Covid-19 : nouveau samedi de manifestations contre les restrictions en Allemagne

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  • Lancet : une enquête douteuse menée par des auteurs liés aux labos US
    https://yetiblog.org/archives/25063

    Ca vient de sortir et c’est tellement martelé sur les médias mainstream français que tu sens monter la boule puante de la manipulation et la fake news à plein nez : l’enquête menée par quatre auteurs sur les méfaits (supposés) de l’hydroxychloroquine et publiée dans le magazine scientifique anglais Lancet.

    – Les quatre auteurs de l’enquête sont tous liés directement ou financés par les grands labos US, parmi lesquels Gilead, à commencer par le premier de ces auteurs, Mandeep R. Mehra [photo d’en tête].
    – L’enquête portant sur 96.032 patients dans 671 hôpitaux a été menée avec une telle précipitation et des conclusions si rapidement établies par une équipe si restreinte que pas un seul médecin ne peut croire en son sérieux.
    – Pire encore, en entrant dans les détails de l’enquête, on s’aperçoit que l’hydroxychloroquine a été exclusivement testée sur 6.221 patients déjà parvenus à un stade avancé de la maladie, le CONTRAIRE de ce que prescrit le Dr Raoult !
    – Enfin, aucune indication n’est indiquée sur les sources de financement d’une aussi vaste étude (coût estimé à 50 millions d’euros au bas mot).

    • Le Yéti reprend fidèlement les arguments de la vidéo de Mme V. Guérin qu’il inclut dans son billet. Ils sont faibles, voire très faibles avec même une erreur grossière de lecture de l’article :
      • elle fait comme s’il s’agissait d’une recherche clinique, ce qu’elle n’est pas plus que les productions du Pr Raoult, il s’agit de l’analyse des compte-rendus hospitaliers, et donc, non, personne ne prétend que les 4 auteurs ont examinés les 96000 patients sur les 5 continents
      • le coût de 50 millions d’euros avancé au flan (j’imagine qu’elle l’obtient en multipliant une estimation du coût par patient (d’une étude clinique) par le nombre de patients total) est grotesque ; on a essentiellement une étude fondée sur des traitements de données collectées administrativement dans les hôpitaux
      • elle insiste sur le fait que le critère d’inclusion des patients est le diagnostic hospitalier dont le résultat est connu 2 jours après l’admission (délai médian, avec un intervalle interquartile de 1 à 4 jours) sous-entendant que le traitement est tardif par rapport à la manifestation des symptômes, nécessairement antérieurs à l’hospitalisation. L’objectif est clairement de défendre l’usage précoce (voire curatif) de CQ et HCQ
      • quant à l’argument sur le caractère plus avancé des 6221 patients sous HCQ+macrolide, c’est un contresens absolu : la ventilation mécanique est un résultat observé, pas une situation initiale : les chiffres cités 7,7% et 20% sont clairement dans la partie Outcomes du tableau 2 (à la ligne Mechanical ventilation)

      Ce dernier point est totalement monstrueux !

    • Le dernier point est invraisemblable. Voilà le tableau de l’étude :
      https://www.thelancet.com/action/showFullTableHTML?isHtml=true&tableId=tbl2&pii=S0140-6736%2820%2931180-6

      La partie sur « Mechanical ventilation » est bien dans le paragraphe « outcomes », c’est-à-dire justement le sujet de l’étude : qu’est-ce qui arrive aux patients selon le traitement qui leur est administré. Juste en dessous, dans le même bloc du tableau, il y a la ligne « Mortalité », ce qui est très troublant, parce qu’on voit bien qu’ils sont choisi de soigner 24% de morts à l’HCQ+macrolide, et seulement 9% de morts dans le groupe témoin. :-))

      Du coup, outre l’aspect monstrueux de l’erreur, il est assez marrant de constater que ce qui indigne cette personne, c’est le résultat lui-même de l’étude : les gens traités CQ/HCQ s’en sortent beaucoup moins bien que les gens non traités avec ces produits, et c’est justement la raison pour laquelle cette étude fait du brit.

