🐘DrChRabier en GRÈVE MASSIVE mais confinĂ©e🍓 (@ChRabier)

/ChRabier

  • Cette #vidĂ©o, cette #vidĂ©o...
    Ces #mensonges de la #ministre de l’#ESR, #FrĂ©dĂ©rique_Vidal...
    C’est tellement gros, mais tellement gros...
    C’est carrĂ©ment #hallucinant...

    « Les Ă©quipes pĂ©dagogiques y ont travaillĂ© tout l’étĂ© »... euh... je ne sais pas ailleurs, mais chez nous, Ă  Grenoble, tous les bureaux administratifs ont fermĂ© la 3e semaine du mois de juillet. Les services centraux ont rĂ©ouvert le 24 aoĂ»t et les services de l’institut oĂč je travaille ont recommencĂ© Ă  travailler le... 31 aoĂ»t !!!!


    ▻https://twitter.com/publicsenat/status/1310636667338919941

    Nous vivons dans des mondes parallĂšles, avec d’un cĂŽtĂ© la ministre qui raconte son dernier trip sous LSD sur les plateaux tv, et d’un autre cĂŽtĂ© les personnels de l’ESR qui hallucinent sans avoir besoin d’aucune substance devant tant de mensonges assĂ©nĂ©s avec aisance.

    ▻https://twitter.com/SonnetteMarie/status/1310644065592111106

    #Vidal

  • RentrĂ©e 2020 : #Vidal Ă  la pĂȘche aux moules

    VoilĂ  prĂšs de deux semaines que la rumeur court (▻https://twitter.com/ChRabier/status/1255538859137478656?s=20]).

    Sur Twitter, on lit des choses comment en rĂ©union d’UFR, on nous a dit qu’on pourrait reprendre avec des TD de 15 ; ou nous ne pourrions pas reprendre en prĂ©sentiel, ou encore :

    ou encore

    Un doyen nous assure que la veille en comitĂ© de direction, rien n’avait filtrĂ©, en dĂ©pit d’une demande insistante ; un autre collĂšgue le contredit : « Nous, on l’a su sur le mode « j’ai interdiction de vous dire que
 », notre PrĂ©sident ayant reçu une lettre cette semaine ». Les Ă©changes allaient bon train, jusqu’à jeudi soir.

    Jusqu’à cette date, nous ne craignions pas des scĂ©narios pour une rentrĂ©e de pandĂ©mie : prĂ©sentiel, prĂ©sentiel mixte, distanciel, rentrĂ©es dĂ©calĂ©es, etc. En bon∙nes professionnel∙les, en effet, nous souhaitons pouvoir anticiper et prĂ©parer, afin que la sidĂ©ration de mars ne devienne pas cafouillage de septembre. Nous tenons Ă  ce que nos Ă©tudiant es soient correctement formĂ©s, qu’ielles aient accĂšs aux connaissances et aux mĂ©thodes que nous souhaitons leur transmettre, quitte Ă  rĂ©flĂ©chir plus longuement aux dispositifs qu’il nous faut imaginer et Ă  demander les moyens dont nous – et dont les Ă©tudiant∙es – avons besoin.

    En revanche, nous ne souhaitons pas une gestion gouvernementale telle qu’elle a commencĂ© : mesures non-urgentes en lieu et place de gestion de l’épidĂ©mie ; dĂ©faut de budget supplĂ©mentaire pour lutter contre la pandĂ©mie et pour continuer Ă  assurer nos missions1 ; communication en lieu et place de consultation et d’administration. Notre Ă©nergie n’était-elle pas encore consacrĂ©e cette semaine Ă  rĂ©gler les problĂšmes d’examens, voire Ă  faire voter les modalitĂ©s du contrĂŽle de connaissance modifiĂ©es par l’état d’urgence sanitaire. Il Ă©tait temps de disposer de perspectives solides pour la rentrĂ©e.

    C’est ratĂ©. Faute d’utiliser la voie officielle et hiĂ©rarchique, la Ministre jette son dĂ©volu sur le Parisien en Ă©dition abonnĂ©s pour distiller des « informations » discutables. De quoi mettre nombre d’entre nous, du professeur en mathĂ©matiques Ă  la maĂźtresse de confĂ©rences en littĂ©rature, en passant par des directeurs d’UFR, « en rage ».

    Le plan de #dĂ©confinement du #MESRI nous Ă©tait parvenu officiellement mardi 5 mai 2020, soit deux jours avant. Il prĂ©voit que nous serions informĂ©âˆ™es mi-juin des dispositions pour la rentrĂ©e. Mi-juin : c’est vraiment limite ; on aurait aimĂ© avoir eu idĂ©e des grandes lignes ou des possibilitĂ©s Ă©tudiĂ©es dĂšs maintenant. Mais c’est le rĂŽle de l’administration d’informer les agents de l’enseignement supĂ©rieur. Ce n’est pas celui d’une journaliste.

