Le PS en Seine-Maritime (2) : en Fabiusie, la tragédie du carriérisme politique

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  • Fabius voit rouge dans l’affaire Orange en Israël — RT en Français
    http://francais.rt.com/france/2949-fabius-voit-rouge-dans-laffaire

    Le gouvernement par la voix de Laurent Fabius a annoncé que « la France est fermement opposée au boycott d’Israël ».

    Le socialisme à la française tel qu’on le préfère ! S’en souvenir quand on nous fera du chantage électoral... Au passage, Fabius est le grand soutien de la « révolution syrienne »... Il n’y a naturellement aucune contradiction entre son soutien indéfectible à l’Etat sioniste et sa passion pour les libérateurs syriens.

    #syrie #boycott #orange

    • De quoi Fabius est-il le nom ?

      Le PS en Seine-Maritime (2) : en Fabiusie, la tragédie du carriérisme politique
      05 juin 2015 | Par Stéphane Alliès et Mathilde Mathieu

      « Il y a un problème structurel de base dans le PS de Seine-Maritime : c’est comme si pour être militant, il fallait absolument être payé. » Cet ancien membre de cabinet du conseil général résume bien la situation du socialisme dans le département. Pendant plusieurs mois, Mediapart s’est plongé dans les méandres du carriérisme politique dans le fief de Laurent Fabius, poste avancé du socialisme à bout de souffle, où l’on ne milite guère plus que par intérêt.

      Le cas de Didier Marie, que nous avons raconté ici, est loin d’être un profil isolé. C’est tout un « système », allant du complément de rémunération aux emplois politiques croisés, qui a été construit dans le territoire haut-normand, ainsi que nous l’ont raconté une vingtaine de sources, élus, militants, anciens conseillers de cabinet ou agents administratifs.

      Emploi à la fédération, au groupe PS du conseil général, du conseil régional ou du conseil d’agglomération de Rouen, permanence dans l’une des nombreuses « maisons du département », poste d’attaché parlementaire…

      Les ressources de l’entreprise politique du PS local ont longtemps été fort vastes, un peu moins depuis la perte du conseil départemental en mars dernier. Et pour quelques fonctions où le travail est réel (secrétariat, communication, animation d’un groupe politique, travail parlementaire), on trouve surtout des « emplois politiques » concernant pêle-mêle une quantité de cadres fédéraux ou de secrétaires de section, parfois leur compagne ou compagnon, ou encore leurs enfants, rémunérés par diverses institutions, le parti, parlementaires ou collectivités. À chaque fois, la principale compétence reconnue est de faire partie du « noyau fabiusien » local, élu ne vivant pas suffisamment de son indemnité, ou militant aspirant à devenir élu.

      À la fédération du PS, dont les recettes sont pour partie d’origine étatique, neuf personnes étaient encore employées en décembre 2014, d’après un chiffre confirmé par les intéressés. Un chiffre singulier dans le fonctionnement traditionnel des fédérations socialistes, ainsi que nous l’ont certifié plusieurs sources au siège national du PS, ou dans d’autres fédérations de taille équivalente. « On est dans l’ordre de l’exceptionnel, dit un excellent connaisseur de l’appareil du parti. Partout ailleurs, il y a entre un et trois permanents rémunérés par fédération. » Ici, comme le note un ancien du département, « quasiment tout le conseil fédéral vit de la politique ».

      En Seine-Maritime, ce « CF » sortant, sorte de parlement du parti au niveau départemental, est en effet composé de personnes rémunérées ou ayant été rémunérées directement par la fédération. Il en va ainsi de Didier Marie, un cas bien particulier, mais aussi du premier fédéral adjoint Bastien Coriton ou de la députée Dominique Chauvel, mais encore d’Alexandre Cherichi, de Matthieu Manero, de Dominique Piednoël, de Charlotte Goujon ou de Mélanie Boulanger.

      http://www.mediapart.fr/journal/france/050615/le-ps-en-seine-maritime-2-en-fabiusie-la-tragedie-du-carrierisme-politique