      Elle pourrait tout aussi bien dire : « cette étude démontre que les gens traités CQ/HCQ ont beaucoup plus de chances de mourir que les autres, ça prouve bien que cette étude est biaisée ». Au moins ce serait clair.

    • La contre-offensive avait commencé sur touiteur avec Corinne Reverbel :
      https://twitter.com/corinnereverbel/status/1263882016937967621

      Et déjà on avait un énorme contresens, qui avait illico était repris partout :

      Traduction « Le groupe de base de ceux qui n’ont pas survécu était également beaucoup plus malade avec ~ 50% de produits en plus. Modèle sans risques proportionnels de Cox »

      sur la base de cette image :

      Qui est une copie d’écran surlignée du tableau :
      https://www.thelancet.com/action/showFullTableHTML?isHtml=true&tableId=tbl2&pii=S0140-6736%2820%2931180-6

      Ils ont donc commencé par comparer « les gens qui s’en sont sorti » et « les gens qui sont morts » à la fin de l’étude, en les qualifiant de « healthier » et « sicker » en début d’étude…

      Pourtant c’est expliqué très clairement dans l’étude :

      Demographic variables and comorbidities were compared among survivors and non-survivors (table 1). Non-survivors were older, more likely to be obese, more likely to be men, more likely to be black or Hispanic, and to have diabetes, hyperlipidaemia, coronary artery disease, congestive heart failure, and a history of arrhythmias. Non-survivors were also more likely to have COPD and to have reported current smoking.

      On donne dans le grandiose à ce niveau.

    • Pour la gourmandise de l’argument, V. Guérin ci-dessus :

      …quatre auteurs signataires, pour une logistique multilingue, parce que quand vous incluez des dossiers de patients dans un très grand nombre de pays, vous imaginez bien que c’est un petit peu surprenant déjà c’qui’ss’passe…

      Because nobody speaks english…

    • La critique de l’étude est en effet remarquablement résumée par Florian Cova :-D

      Pour la remarque « logistique », même pas besoin de causer l’anglais. Elle continue à (faire semblant de ?) croire qu’il s’agit d’une étude clinique alors que ce sont des données administratives, càd produites par le fonctionnement administratif et médical des hôpitaux, la particularité étant qu’elles sont versées dans une base de données unique (le registry) ce qui en facilite l’utilisation rapide

      C’est même pour ça que le registry a été conçu, manip qui, certainement a coûté assez cher, collecte, standardisation du codage, etc. Mais dont l’emploi en l’espèce justifie à lui seul l’intérêt de la démarche.

    • D’un côté, Raoult le gaulois, étude avec 24 cas. De l’autre, plusieurs milliers de cas. Mais nan.

      J’attendais justement de voir comment l’étude du Lancet allait rebondir. Et... contrairement à ce que dit Le Yéti, je trouve qu’elle ne fait pas beaucoup de bruits dans le mainstream. Mais qu’elle en fait beaucoup chez les paranos.

    • Oui, c’est noté par Florian Zores :
      https://twitter.com/fzores/status/1264206348482424835

      Donc les mêmes qui s’extasiaient sur des études de 10p patients par groupes mal ficelées quand elles n’étaient pas totalement bidonnées, trouvent qu’une étude de cohorte de presque 100.000 patients est très criticable.

      Ce à quoi quelqu’un a fait remarquer que, de manière très pratique, Raoult a déjà répondu :
      https://www.marianne.net/societe/la-chloroquine-guerit-le-covid-19-didier-raoult-l-infectiologue-qui-aurait

      Concernant les bémols émis quant à la méthodologie de ses récents essais cliniques : « C’est contre-intuitif, mais plus l’échantillon d’un test clinique est faible, plus ses résultats sont significatifs. Les différences dans un échantillon de vingt personnes peuvent être plus significatives que dans un échantillon de 10.000 personnes. Si on a besoin d’un tel échantillonnage, il y a des risques qu’on se trompe. Avec 10.000 personnes, quand les différences sont faibles, parfois, elles n’existent pas. »

      Et c’est donc très exactement un des arguments à la con qui surgit aujourd’hui. (Sans que personne ne soit capable d’expliquer en quoi ce serait vrai – à part « c’est contre-intuitif donc c’est vrai ».)

