ? Ce qui est certain, d’après du Chatenet, est que Nadia Léger avait un vrai talent et un style personnel.

    Pause !

    Des élèves de l’école des beaux arts du Mans ont lu des textes de Virginie Despentes, Virginia Woolf, Gina Pane (qui a enseigné aux beaux-arts du Mans), Marguerite Duras, et d’autres.

    Une table ronde réunissait Scarlett Coten, Cécile Proust et Sana Yazigi.

    Scarlett Coten est photographe, trente ans de carrière derrière elle, vit au RSA malgré le prestigieux prix Leica reçu en 2016 qui n’a débouché, en France, sur aucune proposition d’exposition ou de publication. Soutenue financièrement par sa famille dont elle a perçu une avance sur héritage, la caf lui réclame 10 000 euros de remboursement.

    Elle a beaucoup travaillé comme reporter dans les pays arabes. Sa perception des hommes qu’elle y a croisé au cours de ses voyages, loin des stéréotypes de nos journaux, lui ont donné envie de faire des portraits de jeunes hommes qu’elle a choisi
    précisément pour ces raisons http://www.scarlettcoten.com/mectoub

    Elle a ensuite poursuivi son expérience aux États-Unis http://www.scarlettcoten.com/plan-americain
    N’attendant plus rien de la France quant à voir son travail exposé ou publié, c’est aux États-Unis que sera édité un livre de photographies regroupant ces deux séries sous le titre Look at me.

    Les expo du Festival international de la photographie d’Arles sont à plus de 95 % masculines. Pour les 50 ans de la manifestation, la pression a été si forte de la part des photographe et de l’opinion publique que la parité a dû être respectée.

    Cécile Proust est chorégraphe, performatrice et féministe. Et l’une des femmeuses http://femmeuses.org/modxFem/index.php?id=1
    Selon Cécile, la création chorégraphique a été largement dominée par les femmes jusque dans les années 1980 où la création d’institutions (autre que l’Opéra) sous Mitterrand a été l’occasion pour des hommes, venus de la danse mais aussi des arts plastiques, de s’imposer au point d’être aujourd’hui en situation de légère domination.

    Elle nous a présenté cette vidéo amusante (ce n’est pas tout à fait la même, dommage elle est coupée) d’une performance et écriture inclusive Prononcez FénanOQ http://femmeuses.org/modxFem/index.php?id=58

    Scarlett et Cécile pensent que des quotas doivent être imposés pour donner aux artistes femmes la place qu’elles méritent.

    La dernière présentation était celle de Sana Yazigi , graphiste syrienne installée au Liban à cause de la guerre. Elle est co-fondatrice du site d’archives des œuvres picturales de la Révolution syrienne Creativememory, en arabe, anglais et français.
    https://creativememory.org/fr/archives

    On y trouve les œuvres classées par genre (affiches, dessins, caricatures…), une carte de la Syrie où sont situés les artistes, le contexte dans lequel l’œuvre a été réalisée, un travail énorme.

    Ici un entretien qu’elle a donné a onorient
    http://onorient.com/sana-yazigi-la-memoire-creative-de-la-revolution-syrienne-27705-20190404

    Ensuite nous avons regardé le film de Tim Burton Big eyes qui relate l’imposture d’un #grand_homme s’attribuant le travail de sa femme
    http://www.premiere.fr/film/Big-Eyes

    Alors madame la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et hommes et de la lutte contre les discriminations, Femmes d’histoire est vraiment hors sujet ?

    Et comme toujours en France, la journée s’est terminé par un banquet ! Non, mais par un pot très sympa partagé avec l’association, les intervenantes et le public.

    J’aurai pu apporter mon témoignage qui aurait confirmé ce qui a été dit : la galère pour gagner sa vie comme artiste femme, les portes qui se ferment à partir de quarante ans, les résidences d’artistes réservées à celleux qui font partie du réseau qui va bien.

