« Renouer avec l’action directe » : enquête sur ces sabotages attribués à l’ultragauche

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  • Sous le feu du coronavirus, la soif d’en découdre de l’ultra-gauche
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/18/sous-le-feu-du-covid-19-la-soif-d-en-decoudre-de-l-ultra-gauche_6037035_3224

    Des violences attribuées à cette mouvance, parfois en cheville avec des « gilets jaunes » radicalisés, sont recensées sur le territoire.

    Le Covid-19 n’a pas éteint l’activisme et les rêves de grand soir de l’ultra-gauche et des groupes anarchistes en France. Alors que la sortie du confinement se profile, les services de renseignement constatent que des violences attribuées à cette mouvance sont recensées sur tout le territoire. Si de nombreuses inconnues subsistent sur l’ampleur que prendront ces troubles quand les déplacements seront de nouveau permis, les services essaient d’anticiper un retour à la normale perturbé par la récession économique. Une façon d’éviter au gouvernement d’être pris au dépourvu, comme ce fut le cas avec la crise des « gilets jaunes ».

    La forme la plus spectaculaire de cette soif d’en découdre a été relevée, le 1er avril, vers 3 heures du matin, contre les locaux sécurisés des services pénitentiaires d’Amiens (Somme), situés près de la maison d’arrêt. Trois véhicules du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et deux fourgons cellulaires ont été incendiés. Un départ de feu dans le bâtiment n’a pas prospéré. Les auteurs ont signé leur acte sur un mur : « crève la justice, crève la taule, crève l’Etat, et crève » suivi d’un «  » pour anarchie.

    Les « outils de domination » visés
    Pour le procureur de la République d’Amiens, Alexandre de Bosschère, « le choix d’une cible institutionnelle et la détermination du ou des auteurs conduisent sérieusement à se poser la question d’un geste politique ». L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à un juge d’instruction ; cette attaque est d’une gravité qui aurait eu sans aucun doute un tout autre écho hors épidémie du Covid-19. « Ces faits sont très significatifs, on les prend d’autant plus au sérieux que si nous avons connu des violences urbaines, ce type d’action planifiée, hors rassemblement, ne s’est pas produit ici depuis des années. »

    De plus, Amiens, ville de 135 000 habitants dont est originaire le président de la République, Emmanuel Macron, est un autre symbole. Elle a été le lieu, depuis la fin 2018, de manifestations défilant au son de « On va aller chercher Macron chez lui ». Le tribunal d’Amiens a jugé pour violences urbaines des personnes dont les profils étaient rattachés aux « gilets jaunes » classiques mais aussi à la mouvance autonome anarchiste. Un noyau dur aurait été identifié mêlant ces individus qui résidaient, pour l’essentiel, à Amiens ou à proximité.

    la suite derrière #paywall

    • Pour le Service central du renseignement territorial (SCRT), la mouvance anarchiste aurait noué des liens opérationnels, dans l’ouest, le sud-ouest et l’est de la France, avec les plus radicaux des « gilets jaunes » encore actifs. Elle serait ainsi derrière l’incendie de relais téléphoniques mobiles, dans la nuit de 9 au 10 avril, dans le Jura, sur la commune de Salins-les-Bains, qui a détruit trois pylônes. D’après les premiers éléments de l’enquête ouverte par le parquet de Lons-le-Saunier (Jura), les individus ont sectionné les grillages avant de s’introduire dans le périmètre.

      Le 11 avril, le « site de perspective anarchiste » Attaque évoquait le fait divers, sans pour autant publier de revendication, en l’inscrivant dans « la chronique de guerre sociale en France ». Ce blog anarchiste recense sous les rubriques « Antitech » et « Bloquer les flux », les dégradations commises dans le pays dont celle ayant endommagé, un an plus tôt, le pylône Bouygues Telecom sur la commune d’Aiglepierre, également dans le Jura. En février 2019, d’autres pylônes de téléphonie mobile avaient été détruits autour de Besançon (Doubs). D’autres sites anarchistes font également l’apologie des « actions directes » contre les « outils de domination » et « la technologie ».

      Violences de « basse intensité »

      Mais selon le ministère de la justice, des actions contre les relais ont également été revendiquées par des « gilets jaunes ». Dans la Nièvre, fin décembre 2019, quatre hommes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des mises à l’épreuve pour avoir détruit des antennes-relais et des armoires téléphoniques dans ce département. Ils ont expliqué avoir voulu « agir contre les pouvoirs publics et les multinationales, sans porter atteinte à des personnes ». Les antennes-relais, selon le SCRT, auraient également provoqué des synergies en Bretagne, où existe un combat associatif actif contre leur implantation sur des sites remarquables. Certains militants se seraient radicalisés après l’évolution de la loi, en 2018, rendant moins contraignante leur construction avec l’arrivée du réseau 5G.

      Pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à l’échelle des menaces que connaît le pays, ces violences restent encore de « basse intensité ». Pour l’un de ses cadres, « même si, dans cette mouvance, certains prônent l’arrêt des violences urbaines pour une démarche plus dure, de type “action directe”, on n’a pas de signe de passage à l’acte imminent ».

      En janvier, le procureur de Grenoble avait, lui, estimé nécessaire d’alerter l’opinion en souhaitant que le parquet national antiterroriste se saisisse de dossiers d’incendies criminels revendiqués par des groupuscules d’ultragauche libertaire. En vain. Quelques jours plus tard, à Bordeaux, des « gilets jaunes » et des autonomes appelaient à un rassemblement « noir et jaune » dans la ville.

      #renseignement #media

    • C’est confirmé, l’ultra-gauche s’attaque à la cause du Covid-19 : la 5G !

      « Renouer avec l’action directe » : enquête sur ces sabotages attribués à l’ultragauche
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/renouer-avec-l-action-directe-enquete-sur-ces-sabotages-attribues-a-l-ult

      Une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés depuis le 1er avril. Pour les services de renseignement, ces actes non revendiqués portent la signature de la mouvance contestataire.

      En moins d’un mois, « plus d’une vingtaine » [ouloulou] d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril. Et les agents y voient clairement la main de l’ultragauche. « Les éléments les plus radicaux des mouvances contestataires radicales […] poursuivent leur logique d’intensification des actions de dégradations, en ciblant prioritairement les services de l’Etat, l’énergie et les télécommunications, ainsi que les symboles de la finance » .

      Malgré l’absence de revendications, les attaques ont pour point commun de viser « des cibles historiques de la mouvance d’ultra-gauche » : des agences bancaires à Lyon ou à Toulouse, des véhicules d’Enedis à Montpellier, un géant du BTP à Niort, un McDonald’s dans la Drôme ou une sous-préfecture à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)… Et surtout des antennes-relais, étonnamment visées en ces temps de crise sanitaire. Dans la nuit du 1er mai encore, l’une a été brûlée dans l’Isère, le troisième dans le département en un mois.

      Selon d’autres sources, plus confidentielles encore, des groupes de cette mouvance testent actuellement des procédés destinés à « endiguer la sécheresse » afin de « faire alliance avec le peuple des batraciens » .
      https://pbs.twimg.com/media/EXHm6-qWoAAUjTy?format=png&name=900x900

    • Incendie d’antenne-relais : deux opposants à la 5G interpellés dans le Jura
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/incendie-d-antenne-relais-deux-interpellations-dans-le-jura-27-05-2020-83

      Selon nos informations, deux amis de 31 et 58 ans ont été interpellés mardi 26 mai au matin par les gendarmes de la section de recherches de Besançon (Doubs) et les enquêteurs de la police judiciaire de Dijon (Côte-d’Or). Dans la nuit du 14 au 15 avril, ils sont suspectés d’avoir incendié l’antenne-relais de Foncine-le-Haut, dans le Jura.

      Des propos teintés de complotisme

      L’antenne avait été attaquée avec des cocktails Molotov confectionnés avec des bouteilles en plastique. Sur place, les experts de la gendarmerie avaient retrouvé deux traces ADN qui ont permis de remonter jusqu’à ces deux habitants du secteur, tous les deux connus de la justice pour des infractions mineures et inscrits au Fichier national des empreintes génétiques.

      Le plus jeune des deux a été condamné à trois reprises, notamment pour des dégradations. Le plus âgé compte une dizaine de condamnations à son actif, dont des infractions routières et des dégradations. Selon une source proche de l’enquête, les deux hommes « épousent les thèses de l’ultra-gauche, sans pour autant être des militants investis dans une organisation structurée ».

      En garde à vue, le plus jeune des deux suspects a reconnu les faits dans des propos teintés de complotisme. Il a notamment expliqué être « convaincu du caractère nuisible de la 5G pour l’environnement ». Selon nos informations, il a aussi affirmé être responsable de l’incendie de plusieurs engins de chantier dans la même ville de Foncine-le-Haut, convaincu que ce chantier était chargé d’implanter la 5G. Le second suspect a de son côté nié les faits, mais reconnu son « complotisme ». Les deux hommes, dont l’un travaille dans la restauration et l’autre n’a pas d’emploi, ont tous les deux été placés en détention provisoire.

      #FNAEG