Bac : Haytham, le Syrien, espère un sujet de philo sur « la liberté »

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  • Je crois bien que toute ma vie (en fait) j’ai rêvé d’être pigiste à l’AFP, pour te dégoter des bons migrants qui ont « compris [ici] ce qu’était la liberté », « comme en hommage au pays des Lumières qui leur a accordé l’asile politique », et qui « ne se plaint jamais des multiples tracasseries » : Bac : Haytham, le Syrien, espère un sujet de philo sur « la liberté »
    http://www.liberation.fr/societe/2015/06/15/bac-haytham-le-syrien-espere-un-sujet-de-philo-sur-la-liberte_1330018

    « Le jour du bac, j’espère avoir un sujet sur la liberté » : le regard d’Haytham s’éclaire. Pour un lycéen matheux comme lui, la philosophie ne pèse pas lourd dans la note finale de l’examen. Mais pour un réfugié syrien, c’est une récompense.

    « En Syrie, je devais réciter chaque jour par coeur des citations de Bachar, ou Hafez al-Assad, sans oublier d’ajouter +l’éternel+ devant chaque phrase », se souvient le jeune homme de 18 ans aux yeux profonds et rieurs.

    Scolarisé à Paris depuis 2012, Haytham al-Aswad fait partie avec sa famille de la vague de réfugiés syriens fuyant la répression qui s’est abattue sur les opposants au régime, comme son père, enseignant de mathématiques.

    « Ici, j’ai découvert la philosophie et j’ai vraiment compris ce qu’était la liberté » : comme en hommage au pays des Lumières qui leur a accordé l’asile politique, il ne se plaint jamais des multiples tracasseries rencontrées dans une France hantée par le Front national et la montée des crispations sur le problème des migrants.

    Il y a, dans cet article dégoulinant, des considérations vraiment trop mignonnes :

    Sur sa nouvelle vie, il s’enthousiasme de faits minuscules mais symboliques : « Ici, on élit le délégué de classe. En Syrie, il est choisi par le prof et il devient l’espion, celui qui dénonce ». « Ici, on apprend à comprendre, là-bas il fallait juste apprendre par coeur ».

    S’il te plaît, AFP, embauche-moi ! Moi aussi je veux écrire de gentils compliments sur la grandeur du pays des Lumières et tout le bien qu’il fait aux Syriens.