    • Ouh la vache !
      j’avais raté ce charabia pseudo-statistique. Mais bon sang (et je suis poli) comment peut-on encore donner une demie once de crédit à quelqu’un qui sort un tel ramassis de bullshit et surtout, pourquoi lui ouvre-t-on ses colonnes pour héberger ça ou lui tend-on un micro ?

      Je décroche. J’ai passé toute ma carrière à croire qu’on pouvait diffuser un peu d’approche statistique à des gens ayant peu ou pas de culture mathématique. Pour voir qu’un #expert_que_le_monde_nous_envie a la capacité, en une fois, d’exterminer au napalm les quelques lueurs qui auraient pu s’éveiller ici ou là. Et qu’on lui passe la pommade.

      Et on file des fonds publics à l’IHU et l’institut va recruter des doctorants (dans quelle bateau vont-ils se mettre ?)

      #monde_de_merde

    • Sinon, je répète ce que j’ai déjà écrit, parce que ça ressort encore dans ce flux avec les 4 intervenants cités dans le présent flux : il faudrait vraiment s’interroger sur le rôle des médecins dans la diffusion de foutaises sur les interwebz.

    • Dans mon entourage, un médecin français à La Réunion habitué à prescrire de la chloroquine défend Raoult becs et ongles... J’ai essayé de le contredire avec les éléments d’O. Fillod mais...

      Quant au fait que Raoult est encore invité dans les médias mainstream, là encore on peut se plaindre de l’extrême droite conspi mais quand on leur donne à bouffer comme ça.

      Hydroxychloroquine : l’ancien ministre de la Santé #Philippe_Douste-Blazy explique pourquoi il remet en cause l’étude de The Lancet
      https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/hydrxychloroquine-l-ancien-ministre-de-la-sante-philippe-douste-blazy-expliqu

      L’ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, invité de BFMTV ce samedi, a expliqué pourquoi il remet en cause l’étude de The Lancet concernant l’hydroxychloroquine. « Si vous donnez de l’hydroxychloroquine à des gens qui vont mourir, c’est sûr qu’ils vont mourir », a-t-il déclaré.

    • Je sens que ça va encore être un grand moment de journalisme…

      http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-la-reprise-des-ceremonies-religieuses-officiellement-autorise

      17h47. INFORMATION LE PARISIEN. Raoult s’expliquera mardi sur LCI. Alors qu’une vaste étude internationale juge inefficace voire même dangereux pour le malade dans certains cas, le traitement à la chloroquine prôné par le Pr Raoult, celui ci a choisi de répondre sur LCI. Invité sur la chaîne info ce mardi, il répondra aux questions de David Pujadas à 18h dans son émission « 24 H Pujadas », sur le canal 26, une interview que la chaîne annonce comme « exclusive ».

    • Ah, la nouvelle ligne défense commence à apparaître plus clairement : c’est parce qu’il faut administrer HCQ+machin uniquement sur des gens en bonne santé. Sinon dès que les gens sont malades, faut pas traiter avec le cocktail Raoult. Or l’étude fais des stats sur des gens à l’hôpital, donc déjà malades.

      Il reste à stabiliser les discours, qui hésitent encore entre « c’est bidonné » et « ça confirme ce que dit Raoult », sur la base de ce même argumentaire.