    C’est pourtant Le Parisien en mode pĂ©age qui publie notre premiĂšre circulaire de rentrĂ©e. Pourquoi Le Parisien ? On ne saura pas, mais la plupart des titres ont, depuis, repris les informations dĂ©layĂ©es au compte-goutte dans l’interview. L’opĂ©ration de communication laisse entendre un travail Ă©troit avec les prĂ©sidences d’universitĂ©s. Elle a un but : elle vise Ă  court-cuiter toutes les instances universitaires, les directions opĂ©rationnelles des UFR et les organisations syndicales, qui ont pourtant voix Ă  porter au chapitre et qui seront en premiĂšre ligne Ă  la rentrĂ©e.

    Que dit FrĂ©dĂ©rique Vidal ?

    AprĂšs des banalitĂ©s sur les examens – les universitĂ©s ont fait beaucoup, et elles font toujours beaucoup – et sur les concours en prĂ©sentiel cet Ă©tĂ© – masques ou pas masques – la Ministre est interrogĂ©e sur les « amphithĂ©Ăątres bondĂ©s ».

    Nous avons demandĂ© aux Ă©tablissements de prĂ©voir que les #cours_magistraux puissent ĂȘtre offerts Ă  distance. Ils sont en train de regarder si c’est possible. On se prĂ©pare Ă  plusieurs scĂ©narios mais avec une ligne : les dates de la rentrĂ©e ne seront pas dĂ©calĂ©es.

    Que faut-il entendre ? Ce qui est non-nĂ©gociable, ce n’est pas la qualitĂ© de la formation, c’est la #date_de_la_rentrĂ©e. « Les cours magistraux [seront] offerts Ă  distance » : l’enseignement n’étant pas un #service, les enseignant∙es-chercheur∙ses « n’offrent » pas des cours, mais assurent un #enseignement. Or c’est l’ensemble de la #pĂ©dagogie qu’il faut revoir, en concertation. Cela prend du temps et requiert des moyens. Nous n’aurons donc ni l’un ni les autres.

    La question de la journaliste qui suit semble venir directement de la bouche de la Ministre.

    Est-ce que les #cours_Ă _distance vont rester pour de bon Ă  l’universitĂ©, mĂȘme aprĂšs la crise ?

    Il est dĂ©jĂ  classique de proposer des #enseignements_hybrides, oĂč une partie se fait Ă  distance. Que l’on puisse franchir un pas supplĂ©mentaire pour les cours magistraux, les Ă©quipes y rĂ©flĂ©chissent. Mais on n’apprend pas uniquement dans des livres ou sur ordinateur. Il faut des interactions avec les enseignants. C’est essentiel.

    Non : il n’est pas classique de proposer des enseignements hybrides, si cela veut dire suppression de cours magistraux. Certes, nous n’avons pas attendu ce MinistĂšre pour dĂ©velopper des stratĂ©giques pĂ©dagogiques sophistiquĂ©es, reposant sur l’enquĂȘte de terrain2 ou les tutoriels vidĂ©o, par exemple. Pour autant, il ne s’agit pas de jeter le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain. Les cours magistraux s’avĂšrent une entrĂ©e indispensable Ă  la matiĂšre, Ă  la curiositĂ©, aux savoir-faire, des compĂ©tences rhĂ©toriques, une entrĂ©e d’autant plus rĂ©ussie qu’ils reposent sur les Ă©paules d’enseignant∙es chevronnĂ©âˆ™es. Les travaux dirigĂ©s le sont tout autant et demandent souvent davantage de travail, mĂȘme s’ils sont moins rĂ©munĂ©rĂ©es. Il faudait donc d’abord nous laisser, nous – enseignant∙es-chercheur∙ses, doyen∙nes de facultĂ©, directions de diplĂŽmes – nous laisser organiser une #nouvelle_pĂ©dagogie, quitte Ă  amĂ©nager les amphithĂ©Ăątres et les salles de TD, afin qu’étudiant∙es et enseignant∙es soient satisfait∙es de la formation dispensĂ©e3.

