Le parasitisme, la ploutocratie et la dépression économique

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  • Le parasitisme, la ploutocratie et la dépression économique
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jui2015/pped-j06.shtml

    Le FMI a noté que l’investissement des entreprises est à un creux historique, nettement en dessous du niveau connu à la suite de toutes les reprises depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette évaluation a été confirmée dans le rapport du ministère du commerce sur la croissance économique des États-Unis, qui a montré que l’investissement fixe des entreprises a plongé de 3,4 pour cent par rapport au trimestre précédent.

    Au lieu d’utiliser cet argent pour investir, embaucher des travailleurs ou augmenter les salaires, les grandes entreprises américaines utilisent l’argent pour racheter leurs actions, pour augmenter leurs dividendes, et pour participer à une orgie de fusions et d’acquisitions.

    L’investissement productif s’effondre alors que les sociétés se sont assises au sommet du plus grand trésor de guerre de l’histoire : les entreprises américaines ont 1400 milliards de dollars sur leurs bilans.

    General Motors a sabré la rémunération de tous les nouveaux employés de cinquante pour cent dans le cadre de la restructuration par l’administration Obama de GM et de Chrysler en 2009. Maintenant, le constructeur automobile cherche à réduire les coûts de la main-d’œuvre encore plus pour la prochaine convention collective. Cela ne l’a pas empêché d’annoncer un plan de rachat des actions à 5 milliards de dollars à l’aide de son trésor de guerre pour enrichir davantage ses actionnaires déjà riches.

    Le géant de l’énergie Shell, qui a mené une lutte acharnée aux États-Unis contre les travailleurs en grève des raffineries de pétrole qui demandaient des améliorations de salaires et de la sécurité, alloue 70 milliards de dollars pour acheter le producteur de gaz britannique, le groupe BG.

    Cette année promet d’être l’une des plus grandes de l’histoire pour les fusions et acquisitions, avec un record de 4300 milliards disponibles pour l’activité de fusion, selon le Credit Suisse.

    Parmi les fusions notables, on compte les producteurs de denrées alimentaires Kraft et Heinz (susceptible d’entraîner 5.000 pertes d’emplois) et Staples et Office Depot (avec la fermeture de jusqu’à 1.000 magasins et l’élimination de milliers de travailleurs). RadioShack a travaillé à un accord avec Standard General qui prévoit de fermer plus de 2.000 magasins et d’éliminer 20.000 postes.