    • Typique des médias : #également_d'un_côté_également_de_l'autre

      – d’un côté, l’étude solidement étayée, reconnaissant ses limites (ce n’est pas un essai clinique) et le doute scientifique
      – de l’autre, une étude bâclée, assez ouvertement bidouillée, non concluante dont les auteurs piétinent les principes méthodologiques (et le revendiquent) mais affirment qu’ils ont trouvé le remède
      Qui croire ? la question reste posée (par le JDD)…

      dans la newsletter du JDD aujourd’hui
      (l’objet du message est le même que le titre ci-dessous)

      Fin de partie pour la chloroquine ?
      […]
      La fin du débat ? Cette étude signe-t-elle la fin de la polémique concernant l’hydroxychloroquine ? Rien n’est moins sûr, car le protocole défendu par Didier Raoult n’est pas le même que celui retenu dans l’étude du Lancet. En effet, ses défenseurs le martèlent : l’infectiologue prône l’utilisation de l’hydroxychloroquine en association avec l’azithromycine dès l’apparition des premiers symptômes, et pas seulement pour les formes graves. Les auteurs de l’étude du Lancet eux-mêmes se gardent de conclure à un lien de cause à effet et appellent à une confirmation « urgente » via des essais cliniques randomisés, où les patients et leur traitement sont tirés au sort.

    • « Une étude bâclée », tu es encore bien bon : tout ce merdier n’est pas parti d’une étude, mais d’une vidéo Youtube du 25 février, « Fin de partie ! », « l’infection respiratoire la plus facile à traiter de toutes » :
      https://www.youtube.com/watch?v=8L6ehRif-v8

      À l’époque : 500mg de Chloroquine par jour pendant 10 jours, pas d’azithromycine, « une amélioration spectaculaire, et c’est recommandé pour tous les cas cliniquement positifs d’infection au coronavirus chinois » (pas de notion de prophylaxie). Et pas d’étude du tout, juste « et ça vient de sortir, les Chinois… ». Et depuis les préconisations de l’IHU changent à chaque fois qu’une étude contredit leurs déclarations tonitruantes.

    • Ce qu’on remarque avec cette étude et ce qui est assez flippant par ailleurs, c’est que l’élixir du Dr Raoult a été assez massivement utilisé dans le monde. Encore plus flippant : on n’a vu aucune chute spectaculaire du nombre de morts ou de malades dans aucun pays alors que l’utilisation du remède est donc assez massive, rien que ça devrait convaincre n’importe qui que ça ne semble pas marcher des masses. Mais non, ça réclame encore des études, ça réclame d’utiliser le traitement autrement voire de le distribuer à la population entière.
      J’ai peu d’espoirs mais j’espère que certains responsables (dont le premier à Marseille) auront à répondre de tout cela un jour avec quelques conséquences fâcheuses pour eux.
      Bon, quand je vois qu’il va pouvoir faire le guignol face à Pujadas, sans aucune contradiction, c’est mal barré...

    • INTERVIEW EXCLUSIVE : Mandeep Mehra, l’hydroxychloroquine pas efficace pour des patients hospitalisés mais...
      http://www.francesoir.fr/opinions-entretiens-societe-sante/interview-exclusive-mandeep-mehra-lhydroxychloroquine-pas-efficace

      FS : Pouvez-vous déduire de votre étude qu’il n’y aurait pas eu de différence dans les résultats si les patients avaient été dépistés plus tôt ou traités plus rapidement ?

      MM : En fait, nous avons enrôlé des patients qui ont été traités dans les 48 heures après qu’un hôpital ait confirmé le diagnostic du Covid 19. Il s’agissait donc de patients traités relativement tôt. De plus nous avons exclu un certain nombre de patients qui étaient dépistés ou traités tardivement. Par exemple les patients qui avaient été traités avec le médicament observé et qui étaient en assistance respiratoire ont été exclus de l’étude.

      L’ensemble des patients représente une population assez homogène et pour être tout à fait honnête avec vous, nous avons appliqué tous les principes de recherche scientifique pour conduire une étude qui se rapproche le plus d’un essai clinique randomisé. 

      Mais il serait encore très peu scientifique de ma part d’affirmer qu’il s’agit d’une étude clinique randomisée car ce ne l’est pas. Et nous ne saurons jamais si nous avons manqué certains facteurs ou effets.

