• Flux de déménagements : le recensement vs les autres sources Le blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/flux-de-demenagements-recensement-vs-autres-sources

    Des conséquences du développement de la pratique du #télétravail sur le marché de l’#immobilier sont progressivement mises en évidence dans certains pays anglo-saxons mais aussi en France. Ainsi les prix des #logements neufs comme anciens ont augmenté moins rapidement depuis 2020 en Île-de-France que dans les autres régions françaises d’une part ; la hausse des prix des appartements est moins forte que celle des maisons d’autre part (Insee, 2023). Une étude (Chareyron et alii, 2022) a également mis en évidence que l’écart de prix entre communes denses et peu denses a eu tendance à se réduire après le mois de mars 2020. Ce résultat suggère que l’attrait des aménités purement urbaines, présentes dans les zones denses, s’est réduit au profit d’une demande d’espace plus importante. Un changement apparaît également par rapport à la distance de la commune au centre de l’aire urbaine. Une forte distance au centre de l’aire reste un facteur de baisse des prix, mais moindre depuis la pandémie qu’avant.

  • « A voté » : à chaque bureau de vote ses électeursLe blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/a-vote-a-chaque-bureau-de-vote-ses-electeurs


    Figure 4 : Une forte corrélation entre niveau de vie et taux de participation électorale

    Quel lien y a-t-il entre la sociologie des différents quartiers au sein d’une ville et leur vote ? Les résultats d’une élection sont analysés à différentes échelles géographiques, la plus fine étant habituellement celle de la commune. Il est ainsi classique de relier le taux de participation à une élection dans une commune au revenu de ses habitants. Mais il était jusqu’à présent compliqué d’analyser de façon précise les différences de vote pouvant exister par quartier au sein d’une commune, dans les 6 800 communes contenant plusieurs bureaux de vote.

    L’Insee vient d’y remédier, en mettant à disposition les données permettant de tracer des contours géographiques pour chaque bureau de vote, sous la forme d’un fichier qui relie les adresses des électeurs (adresses anonymisées issues du Répertoire électoral unique REU) et leur bureau de vote de rattachement. L’Insee fournit également des programmes informatiques pour utiliser ces données qui permettent d’approximer des « aires » ou « contours » de bureaux de vote et de les croiser avec d’autres informations (niveau de vie, âge de la population, etc.). Couplées aux résultats électoraux mis à disposition par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer pour chaque bureau de vote, ces données permettent ainsi d’étudier les comportements électoraux à un niveau infra-communal.

  • Covid-19 et mortalité : au-delà des chiffres de l’InseeLe blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/covid-19-et-mortalite-au-dela-des-chiffres-insee

    Pour suivre la mortalité liée à la Covid-19, deux organismes produisent des données : l’Insee et l’Inserm. Le premier diffuse le nombre de décès « toutes causes confondues », qui permet, par écart à la tendance, d’estimer la surmortalité liée à la pandémie. L’Inserm établit les statistiques sur les causes de décès. Elles seules permettent d’isoler les décès effectivement dus à la Covid. Mais une expertise médicale longue et complexe est nécessaire pour disposer de ces données, incompatible avec un suivi de l’épidémie sur le très court terme. Des alternatives ont donc été déployées afin de disposer rapidement d’informations sur l’impact de la Covid sur les décès en France : soit par des traitements spécifiques des sources de référence sur la mortalité de l’Insee et de l’Inserm ; soit par l’exploitation de sources mobilisées pour tracer la situation épidémique dans les hôpitaux et les établissements hébergeant des personnes âgées. Plus de deux ans après le début de la pandémie, les statistiques sur les causes médicales de décès commencent à être disponibles. Un premier bilan des sources et méthodes mises en œuvre pour suivre la crise sanitaire est positif : les différentes statistiques délivrent les mêmes messages sur l’évolution de la pandémie.
    […]


    […]

    Les statistiques de référence sur les causes médicales de décès issues du codage expert du CépiDc pour l’ensemble des décès de l’année 2020 seront bientôt disponibles, à la fin de l’année 2022. Il sera alors possible d’estimer précisément pour la première fois depuis le début de la pandémie dans quelle mesure d’autres types de décès ont été évités (diminution des déplacements ou des contacts sociaux), ou au contraire ont été indirectement favorisés par elle (défauts de soins ou de suivis liés à la réorganisation du système de santé pour faire face à l’épidémie).

