Ligne TGV Tours-Bordeaux : tout le monde devra se serrer la ceinture
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Mais ils sont signé ces conditions iniques, ces cons !
Ce n’est pas rare d’avoir des difficultés pour calibrer une nouvelle offre, mais ligne Sud Europe Atlantique ressemble au casse-tête absolu… Faute de financements publics suffisants, le projet a été développé sous forme de partenariat public privé pour un coût global de 8 milliards d’euros (raccordements avec le réseau existant compris). Vinci et ses partenaires privés ont pris à leur charge près de la moitié de cette somme, tandis que l’Etat, les collectivités locales et SNCF Réseau ont subventionné la ligne. Alors que le TGV Est a, par exemple, été financé à hauteur de 78 % par des subventions publiques, SEA l’est à 40 %. Cela implique de reporter le coût sur les utilisateurs, sous forme de péages acquittés par la SNCF à Lisea.
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Le problème, selon la SNCF, c’est que les péages seront tellement élevés que l’économie globale de la ligne sera impossible à équilibrer. « En 2017, les péages envisagés en heure de pointe sur des TGV à double niveau sont de 48 euros par train/kilomètre, alors que pour un Paris-Lyon, la SNCF paiera la même année 31 euros par train/km pour le même service », explique Rachel Picard, la patronne des TGV à la SNCF.
Avec une marge moyenne des #TGV de 10,3 %, les nouveaux péages vont faire plonger dans le rouge le TGV bordelais. « Dès le lancement, nous perdrons entre 150 et 200 millions d’euros par an sur cette seule ligne », reprend-elle. Et ce en proposant un nombre de places égal à ce qui existe aujourd’hui sur moins de trains : les nouveaux TGV transporteront 550 passagers contre 450 aujourd’hui…