• Hérault : face au manque de discipline, une nouvelle fermeture des plages n’est pas exclue
    https://www.midilibre.fr/2020/05/20/herault-face-au-manque-de-discipline-une-nouvelle-fermeture-des-plages-nes

    Et une partie n’a pas vraiment tenu compte de la principale règle fixée par le préfet de l’Hérault pour autoriser cette réouverture : le principe de plages dynamiques. Il est donc formellement interdit de poser sa serviette sur le sable, à l’exception d’une zone bien précise sur la commune de La Grande-Motte, accessible uniquement sur réservation.

    […]

    Pourrait-on aller plus loin face à l’indiscipline de certains ? « Il est dans le pouvoir du préfet de prendre des arrêtés pour fermer les plages si les mesures édictées n’étaient pas appliquées par le plus grand nombre », prévient le préfet Jacques Witkowski. Mais la décision pourrait aussi revenir aux maires qui, en déposant un dossier de réouverture en préfecture, se sont engagés à faire respecter des mesures sanitaires strictes.

    Cochonnerie de #moraline de mes deux. Alors s’allonger sur le sable sous la surveillance de la maréchaussée après avoir dûment réservé son créneau pour un carré de sable, façon cours de tennis, c’est ok. S’allonger peinard en respectant les distances, mais sans autorisation, c’est non et ça s’appelle de l’indiscipline. (Même la photo qui illustre l’article, pourtant prise sous un angle qui écrase la perspective de la plage, peine à montrer que les gens seraient les uns sur les autres – au contraire, ce sont plutôt les promeneurs « dynamiques » qui semblent suspectement agglutinés.)

    • Pourquoi certaines plages bretonnes vont devoir fermer - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/pourquoi-certaines-plages-bretonnes-vont-devoir-fermer-20-05-2020-12554


      Le Télégramme/Sophie Paitier

      L’ouverture des plages bretonnes, acquise de haute lutte, va-t-elle se solder par une marche arrière toute ? L’afflux de promeneurs et le non-respect des consignes, le week-end dernier, a déjà conduit le maire d’Erdeven (56) à refermer son rivage, pour ce pont de l’Ascension. D’autres communes du Morbihan pourraient lui emboîter le pas.

      1 La plage de Kerhilio, à Erdeven, fermée les quatre prochains jours

      2 Trop d’incivilités sur la presqu’île de Rhuys…

      3 Les gendarmes veillent au grain

    • Le préfet du Morbihan va refermer toutes les plages de Damgan - Damgan - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/le-prefet-du-morbihan-va-refermer-toutes-les-plages-de-damgan-20-05-202


      Le Télégramme / Sophie Paitier

      Au vu du non-respect des règles sanitaires et des insultes essuyées par les élus de Damgan, le préfet du Morbihan va refermer les plages de la commune, jusqu’à nouvel ordre. Les derniers promeneurs ont quitté le sable en fin de matinée.

      L’arrêté de fermeture des plages de Damgan est sur le bureau du préfet du Morbihan qui va le signer ce mercredi. Une décision prise suite au comportement de certains promeneurs qui ont investi les plages en ignorant toutes consignes de sécurité. Depuis ce matin, des barrières ont été installées et les derniers promeneurs ont quitté le sable en fin de matinée, en présence des gendarmes, de la la police municipale et du maire de Damgan.
      Jean-Marie Labesse, maire, lassé par le comportement de visiteurs de sa commune, indique qu’il avait « sollicité et argumenté auprès de la préfecture l’ouverture de la Grande Plage en « Dynamique ». Obtenant cette dérogation, « sous réserve d’une surveillance et du respect des arrêtés municipaux ».

      « Ce week-end, mes élus sont allés sur la plage faire de la pédagogie et ils se sont fait insulter, je leur ai donc demandé de rentrer afin que cela ne dégénère pas. J’ai demandé aux services de la gendarmerie d’intervenir sur notre territoire, ils m’ont fait part également des insultes à leur égard », explique Jean-Marie Labesse. « Ce week-end, nous avons constaté des comportements de visiteurs inadmissibles : ganivelles d’interdiction rejetées dans les buissons, arrêtés arrachés, des parkings interdits ont été pris d’assaut, des groupes de personnes ne respectant pas les consignes sanitaires et agglutinées les unes aux autres au mépris des directives pourtant largement relayées par la télévision, les réseaux sociaux ».

    • Reportage avec un titre de rapport de police : Hérault : on a voulu vérifier si le concept de plage dynamique était respecté...
      https://www.midilibre.fr/2020/05/20/herault-on-a-voulu-verifier-si-le-concept-de-plage-dynamique-etait-respect

      Ce que je trouve absolument spectaculaire dans tous ces reportages, c’est que ni les photos ni les vidéos ne permettent de constater que ces gens seraient « agglutinés » d’une quelconque manière.

