Alors que les arrivées de migrants sont à leur plus bas niveau, des accusations de refoulements illégaux se multiplient
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Tugce Duyu Koksal, présidente du centre des droits de l’homme du barreau d’Istanbul, a déjà saisi la CEDH concernant la mort, le 2 mars, d’un Syrien de 22 ans, Muhammad Al-Arab. « Les preuves s’accumulent contre le gouvernement grec », dit-elle. Le 8 mai, Panayote Dimitras, de l’Observatoire grec des accords d’Helsinki, a également écrit au procureur de la Cour suprême grecque, l’invitant à se saisir de l’affaire. « Depuis septembre 2018, nous déposons des plaintes sur des cas de violences, de tortures, de refoulements forcés de migrants à la frontière terrestre. Mais tous les dossiers sont classés par les procureurs locaux qui n’ont pas l’objectivité nécessaire », s’indigne-t-il. « Il faut que la Commission fasse la lumière sur ce qu’il se passe, estime à son tour Damien Carême, eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV). C’est quand même elle qui est gardienne des traités, or il y a des refoulements massifs, en contradiction totale avec les engagements internationaux. Les Etats se réfugient derrière la crise sanitaire, mais c’est un argument facile et les droits humains sont encore plus bafoués. »
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