Tests : les trois erreurs du gouvernement

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  • A propos du dépistage du #coronavirus et de la stratégie de notre « brave-gouvernement » loin d’être à la hauteur concernant la gravité de l’épidémie. On ne change pas une équipe qui perd.

    Tests : les trois erreurs du gouvernement - Le Point
    https://www.lepoint.fr/sante/tests-les-trois-erreurs-du-gouvernement-16-05-2020-2375730_40.php

    La stratégie retenue par Olivier Véran est de ne tester que les cas présentant déjà des symptômes, sur prescription médicale, puis les personnes avec lesquelles ils ont été en contact dans les 48 heures précédant ces symptômes. Selon lui, un dépistage plus large n’aurait « aucun sens au niveau médical et scientifique. » Vous n’êtes pas de cet avis…

    Cette stratégie est insuffisante pour contrôler l’épidémie, au moins pour trois raisons. La première, c’est la fréquence des porteurs asymptomatiques, ces gens qui diffusent le virus sans que personne n’en ait conscience. Des chercheurs du Scripps Research Institute ont compilé les études permettant d’estimer la fréquence du portage asymptomatique dans des populations testées plus ou moins systématiquement. Une des études les plus informatives, car elle porte sur 1 046 personnes positives, est celle des marins du porte-avions Charles de Gaulle : dans cette étude, 48 % des personnes testées étaient asymptomatiques. Une autre étude informative est celle de la population du Diamond Princess qui comptait 46 % d’asymptomatiques sur 712 positifs. L’ensemble des données rassemblées par les chercheurs du Scripps Institute donne une estimation globale du portage asymptomatique de 52 %, fondée sur l’observation de près de 3 000 cas positifs. En clair : la moitié des personnes infectées par le Covid-19 ne le savent pas, et ne le sauront jamais puisqu’elles ne développeront pas de symptômes.

    #asymptomatique

    • Macron se fait bien lâcher par la droite ! Mais c’est intéressant à plein d’autres titres.

      L’épidémiologiste Catherine Hill redoute une seconde vague de l’épidémie, faute d’une politique de tests massifs que refuse le gouvernement.

      La troisième raison, enfin, c’est que l’essentiel des contaminations se fait dans les 5 jours précédant l’apparition des symptômes et dans les 5 jours après les premiers symptômes. Limiter la recherche aux contacts des 48 heures précédant l’apparition des symptômes ignore donc une partie des contacts potentiellement contaminés.

      Elle parle de #tests_groupé (20 personnes) ou « géographiques » (ma formulation) en analysant les eaux usées de petites villes, pour tester plus souvent plus de personnes avec moins de ressources.

      La première information que l’on peut en tirer, c’est qu’il reste plus de 64 millions de personnes à risque d’attraper le Covid-19, ce qui n’est pas vraiment une bonne nouvelle. La seconde information est que 0,7 % des personnes infectées meurent, car 3,6 % des personnes infectées sont hospitalisées et 18,1 % des hospitalisés meurent. La mortalité est donc inférieure à 1 %, ce qui n’est pas une trop mauvaise nouvelle.

      Il aurait fallu tester des échantillons représentatifs de la population par RT-PCR à intervalles réguliers pour avoir une idée de la propagation du virus.

      Il faut tester massivement, et c’est une grave erreur d’avoir interdit aux entreprises de proposer des tests à leur personnel via la médecine du travail. Quand la situation sera redevenue normale, on ne manquera pas de s’interroger sur la stratégie qui a conduit à confiner la majeure partie de la population en laissant le virus circuler au-dehors au lieu de rechercher activement les personnes portant le virus et leurs contacts afin de les isoler.

      #tests