    L’hiver dernier, je discutais au téléphone avec une « copine » qui me demandais, classique, comment j’allais. Je n’allais pas bien, j’avais de grosses galères de fric, je ne pouvais plus payer mon logement, et l’autre de me répondre d’un ton très léger « oh, mais tu as l’habitude, c’est pas grave ». Je ne sais pas si c’est grave, qu’est-ce qui est grave exactement mais sa réponse m’a choqué et m’a fait violence. Non, on ne s’habitue pas et je dirais même de moins en moins en vieillissant parce que oui, je fatigue plus vite à vivre au jour le jour. Finalement c’est une vraie amie qui m’a sortie d’affaire (et je la remercie grandement) mais la situation reste très précaire.

    Malgré cela, dès que j’aurais un peu moins de dettes, je donnerai un peu de sous à l’association pour que la manifestation perdure avec ce même souci de qualité des interventions.

    • Merci pour ton compte rendu @odilon
      C’est désespérant de savoir que l’association se fait coupé les vivres et que toutes ces artistes n’ont pas de rétrospectives. Je commence à connaitre pas mal de femmes artistes et ca fait vraiment mal au cœur de voir comme elles sont traitées.

      Je suis désolé de te savoir dans la galère ainsi que de subir le genre de réflexion que tu rapporte. Une amie m’a dit récemment que c’etait pas la peine de m’occupé du sujet des retraites car je n’en aurais de toute façon jamais. Ça m’a blessé aussi, comme si je n’aurais jamais le droit de me reposé et de ne pas être continuellement stressé par le travail ou comme si je ne travaillait pas vraiment.

      De mon coté, c’est ironique, au lieu de venir au Mans et de suivre le programme qui avais causé mon désistement (et qui a été décalé à la mi-février), j’ai du partir à Bologne pour le travail. Hier j’ai donc participé à une table ronde avec des femmes artistes et féministes ! Le salon était organisé par une femme et je ne sais pas si le salon était paritaire en femmes artistes. Les intervenantes ainsi que moi étions d’accord pour dire que les femmes restent sous-estimées. J’essaye de faire un compte rendu rapidement de ce salon.
      https://boomcontemporaryart.com/edizione-2020

    • Très bien @mad_meg
      J’ai oublié de préciser quelques statistiques mais je n’ai plus les chiffres en tête. De mémoire :
      – une forte majorité de diplomé·es des écoles d’art et photographie sont des femmes
      – les artistes femmes représentent environ 20 % des expo des grands musées.
      – Si la structure est dirigée par une femme, ce pourcentage est d’environ 40 %

    • Merci @odilon pour ton retour, ça avait l’air très bien !

      Concernant l’effacement des femmes.
      Je travaille avec Wikipédia en ce moment, ça me sert pour récupérer des infos comme les dates de naissance ou quelques liens importants, puis à fouiller ensuite. Je ne vais pas enfoncer Wikipédia sur l’écriture du français, ni sur sa façon d’édulcorer les biographies quand on compare aux pages en anglais, mais plutôt sur sa sous représentation de personnages féminins.
      Par exemple la page sur Sartre parle de « la femme de Boris Vian » qui sera l’amante de Sartre jusqu’à la fin de sa vie sans même citer son nom. Une courte recherche ne permet même pas de savoir qui elle est, ce qu’elle a fait, à part aider Sartre et puisque Vian a eu plusieurs femmes.

      J’ai commencé à noter plusieurs #femmes_oubliées par WP
      Fanny Deleuze
      Madeleine Laïk
      Françoise Laborie
      Renée Saurel
      Hélène de Gunzbourg

      dont on retrouve cependant à la bnf ou ailleurs les importantes contributions

      #femme_de
      #mère_de
      #sœur_de
      #ex_de
      #femmes_sans_nom

  • De l’écriture inclusive dans les pages de l’encyclopédie Wikipedia ?
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/de-l-ecriture-inclusive-dans-les-pages-de-l-encyclopedie-wikipedia/98293

    Il faudra avoir une cinquantaine de contributions à son actif, réalisées avant le 29 octobre 2019, pour faire entendre sa voix. Et dans le cadre de ce qui a tout l’air d’un référendum, six autres propositions sont à l’étude – dont la fameuse écriture inclusive. L’idée n’est d’ailleurs pas de conscrire cette projection à la seule application de points médians.

