Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères

?fichier=ppfr2015-06-05.html#Chapitre1

  • On leur a dit de ne rien dire, mais on leur a quand même dit de délivrer deux messages : 1) ils sont contre le boycott (OK, pas de surprise), mais 2) ils sont contre la colonisation (sous entendu, c’est pas bien que Partner/Orange opère dans les TO67)...

    #France #Orange #BDS #Fabius #Palestine #Desinvestissement #Boycott #Colonisation

    Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Développement international
    Israël/Territoires palestiniens
    Point de presse du 05 juin 2015
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2015-06-05.html#Chapitre1

    S’il appartient au président du groupe Orange de définir la stratégie commerciale de son entreprise, la France est fermement opposée au boycott d’Israël. La France et l’Union européenne ont par ailleurs une position constante et connue de tous sur la colonisation.

    Q - De votre point de vue, la décision d’Orange s’apparente-t-elle à une stratégie commerciale ou cela relève-t-il du boycottage ?

    R - L’entreprise a expliqué le sens de la décision qui avait été annoncée par le président d’Orange, et a indiqué qu’il s’agissait d’une décision de stratégie commerciale. Je vous renvoie vers eux pour plus de détails. Le ministre a rappelé la position de la France, notre ferme opposition à un boycott d’Israël et par ailleurs, notre position bien connue sur la colonisation.

    Q - La décision du groupe Orange est-elle néanmoins en ligne avec l’avertissement que vous aviez publié sur le site internet du ministère en juin dernier je crois, déconseillant aux entreprises ou aux particuliers d’avoir des activités économiques dans les colonies ? Comment s’articule cette décision par rapport à cette mise en garde que vous aviez publiée ?

    R - Vous trouverez en ligne, comme chez la plupart des États membres de l’Union européenne, une rubrique dans les conseils aux voyageurs sur le site France diplomatie qui précise que « des activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d’Israël. Cela est susceptible d’entraîner des litiges liés à la terre, à l’eau, aux ressources minérales et autres ressources naturelles, qui pourraient faire l’objet d’un achat ou d’investissement, comme des risques réputationnels. »

    Q - Les autorités françaises ont pris langue avec la direction d’Orange pour avoir des explications ?

    R - Je relève que, médiatiquement, il y a eu une interprétation de la décision annoncée par le président d’Orange comme pouvant être assimilée à un boycott d’Israël. La société a fait une mise au point, en soulignant que la décision annoncée par le président de cette société était une décision de stratégie commerciale, sans lien avec une situation politique. Comme cette question était dans le débat public le ministre a rappelé ce matin que la position de la France était très claire à ce sujet. La France est opposée fermement à tout boycott d’Israël. Il a aussi rappelé notre position constante sur la colonisation.

    Q - Quand le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou demande au gouvernement français de désavouer Orange, il n’en est pas question ?

    R - Le ministre est très clair dans sa déclaration. Le président d’Orange décide de la stratégie pour sa société, la position de la France sur le boycott est très claire, nous y sommes fermement opposés et nous sommes attachés au développement des relations économiques avec cet État. Par ailleurs, nous rappelons également notre position sur la colonisation qui est celle de l’Union européenne, avec une condamnation de la colonisation qui est un obstacle à la paix.

    Q - La FIVH a sorti un communiqué hier disant que l’on avait fait pression sur Orange pour se retirer éventuellement des territoires occupés et surtout sur les territoires où il y a des implantations. Accordez-vous du crédit à cette déclaration ou est-ce uniquement une décision commerciale ?

    R - Je n’ai pas à interpréter une décision prise par une entreprise, je rappelle la position du gouvernement telle qu’elle a été formulée par le ministre des affaires étrangères ce matin.