La sorcière de Saint-Gély-du-Fesc - Montpellier Histoire Patrimoine

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  • Vandalisme au nord de #Montpellier : la croix qui culmine au sommet du pic Saint-Loup détruite
    https://actu.fr/occitanie/cazevieille_34066/mystere-nord-montpellier-croix-culmine-sommet-pic-saint-loup-arrachee_33557483.

    Haute et lourde - 9,50 m pour 900 kg -, la grande croix en fer qui culmine au sommet du pic Saint-Loup, sur les hauteurs de Cazevieille et de Saint-Jean-de-Cuculles, a disparu, du moins de la vue de tous, car, selon nos informations, elle se trouve toujours proche de la chapelle, mais, à terre, pendante le long de son socle sur la falaise.
    Ce lundi, des gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez, dont ceux de la brigade de Saint-Mathieu-de-Tréviers ont joué les randonneurs, sous la pluie et le vent, pour lever le mystère : un spectaculaire acte volontaire a eu raison de la croix. 

    Une destruction préméditée revendiquée par des inscriptions à la peinture rouge tracée sur un bloc de béton : Le Pic laïque et Witch Power, le pouvoir des sorciers…Qui se cache derrière ces saboteurs qui ont grimpé les 658 m, sans doute le week-end dernier ?

    Mais, euh, pourquoi « vandalisme » ?

    • Les sorciers et les sorcières dans la région de Montpellier, ça semble un truc…

      Il y notamment Catherine Sauve :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Sauve

      Ses aveux selon Michel Jas la révèlent proche des conceptions cathares2,3, relançant le débat d’une présence des cathares à Montpellier et des racines cathares de la Réforme protestante par la suite4.

      […]

      Installée sur une sellette, elle répond aux inquisiteurs et une fois la sentence prononcée, Raimond Cabassa la remet au bras séculier, c’est-à-dire au bailli, pour l’exécution de la sentence. Elle est brûlée à Coldefin avant le repas. D’Aigrefeuille dans son histoire sur Montpellier7, et Alexandre Germain dans son livre qu’il écrit sur Catherine Sauve5 indiquent que cette dernière aurait été condamnée par le feu à la portalière ("portail" en patois occitan). Cet endroit étant réputé être le lieu où l’on brûlait les hérétiques et autres personnes accusées de sorcellerie, les habitants de Montpellier prirent l’usage de l’appeler « le portail de las masques » (masques, masc ou masco signifiant sorcier en patois du Languedoc)8. Ce chemin existe toujours de nos jours sous la dénomination de la rue Portalière-des-Masques ("porte des sorcières")9. Le juge des sorciers semble avoir effectivement résidé non loin de cette porte10,11. Mais il a été confirmé par la suite que Catherine Sauve avait été suppliciée non devant cette porte qui se trouvait en fait à l’extrémité du couvent des Dominicains, et à la proximité du juge Inquisiteur8, mais bien au lieu-dit « Col de Fin » près de l’actuel cimetière Saint-Lazare, au chemin alors appelé de la Justice du fait de la présence de fourches patibulaires8,12,10.

      La rue Portelière des Masques, c’est d’ailleurs la rue du collège de mon aînée…

      Et jusqu’à plus récemment : La sorcière de Saint-Gély-du-Fesc
      https://montpellier-histoire-patrimoine.com/la-sorciere-de-saint-gely-du-fesc

      En me promenant au hasard des pages de l’ancien journal montpelliérain, « le Petit Méridional », j’ai pu découvrir la narration tout à fait passionnante d’un procès de sorcellerie qui défraya la chronique judiciaire locale à la fin du 19ème siècle, celui de la Sorcière de Saint-Gély-du-Fesc.Il est vrai que les histoires de sorcières ne manquent pas à Montpellier, elles jalonnent son histoire, depuis la nuit des temps. La tradition retient que les sorcières montpelliéraines se réunissaient au plan de las Mascas, à l’abri du bois de Lavalette (ne vous inquiétez pas, on aura l’occasion d’y revenir un peu plus tard) ou que vécut à Montpellier la célèbre sorcière Catherine Sauve, qui fut brûlée à la Portalière, vers le pont Saint-Côme, qui allait devenir la portalière des Masques en souvenir de son exécution publique le 2 octobre 1417…