    La Wikipédia francophone vient de lancer un sondage sur l’utilisation de l’écriture inclusive (au sens large, pas que les formes avec des points médians).https://t.co/aKmqvwaBNB
    — Von Rudloff (@Tael67) December 1, 2019

    L’église catholique inclusive

    C’est à partir de la définition de l’ONU que la discussion s’initie, pour évoquer le langage inclusif. Autrement dit, « on entend le fait de s’exprimer, à l’oral comme à l’écrit, d’une façon non discriminante, quels que soient le sexe ou l’identité de genre de la personne dont on parle ou à qui l’on s’adresse, sans véhiculer de stéréotypes de genre ».

    Il s’agira alors de prendre en compte plusieurs modalités :

    • L’utilisation de termes englobants ou épicènes lorsque c’est possible plutôt que les recours au masculin universel. Exemples : « le personnel de l’entreprise » plutôt que « les employés d’une entreprise ». « Les personnes contribuant à Wikipédia » plutôt que « les contributeurs ». Les « novices » plutôt que les « nouveaux ».

    • Le recours à la double-flexion lorsqu’un terme englobant n’est pas possible. Exemple : « les contributeurs et les contributrices » plutôt que les « contributeurs ».

    • L’accord en genre des noms et titres de fonction. Exemple : « la cheffe de service » plutôt que « le chef de service » s’agissant d’une femme.

    • L’utilisation de l’accord de proximité ou de l’accord de majorité. Exemple : « l’étudiante et l’étudiant inscrits » plutôt que « l’étudiant et l’étudiante inscrits ».

    • Le recours à des mots-valises masculin-féminin (dit aussi doublet abrégé), par exemple « salarié.e.s », « salarié·es », « salarié(e)s » sous diverses variantes typographiques.

    • L’utilisation de termes non-binaires portant le genre masculin et le genre féminin simultanément à l’exemple de iel, celleux, contributeurice, etc.

    Des femmes amputées de leur propre estime

    Jonathan Mouton, membre du conseil d’administration de Wikimedia France, explique que le sondage, lancé ce 1er décembre, a reçu un accueil particulièrement vif, attestant de son importance. « On peut facilement y déceler la preuve de l’importance du sujet de l’écriture inclusive. Cela n’empêche que le sondage a été lancé à la va-vite et reste imparfait dans sa formulation », poursuit-il, auprès de BFM TV.

    #Wikipédia #Ecriture_inclusive

    • Subtile manœuvre d’évitement :

      L’utilisation de l’accord de proximité ou de l’accord de majorité. Exemple : « l’étudiante et l’étudiant inscrits » plutôt que « l’étudiant et l’étudiante inscrits ».

       :-))

  • 250 auteurs avec Kamila Shamsie, privée d’un prix pour un soutien à la Palestine
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/250-auteurs-avec-kamila-shamsie-privee-d-un-prix-pour-un-soutien-a-la-palestine/96996

    Lundi 23 septembre, des centaines d’auteurs ont apporté leur soutien à la romancière Kamila Shamsie, déchue du prix Nelly Sachs qu’elle avait remporté le 6 septembre dernier pour son soutien affiché à BDS, Boycott Desinvestissement Sanctions, contre la politique de l’État d’Israël envers les Palestiniens. Une lettre ouverte vient d’être publiée dans le magazine britannique London Review of Books et réunit déjà plus de 250 signataires.

