Le GJ condamné pour l’incendie de la voiture de police relaxé en appel et libéré

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    • L’affaire est à nouveau évoquée cette semaine, parce que la parquet ne s’est pas pourvu en cassation (délai expiré cette semaine).

      R., gilet jaune qui avait été condamné à deux ans de prison ferme pour l’incendie d’une voiture de police municipale lors de l’acte 43 à Montpellier, le 7 septembre 2019, a finalement été relaxé devant la cour d’appel. L’affaire avait eu un retentissement médiatique national.

      Lors de son procès en première instance, que nous avions couvert, son avocate Me. Aude Widuch avait tenté de mettre en évidence le manque de preuves concrètes, R. ayant été interpellé plusieurs semaines après les faits sur la base d’une dénonciation. Elle avait tenté en outre de démontrer l’incapacité des relevés de bornage téléphoniques à établir des faits précis, ou mis le doigt sur la similitude entre l’accoutrement à la “black bloc” du gilet jaune et celui de nombreuses autres personnes présentes sur les lieux des faits.

      Lors de cette nouvelle audience, qui s’est, Covid19 oblige, déroulée en visio-conférence, à la faveur d’un témoignage déterminant, la Justice a finalement reconnu que la culpabilité du gilet jaune ne pouvait être démontrée, et l’a donc déclaré innocent. R. a été libéré après plus de six mois de détention. Le Parquet qui disposait jusqu’au mardi 19 mai pour se pourvoir en cassation, s’est finalement abstenu.

      Je ne trouve pas beaucoup de précisions, mais j’ai vu cette mention d’un « témoignage déterminant » ailleurs. Ce qui indiquerait qu’il ne s’agit pas seulement d’une « difficulté » à l’incriminer, mais qu’il y aurait bien un témoignage qui démontre que ce n’était pas lui.