• “ Alacrité ”, un mot à retenir…

    http://www.liberte-algerie.com/18 juin 2015

    “ A“Alacrité”, a dit François Hollande. “Vacance du pouvoir”, vient de répondre Ali Benflis qui ne manque d’ailleurs pas d’enfoncer le clou en assénant que notre état des lieux national n’a nullement “ besoin d’une expertise étrangère ” pour être établi. Si on sait que la situation générale du pays et le psychodrame politique qui s’y joue ont largement de quoi inspirer une telle réplique à Benflis, bien des observateurs en sont encore à se demander où le chef de l’État français est allé chercher ce mot… “alacrité”. Sûrement pas dans le vocabulaire courant, encore moins dans le jargon diplomatique consacré.

    D’où cette autre question : pourquoi François Hollande est-il allé aussi loin dans la recherche de son lexique du jour ? Et, surtout, pourquoi a-t-il opté pour un mot aussi engageant pour lui, au risque de paraître provoquant, alors qu’il pouvait se tirer d’affaire en usant de ces discours convenus en pareille circonstance ?

    En forçant sur la dose de manière aussi remarquable — voire aussi grossière, diraient d’autres —, Hollande voulait peut-être, de manière subliminale, faire un aveu : celui de jouer pleinement le jeu, d’enfoncer les pieds dans la gadoue,… mais pour la bonne cause, celle des intérêts français du moment.

    alacrité : XVIe siècle du latin alacritas, enjouement, entrain. Rare selon le dictionnaire Robert. Le président Hollande a donc trouvé son homologue algérien enjoué et plein d’entrain...