    Notre trravail repose sur celui — absolument essentiel — des personnels administratifs, et notamment des collĂšgues de la scolaritĂ©. Ces personnes — trĂšs majoritairement des femmes — ont assurĂ© depuis le dĂ©but de l’annĂ©e dĂ©jĂ , et dans des conditions de travail difficile depuis le confinement , un travail remarquable pour que nos Ă©tudiant·es connaissent une scolaritĂ© aussi normale que possible, en rĂ©pondant de surcroĂźt aux nombreuses questions qu’ils ou elles pouvaient avoir. Dans un scĂ©nario « On ne change pas la date de la rentrĂ©e » qui prĂ©voit donc la clĂŽture de Galaxie le 1er juillet, puis la prĂ©paration de la rentrĂ©e et la finalisation administrative pour les enseignant·es-chercheur·ses pour le 10 juillet, que ces collĂšgues continuent de travaillent sans repos pour assurer un caprice de ministre4.

    Jusqu’à hier soir, nous universitaires n’avions donc aucune idĂ©e claire des scĂ©narios que prĂ©parait le MinistĂšre. Nous savions dĂ©jĂ  que ce n’était pas la note qui faisait la qualitĂ© d’un diplĂŽme mais la formation dispensĂ©e. Nous savons dĂ©sormais que ce n’est pas la date de rentrĂ©e qui doit prĂ©valoir mais la prĂ©paration et la coordination. Nous avons devinĂ© que nous allons prĂ©parer cette rentrĂ©e seul∙es. Pendant que la Ministre ira visiter les plages.

    Lien :
    UniversitĂ©s : la ministre annonce « des cours Ă  distance Ă  la rentrĂ©e », par Christel Brigaudeau, Le Parisien, 7 mai 2020, 20h44 : â–șhttp://www.leparisien.fr/societe/universite-la-ministre-annonce-des-cours-a-distance-a-la-rentree-07-05-20

    #septembre_2020 #rentrée_2020 #rentrée_universitaire #Frédérique_Vidal #fac #ESR #université #facs #France

    • UniversitĂ©s : la ministre annonce « des cours Ă  distance Ă  la rentrĂ©e »

      Afin d’éviter les amphis bondĂ©s, la ministre de l’Enseignement supĂ©rieur, FrĂ©dĂ©rique Vidal, a demandĂ© aux facs de prĂ©voir des dispositifs spĂ©ciaux en septembre.

      Alors que s’ouvre la pĂ©riode des examens et concours, les universitĂ©s planchent dĂ©jĂ  sur un autre Ă©pineux chantier : celui d’une rentrĂ©e universitaire dans laquelle, consignes sanitaires oblige, les amphis bondĂ©s n’auront vraisemblablement plus le droit d’exister. FrĂ©dĂ©rique Vidal, ministre de l’Enseignement supĂ©rieur, annonce avoir demandĂ© aux Ă©tablissements de faire durer les cours magistraux Ă  distance. Elle revient aussi sur cette fin d’annĂ©e si particuliĂšre pour les jeunes, et si dĂ©licate pour les plus prĂ©caires.
      Les partiels dĂ©butent alors que les universitĂ©s sont fermĂ©es. Quelles formes prennent-ils ?
      FRÉDÉRIQUE VIDAL. Les Ă©tablissements ont fait des choix diffĂ©rentsselon les disciplines et les facultĂ©s. Des examens se font sous forme de remise de devoir ou de rapport Ă  la maison. Certains ont choisi d’organiser des oraux par visioconfĂ©rence, d’autres proposent des tests en ligne. Dans l’immense majoritĂ© des cas les choses ne se feront pas en prĂ©sentiel.
      Des Ă©tudiants s’inquiĂštent d’une rupture d’égalitĂ© dans les partiels tĂ©lĂ©surveillĂ©s. Les universitĂ©s doivent-elles renoncer Ă  ces dispositifs pour Ă©viter que des jeunes soient lĂ©sĂ©s pour des questions techniques ou sociales ?
      J’ai demandĂ© qu’on vĂ©rifie qu’aucun Ă©tudiant ne soit lĂ©sĂ© par ces circonstances particuliĂšres. Les universitĂ©s ont identifiĂ© les Ă©tudiants qui ont du mal Ă  accĂ©der aux ressources en ligne, elles les ont contactĂ©s. Parfois, elles ont pris en charge des clĂ©s 4G, des prĂȘts d’ordinateurs
 Il n’y a que dans la plus grande proximitĂ© que l’on peut faire en sorte que les Ă©preuves se dĂ©roulent le mieux possible.
      VIDÉO. Confinement : les Ă©coles rouvriront Ă  partir du 11 mai, mais pas les universitĂ©s
      A quoi vont ressembler les examens et concours prĂ©vus cet Ă©tĂ© en prĂ©sentiel ?