      Les analyses effectuées sont ajustées pour plus de 35 facteurs différents. Dans l’annexe de l’étude, nous expliquons que nous avons effectué des analyses très sophistiquées où nous avons simulé la randomisation à l’aide d’une technique statistique qui simule un échantillonnage aléatoire. Cela permet de sélectionner les patients un à un pour qu’ils correspondent aux facteurs d’inclusions ou d’exclusion et d’échantillonnage. Cela a été fait pour chacun des médicaments. Aucune différence significative n’a pu être observée dans chacune de ces analyses sophistiquées.

      Nous sommes donc assez convaincus qu’en raison de la grande taille de l’échantillon issu de six continents et ce même s’il pouvait subsister des biais importants, que les résultats étaient fiables, Une autre manière de voir les choses, si on omet un instant la nature toxique de l’hydroxychloroquine et que l’on se pose la question : y a-t-il des avantages à ce traitement ? Nous avons conclu au moins qu’il n’y a pas d’avantages à faire usage de ce médicament dans la situation observée.

      On pourra soutenir que ces patients sont plus malades ou peut-être le signal de toxicité n’est pas bon, mais à la fin, même s’il n’y a pas de mal, et il n’y a aucun avantage alors pourquoi utiliseriez-vous ce traitement ?

    • Un autre expert de poids, Jean-Dominique Michel, MSc anthropologie médicale et expert en santé publique, l’affirme :

      Ce qui est sûr, c’est que l’étude du Lancet est de la très très mauvaise science.

      Il reprend les arguments du collectif « Covid laissons les médecins prescrire », c-à-d la Dre V. Guérin. Je ne prends que le plus gros.

      Hydroxychloroquine : The Lancet dans de sales draps… - Anthropo-logiques
      http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/05/24/hydroxychloroquine-the-lancet-dans-de-sales-draps-306637.html

      […]
      Bad Bad Science

      […]
      6. Des groupes non comparables : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec 20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit témoin », idem sur paramètre sao2 ˂ 94
      Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were found among baseline characteristics or comorbidities. »

      « Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous variables.
      The 95% cis have not been adjusted for multiple testing and should not be used to infer definitive effects. »

      Quant à la surprise de la note de pied de page – je suppose qu’il s’agit de la deuxième phrase, la première ne prêtant guère à discussion – il s’agit pourtant d’un grand classique de ce type d’étude, la correction pour comparaisons multiples.

      En effet, supposons que l’on teste 100 paramètres n’ayant pas d’influence sur le résultat en utilisant un intervalle de confiance à 95%, alors, on aura autour de 5 tests qui trouveront tout de même une influence. Les 95% de confiance invoqués ne fonctionnent que pour une comparaison isolée. Ce que disent les auteurs, c’est qu’ils n’ont pas procédé à cette correction, pour laquelle d’ailleurs diverses méthodes sont envisageables.

      La note n’est d’ailleurs pas une note du tableau 2 dans lequel ne figurent aucun intervalle de confiance, mais de la figure 2 où les IC sont représentés par des barres d’erreur.
      Même ça, ils ne sont pas capables de le lire ou de le rapporter correctement.

    • Bon, votre Jean-Dominique Michel, MSc anthropologie médicale et expert en santé publique, n’est pas médecin.
      Moi aussi demain je peux me dire thérapeute et experte en santé publique, voire formatrice en coiffure, rien à voir avec un diplôme médical.

    • Douste Bla-Bla recentre (13:10 - 15:00)
      https://www.youtube.com/watch?v=mVBr4zcwsi8

      • il faut du recul, il faut une étude clinique
      • la relance du présentateur : les deux groupes ne sont pas comparables, reprise discrète des propos d’hier de D.-B., est discrètement évacuée
      • la thématique de repli, bien dégagée : il faut un traitement précoce, et sa reformulation…
      • l’étude nous apprend ce qu’on sait déjà : la chloroquine ne marche pas,… quand on est déjà arrivé à l’hôpital
      • il y a eu moins de morts à l’IHU qu’ailleurs (au passage, le taux de mortalité qu’il cite (2,5%) est quand même 5 fois plus élevé que celui avancé par le Pr Raoult dans la vidéo ci-dessus - à 0:35, 0,5% mais c’est uniquement dans le groupe traité par HCQ+AZT, mais c’est vrai il y a des fous qui ont refusé ce traitement)

