Les hommes n’ont pas d’amis et les femmes en portent le fardeau – Tiens, ils ont repeint.

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  • Les hommes n’ont pas d’amis et les femmes en portent le fardeau – Melanie Hamlett
    https://repeindre.info/2019/05/23/les-hommes-nont-pas-damis-et-les-femmes-en-portent-le-fardeau

    Contrairement aux femmes, qui sont encouragées à développer une profonde intimité platonique dès leur plus jeune âge, les hommes américains – avec leurs poitrines gonflées, leurs coups de poing et leurs étreintes maladroites – grandissent en croyant qu’ils doivent non seulement se comporter comme des robots stoïques devant les autres hommes, mais que les femmes sont les seules personnes auxquelles ils peuvent s’adresser pour un soutien moral – si jamais ils le peuvent. Et comme les relations modernes continuent d’exercer une pression sur « l’autre » pour être « la seule autre » (où les hommes choisissent leurs femmes et leurs petites amies pour être les meilleures amies, les amantes, les conseillères de carrière, les stylistes, les secrétaires sociales, les pom-pom girls émotionnelles, pour eux, leurs futurs enfants ou les deux – et éventuellement, les thérapeutes sur demande moins les 200 $/h), cette forme de gold digging (NdT : recherche de personne aisée pour se marier) émotionnel ne nuit pas seulement aux hommes, elle fatigue toute une génération de femmes.

    L’idée d’un “emotional gold digger” a été évoquée pour la première fois en 2016 par l’écrivaine Erin Rodgers avec un tweet qui continue d’être rediffusé sur les médias sociaux, autant par des femmes mariées à des hommes féministes autoproclamés qu’à des maris plus conservateurs. Elle a récemment gagné en popularité car les femmes, se sentant de plus en plus accablées par un travail émotionnel non rémunéré, ont pris conscience des conséquences de la masculinité toxique, qui maintient les hommes isolés et incapables de se soutenir les uns sur les autres. Toutes les femmes semblent se plaindre de la même chose : pendant qu’elles lisent d’innombrables livres de développement personnel, écoutent des podcasts, cherchent des conseillers en orientation professionnelle, se tournent vers des amies pour obtenir des conseils et du soutien, ou dépensent une petite fortune en thérapeutes pour traiter de vieilles blessures et des problèmes actuels, les hommes dans leur vie comptent simplement sur elles.

    C’est pour cette raison que l’artiste Lindsay Johnson se fait appeler en plaisantant « Beck and Call Girl ». Non seulement elle s’occupe de son mari et de ses enfants, mais elle vient d’emménager avec sa mère pour s’occuper d’elle aussi, car elle sait que ses frères ne le feront pas. Tous deux récemment divorcés, ses frères se tournent déjà vers elle (mais jamais l’un vers l’autre) pour subvenir aux besoins que leurs épouses comblaient précédemment.

    « Les hommes drainent la vie émotionnelle des femmes », dit cette femme de 41 ans, qui vit à Nashville, au Tennessee. « Je les aime, mais Seigneur, ils sont devenus le fléau de mon existence. » Johnson admet qu’elle favorise ses frères en disant oui tout le temps, en partie par culpabilité, mais aussi en partie parce qu’elle aime qu’on ait besoin d’elle – « pour se sentir importante », explique Johnson. « C’est un piège, ça finit par devenir trop et je finis par être épuisée et plein de ressentiment. »