      Nous prĂ©parons sous l’égide des autoritĂ©s sanitaires un vade-mecum de consignes qui doivent ĂȘtre scrupuleusement suivies par les organisateurs des Ă©preuves. Par exemple, il faudra sans doute prĂ©voir des salles avec plusieurs entrĂ©es et un parcours particulier pour que les candidats puissent rejoindre leur place, sans se croiser. Il y aura un minimum d’un mĂštre entre chaque table et la possibilitĂ© pour les Ă©tudiants qui ont des besoins particuliers, pour des raisons de santĂ© par exemple, de composer Ă  l’écart. Ces consignes pourront ĂȘtre adaptĂ©es en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
      C’est-Ă -dire ?
      Les organisateurs de concours sont en train de prĂ©parer les Ă©preuves, notamment en ce qui concerne le choix de lieux qui permettent l’application de ces consignes et de prĂ©server la sĂ©curitĂ© des candidats et des surveillants.
      Les Ă©tudiants devront-ils composer masquĂ©s ?
      Ils devront porter un masque pour entrer dans les salles. Ensuite, l’espacement des tables leur permettra de l’enlever s’ils le souhaitent.
      Les amphis bondĂ©s qu’on connaĂźt dans plusieurs formations, comme en droit, vont-ils perdurer en septembre ?
      Nous avons demandĂ© aux Ă©tablissements de prĂ©voir que les cours magistraux puissent ĂȘtre offerts Ă  distance. Ils sont en train de regarder si c’est possible. On se prĂ©pare Ă  plusieurs scĂ©narios mais avec une ligne : les dates de la rentrĂ©e ne seront pas dĂ©calĂ©es.
      Est-ce que les cours Ă  distance vont rester pour de bon Ă  l’universitĂ©, mĂȘme aprĂšs la crise ?
      Il est dĂ©jĂ  classique de proposer des enseignements hybrides, oĂč une partie se fait Ă  distance. Que l’on puisse franchir un pas supplĂ©mentaire pour les cours magistraux, les Ă©quipes y rĂ©flĂ©chissent. Mais on n’apprend pas uniquement dans des livres ou sur ordinateur. Il faut des interactions avec les enseignants. C’est essentiel.
      Ceux qui avaient prĂ©vu des Ă©tudes Ă  l’étranger Ă  la rentrĂ©e pourront-ils partir ?
      On ne sait pas ce que vont faire l’ensemble des universitĂ©s dans le monde Ă  la rentrĂ©e de septembre. Nous devons ĂȘtre prudents et envisager d’organiser les mobilitĂ©s hors espace europĂ©en plutĂŽt au 2e semestre qu’au premier. Cependant, lĂ  oĂč existent des partenariats entre universitĂ©s et si les sites partenaires sont ouverts et accessibles en toute sĂ©curitĂ©, les mobilitĂ©s devraient pouvoir se tenir.

      Combien d’étudiants sont en difficultĂ© financiĂšre ?
      Les Crous nous indiquent qu’environ 10 % ont perdu leur job du fait du Covid-19. Plus gĂ©nĂ©ralement, 20 % d’étudiants sont en situation de prĂ©caritĂ©, et 40 % touchent des aides de l’Etat. Depuis le dĂ©but de la crise, plusieurs paliers d’aides supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© mis en place. Par exemple, 7 millions d’euros ont Ă©tĂ© distribuĂ©s directement par les Ă©tablissements depuis mars. Comme l’a annoncĂ© le Premier ministre, une aide supplĂ©mentaire de 200 euros par Ă©tudiant en difficultĂ© du fait de la crise va ĂȘtre versĂ©e dans les prochaines semaines.
      Qui pourra en bĂ©nĂ©ficier ?
      Elle concerne ceux, boursiers ou non boursiers, qui Ă©taient en stage rĂ©munĂ©rĂ© obligatoire ou en emploi au 1er mars, et qui travaillaient au moins 32 heures par mois, ainsi que les Ă©tudiants ultramarins isolĂ©s en mĂ©tropole. Il faudra, pour en bĂ©nĂ©ficier, se connecter sur le site etudiant.gouv.fr, Ă  partir de mardi. On estime qu’elle pourrait toucher 400 000 Ă©tudiants.
      Cette aide sera-t-elle reconduite pendant l’étĂ© ?
      Je ne peux pas vous le dire. Pour l’instant, il faut que les Ă©tudiants se saisissent de ce guichet, qui reprĂ©sente 80 millions d’euros.
      L’étudiant qui avait tentĂ© de s’immoler devant le Crous de Lyon, pour protester contre la prĂ©caritĂ© Ă©tudiante, est sorti du coma. Avez-vous eu de ses nouvelles ?
      Nous prenons de ses nouvelles, notamment par l’universitĂ© et par le Crous. Je suis Ă©videmment extrĂȘmement soulagĂ©e, pour lui et sa famille.

      â–șhttp://www.leparisien.fr/societe/universite-la-ministre-annonce-des-cours-a-distance-a-la-rentree-07-05-20

      #paywall (eh oui...)