    • La premier « étude » présentée comme telle par l’IHU :
      https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/Hydroxychloroquine_final_DOI_IJAA.pdf

      Hospitalized patients with confirmed COVID-19 were included in this study if they fulfilled two primary criteria: i) age >12 years; ii) PCR documented SARS-CoV-2 carriage in nasopharyngeal sample at admission whatever their clinical status.

      Tellement « whatever their clinical status » qu’ils avaient éliminé des individus des résultats du groupe HCQ au motif qu’ils étaient morts ou transférés aux urgences.

      Et pourtant cette étude prétendait déjà prouver l’efficacité de HCQ. Maintenant les mêmes t’expliquent que si tu fais ça (traiter des patients à un stade avancé de la maladie), tu es certain d’aggraver leur situation.

      À ce moment ils se demandent pourquoi certains ne répondent pas bien au traitement HCQ, et à aucun moment ne suggère que c’est parce qu’il ne faut utiliser HCQ qu’en prophylaxie :

      The cause of failure for hydroxychloroquine treatment should be investigated by testing the isolated SARS-CoV-2 strains of the non-respondents and analyzing their genome, and by analyzing the host factors that may be associated with the metabolism of hydroxychloroquine. The existence of hydroxychloroquine failure in two patients (mother and son) is more suggestive of the last mechanism of resistance.

      Et donc de la responsabilité à recommander un traitement qui, en pratique, a tué des gens :

      We therefore recommend that COVID-19 patients be treated with hydroxychloroquine and azithromycin to cure their infection and to limit the transmission of the virus to other people in order to curb the spread of COVID-19 in the world.

      Aucune mention de prophylaxie, ni de ne pas traiter les gens une fois qu’ils sont déjà arrivés à l’hôpital.

    • Très amusant : leur ligne de défense utilise deux arguments qui se contredisent…

      – d’un côté, ce qui prouverait l’efficacité de HCQ, c’est que le taux de mortalité à l’IHU de Marseille serait beaucoup plus faible que dans les autres hôpitaux ;

      – dans le même temps, l’étude de Lancet « ne prouve rien », parce qu’elle repose sur 600 hôpitaux dans le monde, alors qu’on sait bien que si les gens arrivent dans les hôpitaux, c’est qu’ils sont bien malades et donc le traitement avec HCQ arrive trop tard. Alors qu’à l’IHU, on traite les gens bien plus tôt, donc en bien meilleure santé.

      Et donc, ils le disent eux-mêmes : Marseille traite des gens en bonne santé, les autres hôpitaux des gens déjà bien malades, et c’est ce qui invaliderait l’étude de Lancet. Ce qui du coup rend parfaitement ridicule leur premier argument selon lequel les statistiques sont meilleures à Marseille.

      Évidemment si tu fais des statistiques sur des gens en bonne santé, et les autres des statistiques sur des gens malades, tu vas obtenir de bien meilleurs résultats… (cet aspect était déjà ressorti avec leur soi-disant étude sur 1000 cas en avril, avec des patients jeunes et en bonne santé, et donc ils obtenaient des résultats proches de ce qu’on a « dans la nature » quand on teste systématiquement toute la population d’un village par exemple).

    • Arrêtez-moi si je dis une connerie mais le fond de commerce de Raoult, c’est de faire hospitaliser à l’IHU de la Timone des patients en bonne santé, de leur administrer la potion magique « plaquénil » + antiviral et de constater qu’après ce traitement, ils sont toujours en bonne santé ? Enfin, qu’il n’ont pas été atteint par le Covid-19 ? C’est ce qu’a dû retenir le gros bouseux texan qui sert accessoirement de président aux États-Unis d’Amérique, je suppose.

