Conférence de San Remo. Une base légale à la création d’un État juif en Palestine ?

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  • Conférence de San Remo. Une base légale à la création d’un État juif en Palestine ?

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    Le centenaire de la conférence de San Remo du 24 avril 1920 censée avoir partagé le Proche-Orient entre Français et Britanniques vient d’être commémoré, soit pour le déplorer, soit pour s’en féliciter. Si la cérémonie officielle prévue en Italie a été annulée à cause de l’épidémie de Covid-19
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    , le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’est adressé aux évangélistes américains dans un message repris par les réseaux protestants. Il a affirmé que cette conférence avait donné à la Grande-Bretagne un mandat sur la Palestine et reconnu formellement le droit du peuple juif à y établir un « foyer national ». Un siècle plus tard, cet engagement devrait être totalement mené à sa fin avec l’annexion d’une bonne partie de la Cisjordanie.

    Faute de cérémonie officielle, différentes déclarations ont fait de San Remo un moment « séminal » de l’histoire du sionisme.

    Cette « reconnaissance internationale » ne prend pas en compte le fait que les principaux intéressés, les habitants de la Palestine, n’avaient pas été consultés (on connaissait leur opposition) et que l’on a décidé à leur place. Le « plan Trump », un siècle après San Remo, persiste dans cette voie.

    • Si un autre peuple aurait exigé le retour à ses terres d’origine sur des bases bibliques ou coraniques , on l’aurait taxé d’attardé mentale. Sauf pour le cas des israeliens.
      Mais il existe une grande différence entre juifs et sionistes. Les premiers s’accrochent à leurs textes sacrés. Les seconds préférent prendre comme références d’autres sources qui contredisent frontalement leur livre saint.
      Concernant l’appropriation des territoires d’autrui par la force n’a aucune légitimité internationale.
      Enfin, l’autorisation de M Trump à ce projet reléve de l’absurde. Sur quelle base un Etat démocratique s’appuie-t-il pour concéder à un autre Etat le territoire d’un autre peuple ?