  • 50 ans d’immigration en 50 secondes chrono

    Depuis le 10 juin 2021, l’Insee met à la disposition de tous des séries longues et détaillées sur les populations immigrées et étrangères. Ces données, issues de plus de 50 années de recensements, sont composées des chiffres définitifs de 1968 à 2018 et des estimations pour 2019 et 2020. Cette note propose une exploration visuelle de l’histoire de l’immigration en France au cours des 50 dernières années à travers des animations de 50 secondes chrono.
    Les principaux pays d’origine des immigrés : peu de changements dans la liste, mais une hiérarchie bouleversée

    Le nombre d’immigrés en France a augmenté de 3,2 millions en 1968 à 6,8 millions en 2020. Pris dans leur ensemble, les dix principaux pays d’origine des immigrés n’ont pas beaucoup changé au cours de cette période. Parmi eux, les trois pays d’Europe du Sud (Espagne, Italie et Portugal) et les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) sont restés sans discontinuer aux premières places. Leur classement relatif a cependant sensiblement évolué.

    À la fin des années 1960, les immigrés présents en France étaient pour près de la moitié originaires d’Espagne et d’Italie, conséquence des flux migratoires en provenance de ces pays dans la première moitié du XXe siècle. Dès le début des années 1970, l’immigration portugaise prend très rapidement le pas sur les autres pays européens. Le Portugal devient le principal pays d’origine des immigrés en France durant plus de 20 ans, de la fin des années 1970 au début des années 2000.

    Le nombre d’immigrés originaires des pays du Maghreb croît sensiblement au cours des années 1980 et 1990, jusqu’à ce que l’Algérie et le Maroc détrônent au tournant des années 2000 le Portugal et deviennent les deux premiers pays d’origine des immigrés. Si la proportion d’immigrés originaires d’Algérie et du Portugal est restée stable entre 1968 et 2020, celle du Maroc a été multipliée par quatre. L’immigration en provenance de Turquie est plus étalée dans le temps, avec deux vagues d’arrivées dans les années 1980 et 2000.

    Enfin, divers pays européens se succèdent dans le bas de cette sélection au fil des décennies ; il s’agit soit de pays limitrophes de la France (Allemagne, Belgique, Royaume-Uni), soit de pays d’Europe de l’Est (Pologne et ex-Yougoslavie en début de période, Roumanie en fin de période).

    L’origine des immigrés par grandes régions du monde : le Maghreb en tête en 2020, et un rééquilibrage entre les autres régions

    Cette sélection des 10 principaux d’origine des immigrés est insuffisante pour décrire l’histoire récente de l’immigration en France. En particulier, alors qu’en 1968 près des trois quarts des immigrés étaient originaires des trois pays d’Europe du Sud et des trois pays du Maghreb , moins d’un immigré sur deux est originaire de ces deux régions du monde en 2020. Entre ces deux régions, la hiérarchie s’est par ailleurs inversée, les populations immigrées en provenance de chacune d’entre elles ayant suivi des dynamiques opposées.

    D’autres pays ont pris le relais. D’une part, l’immigration en provenance des autres pays européens s’est développée, faisant désormais jeu égal avec les trois pays d’Europe du Sud. D’autre part, et surtout, de nouveaux flux migratoires ont émergé en provenance d’autres régions du monde, principalement le reste de l’Afrique et l’Asie. Ces deux régions représentent désormais une proportion équivalente de la population immigrée à celle de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal ou des autres pays d’Europe, autour de 15 % chacune, contre 1 % à 2 % seulement en 1968.
    Un grand mouvement de diversification des origines

    Depuis 50 ans, l’immigration s’est fortement transformée, en dépit de la relative stabilité des principaux pays d’origine des immigrés, et de la recomposition au bénéfice de nouvelles régions du monde – le reste de l’Europe, le reste de l’Afrique et l’Asie (à l’exception de la Turquie). Autrefois alimentée par quelques pays seulement, avec lesquels la France entretenait des liens historiques, l’immigration est désormais beaucoup plus variée dans ses origines, sans que ne se distinguent aussi fortement que par le passé des pays particuliers.

    Cette évolution s’est également accompagnée d’une diversification des profils sociodémographiques des immigrés, des métiers qu’ils occupent, de leur âge, de leur niveau d’éducation ou encore des motifs de leur venue en France. Mais pour explorer tout cela, il faudrait bien plus que 50 secondes…

    https://blog.insee.fr/50-ans-dimmigration-en-50-secondes-chrono

    #histoire #immigration #migrations #France #statistiques #chiffres

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  • Combien y aurait-il eu de décès en France sans l’épidémie de Covid-19 ? - Le blog de l’InseeLe blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/combien-y-aurait-il-eu-de-deces-en-france-sans-lepidemie-de-covid-19

    L’Insee a récemment publié un bilan de la hausse exceptionnelle des décès survenus en 2020 en raison de l’épidémie de Covid-19 (+ 9 %, toutes causes confondues) [Le Minez et Roux, 2021]. Cette publication comportait une première estimation des décès attendus en 2020 si l’espérance de vie avait été la même qu’en 2019, mais aussi des décès attendus si l’espérance de vie avait augmenté en 2020 au même rythme que sur la dernière décennie.

