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Ces hommes et ces femmes venues de pays différents (Érythrée, Éthiopie, Soudan et Sud-Soudan, Guinée, Tunisie) qui ne parlent pas les mêmes langues et ne pratiquent pas les mêmes façons de faire, ne forment pas un groupe homogène. Les difficultés d’échange entre les communautés de langue rendent compliquées les prises de décision collectives. Sur un point cependant ils semblent tous d’accord : on ne les éparpillera pas aux quatre coins de la région parisienne. « We stay together ! » (on reste ensemble), cette #affirmation souvent entendue à Saint-Bernard et à Pajol est le moteur de leur #mouvement. Les épreuves vécues en commun et la conscience bien trempée qu’on survit mieux en se serrant les coudes assure à cette mosaïque humaine une cohésion qui a pris les pouvoirs publics au dépourvu.
L’exigence de dispersion qui obsède la #mairie et le #gouvernement se heurte à un problème : en face, même chassés à coups de fourche, ils s’entêteront, encore et encore pour la plupart, à revenir à La Chapelle et à s’y regrouper. Il en découle que la demande de mise à disposition temporaire d’un gymnase – ou de tout autre lieu de taille suffisante pour tous les accueillir – ne constitue pas une doléance humanitaire, mais une #revendication_politique au sens fort. Ce n’est pas grand-chose, un gymnase pour quelques semaines, c’est même dérisoire. Et c’est pourtant bien sur cette question-là qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, se raidissent comme des maréchaux d’empire devant une révolte de gueux.
Suivi du harcèlement policier et du mouvement de solidarité :
►https://paris-luttes.info/la-chapelle-pajol-la-caserne-3375
#réfugiés #police #humanitaire #solidarité