« Les piétons rendent la ville plus sûre. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement, et le vélo ne vient qu’après »

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  • « Les piétons rendent la ville plus sûre. Ils doivent être au sommet de la hiérarchie des modes de déplacement, et le vélo ne vient qu’après »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/20/l-essor-du-velo-est-loin-d-etre-un-phenomene-de-mode_6040298_4497916.html

    L’essor du vélo est un phénomène massif observable dans toutes les grandes villes du monde occidental depuis dix à quarante ans, selon les villes, en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie… et même dans beaucoup de villes de pays émergents (Bogota, en Colombie, par exemple, et même São Paulo, au Brésil).

    Cet essor commence toujours dans les centres-villes puis se diffuse progressivement en périphérie, par les grandes villes puis dans les villes moyennes, dans les milieux éduqués, puis les classes moyennes et les milieux populaires… On est loin d’un phénomène de mode.

    Je trouve son analyse empreinte de #classisme. Le choix du mode de #transport dépend beaucoup de l’aménagement du #territoire, toujours très largement décidé par et pour les modes de vie des dominants.

    • Maintenant que je sais que c’est Frédéric Héran, je le trouve plus intéressant ! (Et puis je n’avais pas encore lu.)

      Sur l’économie du vélo.
      https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/impact-economique-et-potentiel-de-developpement-des-usages-du-velo-

      Zahir B. : Pensez-vous que le vélo a une place dans le périurbain ? Sa part modale peut-elle être supérieure à celle de la voiture ?

      Oui, c’est déjà visible dans d’autres pays. En France, pour l’instant, l’usage du vélo continue encore bien souvent de se réduire dans le périurbain. Là encore, si les autorités construisent un réseau de super-pistes cyclables et réduisent en même temps les facilités à s’y déplacer en voiture, le vélo pourra trouver sa place (notamment grâce aux vélos à assistance électrique, en plein essor).
      Mobilité douce mais comment ? : Quelle alternative à la voiture individuelle à la campagne, sans transports en commun, quand il faut faire plus de 30 kilomètres pour les courses, les loisirs et, surtout, le travail ?

      C’est dans ce cas de figure que la voiture reste nécessaire. Mais on agite souvent ce cas limite pour prétendre qu’il ne faut pas toucher à la voiture. Et même dans ces milieux ruraux, de nombreux déplacements peuvent être faits autrement qu’en voiture.

      Couvreur Zingueur : Je suis artisan en banlieue lyonnaise. D’une manière générale, les artisans et leurs camionnettes, nécessaires à leur travail, lui-même indispensable à la société, me semblent insuffisamment pris en compte dans les débats sur la mobilité.

      Oui, la ville doit rester accessible aux artisans, aux livreurs, aux secours, à la police… C’est notamment pour eux qu’il convient de réduire le trafic automobile qui n’est pas lié à ces activités. Je signale que de nombreux artisans s’essayent à utiliser des vélos pour leur activité (ce n’est, bien sûr, pas toujours possible), comme ici.

      Je pense qu’il sous-estime les livreurs, dont le nom a explosé ces dernières années et qui ont un rapport nuisances-création de richesses bien plus faible que les artisans.

      Un cycliste : Si l’usage du vélo semble évident pour des trajets relativement courts au sein même d’une ville, qu’en est-il, par exemple, pour des trajets plus longs banlieue-métropole ?

      Les distances parcourables à vélo ne cessent de s’accroître. On disait : « Pas plus de 3 kilomètres », il y a vingt ans. Tout le monde admet aujourd’hui qu’on peut quand même faire facilement 5 kilomètres. Avec un vélo à assistance électrique, on double presque cette distance. Et avec des vélos couchés ou des vélomobiles, encore plus…

      #péri-urbain #vélo