    • Biais de confirmation

      Je connais personnellement le Yéti et je suis très effondrée par son acharnement, même si je vois très bien les mécanismes psy à l’œuvre dans son déni de réalité  : c’est très difficile de renoncer à une conviction que tu as dû défendre jusqu’à en faire un système de tri du réel. J’ai tenté d’argumenter sur le simple fait que la médecine n’est pas du tout quelque chose de figé et de gravé dans le marbre et que le préalable à son exercice devrait être une profonde humilité.

      Mais bon, la médecine patriarcale est ici exposée dans toute sa splendeur, avec ses arguments d’autorité, sa domination endémique et sa profonde incapacité à se remettre en question.

      L’affaire Raoult est le symptôme du mal qui ronge particulièrement le système de soins français.

    • C’est toujours navrant de constater à quel point point certaines personnes que nous connaissons bien (ou que l’on croyait bien connaître) et que nous apprécions peuvent se laisser aussi facilement berner. Je subis moi-même une propagande pénible à propos de ce sinistre infectiologue et de sa potion magique et j’ai beau proposer des séances de debriefing, rien à faire : quand ça veut pas, ça veut pas... Ceci dit, il n’y a qu’à lancer son moteur de recherche avec les mots clés « Raoult » + « druide », pour obtenir des résultats édifiants qui trahissent bien la « disruption » que nous sommes forcé·es de subir à tous les niveaux de nos modes de vie.
      Nous vivons une société où l’apparence prévaut sur la compétence et ce soucis constant de soigner son image fait que la plupart s’en remet à la première icône placée opportunément en tête de gondole par les éditocrates et leurs plumitifs du grand bazar médiatique. Dans l’affolement, l’opinion entre en transe à la vue du premier mage venu, et adhère sans vergogne au récit d’un grand feuilleton solutionniste (le même que pour la crise climatique), lequel, par ses rebondissement en cascades, entretient savamment un suspens anxiogène imprégné de théories du complot. Toute cette alchimie communicante et manipulatrice fait que la plupart abandonne toute velléité de raison pour adhérer aux thèses de ceux qui proposeront la sortie de crise la plus rapide.

      Après, on en vient fatalement à se demander comment on arrivera à faire un tant soit peu société dans ce « monde d’après » que j’entrevois aussi mal foutu que celui d’avant. C’est mal barré (à mon humble avis).

    • Texte précédent totalement débile, puisque n’importe quel médicament quel qu’il soit n’est pas positif en soi, et n’est pas dangereux en soi, mais ABSOLUMENT TOUJOURS : pour pour telle utilisation précise.

      « La chloroquine est positive » est donc une phrase qui n’a strictement aucun sens, et pareil pour la dangerosité.

      En revanche pour le virus en cours, il est maintenant quasi prouvé voire prouvé, qu’elle n’a pas d’utilité du tout, et qu’en plus elle met plus les gens en danger que sans. Et c’est bien propre à cette maladie précise (notamment, ça a été dit depuis un bail maintenant : parce que les doses pour que ça fasse réellement effet seraient d’en prendre des tonnes, et que c’est justement une molécule dangereuse quand on en prend beaucoup, ce qui est connu depuis toujours).

    • Department of Error
      https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/Lancet/pdfs/S0140673620312496.pdf

      Mehra MR, Desai SS, Ruschitzka F, Patel AN. Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis. Lancet 2020; published online May 22.
      https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31180-6

      In this Article, in the first paragraph of the Results section, the numbers of participants from Asia and Australia should have been 8101 (8·4%) and 63 (0·1%), respectively. One hospital self-designated as belonging to the Australasia continental designation should have been assigned to the Asian continental designation. The appendix has also been corrected.

      An incorrect appendix table S3 was included, originally derived from a propensity score matched and weighted table developed during a preliminary analysis. The unadjusted raw summary data are now included. There have been no changes to the findings of the paper. These corrections have been made to the online version as of May 29, 2020, and will be made to the printed version.