• La crainte de la deuxième vague
    Janie Gosselin, La Presse (Montréal), le 4 mai 2020
    https://www.lapresse.ca/international/202005/03/01-5272000-la-crainte-de-la-deuxieme-vague.php

    Pour l’immunologue Tatiana Scorza, professeure au département de sciences biologiques à l’UQAM, il ne s’agit pas d’un échec, mais d’un effet prévisible. « L’idée, c’est que si on cesse le confinement, c’est normal qu’il y ait une hausse des cas, dit-elle. Ce qui est impossible à prédire, c’est l’ampleur. » D’où l’intérêt de procéder de façon « très graduelle », précise-t-elle.

    #coronavirus #deuxième_vague

    • La recette sud-coréenne

      Depuis le début de la pandémie, la courbe de la Corée du Sud suscite l’envie partout dans le monde ; le pays a réussi à garder un nombre de cas peu élevé, qui se sont échelonnés dans le temps. Au point que Séoul a annoncé jeudi n’avoir enregistré aucun nouveau cas de transmission, une première en plus de trois mois. Sa stratégie a été de dépister de façon massive ses habitants et de retracer tous les contacts de personnes infectées. Une quarantaine stricte de 14 jours est aussi imposée aux personnes arrivant de l’étranger – sous peine de prison. L’historienne Laurence Monnais, directrice du Centre d’études asiatiques de l’Université de Montréal, attribue le succès de plusieurs pays asiatiques aux leçons laissées par les épidémies. Le port du masque, répandu en Asie, n’est pas une question de spécificité culturelle, souligne-t-elle par exemple. « Porter un masque est peut-être plus ancré dans la culture, mais ce n’est pas juste ça, nuance-t-elle. La culture, elle naît de quoi ? D’expériences épidémiques et de contagions. On s’est rendu compte que ce type de mesure était efficace. » L’importance de la préparation, comme le stockage de masques et les formations, sont d’autres enseignements, avance-t-elle.