      Nan mais admire-moi ça cette bande d’inciviques (je crains que la photo du Midi Libre ait été choisie pour un angle très hum) : ça c’est clairement le centre de Palavas. J’imagine mal un endroit où il y aurait plus de monde à la plage dans la région. Et vraiment, tu prends n’importe quel bus de Montpellier, et tu auras infiniment plus de chances de te faire postillonner dessus :

      (Et je me rends compte qu’une des dernières fois où j’ai déjeuné dehors avec @lazuly, c’était dans un petit restau là sur la gauche.)

    • Mandieu, ils sont même trouvé un slogan pour leur connerie : « la plage “partagée” »…

      Déconfinement : à La Grande-Motte, 3 heures de bronzage autorisées sur la seule plage “statique” de France
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/deconfinement-grande-motte-3-heures-bronzage-autorisees

      Soit au total, 252 personnes maximum le matin et autant l’après-midi, sur les 2.000m2 aménagés en plage « partagée ».

      J’admire l’aspect beaucoup plus « safe » de la version officialisée de la bronzette partagée : il y a une ficelle entre les gens, tout de suite on sent que le virus ne passera pas.

    • J’habite à côté du bois de Vincennes, qui est ouvert. J’y ai vu mardi soir une grande « tablée » de pique-nique (30 personnes à vue de nez) mais à part ça rien d’interdit : les gens sont par groupes affinitaires, mangent ensemble ou jouent, c’est la vie. D’une je me demande pourquoi les autres parcs de Paris ne sont pas ouverts parce que ça ferait baisser la pression sur les quelques endroits agréables de cette ville très minérale (si c’est les gosses qui touchent avec leurs mains pleines de doigts les trucs de jeux, ben on ferme le truc de jeux) et de deux pourquoi s’asseoir moins proches les unes des autres que dans le métro et au grand air, ce serait malsain. Enfin, on a des études qui nous disent que les contaminations, c’est surtout des lieux confinés et du brassage avec beaucoup de gens tout près. Les centres commerciaux, tu as le droit d’aller lécher les vitrines mais les parcs, c’est interdit ou alors sans usage statique. Peut-être que le problème fondamental, c’est que ce sont des activités gratuites et que seule l’économie a le droit de reprendre.

      Je sais pas trop quel effet psychologique vise tout ça puisque ça ne correspond pas au peu qu’on sait du virus et que c’est en contradiction avec d’autres usages qui sont eux autorisés. Tout ça ressemble pas mal à ces processions pour éloigner le mal, plus t’es contrit·e, plus tu te fais du mal et moins tu auras de chances que le virus t’atteigne. Ces trucs, on va les payer en violences, problèmes de santé mentale et suicides, et surtout dans le désaveu final de ces autorités qui ont des conseils scientifiques pour renseigner leurs décisions mais continuent à faire cette merde moralisatrice que tu appelles moraline (j’adore). Mardi j’ai pique-niqué au bois avec la fille d’un ponte de l’académie de médecine, c’était cool, on n’a pas bu dans les mêmes bouteilles, on s’est désinfecté les mains, pas parlé de trop près et causé de toute cette fête de l’ignorance organisée par LREM.

    • Oui, c’est ça.

      Je mets #moraline, parce que je pense que fondamentalement, il s’agit d’afficher une posture moralisante qui permet d’affirmer le rôle déterminant des autorités, c’est-à-dire soutenir la légitimité d’un pouvoir qui s’est montré parfaitement incompétent et incohérent depuis le début de la crise. D’où l’importance de prétendre que seul ce qui est explicitement autorisé par les autorités est légitime.

      Et là on voit les photos : des centaines de gens parqués comme des moutons au même endroit, séparés par un bout de ficelle, c’est organisé par les autorités, donc c’est bien. Les gens occupant spontanément, largement espacés, des plages relativement vides (parce qu’on a des centaines de kilomètres de plages, ici), c’est mal.

      L’interdiction de fréquenter les 7 kilomètres de plage sauvage entre Maguelone et les Aresquier, où même en plein mois d’août il y a des coins où tu peux te poser à plus de 100 ou 200 mètres de la prochaine serviette, je ne vois qu’un seul intérêt : affirmer que seul ce qui est explicitement organisé par l’État est sain et légitime.

      Une remarque qui revient dans absolument tous ces reportages, d’ailleurs, c’est celui des élus qui se plaignent de se faire insulter quand ils vont réprimander les gens. Manière d’insister sur le nécessaire respect dû aux autorités, même quand elles veulent imposer des décisions débiles.

      Autre aspect très systématique des reportages sur les menaces de « refermeture » des plages : ces braves gens qui se plaignent que, ah là là, à cause des gens qui ne respectent pas les règles, on a été obligés d’imposer des mesures encore plus aberrantes… Manière de souligner que la soumission aux règles, mêmes arbitraires, de l’autorité légale, est le cœur du processus.

      Après deux mois et demi de confinement et d’errements gouvernementaux, faudra voir à ce que les gens ne reprennent pas trop goût aux libertés qu’on est bien bons de leur accorder.