    En France, la population augmente, et elle vieillit avec l’avancée en âge des générations du baby-boom. C’est ce qui explique qu’en général le nombre de décès s’accroît chaque année, malgré les gains d’espérance de vie. La hausse en 2020 est toutefois sans commune mesure avec celles des années précédentes : + 55 800 décès, contre + 3 600 et +3 400 en 2019 et 2018, et + 34 400 en 2015, année où la grippe avait été particulièrement virulente [Papon et Beaumel, 2021]. L’épidémie de Covid-19 a nettement accéléré la tendance à la hausse des décès. Imaginer un monde sans cette épidémie permet d’évaluer son impact sur la mortalité, en fonction d’hypothèses qu’il convient de définir et de discuter. C’est l’objet de ce billet, qui affine les premiers chiffrages publiés et les confronte à d’autres mesures.

    Comment ont évolué les risques de décéder aux âges élevés ces dernières années ? Comment ont joué sur l’évolution des décès l’augmentation et le vieillissement de la population ? Enfin, quelles hypothèses peut-on faire sur la mortalité attendue en 2020 s’il n’y avait pas eu l’épidémie de Covid-19 ?

  • Évaluer l’impact de l’#immobilier sur les niveaux de vie : les principaux éléments du débat - Le blog de l’InseeLe blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/evaluer-limpact-de-limmobilier-sur-les-niveaux-de-vie-les-principaux-elem

    La prise en compte du prix du #logement dans la mesure du niveau de vie est un sujet de polémiques et d’incompréhensions récurrentes. La mesure usuelle des prix et des niveaux de vie intègre beaucoup d’aspects de la dépense de logement des ménages. Elle ignore toutefois les évolutions du prix d’achat. C’est cette convention qui est analysée ici. Un argument en sa faveur est le fait que l’achat d’un logement est un placement. L’argent dépensé n’est donc pas perdu. La fonction patrimoniale est effectivement un aspect important de l’achat du logement et il est impossible de l’ignorer. Mais il faut aussi tenir compte de ce que le logement n’est pas un actif comme les autres : il n’est pas qu’une réserve de valeur. C’est un actif qui a aussi une valeur d’usage et auquel on accède en général sous contrainte d’endettement, avec des taux d’intérêt plus ou moins favorables selon les périodes. Ces éléments pèsent de manière inégale sur les différentes catégories de population, les variations de prix et de taux d’intérêt faisant à la fois des gagnants et des perdants. Il s’agit donc d’une question sur laquelle il est particulièrement difficile de s’en tenir à des raisonnements « en moyenne ».

  • Google en sait-il plus que l’Insee sur les Français ? - Le blog de l’InseeLe blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/google-en-sait-il-plus-que-linsee-sur-les-francais

    Les grandes entreprises numériques, dont Google, recueillent des volumes considérables de données sur leurs clients. Ces nouvelles sources de données présentent des attraits indéniables, et viennent défier la statistique publique. L’Insee peut et doit naturellement tirer avantage des possibilités qu’elles ouvrent, comme il a déjà commencé à le faire depuis plusieurs années. Néanmoins, l’apport de ces nouvelles sources de données ne peut être jugé en bloc, toutes ayant leurs spécificités : la donnée ne fait pas l’information statistique, et encore moins la compréhension de phénomènes économiques ou sociaux complexes pour éclairer les débats publics. C’est autant grâce aux données qu’elle traite qu’au cadre institutionnel qui entoure ces traitements que la statistique publique remplit cette mission, fondamentale pour la vie démocratique.

    Intéressante synthèse sur le débat entre données issues de la collecte d’activité en ligne (privées) et enquêtes (publiques) par les INS (Instituts nationaux de Statistiques)

  • Statistiques sur les décès : le mode d’emploi des données de l’Insee en 7 questions/réponses - Le blog de l’Insee Le blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/statistiques-sur-les-deces-le-mode-demploi-des-donnees-de-linsee-en-7-que


    Lecture : ce graphique représente le nombre de décès quotidiens survenus chaque jour depuis le 1er janvier 2010 jusqu’au 20 avril 2020. Chaque année est représentée par une courbe de couleur différente.

    À l’heure des premiers bilans statistiques sur l’impact du Covid, les données de l’Insee sur la mortalité sont très largement utilisées. Les observateurs se posent parfois des questions sur leur fiabilité, leur bon usage et leurs limites, leur cohérence avec les chiffres des autorités de santé, leur comparabilité avec les données produites par nos voisins européens, etc. Les réponses dans cet article.