A Berlin le covid19 n’est plus qu’un vague souvenir. Un virologue allemand, référence en matière de…

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  • C’est moi, ou on n’a plus qu’une semaine pour embaucher et former les équipes chargées de procéder au dépistage des gens potentiellement contaminés, les interviewer et contacter les personnes qu’elles fréquentent pour à leur tour les dépister ?

    Il m’a bien semblé que cette histoire de tests était la première condition pour espérer contrôler l’épidémie après le déconfinement. Pour l’instant, je dois être bouché à l’émeri, mais je ne crois pas avoir entendu le moindre détail pratique à ce sujet (embauches ? volontaires ? appel d’offre ? annonce pôle emploi ? uniformes ou juste képis ? voitures de fonction ou ambulances banalisées ? ).

    (En revanche, qui aura le droit de te coller des PV à 135 balles si tu tousses pas dans ton coude, ça c’est réglé.)

    • Pour l’Ile de France qui fait figure pour ce qu’on sait actuellement de centre de l’épidémie dans le pays, un travail d’épidémiologie de terrain (Covisan) qui essaime depuis Paris semble avancer d’un bon pas selon Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, avec une implication de médecins de ville et d’autres acteurs extérieurs à l’hôpital
      https://seenthis.net/messages/847402#message850312

      À lire cet article du Monde, on ne sait pas ce qu’il en est des tests nécessaires, si il y a des avancées pour permettre l’isolement des infectés qui ne nécessitent pas d’hospitalisation (hôtels ou autres types de structures), ni non plus dans quelles conditions les 500 personnes actuellement mobilisées dans les équipes mobiles qui sont en train d’être développées exercent cette activité, avec un mixte probable de bénévoles, personnes au chômage partiel, embauchés en CDD ou pour cette mission (intérim ?) et CDI.
      La conclusion de l’article :« Les épidémiologistes sont pour une fois d’accord entre eux : la catastrophe envisagée n’a pas eu lieu grâce au confinement. »
      @sinehebdo, tu as une réponse, toi qui demandais je crois comment expliquer qu’il n’y ait pas de redémarrage à @arno (pour ma part vu l’ambiance à Paris depuis quinze jour et diverses infos, je craignais une forte reprise de la contamination fin mars, début mai..). Effectivement elle n’a pas eu lieu. Pourvu que ça dure !
      Il y a de l’imprévisibilité (certaines épidémies s’éteignent sans qu’on sache trop comment ni vaccin ni immunité de troupeau, tandis que les mesures sanitaires ne suffisent pas à expliquer leur fin ... exactement le genre de phénomène sur lequel on ne peut compter)
      Que ce confinement foutraque (de substitution, tardif et sans cohérence réelle) ait malgré tout fonctionné parait heureux, si ce n’est que d’aucuns prévoient qu’une éventuelle deuxième vague serait un phénomène plus brutal et plus difficile à endiguer. Renaud Piarroux se veut rassurant et insiste sur ce que l’on sait ici : un travail d’épidémiologie de terrain permettra de saisir au mieux l’ampleur des regains de la contamination. Reste à voir comment ...

    • Ce qui est sûr c’est que ce genre de mécanisme est très difficile à prévoir, et que la plupart des prédictions se plantent. Il est un tout petit peu plus facile d’expliquer a posteriori, et encore...

      Donc, non, je n’ai pas de réponse, mais la propagation du virus se fait par contact, et donc si on confine X personnes, la propagation est ralentie comme X au carré. C’est une mesure très efficace. Tellement efficace que même si X n’est pas 100% ce n’est déjà pas si mal...

      A cela s’ajoute le fait que, quand ils sortent, la paranoïa ambiante fait que les gens font un peu plus attention. Masques, distances, lavages de main, rassemblements moins nombreux. Les gens flippent plus vite au moindre symptôme grippal aussi. Tout ça est très bien.

      C’est très bien le confinement, donc, mais ce n’est donc peut-être pas indispensable d’être complètement intégriste. D’où l’absurdité de la sévérité des keufs au moindre écart, parallèlement à toutes les personnes dont on exige qu’elles continuent de travailler.

      D’où aussi un certain optimisme sur le déconfinement, d’une part s’il n’est pas total, et d’autre part si les « gestes barrière » continuent... C’est sûr que des tests massifs et un deconfinement sélectif des personnes saines serait l’idéal, mais je n’ai malheureusement pas l’impression qu’on se dirige vers ça...

      une éventuelle deuxième vague serait un phénomène plus brutal et plus difficile à endiguer.

      Pourquoi tu dis ça ? Je ne vois pas pourquoi la deuxième vague serait pire que la première. A priori elle devrait être moins pire. Mais même si elle est aussi grande, les hôpitaux feront de nouveau face à un surplus de malades difficile à endiguer, mais pourquoi « plus difficile » ?

      #coronavirus #déconfinement

    • @sinehebdo Au début de la grippe espagnole confinement.
      Le virus est circonscrit à des zones limitées.
      Fin du confinement la circulation sur tout le territoire reprend et le virus couvre toute les surfaces nationales de manière homogène.
      « l’épidémie de grimpe espagnole s’est d’abord produite au printemps 1918 de manière assez inégale sur les territoires. Des mesures de couvre-feux et l’effet de l’été semblaient avoir éradiqué la maladie. Jusqu’à l’hiver suivant, où elle est réapparue de plus belle et de manière homogène sur tout le territoire. Ainsi, une majorité des 50 millions de personnes mortes de la grippe espagnole sont décédées durant la deuxième vague de l’épidémie. »
      https://seenthis.net/messages/848331

    • L’exemple francilien cité par Le Monde n’est étayé que par le plaidoyer pro-domo du responsable du bouzin, très artisanal. Ce qui laisse dans l’ombre qu’il faudrait le faire partout en France (de 20 à 30 000 personnes). Principaux écueils, la remontée de l’info, par qui, comment, l’intervention à domicile, les énormes trous dans la raquette (les gens qui ne veulent pas donner de renseignement), l’incapacité des dix ou douze organisations citées depuis le discours de Philippe, à travailler ensemble, puis le test de dizaines de personnes à partir du suspect initial, leur confinement, le tout sur une base légale incertaine. Ca va évidemment complètement foirer comme le reste, et comme tout le monde va faire n’importe quoi à partir de la semaine prochaine, retour de bâton à la mi-juin, et c’est reparti pour un tour, avec déjà des départements aujourd’hui en vert où les hospitalisations repartent en flèche, comme l’Ardèche...