    « C’est avec consternation que nous avons appris la décision de la ville de Dortmund d’annuler le prix Nelly Sachs pour l’œuvre de Kamila Shamsie » pointe d’abord la lettre ouverte. « La ville de Dortmund a choisi de punir une romancière pour son engagement en faveur des droits de l’homme. »

    L’autrice anglo-pakistanaise s’est en effet vu reprendre son prix doté de 15.000 € la semaine dernière. En cause, son soutien au mouvement BDS, Boycott Desinvestissement Sanctions, qui vise à exercer toutes les pressions possibles sur Israël — dont le refus d’y publier ses ouvrages — pour obtenir une cohabitation respectueuse avec les Palestiniens.

    Une revendication qui n’a pas vraiment plu au jury du prix Nelly Sachs. Les jurés ont en effet affirmé que l’engagement de la lauréate sur le boycott d’Israël était contraire à la politique et aux valeurs du prix Nelly Sachs « qui vise à proclamer et illustrer la réconciliation entre les peuples et les cultures ». Cette décision fait d’ailleurs suite à l’adoption par le parlement allemand d’une motion qualifiant le mouvement BDS d’antisémite le 17 mai dernier.

    « Quel est le but d’un prix littéraire qui sanctionne la défense des droits de l’homme, les principes de liberté de conscience et d’expression ? Sans cela, l’art et la culture deviennent des luxes vides de sens », déclarent les signataires.

    La lettre critique également la ville allemande de Dortmund, qui gère le prix, pour avoir refusé de rendre publique la réponse de Kamila Shamsie suite à la décision du jury. « Le jury du prix Nelly Sachs a choisi de me retirer le prix en raison de mon soutien à une campagne non violente visant à faire pression sur le gouvernement israélien. C’est très triste qu’un jury doive céder à la pression et retirer un prix à une écrivaine qui exerce sa liberté de conscience et sa liberté d’expression » avait-elle affirmé.

    La lettre réunit déjà plus de 250 signataires parmi lesquels figurent Noam Chomsky, Amit Chaudhuri, William Dalrymple, Yann Martel, Jeanette Winterson pour ne citer qu’eux. Michael Ondaatje, ancien lauréat du prix Nelly Sachs, a lui aussi choisi de soutenir Kamila Shamsie.❞

    #Edition #Littérature #Israel/Palestine

  • Wattpad signe avec Penguin Random House pour le Royaume-Uni
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/wattpad-signe-avec-penguin-random-house-pour-le-royaume-uni/96256?origin=newsletter

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    La plateforme Wattpad, basée à Toronto, avait ouvert une division éditoriale en janvier dernier. Son projet : basculer des textes publiés à des livres, pour élargir son modèle économique. Pour les États-Unis, la firme travaille avec Macmillan comme distributeur, et Raincoast Books pour le Canada. Et désormais, au Royaume-Uni…

    Wattpad
    ActuaLitté CC BY SA 2.0

    Penguin Random House. Ni plus ni moins que le plus grand groupe éditorial littéraire de la planète. Wattpad s’offre un partenaire de luxe pour le territoire britannique, avec une première salve de six titres Young Adult. Estampillés PRH Children, ils seront bel et bien issus du catalogue de Wattpad.

    L’éditeur de Wattpad est... un algorithme

    Six autres parutions interviendront pour l’hiver 2020, avec la perspective de pouvoir envahir les librairies, les bibliothèques… « Nos histoires ont déjà un très grand nombre de lecteurs, avec des fans passionnés qui ont passé des centaines de millions de minutes sur ces textes », indique Ashleigh Gardner, directrice générale adjointe des studios Wattpad.

    Rappelons qu’en France, c’est avec Hachette Romans que Wattpad a signé une collaboration en 2017.

