Le féminisme et ses soutiens conditionnels en Algérie : histoire d’une hypocrisie ontologique

/algerie-femmes-camera-cachee-feminisme-

  • Y’a pas que le Covid comme problème.
    « Le féminisme et ses soutiens conditionnels en Algérie : histoire d’une hypocrisie ontologique » par Sarah Haidar.
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/algerie-femmes-camera-cachee-feminisme-hypocrisie.

    Lors d’une autre rencontre, toujours en Kabylie et cette fois avec une audience exclusivement masculine, la même ritournelle revenait sur l’oppression des femmes qui serait uniquement liée à la religion et notamment au voile.

    Un homme s’est distingué alors et a fustigé vertement l’assistance en lui demandant ce que faisaient les femmes du village pendant qu’eux s’offraient le plaisir d’assister à un café littéraire. Sans attendre la réponse, il a asséné : « Vous n’êtes peut-être pas des islamistes et vos épouses, sœurs et filles ne portent certainement pas le voile mais elles sont en train de préparer votre dîner et faire le ménage pendant que vous vous égosillez sur le féminisme » !

    En Kabylie, comme à Alger, Paris ou Beyrouth, l’hypocrisie et les tentatives de récupération et d’instrumentalisation sont multiples et protéiformes, mais un point commun les caractérise : la crainte du féminisme !

    Une crainte d’autant plus inassumée qu’elle puise souvent ses racines dans un instinct grégaire refoulé et une peur panique d’une perte totale des privilèges masculins, lesquels sont tellement ancrés dans la société qu’ils sont devenus une évidence, voire un « mythe » nié par les privilégiés eux-mêmes quand ils se revendiquent « amis de la femme » !

    #Algérie #Féminisme