Outbreak of Kawasaki disease in children during COVID-19 pandemic : a prospective observational study in Paris, France

/2020.05.10.20097394v1

  • Le lien entre des syndromes inflammatoires chez les enfants et le Covid-19 est établi
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/05/14/syndromes-inflammatoires-infantiles-le-lien-avec-le-covid-19-est-etabli_6039

    Depuis le 1er mars, 125 cas de formes atypiques du syndrome de Kawasaki ont été recensés en France. Les enfants touchés avaient été infectés par le SARS-CoV-2 et sont en majorité d’origine africaine.

    Un nombre inattendu d’enfants ont été ou sont hospitalisés dans les services de réanimation pour des formes atypiques du syndrome de Kawasaki (maladie inflammatoire de type vascularite), dont plus de la moitié avec une myocardite aiguë (inflammation du myocarde, principal muscle du cœur), la plupart sans facteurs de risque identifiés. « Le lien entre ces syndromes hyperinflammatoires et le Covid-19 a été établi », nous indique le professeur Alexandre Belot, rhumato-pédiatre à l’hôpital Femme-Mère-Enfant de Lyon et chercheur qui anime le comité de pilotage sur ce registre qui recense tous ces cas avec Santé publique France.

    Entre le 1er mars et le 11 mai, 125 cas de ce type ont été recensés en France, de 8 ans d’âge moyen. Un décès est à déplorer chez un enfant avec des comorbidités. Tous ont eu une forme peu ou pas symptomatique du Covid-19 auparavant. Ces cas sont survenus quatre semaines après la grande vague de la pandémie, le pic ayant été constaté la semaine du 20 avril. Les sociétés savantes de pédiatrie avaient lancé une alerte, le 27 avril. « La distribution géographique mime celle de la présence du virus », explique Alexandre Belot.

    « Kawasaki-like »
    Les symptômes sont une altération importante de l’état général, fièvre, conjonctivite, lèvres sèches, éruption ressemblant à la scarlatine, gros ganglions dans le cou et tous ces enfants ont un gros syndrome inflammatoire. On parle de « Kawasaki-like ».

    A l’instar des cas relevés au Royaume-Uni, une majorité de ces enfants ou adolescents sont originaires d’Afrique. « Une demande a été adressée à la Commission nationale de l’informatique et des libertés pour pouvoir recueillir l’origine ethnique, ce qui est sensible en France », explique Alexandre Belot.

    Pour expliquer ces cas, poursuit le chercheur, « deux hypothèses sont explorées : la piste génétique associée à une réponse immunitaire excessive qui conduit à l’inflammation et la piste du pathogène en étudiant les souches virales identifiées dans les cas de Kawasaki ». Ces cas restent toutefois très rares au regard de la population pédiatrique.

    • Sur le même sujet, autre étude, uniquement sur un CHU parisien (17 cas en 11 jours, au lieu de 1 toutes les 2 semaines, 59% des cas originaires d’Afrique subsaharienne ou des Antilles).

      Outbreak of Kawasaki disease in children during COVID-19 pandemic : a prospective observational study in Paris, France | medRxiv
      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.05.10.20097394v1

      Abstract
      Background: Acute clinical manifestations of SARS-CoV-2 infection are less frequent and less severe in children than in adults. However, recent observations raised concerns about potential post-viral severe inflammatory reactions in children infected with SARS-CoV-2.

      Methods: We describe an outbreak of cases of Kawasaki disease (KD) admitted between April 27 and May 7, 2020, in the general paediatrics department of a university hospital in Paris, France. All children prospectively underwent nasopharyngeal swabs for SARS-CoV-2 RT-PCR, SARS-CoV-2 IgG serology testing, and echocardiography. The number of admissions for KD during the study period was compared to that observed since January 1, 2018, based on discharge codes, using Poisson regression.

      Results: A total of 17 children were admitted for KD over an 11-day period, in contrast with a mean of 1.0 case per 2-week period over 2018-2019 (Poisson incidence rate ratio: 13.2 [95% confidence interval: 7.3-24.1], p <0.001). Their median age was 7.5 (range, 3.7-16.6) years, and 59% of patients originated from sub-Saharan Africa or Caribbean islands. Eleven patients presented with KD shock syndrome (KDSS) requiring intensive care support, and 12 had myocarditis. All children had marked gastrointestinal symptoms at the early stage of illness and high levels of inflammatory markers. Fourteen patients (82%) had evidence of recent SARS-CoV-2 infection (positive RT-PCR 7/17, positive IgG antibody detection 14/16). All patients received immunoglobulins and some received corticosteroids (5/17). The clinical outcome was favourable in all patients. Moderate coronary artery dilations were detected in 5 cases (29%) during hospitalisation.

      Conclusions: The ongoing outbreak of KD in the Paris might be related to SARS-CoV2, and shows an unusually high proportion of children with gastrointestinal involvement, KDSS and African ancestry.