    #Wattpad

  • Susan Sontag, véritable auteure du livre phare de son mari
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/susan-sontag-veritable-auteure-du-livre-phare-de-son-mari/94876

    Benjamin Moser, l’auteur de cette nouvelle biographie, ne se contente pas de vagues suppositions. D’après le Guardian, il a mené une enquête très fouillée pour établir les faits avec certitude. En effet, il a obtenu un accès privilégié aux archives de l’auteure entreposées à UCLA, y compris des pièces qui ne seront pas accessibles au public avant plusieurs années. Par ailleurs, il s’est entretenu avec des personnes de l’entourage proche de Susan Sontag.

    Résultat des courses, Moser est certain que c’est Susan Sontag qui a rédigé le livre, en plus de l’important travail de recherche qu’elle a mené pour en constituer le contenu. « Susan passait toutes ses après-midi à tout écrire à partir de rien », explique Minda Rae Amiran, une amie de l’intellectuelle. Plusieurs éléments de sa correspondance permettent également d’affirmer qu’elle est l’auteure du livre de son mari.

    Un cas d’école d’effet Matilda (le fait de minimiser la contribution de femmes scientifiques à la recherche) appliqué à la littérature. L’auteur de la biographie lui-même reconnaît que s’il connaissait la rumeur qui faisait de Sontag la véritable auteure du livre, il avait quelques doutes, notamment étant donné l’âge de Sontag à l’époque. En effet, elle a épousé Rieff en 1950, à l’âge de 17 ans ; l’ouvrage sur Freud est quant à lui paru en 1959, quand elle n’avait donc que 26 ans.

    Et, lors de sa parution, le Guardian de l’époque parlait d’un « évènement à célébrer… un livre véritablement brillant sur l’importance culturelle de Freud… une contribution aux sciences humaines dont la valeur sera permanente » ! Clairement, on a vu critique plus acerbe…

    Étudiante brillante et précoce (elle termine le lycée à 15 ans avant d’intégrer les rangs de l’université), Susan Sontag a donc écrit le livre qui allait lancer la carrière de son mari… Pourquoi la vérité est-elle restée cachée ? C’est là que l’on bascule de l’injuste au tragique.

    Selon Moser, c’est au moment de son divorce que Susan Sontag a promis à Rieff d’abandonner ses droits légitimes à se revendiquer publiquement comme l’auteure de l’ouvrage. En échange de quoi, il aurait laissé la garde de leur fils à son ex-épouse.

    C’est à se demandé si un seul homme à écrit lui même l’œuvre qui lui est attribué.
    Benjamin Moser est-il marié ?

    #invisibilisation #femmes #hétérosexualité #couple #amour #haine #domination #spoliation #chantage #grand_homme

  • Sept femmes licenciées par Amazon pour grossesse contre-productive
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/sept-femmes-licenciees-par-amazon-pour-grossesse-contre-productive/94710

    Au cours des huit dernières années, l’entreprise de Jeff Bezos a fait face à sept poursuites menées par des femmes, pour qui leur résiliation de contrat était injustifiée. Ou du moins, leur grossesse n’aurait pas dû autoriser à la firme de les renvoyer.

    Trop de temps perdu

    Dans une enquête menée par CNET, on apprend en effet que plusieurs travailleuses ont été tout bonnement licenciées pour avoir simplement reconnu qu’elles étaient enceintes. L’une d’entre elles atteste que son responsable lui reprochait des pauses toilettes plus longues, ou encore des retards cumulés — et que sa grossesse ne saurait servir d’excuse.

    Une autre, également enceinte, consulte son médecin pour une grippe, lequel lui recommande trois jours de congés : les ressources humaines d’Amazon refusent le mot du docteur, et la femme se retrouve licenciée quatre jours plus tard.

    Une troisième indique charitablement à ses responsables qu’elle ne sera pas en mesure de porter des charges lourdes ni de réaliser des mouvements physiques trop importants. Non seulement ses demandes furent ignorées, mais elle fut renvoyée deux mois plus tard, relève sa plainte, suite à une forte fièvre.