Pourquoi nous quittons le PS et pourquoi nous invitons nos camarades à ne plus y jouer les cautions de gauche

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  • Pourquoi nous quittons le #PS et pourquoi nous invitons nos camarades à ne plus y jouer les cautions de #gauche
    http://blogs.mediapart.fr/blog/bertrand-laforge/070615/pourquoi-nous-quittons-le-ps-et-pourquoi-nous-invitons-nos-camarades

    Trente ans de #libéralisme, trente ans de mise en place d’une dérégulation profonde de l’économie en Europe n’auront apporté aucune solution à la #crise sociale et économique qui sévit depuis le milieu des années 70.

    Avec la crise financière de 2008 la soi-disant efficience des marchés financiers, chère aux libéraux, devant conduire à l’optimum social sans intervention de l’Etat (laissez-faire, laissez-passer) s’est révélée telle qu’elle est : une hypothèse absolument fausse.

    C’est tout l’édifice libéral qui aurait du s’écrouler : hypothèses irréalistes (un comble pour des partisans du réalisme), démarche non scientifique, absence de résultats pour la majorité.

    Le maintien à tous prix de ces politiques donne l’impression d’une idéologie porteuse d’intérêts particuliers (lobbying etc.) et nourrit la desespérance et l’extrème droite.

    Pourtant, ce constat n’ébranle ni le gouvernement ni même les militants socialistes dans leur majorité et amène à poser la question du rôle que nous jouons dans cette mascarade ou plutôt dans cette tragédie.

    Les analyses que nous portons au sein du parti depuis le congrès de Toulouse sont, pour les axes majeurs, la sortie du chômage de masse et de la spirale de la dette, la transition écologique et la réorientation de l’UE.

    Engagés en 2012 auprès de Stéphane Hessel, simples militants, membre des instances fédérales ou nationales du parti socialiste, nous avons depuis lors assumé jusqu’au bout le mandat que nous ont confié les militants.

    Nous constatons aujourd’hui notre échec à porter ces idées au sein du PS. Ce dernier n’offre plus les conditions d’un débat sur le fond tant il s’est coupé de son corps électoral, de la société civile et des intellectuels. Plus grave, ses commissions internes de travail ne fonctionnent pas. En trois ans au sein des instances fédérales et nationales, Bureau national y compris, nous n’avons jamais été en position de mettre nos analyses et nos propositions en débat au sein du parti ni d’avoir un travail sérieux d’analyse et de confrontations des arguments des uns et des autres.

    Nous en prenons acte et ne souhaitons plus agir comme la caution de gauche d’un parti qui a indéniablement abandonné toute véléité de dépasser le capitalisme et qui comme tout néo-converti applique aveuglément des politiques sans se soucier de leurs résultats. Nous ne souhaitons pas continuer à soutenir un Parti dont la majorité, au nom de tous les militants, nous compris si nous y restions, continue à approuver cette #politique et ses conséquences sur la vie quotidienne des français.